La Grande Évasion : Fuire aux Quatre Coins de la Non-Maladie !

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L' Ancre Vive

Il est là, posé comme un point d'honneur sur le plateau battu. Nulle forêt pour adoucir le choc des bourrasques, nulle colline voisine pour détourner l'éclair. L'Arbre a fait face, seul, à la fureur du ciel et à l'indifférence de la plaine. Il est le monument vivant de la résilience.Chaque nœud dans son bois, chaque courbe de ses branches dénudées, est une victoire sur une tempête passée. Il porte les cicatrices des hivers, les marques de la sécheresse, mais il tient bon. Il n'a jamais cherché de voie facile ; il a enfoncé ses racines plus profondément dans le tertre, transformant l'isolement en force motrice.Regardez-le : même si l'automne a commencé à le dépouiller, il ne s'est pas effondré. Il se prépare, il économise sa sève, il sait que le cycle reviendra. Il est la preuve que la résilience n'est pas l'absence de blessures, mais la capacité de fleurir à nouveau malgré elles. Il est l'ancre vive qui ne cède pas, le rappel silencieux qu'après chaque épreuve, l'essentiel — la vie — demeure.

accompagné d'un poeme que j'avais fait il a 2 ans maintenant !

🌳 Le Cœur qui Tient Debout

Au sommet nu du tertre, où rien n'est à l'abri,

Seul contre le grand souffle, l'arbre a choisi la vie.

Ses branches sont des bras tendus vers l'horizon,

Qui gardent la mémoire du temps et de la saison.

La pluie fouettait sa face, le gel mordait son tronc,

Le soleil l'a brûlé de son ardeur sans nom.

Chaque épreuve passée n'est pas une défaite,

Mais une fibre en plus qui le rend plus honnête.

Il a appris l'art rare de creuser l'essentiel,

De transformer la lutte en sève sous le ciel.

Il est l'ancre vivante que rien ne peut déloger,

Le maître de l'endurance qui n'a jamais songé

À se laisser aller, à se briser, à fuir.

Il sait qu'après l'hiver, l'espoir doit refleurir.

Il nous murmure ainsi, dans son silence grave,

Que la résilience est la plus belle des sèves.

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Le Savant "Je Sais Tout, Je ne Prouve Rien"

Ah, le voici, l'être fascinant que l'on appelle le "Savant Sans Dossier" ! Il est l'homme ou la femme qui détient la vérité ultime sur absolument tout, du cycle de reproduction de la chaussette perdue au fin fond de la machine à laver, jusqu'à la politique monétaire du Liechtenstein. Sa spécialité ? L'affirmation inébranlable sans le moindre fait vérifiable. Quand vous lui demandez d'où il tire une information aussi... spéciale, sa réponse est souvent un chef-d'œuvre de l'évasion :"Écoutez, je le sais, c'est tout. C'est de notoriété publique. Tout le monde le sait. Enfin... ceux qui savent, bien sûr." Il possède l'incroyable talent de tenir tête avec la ferveur d'un avocat au sommet de sa carrière, tout en s'appuyant sur des preuves aussi solides que de la gélatine sous le soleil. Sa méthode scientifique est simple : Émettre une théorie. Élever la voix et insulter pour masquer l'absence de références. Terminer par un regard entendu, l'air de dire : "Si tu ne me crois pas, c'est que tu n'as pas le QI nécessaire." Ces individus sont en réalité des artistes. Des magiciens qui transforment le vide en certitude absolue grâce à la seule puissance de leur conviction. Ils nous offrent une belle leçon : dans le débat, la confiance peut parfois remplacer cinq années de recherche universitaire. Alors, la prochaine fois que vous croiserez l'un de ces puits de science sans fond ni source, souriez. Vous êtes en présence d'une légende orale vivante, l'incarnation de l'adage : "Moins on en sait, plus on parle fort !" 🎤😂

Bonjour @phildu

Tu as tout très bien dit. Comme toujours avec un bel humour.
Je complète ton propos avec cette citation :
« L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit. » Aristote.

Très Bonne journée à toi.

Et aussi, une autre citation :
« Je crois invinciblement que la science et la paix triompheront de l'ignorance et de la guerre » Louis Pasteur.

Très Bonne journée à tou(te)s.

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Une Pensée pour les Batailles Invisibles.

Parfois, la fatigue prend le dessus, et je me retrouve à pester contre le bruit lancinant de mes acouphènes . Je me plains, oui, car l'épuisement est là. Mais en écoutant ma propre souffrance, je ne peux m'empêcher de penser à tous ceux qui, au même instant, mènent la bataille quotidienne des maladies chroniques. Je pense à la fatigue incessante qui n'est pas résolue par le sommeil, aux douleurs sourdes ou aiguës qui dictent l'agenda, à l'incertitude des jours « avec » et des jours « sans ». Je pense à ceux dont le corps est un ennemi qu'il faut constamment apprivoiser. C'est une force immense qu'il faut déployer pour continuer, jour après jour, à vivre avec une maladie chronique, tout en tentant de faire comme si le monde était normal. À tous ceux qui portent ce fardeau invisible, cette maladie qui demande tant de courage pour simplement exister chaque matin, je vous envoie mes pensées de résilience, de douceur, et l'espoir que vous trouviez des moments de répit et d'allègement aujourd'hui.👍

Ce texte est écrit du point de vue d'Éloïse, une jeune femme vivant avec une maladie chronique invisible.

Je m'appelle Éloïse. J'ai 32 ans et, en apparence, je suis une personne "normale". Je ris, je travaille, je prends un café en terrasse. J'ai un sourire, un compte Instagram, et le matin, je dis que "ça va".

Ce que vous ne voyez pas, ce sont les quatorze médicaments que j'ai avalés avant de sortir de chez moi. Ce que vous ne savez pas, c'est que la nuit dernière n'a pas été un repos, mais un combat sourd contre une douleur sournoise qui a choisi mes articulations pour champ de bataille.

Aujourd'hui, j'ai l'air énergique, n'est-ce pas ? C'est parce que j'ai dépensé toute l'énergie que j'aurais dû garder pour la semaine entière, juste pour être là. Juste pour être capable de tenir cette conversation, de vous écouter sans que mon cerveau, embrumé par la fatigue, ne s'éteigne. Hier, vous m'avez invitée à cette randonnée. J'ai dit non. Vous avez haussé les épaules, l'air de dire : "Tu es toujours fatiguée, Éloïse, tu devrais te forcer un peu !" Vous voyez l'effort comme une preuve de courage. Moi, je vois l'effort comme le risque de passer les trois prochains jours clouée au lit, à pleurer en silence parce que même me tourner me coûte.

Le Temps Qui Ne Compte Plus

Il y a quelque chose de déchirant à regarder le monde défiler. Pour vous, le temps est une ligne droite : un projet, une promotion, un voyage. Pour moi, le temps est un cercle vicieux. Chaque pas en avant dans ma vie professionnelle est souvent suivi de deux pas en arrière, forcée par une crise que je n'ai pas vue venir.Je me souviens de l'anniversaire de mes 30 ans. Je l'avais tellement préparé. La veille, j'étais en larmes. Pas d'émotion, mais de douleur. J'ai souri sur les photos, j'ai trinqué, j'ai même dansé doucement. Mais vous, vous êtes rentrés dormir. Moi, je suis restée éveillée jusqu'à l'aube, à attendre que l'anti-inflammatoire fasse son œuvre, priant pour que le lendemain ne soit pas l'effondrement total.

Quand je dis que je suis malade, vous me regardez, cherchant un plâtre, une perfusion, quelque chose de visible. Quand vous ne trouvez rien, vos yeux se teintent d'un doute involontaire, d'une petite incompréhension. C'est ce regard, ce sous-entendu silencieux, qui fait le plus mal. Il me rappelle que ma maladie est un fardeau que je porte seule, car elle n'existe pas dans votre réalité.

Le Déni de la Vie Simple

Je donnerais tout, absolument tout, pour cette "vie simple" que vous avez. Pas une vie de luxe, non. Une vie où planifier les vacances ne signifie pas appeler trois fois la compagnie aérienne pour s'assurer qu'il y aura un fauteuil roulant au cas où. Une vie où la douleur n'est pas un partenaire constant, mais une visite rare.

Je vous envie de pouvoir crier sur une dispute de couple, de pleurer sur un film triste, de rager contre un embouteillage. Moi, j'ai si peu d'énergie émotionnelle restante. J'ai épuisé mes larmes sur des nuits blanches de souffrance, et ma colère, je la garde pour lutter contre mon propre corps.

Alors la prochaine fois que vous me verrez, souriante, prenez un instant. Souvenez-vous qu'elle vient peut-être de se lever d'une bataille silencieuse qui vous aurait mis à genoux.Le plus grand luxe de la vie n'est pas le temps, l'argent ou la réussite. C'est l'énergie et le fait de pouvoir se lever le matin sans que son corps ne crie au traître.

Et c'est ça que nous, les malades chroniques, n'avons plus. Nous ne demandons pas de pitié, juste de vous rappeler que notre "ça va" quotidien est, en réalité, notre plus grande victoire.Je m'appelle Éloïse. J'ai 32 ans et, en apparence, je suis une personne "normale". Je ris, je travaille, je prends un café en terrasse. J'ai un sourire, un compte Instagram, et le matin, je dis que "ça va".

Ce que vous ne voyez pas, ce sont les quatorze médicaments que j'ai avalés avant de sortir de chez moi. Ce que vous ne savez pas, c'est que la nuit dernière n'a pas été un repos, mais un combat sourd contre une douleur sournoise qui a choisi mes articulations pour champ de bataille.Aujourd'hui, j'ai l'air énergique, n'est-ce pas ? C'est parce que j'ai dépensé toute l'énergie que j'aurais dû garder pour la semaine entière, juste pour être là. Juste pour être capable de tenir cette conversation, de vous écouter sans que mon cerveau, embrumé par la fatigue, ne s'éteigne.

Hier, vous m'avez invitée à cette randonnée. J'ai dit non. Vous avez haussé les épaules, l'air de dire : "Tu es toujours fatiguée, Éloïse, tu devrais te forcer un peu !" Vous voyez l'effort comme une preuve de courage. Moi, je vois l'effort comme le risque de passer les trois prochains jours clouée au lit, à pleurer en silence parce que même me tourner me coûte.

Le Temps Qui Ne Compte Plus

Il y a quelque chose de déchirant à regarder le monde défiler. Pour vous, le temps est une ligne droite : un projet, une promotion, un voyage. Pour moi, le temps est un cercle vicieux. Chaque pas en avant dans ma vie professionnelle est souvent suivi de deux pas en arrière, forcée par une crise que je n'ai pas vue venir.Je me souviens de l'anniversaire de mes 30 ans. Je l'avais tellement préparé. La veille, j'étais en larmes. Pas d'émotion, mais de douleur. J'ai souri sur les photos, j'ai trinqué, j'ai même dansé doucement. Mais vous, vous êtes rentrés dormir. Moi, je suis restée éveillée jusqu'à l'aube, à attendre que l'anti-inflammatoire fasse son œuvre, priant pour que le lendemain ne soit pas l'effondrement total.

Quand je dis que je suis malade, vous me regardez, cherchant un plâtre, une perfusion, quelque chose de visible. Quand vous ne trouvez rien, vos yeux se teintent d'un doute involontaire, d'une petite incompréhension. C'est ce regard, ce sous-entendu silencieux, qui fait le plus mal. Il me rappelle que ma maladie est un fardeau que je porte seule, car elle n'existe pas dans votre réalité.

Le Déni de la Vie Simple

Je donnerais tout, absolument tout, pour cette "vie simple" que vous avez. Pas une vie de luxe, non. Une vie où planifier les vacances ne signifie pas appeler trois fois la compagnie aérienne pour s'assurer qu'il y aura un fauteuil roulant au cas où. Une vie où la douleur n'est pas un partenaire constant, mais une visite rare.Je vous envie de pouvoir crier sur une dispute de couple, de pleurer sur un film triste, de rager contre un embouteillage. Moi, j'ai si peu d'énergie émotionnelle restante. J'ai épuisé mes larmes sur des nuits blanches de souffrance, et ma colère, je la garde pour lutter contre mon propre corps.

Alors la prochaine fois que vous me verrez, souriante, prenez un instant. Souvenez-vous qu'elle vient peut-être de se lever d'une bataille silencieuse qui vous aurait mis à genoux. Le plus grand luxe de la vie n'est pas le temps, l'argent ou la réussite. C'est l'énergie et le fait de pouvoir se lever le matin sans que son corps ne crie au traître. Et c'est ça que nous, les malades chroniques, n'avons plus. Nous ne demandons pas de pitié, juste de vous rappeler que notre "ça va" quotidien est, en réalité, notre plus grande victoire.

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En souvenir de Jules, mais surtout de "Jules La Patte". Ce surnom, il ne l'a pas choisi. Il l'a gagné, non pas dans un acte de gloire militaire, mais dans la plus simple des fatalités : une marche, une vieille pointe rouillée, et le destin qui bascule. L'amputation, cette épreuve physique terrible, n'était qu'un prélude aux tempêtes qui allaient suivre.Jules a perdu une partie de lui-même, mais il ne savait pas encore que le pire n'était pas la rouille, mais la trahison.Imaginez la solitude, l'effroi, quand la personne qui vous a juré amour et soutien devient l'instrument de votre chute. Dénoncé aux Allemands, Jules a plongé dans l'horreur des camps de concentration. Trois années. Trois années où la boue, le froid, la faim et l'absence de pitié ont tenté de briser cet homme déjà meurtri. Trois ans où le seul fait de survivre, jour après jour, était un acte de résistance absolu.Il aurait pu sombrer dans l'amertume, se laisser dévorer par la haine et le désespoir. Qui aurait pu le blâmer ? Mais l'âme de Jules était faite d'un métal plus rare que l'acier.Il est revenu. Brisées, certes, mais pas vaincu. Il a porté les cicatrices, visibles ou invisibles, de l'amputation et du camp. Il a porté le poids de la trahison.Et pourtant... regardez l'acte final de sa vie, le plus beau témoignage de sa force intérieure : à 72 ans, Jules a choisi d'aimer à nouveau. Il s'est remarié.C'est là que réside la véritable leçon de Jules "La Patte". Ce nouvel amour, tardif et mérité, n'était pas un oubli du passé, mais une victoire retentissante sur lui. En se remariant, il a prouvé que même après avoir tout perdu, même après avoir connu la face la plus sombre de l'humanité, il était possible de croire en la lumière, en la chaleur, et en la douceur.Ton histoire, cher Oncle Jules, n'est pas celle d'une victime, mais celle d'un phénix. Tu as perdu ta patte, tu as perdu ta liberté, tu as perdu la foi en l'humain. Mais tu as toujours gardé ta dignité, ton courage, et cette incroyable capacité à te relever pour marcher vers l'avenir, fût-ce avec une prothèse.Merci, Jules. Merci pour cette leçon de vie qui nous rappelle que l'espoir n'est jamais vraiment amputé.

🪵 L'Épopée de "Jules la Patte" 🪵

Dans l'ombre et la lumière d'un cliché révolu,

Jules, l'oncle au destin, se dresse, jamais vaincu.

Il était l'enfant blessé, l'âge tendre et brisé,

Huit ans, la jambe perdue, le bois comme allié.

Une canne, une béquille, non pas un poids pesant,

Mais le signe secret d'un courage grandissant.

L'histoire a soufflé fort, les années sombres sont venues,

Une trahison cuisante, l'amertume bue.

Le froid du camp, quatre ans d'absence, d'acier et de murs,

Où l'esprit seul tenait contre les jours obscurs.

Il a vu l'horreur, senti le poids des chaînes,

Mais l'âme de Jules, elle, est restée souveraine.

Revenu, relevé, malgré la cicatrice,

Il a refait sa vie, sans vaine avarice.

Le temps a filé, lent, puis leste et léger,

Et à soixante-douze ans, il a osé aimer.

Un nouveau mariage, l'ultime et doux serment,

Preuve que l'espoir survit à tout tourment.

Qu'importe le vrai nom caché sous l'alias,

L'épopée de Jules, nul jamais ne l'oubliera.

Il fut le résistant, l'homme au cœur solide,

Celui dont la vie est une flamme intrépide.

Salut à cet oncle, pilier, légende des siens,

Dont la patte de bois marchait vers les lendemains.

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L'Épopée du Vrai Vacancier Qui n'ai jamais parti...

Moi, les voyages organisés avec bracelet et buffet à volonté ? Jamais connu. Mon idée des vacances, c’était bien plus… sportif. Fin des années 70, le monde était ma piste de marche. Pendant presque deux ans, j’ai fait le Tour de France à pied, avec un budget qui ne me permettait d'acheter qu'un galet et un grand bol d'air. C'était ma seule et unique aventure de grand large. La vraie liberté, c'est de savoir que l’étape du jour ne dépend que de la puissance de ses mollets, et que le plus grand luxe, c’est une fontaine d’eau potable. C'était la période bénie où je pouvais me permettre de n'être responsable que de ma propre fatigue. Puis, l'aventure a pris une autre forme : l'installation, les responsabilités... et cinq enfants. C’est là que j’ai compris que le Tour de France, c’était facile. Le vrai défi, c’est le Tour du Mois en Équilibrant un Budget Serré avec Cinq Bouches à Nourrir. Résultat : zéro budget pour les voyages, car après avoir marché un pays entier, j’avais de la difficulté à justifier de dépenser un centime pour m'asseoir dans un avion. Mes enfants me demandaient : « Papa, on part où cet été ? » Et je répondais, avec un enthousiasme forcé : « On part… au fond du jardin ! On va redécouvrir la beauté des fourmis et la géographie de l’allée ! »Aujourd’hui, la boucle est bouclée. J’ai bien mérité ma retraite, enfin ! L’idée, c’était de commencer à voyager, peut-être de refaire une portion du chemin... Mais non. Le destin a décidé que j’avais déjà assez exploré : Maladie. Je suis la preuve vivante qu’on peut faire un exploit légendaire à la vingtaine, et que le corps, quarante ans plus tard, se souvient de chaque kilomètre et décide de prendre des RTT illimités. Je n'ai pas eu les vacances que je voulais, j'ai eu la vie que j'ai menée. Et maintenant que la maladie m’immobilise, j’ai deux ans de souvenirs d’une France que personne n’a vue. Alors, les Bahamas ? Je les ai déjà dans la tête, mais sans la crème solaire et avec un accent du Limousin. Et c'est déjà pas mal.

Et vous avez vous eu la chance de partir en Vacances ?

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histoire purement inventée basée sur une histoire vraie

L'Écho de l'Ancien Pont

Le monde de Léo était une nuance de gris en novembre permanent. La dépression, chez lui, n'était pas une crise, mais une nappe de brouillard épaisse qui avait décidé de camper sur son âme. Chaque matin était un acte de volonté épuisant, et la simple idée de l'avenir était un poids si lourd qu'il préférait ne pas y penser. Il marchait, sans but, le long de la rivière, ses pas étant les seuls bruits extérieurs capables de rivaliser avec le silence assourdissant de son propre esprit.C'est sur ce vieux pont de pierre, qu'il fréquentait souvent pour sa tranquillité désolée, que la routine fut brisée.Il n'entendit pas les cris tout de suite, son cerveau étant trop occupé à classer ses propres raisons de s'éteindre. Il perçut d'abord une agitation, une ombre rapide, puis un son qui pénétra le mur de sa lassitude : la panique brute.Une petite fille, pas plus de sept ans, jouait trop près du parapet. Sa poupée, échappée de ses mains, avait roulé dans l'herbe mouillée de la berge en contrebas, juste au bord de l'eau sombre et rapide. Dans un élan d'insouciance enfantine, la petite, vêtue d'un manteau rouge vif, avait escaladé la balustrade.Elle s'est retrouvée coincée. Un pied glissait dans le vide, l'autre tentait désespérément de trouver appui sur la pierre moussue. Ses petits doigts, serrés sur la pierre froide, n'allaient plus tenir.Léo s'est arrêté net. Ce qui l'a fait bouger n'était ni la réflexion, ni l'héroïsme. C'était l'urgence, la réalité brutale d'un danger extérieur qui, pour la première fois depuis des mois, était plus fort que le sien.Il n'a pas réfléchi aux muscles douloureux ou à l'effort. Il a couru. Un élan simple, instinctif, qui court-circuitait la complexité de sa maladie.Il l'a attrapée, la tirant par le bras de son petit manteau. Elle était légère, terriblement fragile. Il l'a serrée contre lui, la ramenant de l'autre côté du parapet. Léo était à genoux, son cœur cognant dans sa poitrine, non pas d'épuisement, mais de la peur ressentie pour elle. La petite pleurait, terrifiée mais saine et sauve.Un instant plus tard, sa mère arriva, folle de panique, et la prit dans ses bras, la couvrant de baisers, murmurant des mercis incohérents à Léo. Léo se releva lentement. La mère, encore tremblante, lui prit la main. "Vous... Vous lui avez sauvé la vie. Comment vous remercier ?"Léo n'a pas répondu. Il n'a pas cherché les louanges. Il a regardé la petite, blottie contre sa mère, son manteau rouge, sa vie si neuve, si précieuse, si lumineuse. Et c'est là que le miracle s'est produit. En regardant cette petite flamme qu'il venait d'empêcher de s'éteindre, Léo a senti, non pas le bonheur, mais quelque chose de plus profond. Une fêlure dans le mur de son brouillard. Une petite, toute petite, sensation de valeur. Il a sauvé une vie. Léo est reparti, ses pas plus lents. La dépression était toujours là, elle n'avait pas disparu par magie. Mais le silence n'était plus absolu. Il y avait, quelque part dans le fond de son esprit, l'écho d'un cri évité et le rouge éclatant d'un manteau. Il avait toujours les siennes à régler, ses batailles intérieures. Mais pour la première fois depuis longtemps, il y avait une petite, très petite raison de se dire qu'il n'était peut-être pas tout à fait inutile. Il a juste murmuré : "Je crois que je vais rentrer, maintenant." Et dans son cœur, il savait que, ce jour-là, en sauvant cette petite fille, il avait aussi attrapé, juste au bord du vide, une minuscule raison de continuer.

La Rue, le Café, et le Poids de l'Humain

Je porte en moi l'écho de ces jours où le monde a basculé. Je pense à eux, à ceux dont la vie s'est brisée dans la simplicité d'un instant volé : une rue, un café, l'obscurité vibrante d'une salle de concert.

Je me demande : comment l'existence peut-elle être à la fois si robuste dans sa continuité et si terriblement fragile dans sa singularité ? Je vois dans leur destin une mise à nu de notre condition. Nous ne sommes que des êtres de passage, mais l'acte de violence qui les a fauchés révèle une faille non pas dans l'Être, mais dans le Contrat. Le contrat silencieux qui garantit le droit de rire, de boire un verre, ou d'écouter de la musique en paix.

Aujourd'hui , ce n'est pas la peur qui me guide, mais la conscience d'une dette de mémoire. Je crois que la seule réponse à l'absurdité de leur fin n'est pas de chercher un sens à la haine, car elle n'en a aucun, mais de donner plus de poids au sens de nos propres vies.