Comment accepter de vivre avec une maladie mentale....

BonjourL'arrivée d'un enfant chamboule tout dans un couple et encore plus quand on est bipolaire. La fatigue de la grossesse, de l accouchement, puis des nuits blanches et couches et pleurs se cumulent et peuvent nous mettre dans des états de stress, d'irritabilité, à l origine de conflit.La reprise de la vie intime est cahotique cela génère aussi des conflits...car cela stresse ces messieurs pendant que nous on doit gerer nos traitements, les suites de couches et bébé...Jennycelia, peut être que les psychiatres ne sont pas encore sûrs du diagnostic. Parfois aussi ils ne disent rien, ils ne font que délivrer des médicaments, eux seuls savent pourquoi (pour ne pas effrayer le malade?parce qu'il estime que c'est une information trop compliquée à comprendre pour nous?)

Bonjour à toutes et tous réunis autour du thème : "Comment accepter de vivre avec une maladie mentale ...". Effectivement, à lire les différents témoignages, de sérieux problèmes existent et persistent. Pour compléter cela, je peux dire aussi que l'invalidité (la mienne en 2ème catégorie en l'occurrence) fait franchir une autre étape qui pose la problématique de la place que l'on occupe au sein de la société. J'ai d'abord mis une croix sur ma carrière de cadre commercial, ce qui n'a pas été simple car inexplicable en rapport avec les effets de la maladie mentale (la honte de soi et l'incompréhension des autres, voire leur peur de ce que l'on peut dire de soi dans sa perception de la vie sociale et professionnelle). L'invalidité soulage du stress professionnel et du surmenage mais à contrario, c'est un marqueur des dysfonctionnements avec la question sous-jacente : "c'est grave Docteur ?". Pour les autres, à voir mon état psychique, c'est presque incompréhensible. Seuls des proches peuvent comprendre car eux peuvent se rendre compte que la prise en charge psychiatrique combinée aux traitements apporte des effets salutaires dans les comportements. La résultante de tout cela, l'invalidité en plus, c'est une vie à l'écart de la société, plutôt dans l'isolement, avec des activités sportives (natation et randonnée) qui permettent d'évacuer la pression psychique intérieure. A défaut des mots, je me refugie dans l'expression physique. En terme de santé générale, c'est en plus bon pour le corps et cela me permet de "garder mon calme" dans des conditions normales de vie de senior en quête de sérénité. Merci à Carenity de nous permettre de communiquer ainsi de cette façon avec authenticité et sans jugement entre nous. Bonne continuation à toutes et à tous. Sylvain

PS : OVS est aussi un excellent moyen pour maintenir du lien social indispensable au bien-être psychique même si, dans la maladie mentale, la présence "de l'Autre" peut poser des problèmes relationnels majorés.

Avoir une maladie mentale est très difficile à vivre mais je m'y suis fait à force.J'ai voulu nier au début , mais l'évidence est là.

Bonsoir Grand -Père.

A l'annonce de ma maladie mentale , j'étais à la fois déçue et soulagée.Déçue car les stéréotypes sur les maladies mentales sont légions, et soulagée car je pouvais mettre un nom sur la maladie qui me perturbe depuis l'âge de mes dix sept ans(j'en ai 34) .Je ne pense pas( dans mon cas en tout cas) que je pourrais un jour accepter cette maladie mais je fait avec tant bien que mal.

Je me dis qu'il y a mieux mais il y a pire également(c'est ce qui me permet de relativiser quelque peu) étant de nature plutôt combattive).

Speedy 2519.

Le plus difficile pour moi qui ait toujours eu une personnalité atypique ça a été de faire la part des choses... Je ne savais plus qui j'étais... Qui de nous deux (la maladie et moi) speedait l'autre??? lol

Il m'a fallu plusieurs mois pour m'approprier le diagnostique et recoller les morceaux d'une vie éclairée par la lueur d'une maladie "fourre-tout"... 

Alors Bipolaire??? ok!!! Si vous voulez... Sage et disciplinée... A la demande Générale... Je prends consciencieusement mon ttt afin que tout le monde autour de moi soit rassuré... Et je continue à faire ce que je fais le mieux... La foldingue ^^

Bonjour :)

Pour ma part, j'ai été soulagée de mettre enfin un nom sur ce que je vivais depuis 20 ans...  

Cela me permet, depuis que le diagnostic a été posé, de mieux gérer mes comportements (j'ai des troubles "légers" et ne souhaite pas prendre de traitement, à part des anxiolytiques de temps en temps) car je les observe maintenant, et je commence à percevoir les changements de phases...

Toutefois, par moments, je rejette complètement cette maladie qui m'a bien pourri la vie déjà... mais c'est surtout quand je pense au passé. Aujourd'hui, je suis consciente d'être malade, et je fais tout pour ne plus imposer cette maladie à mon entourage (ce qui est bien plus dur quand je suis up, là je maîtrise très mal...)

Mais malgré tout, oui, contente de pouvoir mettre un nom sur cette folie que je me connaissais sans pouvoir la qualifier! Comme je le disais, cela me permet de mieux la gérer...