🎨 Créativité et troubles bipolaires : moteur ou piège ?

Bonjour,

je ne pense pas que les moments d’inspirations soient liés au hauts et bas. J’exerce un métier artistique et je suis d’accord avec Garouste, même si ma carrière est bien plus modeste et dans la musique de surcroît : les hauts et les bas perturbent la continuité nécessaire au travail artistique.

Si on peut avoir l’impression que les phases hautes rendent très créatifs, elles s’accompagnent d’une difficulté à exploiter les idées ou faire les choses en profondeur. C’est bien d’avoir des idées, mais il ne suffit pas de cela pour être créatif ou exercer une profession artistique. Le processus est très bien montré dans « le livre des solutions ». Et on y voit bien aussi que ce que le malade pense être une (ou des ) bonne.s idée.s n’est pas toujours reconnu par l’entourage professionnel comme tel.

Ensuite il y aura la phase basse. Impossible non plus de créer, d’approfondir la ou les idées, de la/les étudier ou développer. Il n’existe plus que la douleur et la difficulté à se lever, à vivre. Donc travailler est là encore quasi impossible.

Personnellement, mes hauts et bas m’ont empêché d’exercer mon métier pendant ces périodes d’instabilité, et si j’ai eu quelques idées artistiques intéressantes, ce n’est pas pour autant qu’elles ont été réalistes. C’est quand je vais bien et que je suis équilibrée que mes inspirations sont les bonnes et que je peux les mener à terme.

Je fais attention à bien me détendre, et si j’ai des idées, je suis attentive à avoir et entretenir une méthodologie afin de ne pas partir dans une forme de surexcitation qui pourrait m’entraîner vers une phase haute.

Personnellement, l’expression artistique me fait du bien : j’ai pu quelquefois grâce à elle me libérer de certaines grandes tensions internes émotionnelles. Mais je suis attentive à ce que les médiums artistiques que je pratique me détendent, m’apaisent et surtout je veille à ne pas me surmener pour les mener au bout. J’ai travaillé avec ma psychologue et mes médecins la question de mon estime de moi afin de ne pas surinvestir ma vie créative : cela limite les idées irréalistes et le surmenage qui ne peut que s’insérer par ce biais.

Avec cet encadrement, ces vigilances, je vis heureuse, et je développe ma créativité et mon expression artistique, dans mes loisirs comme dans mon métier. Ce sont des ressources pour mon socle d’équilibre.

pourquoi la création produirait une "période instable" c'est plutôt l'inverse, ce qui me permettais de tenir debout pendant la période la plus triste de ma vie, quand j'"tais marié avec mon ex mari c'était mes cours de dessins tout les vendredis après midi, pourquoi l'artiste serait forcément instable, j'ai fait des expos tout était "encadré" par le prof, on ne peut pas dire que je suis Van Goth et tout les bipolaire et artiste ne vivent ce qu'il a vécu

Bonjour ! Je crois que je suis créative par nature, que c'est en moi, avec la bipolarité qui est en dormance à l'intérieur aussi ! Une cohabitation, un système connecté, mais je ne les relie pas forcément. En revanche, je sais que les moments de créativité répétés, voire accélérés, sont un signal d'alerte à prendre en compte. La fibre artistique est en moi et c'est une ressource importante pour entretenir ma stabilité et mon entrain ! J'ignore quel est son lien profond avec la maladie qui peut être réductrice, contrairement à mon besoin créatif !

Alors, j'équilibre, les pieds sur terre et la tête pleine de mots colorés ! Je reste sur le fil, appréciant les chances offertes et restant vigilante aux signaux de la maladie !

Ma bipolarité typec1 a été traitée depuis 2012, (DEPAKOT) malheureusement j'ai pris du poids et difficultés à perdre mes kilos superflus !

Le trouble bipolaire me freine malgré que j ai des envies de faire des choses comme sortir voir du monde créé des liens