Solitude et désespoir

Bonjour, je viens de m'inscrire car je n'ai personne à qui parler.

J'ai 35 ans et suis diagnostiquée borderline depuis mes 15 ans et bipolaire depuis mes 30 ans.

J'ai tout essayé pour m'en sortir, fait plein d'hospitalisations mais ça se termine toujours mal. Soit je signe une décharge, soit on me bourre de médicaments et j'en deviens accro ou soit on me met dehors (parfois avec de grosses idées suicidaires) car ils disent que je n'ai aucune volonté et qu'ils ne savent rien faire pour moi.

Je suis sous lamictal depuis 2016. Au début ça m'a changé la vie, aucune rechute pendant 4 ans, j'ai su avoir une vie normale, repris des études, avoir une vie sociale stable etc. Je pensais être sortie d'affaire.

Puis tout a basculé suite à une rupture qui est survenue 2 semaines avant le premier confinement. Ce qui fait que je me suis retrouvée seule chez moi en pleine dépression.

J'ai été hospitalisée et ai enchaîné les hospits dans le même hôpital pendant un moment. Puis dans d'autres mais les psychiatres ne savent rien faire pour moi. Il y en a même un qui m'a dit que tout ce que je voulais c'était profiter de la société en ne travaillant pas.. Je ne me suis jamais sentie aussi jugée de ma vie.

Mon erreur a été de revoir cet homme régulièrement après cette fameuse rupture. A chaque fois que je sortais d'une hospitalisation, je le revoyais. Au final je suis tombée enceinte en 2023. Aucun soutien des professionnels, grosse condescendance de la part du gynécologue qui m'a dit que j'étais incapable d'élever un enfant seule a cause de ma bipolarité, qu'on allait me retirer l'enfant etc. Puis ma mère toxique qui prenait toute la place et se mêlait de ma grossesse en mi'ncitant a avorter. J'ai fini par avorter car trop de pression.

Ça m'a anéantie, mon cœur est mort en même temps que mon enfant.

J'ai du couper les ponts avec mes parents car mère perverse narcissique hyper contrôlante et omniprésente et père absent et alcoolique. Et je n'ai absolument aucun ami.

J'ai été de nouveau hospitalisée de janvier à avril 2025 mais j'ai signé une décharge car le psy a fait n'importe quoi avec mon traitement, il m'a retiré la paroxetine du jour au lendemain pour la remplacer par de la sertraline mais a trop forte dose. J'ai eu plein d'effets secondaires dûs au sevrage trop brutal et la dose trop élevée de serotonine, puis j'ai fait une allergie à la sertraline. J'ai réalisé que je ne me sentais plus en sécurité dans les hôpitaux psy.

En sortant de là j'ai arrêté l'antidepresseur. Au début ça allait bien mais ici je chute complètement.

Je suis toujours enfermée à la maison, et ce depuis des années. Une sorte de phobie sociale.

Mais la semaine passée j'ai décidé de bouger pour m'en sortir. J'ai participé à un groupe de parole, j'ai été dans un lieu de rencontre pour personnes en difficulté, fait du sport. Mais dans ces groupes c'est déconseillé de parler du négatif (ils le disent eux même). Je n'y trouve donc pas ma place car j'ai en ce moment des idées suicidaires.

J'ai un psychiatre et j'ai revu une nouvelle psychologue la semaine passée qui est geniale et veut me voir toutes les semaines pour un suivi intensif. Mais au quotidien je me sens terriblement seule et incomprise, je ne sais plus quoi faire. Je reprends un antidépresseur depuis 2j, je sais qu'il faut quelques semaines pour qu'il fasse effet mais je n'y crois plus. Je ne vois même plus l'intérêt de me battre si c'est pour être si seule tout le temps. J'aimerais être entourée de personnes qui tiennent à moi mais je n'en ai jamais rencontré. Je n'ai eu que des amis toxiques qui venaient me voir quand ils allaient mal ou quand ils étaient fauchés mais quand moi j'avais besoin d'aide il n'y avait personne.. Niveau amour n'enparlons pas, j'attire des hommes instables ou violents. J'ai été seule dans tous mes combats.

Depuis 2023 je m'accroche car j'ai promis à mon enfant d'avoir une belle vie et lui ai demandé de revenir quand je serai prête. Je voulais tenir ma promesse mais je réalise que c'est impossible, je n'ai plus d'espoir et suis trop fatiguée de lutter contre ma tristesse. Et surtout tous ces traumatismes, condescendance et abandons qui tournent en boucle dans ma tête et me ruinent le cerveau. Je n'ai eu que 4 ans de répit dans toute ma vie, c'est pas beaucoup.

Avez-vous une idée d'activités ou des astuces pour lutter contre cette tristesse et ce désespoir? Qu'est-ce qui vous anime quand vous êtes au fond du trou?

Je commence à penser à demander le suicide assisté car je suis à bout. J'ai déjà le nom du médecin. Mais j'ai envie encore d'essayer un max de choses avant de prendre ma décision.

Désolée pour le pavé et surtout de casser l'ambiance. J'avais juste besoin de poser ça quelque part.

Je vous souhaite à tous beaucoup de courage dans votre combat ❤️