Dépression : pourquoi a-t-on du mal à dire que ça ne va pas ?

@Mickaael 

Souffre—t-elle de dépression, de maladie bipolaire ? 
Je sais que ce n’est pas facile, moi aussi j’ai accompagné. Mais attention de ne pas être contaminé par sa proximité, ça a failli m’arriver. Gardez la distance nécessaire pour vous protéger. 
Enfin, mes conseils ne servent à rien : qui mieux que vous , peut savoir que faire, à qui révéler , quoi dire  à quel moment ? Personne. Je vous félicite pour votre sens psychologique et votre compassion. S’il pouvait exister plus de personnes avec le souci et le soin de son prochain....

Dire qu'on est déprimé, qu'on n'a plus d'énergie, ce serait souvent se faire traiter de fainéante. " Allez, secoue toi un peu, tu n'as pas de raison d'aller mal". Comme s'il fallait une raison, quand on est bipolaire. Je pense que ceux qui n'ont pas vécu la dépression au fond d'eux-mêmes ne peuvent pas comprendre ce qu'on ressent: si on a un mal de tête, on prend un antalgique, Mais quand on a une souffrance psychique, rien ne peut nous soulager, là, sur le moment, alors que cette souffrance là est bien pire qu'une souffrance physique. Mais elle est invisible. Et pour beaucoup, ce qui est invisible n'existe pas. La dépression est aussi difficile à comprendre pour les autres, et quand on ne comprend pas, on nie les choses. Enfin, mêmes si nos proches finissent par comprendre, ils ne savent pas que dire, que faire, et se sentir impuissant, c'est difficile pour l'autre, alors il abrège, il parle d'autre chose.

Alors quand j'ai commencé à aller mal, j'ai continué à travailler, tant que je pouvais, j'allais chercher au fond de moi-même l'énergie pour y arriver, pour faire "comme si", vaillant petit soldat. Et puis on tire sur la corde, on tire, on tire... et la corde casse. Un jour on n'a plus du tout d'énergie, on ne peut plus se lever, se laver, manger.... on ne rêve que de dormir, on a touché le fond. Et là, l'hospitalisation s'impose... c'est un soulagement, car on n'a plus rien à cacher vis à vis des siens, on n'a plus à aller chercher des forces qui n'existent plus pour travailler... on est juste là, au fond d'un lit à ne même plus penser. Anxiolytiques à fortes doses, anti-dépresseurs, on est dans un autre monde, on a complètement relâché la pression, on ne pense plus à rien.

Hélas, après l'amélioration de cette phase, il y en a eu d'autres, avec des épisodes de mélancolie et des sismothérapies. On ne peut toujours pas en parler, car on a beaucoup de mal à trouver les mots pour ça, et on pense que les autres ne comprendront pas.

Bonsoir 

d’abord merci à vous béa, Mika et krikribip... merci à tous de m’avoir répondu... je ne suis pas bipolaire j’ai juste un mal-être intérieur

je suis juste en détresse, en dépression sévère 

je vous rejoins krikribip et j’ai ressentie une partie de ce que vous déclarez, mais nous avons chacun notre vécu et je pense que l’on ressent les choses différemment même atteint par la même maladie ...

c’est pas évident de se faire comprendre et en ce qui me concerne mon entourage n’a jamais compris et ne comprendront jamais tant pis c’est comme ça 

mais la chose qui me pèse et deviens vraiment très difficile à supporter c’est de faire semblant d’aller bien alors que je me torture la tête chaque jour ... je souffre en silence pour ne pas « déranger ou embêter » ceux qui m’entourent ! Parce que justement ils n’ont pas pris la peine d’écouter la souffrance, la douleur, la détresse intérieure 

les jugements et les critiques n’ont fait que fuser envers moi, mais qu’est-ce que tu fais ? Arrête d’être comme ça ! T’a rien du tout ça va passer! Il y a plus malheureux que toi sur terre !!!!! 
dans le fond ils avaient raisons il y a bien plus malheureux que moi malheureusement mais là où ils avaient tord c’est que je souffrais aussi lourdement, je suis enfermée dans un profond mal-être, tristesse, douleur, et j’ai la haine contre moi de ne pas avoir réussi à leurs expliquer et faire comprendre mon mal-être intérieure en même temps  comme aurait-il pu voir ce que je vivais puisque j’étais celle qui les faisait tous rire... aujourd’hui ce qui me maintiens quelque part c’est mes écrits ...j’écris lorsque mon esprit me le permet pour évacuer cette souffrance même si ce n’est qu’éphémère j’arrive à m’apaiser un laps de temps 

J’ai pris des traitements qui n’ont pas forcément fonctionné sur moi d’après le psy je suis quelqu’un de très résistante aux traitements... je ne savais pas que ça pouvait exister !!!! 

enfin voilà désolée je me suis laissée aller 

bonne continuation à tous 

@Soso93 

vous leur cachez votre état et vous êtes surprise qu’ils ne vous écoutent, croient pas et vous faites le clown aussi. Normal qu’ils réagissent ainsi . C’est le contraire qui serait surprenant. Mais Soso, là n’est pas le problème, rappelez-vous, même entourée, même compréhension, au final , on est toujours seule face à la souffrance. Pour aller mieux, on doit , soi-même trouver des astuces car le meilleur remède, au fond de soi, notre corps le connaît, il sait s’auriguerir, pour peu qu’on l’écoute et peu à peu, vous sortiez du cercle vicieux. Une aubaine qu’il résiste aux traitements, il refuse le chimique. Tournez-vous-même vers le biologique, suivez votre intuition, votre imagination, votre intime conviction comme on dit en justice. Votre tête vous a soufflé que l’écriture pouvait être une thérapie pour vous. Et vous dites que ça marche, ça vous apaise. Super. C’est un bon début. Moi aussi, pour moi, ça marche. Quand je vous écris, je vous tends la main et je me la tends aussi à moi. Faut être égoïste aussi et penser à se faire du bien.

Ne pas seulement PRENDRE SON MAL EN PATIENCE MAIS AUSSI SON BIEN EN URGENCE.  J’adore cette phrase,  affichée près de mon chevet.  
Bonne journée à vous et à tous ceux qui voudront faire que cette journée de plus soit plus belle que celle d’hier. 

bonjour 

merci et bon week-end à tous 

Bonjour, merci @Béatrix‍ 🤩 pour vos encouragements, j'aime beaucoup vos écrits. Je reprends votre souhait, pour vous même et pour toutes celles et ceux qui liront, Que votre journée à vous aussi soit plus belle qu'hier💟🎶🌷

@erwannono  Merci pour vos souhaits et vos compliments. Ça me touche beaucoup que vous appréciez ce que j’écris avec beaucoup de bienveillance. Toute ma gratitude. Béa

A mon tour merci @Béatrix‍ 🤩 votre bienveillance est "palpable" il est normal de ma part de vous le dire 💖

@Candice.S Bonsoir,

Moi j'ai mis huit ans avant d'oser dire les choses à mes parents. Aujourd'hui j'ai entamé un parcours de soins, le chemin est long, je ne suis pas stabilisé, mais j'ose davantage parler à mes parents, et quelque part je me sens soutenu...

La déprime vient, puis repart, et revient quelques temps plus tard. Je ne parle pas de "dépression", parce qu'il faut que les symptômes durent au moins deux semaines de suite, pour que ce soit nommé comme ça, alors que moi...je peux avoir des idées suicidaires pendant une semaine, le verbaliser, et aller mieux ensuite...

Bonne soirée !

@Béatrix  Mais je rève !  Cacher une maladie  , qu'est que ça veut dire ?  Nous sommes au 21 ème siècle .   Auriez-vous l'idée de cacher le cancer à votre famille ?   Prendre conscience , que la dépression bipolaire ou pas , est plus mortelle que le cancer  .  Pour que les recherches avancent , ils faut en parler   !