Trouble anxieux généralisé, des témoignages ?

Bonjour, je vis actuellement un trouble anxieux généralisé avec des symptômes physiques et psychiques, je suis tellement malade que je n'arrive même pas à aller faire des analyses médicales j'ai pas la force de sortir j'ai même parfois envie de mettre fin à tout ça car ça fait maintenant presque 2 ans que ça dure je ne sais plus quoi faire si quelqu'un a vécu la même chose coment faire car ma vie elle c'est complètement arrêter.

@Asle15

Bonsoir,

J'ignore si vous êtes toujours inscrite , mais quand vous évoquez des suicides , je pense à mon père qui s'est suicidé à l'âge de 39 ans.

J'en avais 10. Je me suis débattu avec mes moyens sans voir de psychologue.

Mon père s'est suicidé le 3 mars 1973.

Bien que ce fût un traumatisme , j'ai pu le canaliser pendant des années, pendant 46 ans , parce que lorsque j'étais adolescent et enfant , je voyais mes camarades de classe et nous jouions.

Cependant , j'ai toujours caché à mes camarades au collège la mort de mon père et à mes professeurs aussi , de même qu'à l'administration , jusqu'à la classe de 3 ème, sauf à mes camarades de classe .

En ce qui concerne mes camarades de classe , j'estimais qu'ils n'avaient pas à le savoir , ni sa mort ni les circonstances .

À cette époque , le sujet était tabou et aurait suscité des jugements .

J'imaginais aussi que si j'informais mes professeurs à chaque rentrée qu'il était décédé, ils m'auraient posé des questions .

J'ai été obligé de dévoiler mon secret quand j'ai dû remplir un formulaire à la fin de mon année scolaire de 3 ème parce qu'il fallait apposer les signatures de mon père et de ma mère en bas du formulaire du choix d'orientation pour la Seconde .

C'est mon frère aîné, âgé de presque 17 ans , en mai ou juin.1979 , qui a écrit en bas du formulaire :" a été perturbé par la mort de son père".

Il m'a soulagé d'une angoisse car à partir de la Seconde , je ne me suis plus inventé un père pour.les professeurs .

Alors , j'ai écrit " décédé" sur chaque quart de feuille pour chaque professeur à chaque rentrée scolaire .

En revanche , j'ai toujours menti à mes camarades de classe jusqu'à la fin de ma scolarité.

Quand mon frère a quitté le nid familial en 1981 à l'âge de 21 ans , j'ai commencé à rêver que mon père était toujours vivant .

Cela me rendait triste quand je me réveillais.

À partir de 1981- 1982 et les années qui ont suivi , j'ai beaucoup pleuré la nuit sans que personne l'ait jamais su, sauf mon frère et ma sœur aînées à qui je l'ai dit en novembre de l'année dernière .

Je pleurais presque toutes les nuits , surtout à partir de 1982, quand j'ai échoué à mon baccalauréat volontairement , par anticonformisme, mais aussi parce que je ne cessais de me remémorer en partie de " faux souvenirs ", d'après les dires de mon frère aîné et de ma sœur ainée, sur les circonstances du suicide de mon père et de son suicide en tant que conséquence .

De plus , ma grand-mère maternelle que j'aimais beaucoup , est décédée le 8 décembre 1980 d'une embolie pulmonaire massive .

À partir de ce moment - là, mon intérêt pour ma scolarité a chuté.

C'est aussi la cause de mon échec scolaire relatif .

J'ai refusé de doubler ma Terminale .

Le nombre de fois où j'ai pleuré seul dans ma chambre la nuit est incalculable .

Seuls les adultes de mon village où j'ai vécu jusqu'en novembre 1989( j'avais 27 ans ) , savaient de quoi mon père était décédé mais ne m'en ont jamais parlé, ni mes camarades de classe de primaire .

En 1985 et 1986, ma mère a sombré dans une grave dépression nerveuse à la suite du décès de ma grand - mère dont elle était très proche, et a tenté à maintes reprises de se suicider .

J'avais une sœur cadette plus jeune que moi de dix ans . J'ai 63 ans aujourd'hui .

Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai dû accompagner les ambulanciers avec la voiture de ma mère aux Urgences où on lui a fait des lavages d'estomac.

Heureusement , même si elle avait régulièrement un tube de Témesta ", cela n'aurait pas pu la faire mourir ", au dire de notre médecin de famille .

Elle était devenue dépendante des anxiolytiques , comme on peut le devenir de l'héroïne ou d'autres drogues .

Elle passait ses journées au lit , dans l'obscurité, les persiennes fermées, pour ne se lever qu'à 18 h et se recoucher très vite .

Elle était devenue un zombie .

Le 1 er novembre 1986, ma mère a tenté de se suicider dans le grenier , avec un tesson de bouteille .

Ma tante était présente et a appelé un médecin . Pendant cette période , elle s'est fait soigner par un psychiatre que j'ai vu une fois , mais pas pour moi. Ma mère l'a vu pendant quelque temps .Il lui a prescrit une telle dose d'antidépresseurs que ça l'a rendue encore plus léthargique . Alors , elle a cessé de les prendre .

Néanmoins, je l'ai toujours vue prendre des anxiolytiques et des somnifères midi et soir .

Je ne sais plus pendant combien de temps elle a vu son psychiatre mais elle est parvenue à guérir de sa dépression nerveuse en interrompant rapidement ses camisoles chimiques .

Cependant, elle a toujours gardé une certaine fragilité psychique .

Elle m'a souvent raconté qu'à l'âge de 20 ans elle prenait déjà des Témesta parce qu'elle était malheureuse avec mon père, bien qu'elle l'ait aimé.

Elle m'a même révélé que lorsque ma sœur aînée avait 4 ans,( elle est née en 1956.) elle a tenté de se suicider en introduisant sa tête dans la cuisinière à gaz avec celle de ma sœur . Elle a souffert toute sa vie sur terre et si elle a fini par renoncer à se suicider , c'est par amour pour moi , car pour des raisons particulières que je ne vous dévoilerai qu'en messagerie privée, elle ne vivait que pour moi et savait que si elle se suicidait, je l'aurais probablement suivie. Ses craintes étaient sans doute fondées.

Elle est décédée brutalement le vendredi 26 septembre 2008.

Deux ans après, j'ai développé une dépression nerveuse réactionnelle modérée .

J'ai commencé en avril 2009 à voir une psychologue à qui je dois beaucoup , en pensant que j'allais la voir juste pour parler .

Ce que j'ignorais , c'est que le décès de ma mère, où je me trouvais dans l'étape du deuil, terme que je déteste , allait faire ressortir au grand jour la souffrance qu'avait provoquée en moi le suicide de mon père près de 40 ans auparavant, car je n'ai plus jamais pleuré la nuit la mort de mon père, ni rêvé de lui,de décembre 1989 à juillet 2024.

Je ne pensais pas que j'allais fondre en larmes devant ma psychologue .

En 2002, quand je voyais mon médecin de l'époque , je lui ai raconté mon passé sans pleurer .

Il m'avait répondu que j'avais " un passé lourd et que je resterais toujours fragile " . Je ne le croyais pas parce que je m'en étais toujours sorti assez bien pendant plus de 30 ans , voire davantage .

Le temps était censé avoir fait son œuvre .

Quant au décès de ma mère , il m'a fallu trois ou quatre ans pour le surmonter .

Pourtant , mon corps a montré, à partir de 2010 ,d'abord ponctuellement , puis de plus en plus souvent , ce qu'on appelle des crises d'angoisse qui se manifestaient par des bouffées de chaleur qui touchent généralement les femmes .

Mon nouveau médecin , en 2010, ne comprenait pas ce qui se passait .

Puis , entre 2012 et 2014, elles se sont espacées et je me portais mieux globalement, même su j'ai tenté de me suicider avec un couteau ,un samedi après- midi de 2009 , sans rapport avec le décès de mon père ni de ma mère.

Je vous raconterai la suite de mon histoire émaillée de souffrances et de tourments, car entre octobre 2008 et 2020, j'ai enchaîné les examens médicaux sans discontinuer , dont la plupart se sont révélés rassurants , si ce n'est que lorsque j'ai subi un scanner des cervicales en janvier 2009 pour une arthrose, l'on m'a découvert des nodules sur la thyroïde bénins et un goitre invisible à l'œil nu, mais sans dysfonctionnement de ma thyroïde jusqu'à ce jour , grâce à l'homéopathie.

Alors , si quelqu'un peut vous comprendre, j'en fais partie parce que nous avons vécu certains drames en commun .

Je pourrais même les ressentir sans avoir vécu aucune des tragédies de votre existence .

À bientôt !

Jacky92.

Elle m'a révélé aussi

Bonsoir à tous !

Je vis actuellement une période compliquée diagnostiquer dépression réactionnelle et anxiété généralisée.

Je me joins à votre forum pour discuter avec des gens qui ressentent la même pathologie.

Au plaisir

J’ai oublié de prendre mes médicaments hier soir tout comme je n'avais pas envie de manger...SALE PÉRIODE ... SOUVENT AVANT L ARRIVÉE DES FÊTES DE FIN D ANNÉE...Au delà de l'obligation de devoir se présenter au mieux devant la famille ( qui a tendance à nous oublier le reste de l'année...j'ai réalisé que vivre signifie devoir prendre ses responsabilités et...CE N EST ¨PAS SIMPLE...ni pour soi ni vis à vis des autres...ET POUR M Y AIDE FACE AUX DIFFICULTÉS DE LA VIE,...je ne trouve que ma foi en Jésus pour me dire que ma vie est précieuse, que toute vie est précieuse et ailée de Dieu, même dans mes angoisses et mes boulettes...