" Mémoires en cavale du p'tit homme "

... femme, tu as été très très longtemps absent et même porter disparu et y faut pas s'en cacher, après cinq ans, le disparu  est maintenant sous la rubrique  nécrologique , vous avez été déclaré mort, et moi Sergueï, je suis votre ange gardien, là par contre je dois allez seul et me rendre, voir ma femme ou mon ex-f, là, même moi je ne sais plus ou j'en suis. Promettez-moi, Sergueï, de rester dans vos plus humbles pensée et de rester aussi calme que les vagues glissant sur le sable.  Pendant quelques heures.

-Anatoly essaies-tu de me déstabiliser avec tous ces rimes et me détourner de mes objectifs et ce Pote aux bras magistrale sur la plage que vous a-t-il raconté, par son non verbal, je ne te l'ai pas dit, mais j'étais prêt de lui faire goûter de mes arts martiaux, je vous suivais me cachant dans le champs de blé de mer, prêt aux aguets à te défendre, alors raconte ...

... s'il te plait essaie d'être cohérent comme tu sais si bien le faire parfois ! Je me demande subitement si ça n'est pas à toi qu'on a implanté un nano robot dans la cervelle ! Tes élucubrations sont déroutantes et ne vont certainement pas m'aider ! Mais peut être Est-ce volontaire ? Serais tu toi aussi un de leurs espions, à multiple casquettes ? Les multiples variations dans ton langage et de ton accent, malheureusement me conforte dans cette idée !

... - " Sergeï ! Comment peux tu imaginer une chose pareille ? "

... - " Comment ? Comment ?... Mais écoute toi ! Bordel ! Tu me noies dans l'absurde ! Je crois qu'il est temps à présent de stopper cette mascarade ! Si tu veux faire de mon histoire un fiasco, tu ne sais pas à qui tu t'adresses ! Ne me crois pas si démuni de ressources, n'oublie pas, mes capacités sont bien plus développées que celles du commun des mortels ! Soit tu es avec moi et tu me le prouve , soit je vais trouver le moyen de te faire dégager. Est-ce que c'est clair dans ta petite tête ?... "

... - " Je...

...

... patronyme ? Non parce que pour m'aider à retrouver la mémoire il vaudrait mieux que la tienne soit intacte, ne penses tu pas ? "

... - " Certainement, Sergeï, certainement ! Peut être qu'en allant à la banque et en lisant les documents, tu trouveras des informations sur moi aussi ! En attendant, je pars rejoindre mon épouse, ça c'est du concret ! Je dois comprendre ce qui se trame là-bas. Je te laisse le portable et l'argent, il te sont destinés de toute façon. Tiens ! Ça c'est mon N°, le vrai, appelle en cas de besoin ok ? Et encore désolé ! A plus mon ami. "

J'étais tellement déçu à l'idée qu'Anatoly puisse être un des leurs, qu'avant de me rendre au coffre, je partis faire une ballade avec Tobby. Au moins lui...

ne me décevrait jamais ni ne me ferait douter. Nous nous rendîmes dans le petit square ou Tobby avait à présent ses habitudes, et moi les miennes...un petit garçon était venu me demander la permission de jouer avec lui. Mon chien semblait aussi heureux que lui de trouver un nouveau compagnon de jeu. Tout en gardant un oeil sur eux, j'ouvris le journal du jour, histoire de connaître un peu les nouvelles du monde pour peut-être m'y retrouver un peu.

La guerre qui ravage la Syrie, violences entre communautés chrétienne et musulmane en Centrafrique, le président français en vedette américaine, les J.O de Sotchi, les tempêtes sur les côtes, le réchauffement climatique....je parcourais tout en vrac...mais ne me retrouvais pas du tout dans tout ce que je lisais. D'ailleurs il n'y avait rien de bien réjouissant dans toutes ces lignes noires...

- Mon Dieu, dans quel monde suis-je??

J'ai soudain l'impression d'être un nouveau-né privé de sa maman. Personne pour me dire d'où je viens, qui je suis...personne pour me rassurer, pour me guider, me réchauffer. Je n'ai aucun repère, et ce monde que je découvre à travers ce journal et dans les yeux des passants ne semble plus être le mien.

Mon regard se pose, de l'autre côté du square, sur un SDF en train de casser la croute sur un banc. Il me semble serein, il a de quoi manger, une bonne bouteille, son sac contenant toutes ses "richesses"... il ne doit même pas se poser les questions que je me pose, ni sentir que sa vie est menacée à chaque instant par de sinistres bourreaux.

Je me secoue soudainement. Ne suis-je pas fou pour presque envier la vie de cet homme dont je ne connais pas du tout le parcours? Lui aussi doit se retrouver chaque jour comme un orphelin sans toit!

Tobby trotte rapidement vers moi en me voyant tout à coup debout.

Nous quittons son petit compagnon de jeu, et d'un pas décidé je prends la direction de la Banque, en espérant qu'elle soit ouverte, car le lundi....

...

...normalement elle ferme à 15h00, il est 14h51, je dois passe d'un pas rapide au jogging, seulement 9 minutes.  J'arrive face à la Banque, je rentre il est 14h59, essoufflé je reprend ma respiration normale.  -Bonjour Madame, je voudrais me rendre à mon coffre, lui tendant la clé -Ho! venez suivez-moi Monsieur...du silence presque macabre à la porte de la chambre forte, deux gardiens, armait son hante, suivez-moi on arrive... et devant moi, les coffres habillait tous les murs... Portant la clef à la serrure du coffre, vide son contenu, se tourne vers moi et me dit...-Monsieur, se fût un plaisir de vous servir! Surpris, j'ai remarqué qu'elle portait une plaquette avec son nom Gabrielle  McFil,Chef dept.sécurité, je reniflais son boume son parfum qui ambrait la pièce, me chatouillais  les narines, se retournant sur nos pas rendîmes au palier indiquant la sortie, je j'ai un non .............ce doux parfum, j'en suis certain, ne peu qu'être encore illusoire........

...oui Décidément, me répétais-je, à voix basse. La fiction rejoignait bien souvent la réalité dans ma drôle d'histoire...

Entre ce que je lisais ici et là, et ce que je vivais au jour le jour, il y avait beaucoup de ponts (parfois méandreux hélas!) mais tout cela donnait à réfléchir... ce magasin à l'enseigne "Roxy" du nom de la rédactrice dont j'avais lu des articles fort bien écrits tout à l'heure...ce parfum qui me sortait tout à coup de cet univers "glauque" de la banque où passait de drôles de virus pas seulement informatiques...ce doux parfum qui me ramenait dans mon passé proche, je le sentais...celui où je vivais sans doute heureux, auprès de mon épouse...ce parfum aux notes florales si douces et à la fois si puissantes comme les vagues de l'Océan... comment l'oublier?

L'employée de la banque me fit sursauter :

- Monsieur!...Monsieur! Vous désirez?

Perdu dans mes songes, je m'étais néanmoins avancé au guichet de la banque tel un automate...

- Monsieur? ...

... -" Oui ! Veuillez m'excuser, je souhaiterais accéder à mon coffre s'il vous plait."

Après lui avoir fourni les renseignements nécessaires, l'employé me conduisit dans les sous-sol. Tout un protocole était mit en place pour accéder à la caverne d'Ali Baba. Il me laissa seul dans cette pièce hautement sécurisée.

Les documents étaient là ! Je les avaient en main, mon avenir dépendait surement de ce qu'ils contenaient. Mon cœur s'emballa et j'eus comme un léger vertige, un surplus d'émotions sans doute !

Je devais m'asseoir avant de m'effondrer. J'entendis dans un haut parleur :

   - " Tout va bien Monsieur ? "

L'employé avait dû s'apercevoir de mon malaise sur son écran de surveillance :

   - " Oui, tout va bien, une petite hypo glycémie sans doute, rien de grave, je vous remercie. "

Je pris la décision de photocopier ces documents sur place, du matériel était à disposition à cet effet. Je trouverai bien un endroit tranquille, à l'abri des regards pour les consulter.

Le dossier sous le bras, je me mis en quête d'un ...