Fibromyalgie et célibat ?

en couple depuis 36 ans,

il me semble que la maladie (au moins la fibro) est comme le reste des évènements de la vie  (deuil, enfants, chômage etc...) mais à un degré supérieur par rapport à certains, puisqu'il attaque directement l'image qu'on peut avoir du conjoint atteint, elle crée des changements dans la relation dans le couple, maintenant comment le couple (et avec quelle aide) va pouvoir s'adapter à ce changement est qq chose de complexe

Pour ma part il nous a fallu plusieurs années pour trouver un fonctionnement de couple satisfaisant, je crois que le désir de continuer à construire ensemble de chacun, l'histoire de ce que nous avons vécu dans le passé (dont 4 enfants) font que nous n'avons jamais voulu prendre de décisions définitives immédiates, à chaque fois nous nous donnions des limites : si dans 6 mois on ne fonctionne pas d'une manière plus satisfaisante pour chacun de deux, à quoi bon continuer ensemble. et durant ces 6 mois chacun faisait des efforts et cela refonctionnait (et puis cela recommençait à merder ensuite ;) )

il y a eu un premier passage qui était le changement de l'image du conjoint (mon épouse a épousé un mec très actif sur lequel on peut compter, et "tout à coup" c'était presque l'inverse qui arrivait : plus de capacité à agir et difficile de tout supporter). De mon côté un état plutôt dépressif "masqué" mais bien présent, et donc bcp moins agréable à fréquenter ;)

puis il y a le moment où le diagnostique était posé, mais en tant qu'handicap invisible, le langage restait "secoue toi" et je crois que je me suis pas mal renfermé sur moi

puis après chacun a pris ses distances, son fonctionnement personnel, sa vie propre (ou presque) mais du coup cela n'était plus très satisfaisant car nous étions plus dans de la colocation que de la vie de couple

et enfin il a fallu trouver un modus vivendi sur les besoins de chacun et ceux auxquels l'autre peut répondre ou pas

il me semble que comme la vieillesse, la maladie dans le couple renforce les comportements basiques de chacun, et ce qui est supportable devient insupportable

chaleureusement

Frédéric

Je suis célibataire. Et je vis presque en hermitte! J'ai besoin d'être seul, mais parfois c'est peusant ! Alors j'aimerais avoir quelqu'un près de moi, pour me soutenir, mais je ne veux pas imposer ce que je vis à qui que ce soit. 

Au moins, je suis sur de ne faire de tord à personne. Et je n'ai pas a supporté de critiques.

Finalement, être seul est le moyen le plus sûr de ne pas gâcher une seconde vie...

Pour ma part, je suis célibataire mais je ne vis pas reclue. Je rejoins ce que tu dis David59, c'est parfois pesant d'être seul mais au moins il n'y a pas de tensions ou de problèmes qui pourraient arriver si on était en couple.

D'un autre côté, il y a des témoignages qui prouvent que le conjoint s'entend à merveille avec la personne qui souffre. On ne peut pas loger tout le monde dans le même sac, heureusement !

C'est une sorte de dilemme et puis il y a aussi la peur d'être avec quelqu'un qui ne comprend pas et qu'en + de nos souffrances liées à la maladie il y aurait la souffrance d'être avec quelqu'un qui ne nous épaule pas ou pire, nous rabaisse. D'un autre côté, le soutien, l'affection sont importants dans notre vie. Pas facile tout ça...

Tu as raison, mais nous avons peut-être un avantage, c'est que si on rencontre quelqu'un qu'on lui explique nos problèmes de santé, et bien, il est fort probable qu'en s'engageant avec un malade, cette persone aura un réel interet pour nous et pour nous soutenir... Elle saura à quoi s'attendre ! PAs de mauvaise surprise. 

Enfin, c'est ce que j'espère :-)

Je partage ton avis.

Avant j'aurais été du style à ne pas le dire, mais ça ne sert à rien, tôt ou tard, ça sera découvert, donc autant le dire et si ça passe eh bien, pas de mauvaise suprise.

Pour ma part, j'ai trouvé un équilibre certain en ne vivant pas avec la personne de mon coeur.

Nous nous voyons que pour les bons moments.

Je sais par expérience qu'il est très dur de voir de l'exapération (pire, de la pitié) dans le regard de l'autre.

Bravo pour les personnes qui trouvent du soutient auprès de l'être cher.

Effectivement, c'est une bonne solution, très avantageuse en fait ! j'adopte ! 

Euh, enfin j'adopteraiquand je trouverais quelqu'un...

Chacun chez soi et se voir que dans les bons moments ! Bonne idée mais après, oui faut trouver LA personne. 

Bonjour

je me suis séparée du pere de mon fils 1 mois avant que la maladie commence,je vécue seule avec le petit pendant de long mois(difficile parfois même invivable car trop douloureux) mais neanmoins pendant toute la periode de mes analyses des differents examens il était la pour me soutenir et m'aider,aujourdhui (depuis 1mois)il est de retour avec nous et il comprend de mieux en mieux la maladie et il est même choqué et consterné de voir le combat quotidien entre les douleurs,les crises la nuit et la sécu pour avoir un minimum de reconnaissance

Heureusement qu'il est en ce moment car la maladie est en plein develloppement et je souffre beaucoup

Bon courage a tous 

cordialement

Bella

Je suis célibataire, et suis d'accord avec Doro 37, ce n'est pas façile de vivre seule avec sa maladie quand on n'est pas compris par la famille et les collègues au travail. Bon courage à tous.

Alinka