Bipolarité : je n’accepte pas mon diagnostic !

Bonjour @Candice.S, bonjour à tous,

Personnellement je ne vois plus mon psychiatre et j'ai arrêté mon traitement il y a déjà plusieurs mois. Je me sens plutôt stable même s'il y a toujours "un petit truc" qui fait que je me sens "différent" depuis très longtemps... Et je suis dans une période dans laquelle je me demande si mon psy n'a pas été un peu trop vite dans son diag...

Me concernant, pas d'hospitalisation, mais plusieurs arrêts de travail pour ce qui ressemblait beaucoup à de la "dépression souriante" avec un mélange de burn + bore out. Je réagis parfois fortement aux événements, je peux avoir un fonctionnement assez rigide, et vite monter dans les tours niveau colère et anxiété. Ado / jeune adulte (j'ai aujourd'hui 38 ans), j'ai fait ce que je pense être un délire passionnel (pas vraiment de l'érotomanie) et j'ai quitté mes études en partie à cause de ça. J'ai fait 3 lycées différents dans 3 choses différentes en passant même d'une 1ère à un BEP. Je ne trouvais pas ma voie, j'étais en échec scolaire, psychologiquement affecté par mes "soucis passionnels". A côté de ça j'étais "à fond" dans le monde de la nuit (me sentant parfois très puissant à croire qu'un jour la boîte que je fréquentais me reviendrait parce que je considérais le patron un peu comme un père alors que c'était juste une relation "pas plus que ça"), et dans le mix je me sentais clairement très bon, meilleur que les autres, alors que j'étais plutôt mauvais. Je séchais également sans arrêt les cours pour aller traîner dans des radios FM, pensant m'y construire un avenir, avec là aussi un sentiment de me sentir bon/fort. Mais dans ces milieux, je me suis cassé la gueule, je m'accrochais petit à petit de plus en plus avec les gens qui y bossaient. Un jour j'ai tout arrêté, je me suis retrouvé chez mes parents quelques années, sans diplôme, à rarement quitter ma chambre. Je bossais de l'informatique après avoir acheté les livres spécialisés du matin au soir, avec souvent des "répétitions" de tâches (un peu comme des TOC). En parallèle, je ne me sentais vraiment pas bien moralement, à cause de mes "soucis de cœur" si je peux dire ça comme ça. Puis quasi du jour au lendemain, je suis allé passer des tests en centre AFPA pour faire une formation dans l'informatique en ayant réussi à me faire accepter sur un niveau 3 (équivalent niveau 5 (BTS) à présent) alors que j'avais pas le BAC. J'ai annoncé à mes parents que je partais vivre en centre de formation à 700km pendant 1 an. Après ça (j'ai obtenu le diplôme mais y'a eu des "couacs" pour y arriver) j'ai refait un peu de radio FM, puis j'ai arrêté quand j'ai rencontré ma compagne avant de trouver un vrai boulot comme s'il fallait absolument que je change, par nécessité. Ca s'est amplifié quand j'ai eu mon 1er enfant. Dans le boulot je me sens parfois fort, plus fort que les autres, avec un sentiment de supériorité technique et morale (avec un certain paradoxe car j'ai aussi un souci d'estim de moi...). Quand je bossais la plupart du temps seul, ça se passait plutôt bien (enfin quoi que car mon chef me reprochait de trop en faire, de vouloir faire trop bien, de me créer du stress inutile, on m'a même envoyé plusieurs fois voir des gars moins "carrés" pour me "déformer"). Ensuite j'ai eu une promotion, solo quelques années, avec beaucoup de liberté dans mon travail. Puis la boîte a grossit, on m'a mis des collègues dans les pieds, et y'a eu des tensions. Bref, je pense que vous m'avez bien cerné... Mon entourage (ma compagne, mes parents, des amis), pensent que je suis juste quelqu'un de sensible, qui aime bien faire les choses, qui du coup se stresse et s'inquiète, et qui parfois va trop loin... Mais personne ne pense que je suis réellement bipolaire (contrairement à ma sœur pour qui y'a très peu de doute malgré le fait qu'elle ne soit pas diag et qu'elle ne soit plus suivie (40 ans, jamais bossé, caractère très fort, phobie sociale, vivant chez mes parents, plusieurs fois en HP, anorexie, auto mutilations, etc etc). En fait j'ai toujours su depuis mon adolescence qu'un truc n'allait pas en moi, mais le jour où la maladie s'est vraiment montrée chez ma sœur, je me suis inquiété et je me suis dit "et si y'avait un peu de ça en moi". C'est pour ça que j'ai consulté (et aussi parce que je venais d'avoir un gros clash avec mon nouveau petit chef et des collègues suite à de gros changements d'organisation dans la boîte). 1er RDV, antidépresseur + anxio. 2ème RDV (peu de temps après) à limite siffler dans le bureau du psy ! Ca ressemblait beaucoup à un virage maniaque, avec beaucoup de confiance en moi, comme si tout allait mieux d'un coup. On avait abordé le sujet de la cyclothymie et je pense encore aujourd'hui que ça peut être ça car mes changements d'humeurs sont très rapides, avec ce qui ressemble a des états mixtes. Depamide puis Depakote pendant quasi 1 an, je semblais plus stable mais j'avais encore souvent des pensées intrusives, des envies de mourir, même quand je me sentais bien. Pour jouer un peu plus sur le côté dépressif, j'ai discuté quétiapine avec mon psy et j'ai testé ça à 50 puis 100. Horrible, trop sédaté, j'ai vite arrêté. J'ai terminé là dessus sans repartir vers le depakote en me disant que j'avais besoin d'arrêter le traitement, par doute. Evidemment, dès ma 1ère consultation je me suis hyper renseigné sur les maladies psy. J'ai plein de bouquins, et à force de lire je me suis "perdu" car toutes les patho sont plutôt complexes, avec des comorbidités communes, trop complexes pour prendre au sérieux le diag rapide de mon psy se basant sur pas grand chose et ne savant même pas m'expliquer son diag. Et quand j'ai parlé centre expert, plutôt que me faire un courrier pour ça, il m'a réorienté vers un collègue à lui (un de ses anciens internes) soit disant plus spécialisé dans le domaine (et il ne m'a même pas fait de courrier pour ça donc j'ai lâché l'affaire). Bref, j'ai tout arrêté et depuis ça va plutôt bien. J'ai même l'impression que ça va mieux qu'avant ! Je n'ai même plus de pensées intrusives (ou très peu). J'attends de voir comment ça va évoluer... Mais depuis l'arrêt du traitement je sens bien que l'anxiété s'est accentuée, que je suis plus colérique (et pas que de la colère saine), et je dirais même plus parano ! Parfois j'ai beaucoup de mal à m'endormir, je ne me sens pas vraiment fatigué, mais j'arrive tout de même à m'endormir, tard, certes. Et je fais des achats compulsifs (outillage en ce moment, alors que je ne suis pas vraiment bricoleur, mais y'a toujours un contrôle effectué sur moi-même, je sais quand je ne dois plus dépenser). Je joue aussi souvent à l'Euro Millions quand y'a des grosses cagnottes, un peu par compulsion car je me dis c'est ça la solution, gagner plein d'Euros. Mais je joue toujours raisonnablement par rapport à mes finances même si parfois je peux jouer 6 grilles option+ et que je rejoue la même chose le mardi et le vendredi jusqu'à ce que quelqu'un ait remporté le pactole !

Ah oui, je suis en liste d'attente pour voir une psychologue. Je veux creuser les choses, et pas avoir des RDV de 5/10min avec un psychiatre qui se contente de bonjour comment ça va aujourd'hui, +++ ou --- sur sa feuille, rien à dire ? carte vitale merci au revoir on se revoit dans 15 jours)

NB : j'ai également rencontré des bipolaires et borderlines via une assoc (le psy est dans le conseil d'administration) mais ça j'en parlerai peut-être plus tard. J'en suis même arrivé à douter de leurs diag et à me dire que comme moi on leurs à peut-être fait croire des choses pour multiplier les consult ! Je ne dis pas qu'ils n'ont rien, je dis que c'est peut-être pas ce qu'on veut leurs faire croire...

@Candice.S

bonjour :)

pour ma part non…. J’étais soulagée de comprendre enfin pourquoi je souffrais de dépression depuis tant de temps…

par contre j’ai demandé l’avis de différentes personnes (2 psychiatres et 2 centres experts parce que c’est toujours compliqué pour moi de ne pas avoir de résultats concrets style prise de sang etc…

je suis sous lamictal et c’est le seul traitement que j’ai vraiment accepté psychologiquement…

avant ça on m’a donné énormément d’anxio et d AD mais entre la prise de poids, la libido en baisse, les pertes de mémoires…. Et puis les AD sur les personnes bipolaires c’est déconseillé et finalement quand j’y repense ça ne marchait pas franchement …

les anxio j’en aurai bien besoin pck je suis une stressée une angoissée de la vie j’ai même peur de finir par faire un AVC (pas du tout hypocondriaque 🤣) mais je bosse énormément sur moi même, j’arrive à comprendre que c’est seulement de l’angoisse et j’en prends qu’en cas d’extrême urgence!

voila 🙃 j’espère avoir aidé !

bonne journée à tous!

@Locawithsmile Idem, même si je ne vois pas plus mon psychiatre, j'ai toujours des anxio dans mon placard que je prends quand vraiment je ne me sens pas bien (à très faible dose, du diazepam (valium) 2 ou 5mg). Mon psy gérait tellement mal ses prescriptions que j'ai pas mal de stock de différentes molécules anxio, AD, et thymo. Même la pharmacie s'est étonnée... Bref, déjà par rapport à ça y'avait un problème avec ce psy, surtout que j'avais déjà évoqué plusieurs fois des envies de prendre des médoc à outrance...

@jlambert j’ai aussi un stock assez ouf de médicaments que je ne prend pas j’aimerai vraiment mais je décroche à chaque fois je me suis enfermé dans l’alcool et sa me détruit j’ai que 22 ans j’aimerai prendre mes cachets j’ai de l’aripiprazol et de l’alprazolam mais j’ai pas le courage de les prendre il est 9h 30 et je bois mon premier verre j’ai pas la force… en plus de tout sa j’ai d’énormes angoisse je me demande si j’ai pas une maladie qui affectée ma tête j’angoisse comme jamais j’arrive plus à sortir sans mon casque les bruit du dehors sont terrible. Mais j’avance mais je sais que je ne vais vers rien de bien. Malgré ces instant d’euphorie et de colère intense en ce moment c pas très fun mais c la life 😁

@Angie3364 Bonjour Angie,

Merci pour ce message j’ai essayé du mieux que je pouvais d’accepter quelques chose qui pour moi n’existe pas.
Je suis triste c vrai je pensais que les choses se passerait autrement, je continue a voir mon docteur qui essaye de m’aider et j’essaye de me confier avec le plus de franchise possible.

Malheureusement je n’ai plus le courage de prendre de traitement je me suis enfermer dans l’alcool se qui n’arrange rien à mon cas.

Certains moment son paisible mais il ne sont qu’un pansement, j’angoisse maintenant sur le fait d’être atteint d’un cancer car j’ai une sorte de boule dans la gorge qui est sûrement du au stress je le sais mais c frustrant.

Je tiens grâce à ma copine si j’étais seul les choses serait différente et ayant déjà connu l’hospitalisation sous contrainte j’en garde un mauvais souvenir mais je sais que être forcé à me soigner serait pour moi la solution car je n’y arrive pas seul…

Je suis très instable émotionnellement et physiquement très tendu ma tête est au ralenti et en même temps elle me rend chevre.

Je ne sais plus trop quoi faire mon prochain rendez vous est le 21 septembre mais je ne peux pas demander l’hospitalisation je me sentirai si bas par rapport à mon travail que j’ai de plus en plus de mal à effectuer car je n’ai plus de force c’est tellement triste à 22 ans.

je tenais quand même à vous remerciez de votre message vous êtes gentille.