" Mémoires en cavale du p'tit homme "

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... ressents au plus profond de mon être et l'as parfaitement résumé. Ça fait du bien de se savoir compris et d'être entouré de personnes qui partagent le même point de vue sur le sens propre de la vie. Elle est si courte, que je ne tiens pas à perdre de mon énergie et de mon temps dans des chicaneries...

...et expliquer par des mots des sentiments si subtils et abstraits n'est pas toujours facile!

- Don't worry Le pote,  je vous reçois cinq sur cinq. Je pense que nous faisons partie de la même famille. J'apprécie votre façon de voir la vie et de la présenter. "Croisons nos vies de temps en temps" si vous le voulez bien?

Le Pote avait à faire ailleurs, nous nous quittâmes donc sur la plage en nous promettant de partager une table très prochainement.

Tobby, tout fou gambadait joyeusement en essayant de suivre le va et vient des vagues qui s'était calmé depuis peu.

Je respirais l'air du large à plein poumons jusqu'à m'en enivrer. Qu'il était bon de se croire libre de tout souci ou contrainte. Anatoly s'était assis dans un coin sec, penché sur le clavier de son portable. D'un air absorbé il lisait ses messages et pianotait rapidement quelques mots.

Je le laissais tranquille et continuais à me nourrir de cette immensité vertigineuse qui s'offrait à moi.

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... mes rêveries. Je m'approchai d'Anatoly.

   - " Il est vraiment sympa ton Pote, il a un petit quelque chose de mystérieux. Je ne sais pas si je pourrais comme lui, créer des amitiés virtuelles. Le problème n'est pas tant au niveau des personnes avec lesquelles il tisse des liens, mais plutôt ce monde en lui même. Lorsqu'on est plongé dans la solitude, on doit vite devenir accroc à ce système non ? Le risque étant de s'isoler de la vraie vie !"

   - " Ouais, tu as peut être raison, mais j'imagine qu'il a déjà réfléchi à ça ! Et qu'il a pesé le pour et le contre. "

   - " Au fait quelle heure est-il ? Boris devait me rappeler dans la journée. J'espère qu'il n'y a pas de soucis avec Natacha !"

   - " Il est seulement 17h30, il peut encore le...

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... nous ?

   - " bien sûr, je ne laisse pas seul ! Il est beaucoup trop important à mes yeux !... Il est tellement heureux, regarde le. Il saute dans tous les sens, il m'attendrit lorsqu'il fait ça ! "

La journée s'était terminée autour d'un bœuf carottes et d'une tarte au citron. Quant à la soirée, nous l'avions passée à réfléchir aux décisions à prendre, tout en sirotant un bon bordeaux. Boris n'avait pas téléphoner et...

...s'il ne le faisait pas d'ici lundi, je prendrais le risque de l'appeler sur le n° que j'avais. Ils étaient les seuls à pouvoir m'aider en cette circonstance. Je pouvais compter sur mon ami Anatoly, mais il était impuissant en l'occurrence.

Nous avons trainer le dimanche entier dans les rues de Biarritz et sur la plage. Le temps était épouvantable, mais nous n'avions pas de refuge autre que l'hôtel social et celui-ci fermait ses portes à 8 heures pour les rouvrir à 20 heures . Quelques passants nous avaient tenu la bavette, les échanges avaient été facilités par l'enthousiasme de Tobby ! Je n'avais pas dormi de la nuit. Les douleurs lancinantes, dues au manque ou à la bestiole que j'avais dans le crâne, l'inquiétude et les ronflements d'Anatoly, m'en avaient empêché.

Je me levai, fourbu, et ne voulait qu'une chose dans l'immédiat un énorme petit déjeuner.

   - " Anatoly, réveille toi ! Tu ronfle comme un cochon, je n'ai pas fermé l'œil, j'ai besoin d'un...

bon remontant...un tonneau de bon café et une montagne de tartines feraient au moins l'affaire!!

Pendant le petit déjeuner...bien que "petit" n'était pas vraiment le terme adéquat... je tentais de debrouissailler le flou de la situation. Le week-end avait pris des allures touristiques qui nous avaient détendus, certes, mais je ressentais avec amertume un certain flottement dans l'avancée de mon histoire et de ma mémoire.

De son côté, Anatoly semblait aussi soucieux. Il n'avait pratiquement pas ouvert la bouche depuis son réveil, si ce n'est pour engloutir un monceau de tartines beurrées et de pains au chocolat. Je le questionnais pour savoir ce qui le tracassait.

- Eh bien voilà...je suis bien ennuyé, et surtout inquie sur la tournure des choses, Serguei! Je vais devoir partir! Ma femme m'a téléphoné hier quand nous étions sur la plage. Elle reçoit d'étranges coup de fils depuis une semaine et..

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