Schizophrénie et vie de couple, parlons-en !

Bonjour à tous,

Je suis moi même la compagne de quelqu'un atteints de schizophrénie, je l'ai su dès le début de notre relation cela ne m'a pas découragée, quand on aime... oui c'est parfois très difficile parcequ' il n'est pas équilibré niveau traitement entre ses injections de xeplion et son solian (traitement per os ) il faut régulièrement faire face à des rechutes, vivre avec ses angoisses son besoin de solitude, ses peurs de l' engagement , ses certitudes induites par la maladie. Mais je l'aime et je m'accroche. Je suis là quand il a besoin et j'essaie de ne pas l'envahir par mes nombreuses questions pour essayer de le comprendre qu'il prend souvent pour de l'intrusion. Mais malgré tout cela est possible d'aimer quelqu'un qui souffre de cette maladie même si souvent c'est envers et contre lui comme j'aime à lui dire

Bonjour,

Personnellement je ne suis pas schizophrène, mais dans le spectre de la schizophrénie. J'ai un trouble de la personnalité schizotypique, caractérisé par un inconfort intense dans les relations sociales, qui s'accentue quand les relations deviennent plus proches. Et j'ai aussi un syndrôme catatonique chronique, donc j'ai globalement tous les symptômes négatifs de la schizophrénie. J'ai peu de crises psychotiques, même si j'en ai encore de temps en temps, et des trucs un peu en fond. Je suis polyamoureuse. J'ai un mari, des enfants, et une partenaire. La maladie a commencé après plusieurs années de mariage, donc mon conjoint est mon aidant familiale, je ne l'ai pas rencontré après mon diagnostic. Du côté de ma partenaire, je l'ai rencontrée après le début de ma maladie et le diagnostic. Je lui ai dit très rapidement que j'étais malade, mais régulièrement je me rends compte qu'elle ne comprends pas forcément tout ce que ça implique. Le plus difficile pour moi dans les relations de couple et les rencontres, c'est mon attachement désorganisé évitant. En gros, l'intimité émotionnelle me met super mal, j'ai besoin de beaucoup d'espace. Dès que les gens sont trop accro, je m'éloigne. Mais en même temps, si les personnes ne sont pas claires sur leur affection, je suis aussi en PLS, et je peux devenir très anxieuse. Mais en général, je gère toutes les émotions trop intense en m'éloignant et en me détachant des personnes. Du coup pendant plusieurs années, j'ai plus eu d'amis ou de personnes proches. J'ai décidé de travailler sur moi pour essayer de mieux gérer mon comportement quand je deviens trop distante, pour me réguler émotionnellement. J'ai fait une thérapie des schéma pour mon trouble de la personnalité et ça m'a beaucoup aidée. Mais aussi quand j'ai cherché à rencontrer quelqu'un pour me mettre en couple, j'ai cherché qqun qui soit aussi indépendante, pour que ça me trigger pas trop. Pour le moment, ma relation avec ma partenaire fonctionne assez bien, elle est très compréhensible et j'ai des comportements plus efficaces pour me gérer. Mais avant elle, j'ai eu des relations assez catastrophiques, souvent à cause de moi.

Du coup, je voulais dire : si vous avez du mal avec les relations sociales, je recommande vraiment la thérapie des schémas. Il parait que la thérapie dialectique marche bien aussi.

Bonjour

Je suis avec un homme non diagnostiqué mais avec beaucoup (pour pas dire tous) de symptômes liés au trouble de la personnalité de type schizophrénie, avec un grand père et un oncle diagnostiqué. Il l'a déjà admis a plusieurs reprise avoir conscience de sa maladie mais ne veut pas de médicaments. Parfois il veut bien être diagnostiqué puis après il ne veut plus, donc il va au premier rendez vous (que je prend moi même) mais ne va plus au suivant.

Nous vivons ensemble et avons une petite, je l'aime et je l'adore mon chéri. Mais quand il est en crise c'est difficile, une fois par mois il péte les plombs. Je m'isole dans la voiture le temps que ça passe avec ma petite. Il peut passer deux trois jours en catatonie, c'est dur la non communication mais j'essaie de m'y faire. Pas le choix. Il ne peut pas faire autrement.

Je veux rester avec lui, j'aime le papa qu'il est, et l'homme qu'il est. Mais quand les crises reviennent c'est si dur. Il n'est pas violent avec moi mais je me méfis quand même car il a des personnalités différentes et n'est plus l'homme que je connais d'habitude.

J'ai jamais appelé les pompiers car il m'en voudrait et n'aurait plus confiance en moi. Mais j'aimerais au moins qu'il accepte un médicament de secour quand la crise arrive. Comment pourrais je apporter la discussion ? Comment lui dire les choses sans le brusquer ? On ne peut pas toujours en parler. Parfois il y est ouvert parfois non, je marche sur des œufs sur ce sujet la pour ne pas fermer les portes.

Être en couple avec lui j'adore, il est très intelligent, il a beaucoup travaillé sur lui même (sûrement du à ses difficultés) ce qui lui confère une grande maturité. Il est naturel dans ses comportements, sans masque. Il est si drôle quand ça va. Il sait faire pleins de choses de ses mains, certes il ne peut pas travailler a temps pleins avec ce qui lui arrive mais on a pas de soucis financier et nos familles nous soutiennent comme ils peuvent. Mes parents acceptent ses soucis et ça lui fais beaucoup de bien de ne pas être jugé.

Maintenant pour le long terme je pense qu'un suivis est essentiel, je peux pas m'enfermer dans la voiture à chaque crise pendant x années... Merci de m'aider

Bien à vous

C'est dur pour toi je compatis, pour vous si vous preferer que je vous vouvoye, j'ai tellement morfler socialement que je projete cette douleur sur les autres, celle des limites violer. Donc Madame, je peux vous conseiller de mon expérience que déjà de vous renseignez sur les chiffres des chances de trouver quelqu'un qui nous convient, 1 chance sur plusieurs millier, déjà on fais moins le difficile et abandonne l'idée d'un prince ou d'une princesse. Aussi abandonner les sites de rencontre mais c'est mon point de vu, ces sites sont des tue l'amour, et pour finir on est ou on est pas pret pour une relation de couple. Cette dimension est devenu aussi competitive et dur que de trouver un bonne emploi, si on a pas les competence pour gerer ce genre de chose, on est viré ou même pas embaucher. Et comme notre bon dieu a si bien fais les choses plus on en a besoin moins on trouve car comme on est trop con pour le comprendre on adresse nos besoins sur le CV de l'amour et pas nos competences, et ironiquement on a pas besoin d'un nouvelle emploi... donc la meilleur chose a faire est de vivre pour soi sortir faire des rencontre, vivre ça vie quoi pour soi et selon ce que l'on prend comme plaisir partager, c'est ici que cela se passe je crois. Le handicap est lourd pour une rencontre, pas de plaisir pas de relation durable. J'ai l'air d'un crack peut etre a comprendre et dire tout cela, mais j'ai encore pleuré aujourd'hui. Bref plus facile a dire qu'a faire, je vomi ces mots tant c'est de la merde. Alors un petit décaféiné pour passez le gout ;)

Bonjour,

Je lance un nouveau sujet. Le mien. Diagnostiquée schizophrène depuis 15 ans, je ne me suis jamais sentie dans les clous. J'ai expérimenté le polyamour, le ménage à trois. J'ai pas toujours été sympa, j'ai aussi eu un penchant pour les personnes impulsives et maltraitantes. Une bonne thérapie à permi de prendre du recul sur ce dernier point.

Aujourd'hui je me questionne. Comment faire avec mon handicap ? Moi-même je m'agace car par moments cela me pourrit la vie. Moi-même je ne peux pas toujours expliquer mon mal-être. Il est invisible et complexe. Alors j'en arrive à me détester parfois... et ça ne se voit pas. Ça dépend des périodes, mais ça revient toujours.

Comment imaginer ma vie amoureuse puisque l'idée même du "couple" tel qu'on le présente m'est étrangère, et puisque moi-même je ne me comprends pas ? Vous me direz que personne n'est parfait, qu'il n'y a pas de normes etc mais je sens le poids de la différence et il est lourd, très lourd... dites-moi que je ne suis pas seule. J'ai une bonne psy comme confidente mais cela ne me suffit pas.

Bonjour,

Diagnostiquée schizophrène à l'âge de 20 ans, mes amours des 17 dernières années avaient quasiment tous des troubles psychiques. Je me suis inscrite sur un site de rencontres et je ne sais pas trop comment aborder ma maladie et mon style de vie (qui font peur) à part dire que j'ai des problèmes de santé. J'ai peur qu'on me rejette et qu'on n'ait même pas envie de voir plus loin.

Des astuces et conseils ?

💕

Bonjour,

« mon voisin est schizophrène. » Ma famille a eu peur mais pas moi, on apprend à se connaître, quand ça va pas trop on sort voir la nature se ressourcer, ça lui fait du bien que je lui parle, on a des points en commun je suis épileptique je sais c’est pas du tout pareil je ne sais pas ce que c’est que la schizophrenie mais c’est une maladie comme une autre , une maladie qui fait peur et il faudrait arrêter d’avoir peur du nom de cette maladie et pensé aux médicaments et aux effets secondaires à ce qu’ils endurent.

Bonjour à tous,

je me permets de rebondir sur ce sujet, après avoir lu vos commentaires.

Je suis en couple depuis deux ans avec un homme qui est atteint d’un trouble schizo affectif résistant. Il est sérieux, conscient de son état mais son état qui était stabilisé à notre début de relation s’est dégradé et maintenant ça fait plus d’un an qu’il est hospitalisé. Ils ont eu le temps d’essayer de nouvelles thérapies, un nouveau traitement… et malgré quelques améliorations dans ses symptômes psychotiques, il ne vit que très peu, il n’est pas du tout apte à sortir, vivre etc.

Je l’aime profondément et je l’admire, c’est quelqu’un d’incroyable et je ne me suis jamais sentie aussi bien avec quelqu’un, mais je sens aussi une profonde distance. Il me protège des moments où ils se sent "mal", ou la violence peut le transporter, où les voix qu’il entend prennent le pas. Il vit tout loin de moi, et ne m’en parle pas. À la fois je comprends et je crois qu’il a raison car il a peur de me faire du mal, et le voir se faire du mal serait insupportable. Le savoir est dur (et je ne le sais que récemment…) mais serais-je capable de l’accompagner ? En même temps j’ai du mal à accepter de ne pas pouvoir l’aider, qu’il soit seul dans sa maladie (aucun de ses "proches" n’est présent, je suis presque la seule avec qui il parle vraiment et il n’est pas du genre à se confier de base). Il ne compte sur personne d’autre que lui, ne veut même pas me déléguer la mise en place d’une fonctionnalité dans son téléphone qu’il ne sait pas activer.

Je commence à ne plus trop savoir comment équilibrer ma vie pour ne pas être dans une attente constante sans mettre de distance, comment je peux vivre alors que son hospitalisation semble être partie pour durer encore.
Je me sens bien avec lui, mais j’ai peur de m’épuiser à attendre dans le temps. Je ne sais pas si nourrir l’espoir n’est pas reculer pour mieux sauter.
Evidemment, je sais que vous n’aurez pas de réponse sur le futur, mais peut-être que dans vos propres expériences quelque chose pourrait m’aider ?

En tout cas, si vous avez lu jusque là je vous remercie.

Bien à vous

Bonjour,

pour ma part, à 45 ans, j'ai tiré un trait sur la vie de couple à cause de l'aspect honteux de la maladie et de ses conséquences.

C'est peut-être une façon de s'interdire une forme de bonheur affectif, mais c'est aussi la conscience de ne pas pouvoir rendre heureuse la future personne aimée.

Cette maladie rend marginal, qu'on le veuille ou pas... Mais je souhaite plein de bonheur à ceux et celles qui ont plus de courage et de détermination que moi, à aimer leur chère et tendre.