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Déréalisation et anxiété généralisée, voici mon témoignage, qu'en pensez-vous ?
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Claudia.L
Animatrice de communautéBon conseiller
Bonjour @Krolta,
Comment allez-vous aujourd'hui ?
Je vous remercie pour ce témoignage. Il faut du courage pour tenter d'exprimer son ressenti ainsi.
Vous dites être suivi par un psychiatre, avez-vous un traitement ? Lui avez-vous expliqué vos symptômes et ressentis comme ici ?
Ce que vous venez d'écrire est un excellent support, continuez à poser votre expérience si cela peut vous aider....
Tenez-nous informé !
Belle journée,
Claudia de l'équipe Carenity
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Claudia.L
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Krolta
@Claudia.L
Bonjour oui, il y voit un trouble anxieux sur la base que j'arrive à décrire tous mes symptômes, que j'en ai conscience.
Mais il est quand même partagé car il a travaillé 15 dans un HP très réputé, il m'a dit j'en ai vu des cas de derealiqation dépersonnalisation mais vous êtes le cas le plus grave qu'il m'a été donné de voir, il est vrai ment septique sur son diagnostic.
Krolta
Je suis sous Lamictal et sertraline.
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Bicocolas
Bonjour @Krolta un grand courage à vous de subir cette épreuve, j’espère qu’aujourd’hui ca va mieux ? Depuis 3 ans pour ma part je suis en déréalisation qui s’est légèrement calmé avec le temps, ce qui m’a réellement sauvé est la meditation afin de calmer les flux de pensée et les sensations créées par moi même et mon imaginatif. Le cannabis pour des personnes non adaptées créées des raccourcis insensés au cerveau, melangeant tout etc. Il faut donc reaprendre de nouvelles connectiques au cerveau. Avec sur youtube des meditation accompagné par une voix : sur la gratitude…. Sur aussi s’ancrer au réel, et bien d’autres. Essayez vraiment cela soit le matin ou avant de dormir c’est le mieux et votre cerveau va reeaprendre, votre intelligence de coeur va vous accompagner. Vs êtes et serez tjrs accompagné même si votre corps vous montre le contraire, c’est sûrement une expérience que vous devez vivre et subir pr d’autres raisons, essayez de l’accepter… Bon courage à vous je reste disponible.
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Krolta
@Bicocolas
Salut à toi et merci pour ta réponse. Dans ton cas à toi, si je peux me permettre de demander, qu'est-ce qui a entrainé cette déréalisation ? Merci.
Bicocolas
@Krolta Bonjour désolé du retard de réponse, C'est difficile à dire mais un mix je pense.
Déjà un rejet de l'existence profond ainsi que sur le but de la vie, son absurdité, une remise en cause d'un peu tout, un peu aussi de fumette alors que je savais que ma personnalité n'était pas adapté à cela, puis une grosse fatigue suite au Covid, j'ai mixé le tout et bim j'étais dans le dur, sacrée épreuve... Ca me remonte encore un peu cette déréalisation quand je suis fatigué surtout. Un truc qui peut paraître complètement con mais pour mon cas c'est ce qui m'a aidé aussi c'est de mettre des lunettes, car suite à ma déréalisation j'y voyais flou et j'ai perdu en qualité de vue, donc ça renforcé cet effet de rêve, et depuis ma visite chez l'ophtalmo et mes lunettes ma vue est bien plus claire et précise du coup mon contact au réel est renforcé.
Autre point la déréalisation se rapproche fortement du TOC, car on y pense sans cesse c'est obsessionnel, donc voir une personne qui peut traiter les tocs peut aider. Mais vraiment la méditation a un pouvoir juste énorme, s'endormir avec des musiques hertziennes calme l'esprit, en effet quand nous sommes à deux doigts de nous endormir notre cerveau passe en onde THETA, et c'est là que nous pouvons modifier notre schéma habituel de pensée, d'humeur et d'émotions. Dans le cerveau, les ondes thêta sont au cœur de la régulation des émotions et d'autres points. Le contact avec le corps est le point d'entrée vers qui nous sommes vraiment, dîtes vous bien que vous voir dans le miroir et ne pas savoir qui vous êtes n'est pas une mauvaise impression ou quelque chose de faux, car qui sommes nous? Un boulanger qui a 4 enfants qui s'appelle Robert qui habite dans une maison neuve et qui se dit face au miroir : je suis Robert j'ai 4 enfants j'habite une maison neuve.... ou est ce juste une conscience qui est... qui observe sans juger ni plus ni moins, qui est la vie elle même, la déréalisation pour moi touche un point essentiel qui est la question du sens de la vie, de qui nous sommes, et nous amène à chercher le plus profond du sens du soi, le cerveau ne vous apportera jamais la réponse et la sensation de vie, seul le contact à cette sensation particulière de vie le corps le fera, car cette sensation est la vie, c'est à dire ce que vous êtes. Observez un enfant il apporte beaucoup de réponse, il ne se dit pas face au miroir ah tiens : je m'appelle Paolo j'ai 3 ans j'adore les frites je suis colérique parfois quand maman ne m'écoute pas, je suis aussi très câlin avant de dormir etc etc... Ou juste se voit t'il et rigole de sa mèche de cheveux qui part sur le côté ou ne lance t'il pas une grimace bizarroïde qui fait que son nez en pointe le fait rire, ÊTRE, VIVRE, ENTHOUSIASME sont liés. On s'en fout d'être qqn, car ce qqn que nous sommes aujourd'hui sera le qqn d'autre de demain. Je part peut être dans un sacrée délire avec tout ça ahah mais en tout cas tout cela m'a aider. J'emmerde cette déréalisation, et des fois je lui envoi de l'amour, je lui dis merci, le lendemain je la hais et je la vomis, puis quand mon fils m'embrasse sur le nez car cela nous fait rire à tout les deux tout se fige et s'arrête puis ça repart quand je l'ai couché.
Cependant malgré des hauts et des bas je crois des fois que mon mental et mon cerveau vienne gâcher ces beaux moments à cause de cette déréalisation, mais quand je revois des videos de ces beaux moments en famille ou avec mon fils que je pensai gâcher sur l'instant, j'en chiale d'émotions, pourquoi? Car mon coeur ne connait pas la déréalisation, mon coeur sait, sens, vibre, enregistre et accumule le vécu. En essayant d'apporter un peu d'aide, je m'aide aussi et ainsi de suite.
je reste disponible, force à ceux qui vive ça, nous avons une sensibilité hors normes et peut être au fond une volonté sans demi mesure de vivre.
Voici un lien d'une video qui m'a énormément aidé, je l'a pratiquais deux fois par jour, sur l'ancrage dans le corps, c'est vraiment magique ! https://www.youtube.com/watch?v=RmVNoIuJfOA&t=362s
Et voici une video d'Albert camus qui m'a aidé dans mon ressenti de l'absurdité de la vie https://www.youtube.com/watch?v=Pa9XzM-w2pI&t=169s
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JeremyM00
Bonjour @Krolta
Ton post date d'il y a presque un an.
Comment vas-tu ? Ta situation a-t-elle évolué ?
Je ne suis pas psychiatre, ni psychologue de formation mais je m'intéresse de près à la psychopathologie, surtout sous un abord psychanalytique.
Ton témoignage est clair, raisonné et limpide. Je ne l'aurais pas qualifié de décousu comme tu le fais.
Ton diagnostique de TAG posé par ton psychiatre est une hérésie. Je suis pas habilité à poser un diagnostique, et je pense qu'il faut bien connaître son patient avant de pouvoir en poser. Ce n'est pas chose évidente. La psychopathologie n'est pas une science exacte et en fonction des abords et des doctrines les considérations peuvent varier énormément voir être contradictoires.
En lisant ton récit, ce qui est frappant, c'est la lucidité dont tu fais preuve face au chaos indicible qu'est ton expérience quotidienne, je dirai même celle de chaque instant. C'est extrêmement rassurant. Il n'empêche que ce que tu vis est atypique et intense. Un tel manque d'ancrage dans l'expérience, une telle labilité dans le vécu et ton rapport si fluctuant à ton environnement me fait immanquablement penser à ce qu'on appelle les états limites (borderline). L'omniprésence de l'angoisse qui peut être diffuse, déréalisante, dépersonnalisante et parfois se manifestée de manière paroxystique sous forme de crise peut très bien collé avec un diagnostique de TAG comme avec un diagnostique d'état-limite.
Tu parles aussi d'un sentiment d'abandon et d'émotions très vives. Peut-être faut-il creuser un peu par là. Aussi qu'elle est ton rapport avec les autres ? Comment vies-tu le lien avec ta copine ? T'arrive-t-il de l'idéaliser un jour et de la dévaloriser un autre ? Tu dis l'aimer puis ne plus l'aimer ... Quand on est amoureux, on ne ressent pas des papillons dans le ventre à chaque instant ! Il faut peut-être un peu travailler ce point et le décrire plus finement.
Ce qui m'oriente vers l'idée d'"etat-limite", c'est essentiellement le fait que tu dis "comme si j'avais plusieurs identités". C'est un point à creuser. Pour certains auteurs ce qu'on appelle "syndrome diffus de l'identité" et qui évoque une labilité dans les identifications du patient est pathognomonique d'un diagnostique "état limite", c'est à dire que cette caractéristique, pour eux, suffit à poser le diagnostique. Ca semble correspondre à ton expérience, à savoir de ne plus vraiment se reconnaître d'un moment à l'autre, comme si on changeait de peau ou pour le dire grossièrement de "personnalités".
Je ne sais pas si c'est moi qui lit un peu trop entre les lignes mais je mentionne la chose suivante : les états-limites ont une difficulté à ce qu'on appelle "autopropulsion". A savoir la difficulté à être conséquent dans une activité et à se lancer dans quelque chose. Ce qu'on veut explicité par cette notion c'est qu'un état limite peut attendre indéfinitivement "que ça vienne". Quand ça vient, on y va, sinon on est comme englué, embourbé et le moteur ne se met pas en route. Evidemment il faut encore considérer la question avec nuances, dans une certaine mesure chacun à besoin d'une petite étincelle pour se lancer dans quelque chose.
Pour finir, la manifestation de pensées incongrues n'est pas anodine. Vu le peu de place qu'elles semblent prendre, bien que tu les mentionne, je ne m'inquièterais pas excessivement. Cependant si ce genre de pensées incongrues, absurdes, déliées les unes des autres deviennent plus présentent, alors il faudra peut-être considérer qu'il s'agit d'un automatisme mental. Si ca venait à se confirmer il faut agir rapidement et ne pas laisser l'automatisme se développer au risque que ça dégénère.
Tout ce que je viens d'écrire est évidemment sujet à caution, et sont plus des pistes à explorer que des affirmations à prendre pour vraies. Je te fais juste part de mes impressions. Ca vaut pour ce que ça vaut. Mais j'insiste tout de même sur le fait que "TAG", à mon sens, ne colle pas du tout avec ce que tu racontes.
Pour finir, et c'est le point le plus important, je dirais même capital : si tu n'est pas convaincu par la manière son se déroule le traitement avec ton psychiatre, change ! En effet, la psychiatrie et la psychopathologie en général sont des affaires extrêmement complexes. Le plus important n'est pas le diagnostique mais que ta prise en charge soit adéquate.
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Krolta
Un dernier exemple bête !
Un jour m'a soeur m'a dit au téléphone "tu es beau mon frère, et tout le monde aime être en ta compagnie".
Bim, interrupteur, les symptomes sont partis.
Allez comprendre mon cerveau lol.
Krolta
@JeremyM00
J'aurais également une dernière question. Pensez-vous à la lecture de tout mon récit, que je puisse être schyzophrène ?
Krolta
@JeremyM00 Il semblerait que deux de mes commentaires n'aient pas été validés.
Si mon cas t'intéresse particulièrement, que tu désires échanger, je laisse quand même mon adresse email : [Ce contenu a été modéré par un administrateur]
(Retire les "....." de l'adresse, pour éviter qu'elle soit tracée sur internet, c'est mon email pro.)
Merci à toi. Ton diag correspond au trouble dont mon frère pense souffrir, (bordeline). On a souvent échangé nos symptômes, beaucoup se croisent, mais il ne m'y voit pas ce trouble.
Après des années à lire des cas similaire au mien, je me demande si je ne suis pas TDAH.
Merci pour ton aide.
Krolta
@JeremyM00
"Je ne sais pas si c'est moi qui lit un peu trop entre les lignes mais je mentionne la chose suivante : les états-limites ont une difficulté à ce qu'on appelle "autopropulsion". A savoir la difficulté à être conséquent dans une activité et à se lancer dans quelque chose. Ce qu'on veut explicité par cette notion c'est qu'un état limite peut attendre indéfinitivement "que ça vienne". Quand ça vient, on y va, sinon on est comme englué, embourbé et le moteur ne se met pas en route. Evidemment il faut encore considérer la question avec nuances, dans une certaine mesure chacun à besoin d'une petite étincelle pour se lancer dans quelque chose."
J'ai relu et c'est exactement ça ! C'est comme si j'avais besoin d'être porté par quelqu'un pour agir dans quoi que ce soit dans la vie. De moi-même, je ne peux rien démarrer, rien entreprendre. Je saisis une opportunité qui me tombe dessus, et je m'accroche à elle telle un autiste, je ne vois que par elle.
Un mélange de ça et de TDAH je dirais.
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kenzo0012
Bon conseiller
Salut @Krolta! 🌟 Ton courage pour partager ton histoire est incroyable. Je veux que tu saches que tu n'es pas seul dans ce combat. J'ai lu attentivement chaque détail de ton parcours, et je m'engage à comprendre au mieux ce que tu traverses. Comment puis-je te soutenir de manière plus significative?
Bonjour @Claudia! 🌈 Ton rôle ici est tellement important, et je ressens la chaleur de ton soutien. J'aimerais discuter davantage sur la gestion émotionnelle en ce moment. As-tu quelques conseils pratiques à partager ou des ressources qui pourraient m'aider?
Salut @Bicocolas 🌿 Merci infiniment pour tes conseils sur la méditation. C'est fascinant de savoir que cela a eu un impact positif sur ta déréalisation. Pourrais-tu partager un peu plus sur ton expérience avec la méditation et comment cela a changé ton quotidien?
Hey @JeremyM00! 🤔 J'ai pris le temps de lire attentivement tes impressions et réflexions sur mon témoignage. L'idée du TDAH est intéressante. Penses-tu que cela pourrait expliquer certains de mes symptômes? J'apprécie vraiment tes insights et je suis ouvert à discuter davantage.
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kenzo0012
Emi986
Bonjour , je suis une fille de 21 ans j’ai lu ton histoire et je me suis retrouvée dedans j’espère que tu va mieux aujourd’hui, j’aimerais te raconter la mienne si jamais tu as des conseils pour moi ( je suis à bout aujourd’hui)j’ai perdu mon père a l’âge de mes 14 ans quand j’ai vu son corps j’ai ressenti pour la 1ere fois une déréalisation j’avais l’impression d’être dans un rêve et après j’ai fait comme un gros déni je n’avais aucune réaction je ressentais rien pendant des années comme si rien étais arrivé j’ai commencer a fumer à mes 13 ans mais j’ai augmenté après la mort de mon père j’ai fait un bad trip a l’âge de mes 16 ans j’ai donc arrêter le cannabis , et j’ai eu les mêmes effets que toi peu après je dormais plus par peur de mourir l’impression que mon cœur lâcher quand je fermer les yeux j’avais l’impression d’être là sans être là j’arrivais plus à me doucher à faire des simples tâches quotidiennes j’arrivais plus à sortir j’ai mit environ 3 mois avant de sortir de chez moi quand je sortais j’avais l’impression d’être dans un monde parallèle j’étais terrifiée j’avais aussi l’impression de ne plus être dans mon corps ( très bizarre dit comme ça) j’avais des hallucinations je reconnaissais plus ma famille je savais que c’était eux mais j’avais l’impression qu’ils m’étaient inconnue j’avais l’impression d’être folle… avec le temps et de l’aide les effets se sont estompés quasiment disparu j’avais appris à vivre avec ma déréalisation et je gérer plutôt bien mon anxiété mais j’ai perdu mon frère l’année dernière et tout est revenu, ce déni comme si rien étais arriver mais pourtant depuis ça tout est revenu je suis ailleurs j’arrive plus a réfléchir ou même à parler j’ai des problèmes de coordination je regarde mes membres j’ai l’impression de pas être dans mon corps j’entends les gens de loin comme si c’était pas réel j’me sent épuiser je suis tjrs crispée j’ai des spasmes de l’hyperventilation des vertiges je suis devenue hypocondriaque j’ai tout le temps peur qu’il m’arrive quelque chose de grave j’arrive plus a m’en sortir et j’arrive pas à avancer dans ma vie je pensais pourtant avoir réussir a m’en sortir de ça mais non… si jamais tu as des conseils je suis preneuse je ne prend pas de médicaments car mon médecin me dit que ce n’est pas utile car je ne suis pas en dépression je ne vois pas Nn plus de psychiatre j’essaye de gérer avec la méditation et le sport ça m’aide un peu à calmer mais ça reviens c’est une boucle sans fin.
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Krolta
@Emi986 Salut, je suis désolé que tu vives ça, et je pense pouvoir dire que c'est la pire chose à vivre.
Quelle est ta situation actuelle ? Environnement/ami/conjoint/travail ?
Je peux te laisser mon email si tu veux.
Emi986
@Krolta bonjour , beaucoup plus dur à vivre que la première fois , ça s’accompagne de trouble anxieux sévère plus de l’hypocondrie tous les jours j’ai l’impression que ce sera le dernier je stress du matin au soir j’ai des gros coup de fatigue j’ai la sensation que mon corps va lâcher j’ai fait plusieurs examen mais rien et pourtant je reste persuadée que j’ai quelque chose mais que les médecins le voient pas c’est invivable mais bon j’essaye de reste positive et de me dire qu’un jour ce sera derrière moi je l’espère…
Emi986
La situation actuelle je suis a l’école je vois régulièrement mon médecin mais pas de psychiatre car mon médecin ne veux pas que je prenne d’antidépresseur ou autre le soir j’ai de l’Alprazolam pour dormir sinon impossible , à part l’école je n’ai pas de vie sociale a côté je n’ai pas d’ami et je m’entends pas avec ma famille.
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Sheidak
Bienvenue au club des déréalisés...
Bon je n'ai pas la réponse exacte au problème mais je m'en approche. Déjà sache que t'es pas seul, on est plusieurs dans le même cas, et toute personne qui n'a pas subit le truc (ouais parce qu'on subit) et qui te dit "ouais je te comprends", bah elle comprend zobi. Ça équivaut à un Bad Trip à la MD du quel on ne redescend jamais.
Alors voilà ce que je te propose comme réponse.
Déjà, va falloir te dire un truc, on n'en guerrit pas... Du tout... Et la raison est simple, il n'y a rien à soigner. On apprend à faire avec et l'admettre comme une nouvelle réalité, c'est différent. Ça peut paraître galère au départ, mais avec le temps ça se tasse. Dit toi chaque fois qu'il va y avoir un phase de lune, un coup de fatigue ou n'importe quoi, t'auras une rechute plus ou moins importante sur 2-3 jours.
Moi ça m'est arrivé vers 29 ans l'année des 30 a été un enfer, et depuis 6 ans c'est un combat quotidien pour simplement réussi à me lever et marcher. J'ai eu une phase où je reconnaissait pas mon propre reflet dans le miroir alors que je savais que c'était moi.
J'ai creusé le sujet à fond et voilà ce que j'ai trouvé qui marche à peu près.
Déjà, je te le dit direct, t'es HPI. Donc les solutions qui marchent pour les gens lambda, bah pour nous c'est mort direct.
La première chose à savoir, c'est que tu dois faire admettre à ton cerveau, qu'il n'y a rien de différent par rapport à avant et que t'as toujours été comme ça, tout simplement parce que c'est le cas, tu t'en souviens juste pas, parce que avant quand ça arrivait t'y prêtait pas attention. Tu ne PEUX PAS retrouver un état différent parce qu'il n'y en a jamais eu. T'as simplement prêté attention à une partie de toi que t'as toujours ignoré jusque là. Donc c'est traumatisant parce que t'as face à ton toi adulte une part de toi même qui est inconnu au bataillon. Si ton subconscient a décidé de te le montrer maintenant c'est que t'es prêt à le gérer. Tu essaie de "ne pas y penser" et de revenir comme avant, vois l'inverse, sert t'en comme d'un allié pour faire un truc plus grand et plus fort.
T'as plus la notion des hauteurs ? Profite, fait du saut à l'élastique, t'auras pas le vertige.
Si tu veux arrêter les crises, commence par arrêter de te "tchèque" constamment, ça te prend un temps de dingue et tu trouvera toujours une différence entre le mental et le physique alors que les deux vont très bien. T'essaie de faire un lien qui n'existe que dans ta tête. La déréalisation c'est ça, le cerveau s'est auto persuadé que le physique et le cérébral ont toujours été ensemble et fluides, alors que non, c'est juste que là t'as suffisamment évolué pour mettre le doigt dessus, ce qui n'était pas possible avant.
Quand t'as une attaque de panique. Tu "désolé" tu t'isoler 2 minutes et t'attend que ça passe, tu respire un peu dans une poche et quand t'es redescendu tu repart. De toute manière dit toi, c'est chiant mais on en meurt pas, et on redescend toujours après la crise même si sur le moment on croit que non et qu'on se dit "OMG si ça revenait jamais..."
Après 2ieme truc, fais des liens avec ton passé. Retourne partout là où t'es allé autrefois même si ça prend du temps, comme si tu voulais refaire la même vie. Reprend les mêmes vacances, refais les mêmes souvenirs, les mêmes photos etc... Ça t'aidera, ton cerveau va refaire le lien avec ton toi du passé. Après ça va être à toi de trouver le point d'équilibre.
3ieme truc, tu sais que tu peux pas agir directement dessus, ça c'est un fait. Par contre tu peux agir sur tout le reste. Donc fais le. Fais une activité physique régulière, fais de l'art, surplus toi en vitamines et minéraux. Au moins si le problème vient de là, tu l'élimineras. Plus tu va jouer sur tous les terrains plus le corps aura tout ce qu'il. Lui faut et plus il pourra se concentrer sur gérer le problème et plus ça sera simple de passer par dessus parce que tu auras comblé tout le reste, donc ton corps et ton cerveau auront l'énergie et la disponibilité nécessaire pour faire le taff.
Essaie d'en parler le moins possible. Plus t'en parle, plus tu focalise dessus et moins tu t'en sort.
Bon j'espère t'avoir un peu aidé, moi j'y suis toujours dedans. Y'a des jour avec et des jours sans. C'est comme ça et on peut rien y faire, donc je fais avec, de toute manière j'ai pas le choix. Je suis juste devenu une version bêta de moi même.
En tout cas si t'as besoin de causer à quelqu'un. Tu me dis et je te filerai mon mail.
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Krolta
@Sheidak Mon Dieu que t'as raison.
La dernière fois j'ai revu mon ex, que je pensais ne plus aimer du tout, je lui trouvais plus aucun charme rien, comme si elle n'existait plus. Je l'ai donc revue dans un endroit où on avait l'habitude de passer des bons moments ensemble, et tout s'est éteint. Tout cet état a disparu, et c'est ce qui me faisait pensais que j'étais schizo, ou que j'avais plusieurs personnalités. Je la voyais tel que je la connaissais avant, comme si je revivais les premières années de ma vie avec elle.
C'est absolument dingue, mais tu as raison en tous points.
Et parfois je me dis que je regrette de l'avoir perdue à cause de ça. Parce que je n'arrive plus à avoir une quelconque lucidité, à me dire si je l'aime ou pas.
Les psy me disent l'inverse de toi, à savoir, d'avancer, de ne pas s'accrocher au passé, et pourtant, quand j'essaie de me reconnecter avec ma vie d'avant, c'est là que les angoisses disparaissent.
C'est quoi HPI ? Perso, je suis certain déjà, d'avoir un TDAH, mais mon psy ne va pas dans ce sens-là...
Bicocolas
@Sheidak Superbe commentaire ! effectivement on sent dans ton commentaire une certaine rage de vivre, et cela m'a aussi aidé et m'aide énormément !
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Fefx39
Bonjour à toi !
Bon déjà bravo pour l'édition de ton texte c'est plutôt précis (bien qu'il soit souvent impossible de décrire ce qu'on ressent) du moins c'est mon cas. Je pense qu'on est tous unique concernant nos sensations psychologiques et physiques. Pour les pensées automatiques (La carotte sur l'échelle) avant d'aller dormir qui dérivent c'est fou j'ai enfin trouver quelqu'un comme moi ;) Je ne suis pas médecin mais pour ce qui est de se croire schizophrène c'est un réel symptôme de l'anxiété.
J'aimerai aussi partager mon expérience et avoir vos retours sur cela. Cela risque d'être long mais je vais essayer d'être le plus précis possible alors bonne lecture !
J'ai toujours été quelqu'un d'anxieux mais ca n'a jamais interféré dans ma vie jusqu'à la fin de mon enfance on va dire. Je vais donner des exemple précis, quand je regardai la série Dr House avec mes parents j'était toujours angoissé car j'était persuadé que j'allait avoir le problème du malade (Cancer, Avc, Maladie ect.) pour moi il y avait, même minime, une chance que sa m'arrive ! Je partait alors dans ma chambre et généralement je n'y pensai plus le lendemain. A 10 ans je crois j'ai demandé a ma mère comment j'allait payer mes factures plus tard ?! J'ai toujours eu des tics nerveux, ronger les ongles et tourner les cheveux je ne sais pas pourquoi..
Paradoxalement je suis quelqu'un de cool et pas stressé pour les choses "simple" de la vie. Parler en public, estime de soi, faire des activités risqués (moto, ski, sauter de falaise dans l'eau etc.) j'ai toujours été casse cou ! En grandissant ca à beaucoup changé maintenant je suis anxieux de ce qu'il pourrai m'arriver. Mais je me prend pas la tête pour un boulot, pour une décision a prendre
Pour en venir aux faits, un jour vers mes 11 ans je dirai j'ai testé la clope avec un ami et je me suis étouffé 10 seconde environ. Incapable de respirer j'était tétanisé, puis j'ai repris ma respiration et mes esprit. Et c'est la suite qui est importante. Apres cela on est rentré chez mon ami et je me suis posé dans le lit complètement vide. L'évènement en lui même ne m'a pas marqué, je n'y pensai plus. Mais je RESSENTAI dans ma tête un état permanant de malaise, un mélange de peur, de vide, de monde sans vie, gris, de désespoir, d'inquiétude, comme si j'avais été transporté, décalé. Très dur a expliquer. Je vais y venir à la déréalisation ;) mais je ne suis pas sur qu'a ce moment la c'était ca. en tout cas pendant les 6 mois suivant environ je vivais avec cet état dans ma tête. un état flottant, lattant, j'en avais juste conscience enfaite mais ca ne faisait rien de spécial. Comme si on parti de moi c'était "brisé" mais inconsciemment, je ressentais de mon conscient (je parle de ressenti psychologique) la perception de quelque chose, sans y penser c'était la quoi. Et enfaite cet état partait uniquement quand je m'en rendais pas compte. quand j'essayai de pas y penser. Car oui plus j'essayai de comprendre ou de "résoudre" , c'était encore plus fort. Quand j'était pris dans une activité ou un truck plaisant ou jeux vidéo ou n'importe quoi sa partait, mais je m'en rendais pas compte sur le moment ! jusqu'à ce que sa revienne! Quand sa revenais dans mon champs de conscience je me disais "ah tiens sa me la pas fait pendant cet instant la". Et c'est la que j'avais 2 choix ! Le premier c'était l'obsession de vouloir revivre se moment de "guérison" , car enfaite c'est l'État ou ce mal être n'est pas la j'en ai pas conscience, mon cerveau n'y pense pas . Oui je dis pas "moi" car ca viens tous seul ! Je disais, j'ai l'obsession de penser a ce laps de temps ou j'allais bien pour essayer de le revivre a travers ma pensée (chose impossible évidemment) pour savoir comment j'ai fait pour aller bien. Et c'est voué a l'échec car le simple fait de me poser la question c'est repartir dans ma tête et réalimenter et y penser au final. Alors que si j'ignore, chose dur car j'ai ce besoin de comprendre ce qu'il m'arrive. et bien sans m'en rendre compte ca va repartir. Enfaite je contrôle rien de ca. Je pense que personne ne me comprend car ca fait 15 ans que je vis (par période) cet état la et j'ai jamais trouvé quelqu'un comme moi.. C'est peut être pas très clair mais je surveille le forum voir si il y a des réponses car ca c'est uniquement vers mes 11 ans, depuis j'ai eu énormément d'autre épisode similaire mais avec d'autre symptôme et d'autres facteurs déclencheur ou NON . Si sa parle a quelqu'un j'approfondirai.
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Krolta
Bonjour Bonjour,
Je suis dans un état grave et j'ai besoin d'avis.
Je vais d'abord vous présenter mon profil, ma personnalité et un peu mon passé.
J'ai 34 ans, de nature très anxieuse. Depuis gamin je me suis toujours senti différent des autres. Je n'ai jamais eu confiance en moi, très distrait, dans ma bulle. J'ai toujours été guidé par des émotions très vives, portées principalement sur la musique et le cinéma. J'ai toujours été dans une sorte de bulle, sans perspective d'avenir. J'ai un sentiment d'abandon depuis l'enfance. Quand j'étais gamin j'ai été placé dans un foyer, parce que mes parents ne pouvaient pas me gérer.Je ne l'ai pas supporté, à tel point que la nuit je fuguais et restais dehors dans la rue, seul.Ma mère m'a récupéré quelque temps plus tard. J'ai commencé à traîner dehors, à l'âge de 12 ans, avec plus grands que moi, j'ai commencé à fumer du cannabis. Très régulièrement. A 13 ans j'ai fait 2 bad trips. J'ai continué à fumer jusqu'à l'âge de 23 ans. A 23 ans j'ai fait une terrible crise d'angoisse et j'ai décidé d'arrêter.
Depuis mes 23 ans, j'ai commencé à avoir des troubles. Je commençais à avoir du mal à regarder les gens dans les yeux, du mal à me concentrer, à apprendre, à faire deux choses à la fois, des sursauts avant de m'endormir (obligé de mettre la télé pour pas avoir ces sursauts). Il fallait sans arrêt que je fasse quelque chose, je tenais pas en place. Et depuis mes 23 ans jusqu'à mes 34 ans ça s'est dégradé progressivement. Ça a commencé par la conduite, j'étais un très bon conducteur, j'arrivais a conduire et à parler en même temps quand j'avais un passager dans la voiture, petit à petit je n'arrivais plus à allier les deux. Par exemple, si je devais faire un trajet que je fais quotidiennement, si la personne me parlait a côté, je me trompais, j'oubliais où aller. Désorienté complet.Ensuite j'ai commencé à avoir du mal à raconter une histoire. Même un fait simple, j'avais l'impression que mon cerveau était vide. Quand j'essayais de l'interroger, rien ne venait. Gros problèmes de mémoire et de concentration. Puis est venue une terrible crise d'angoisse qui m'a radicalement changé. Très intense. Pas une simple crise avec tous les symptômes que l'on connait (hyperventilation, sueur, palpitations, jambes en coton et j'en passe). Non, pire que ça, comme un choc électrique dans le cerveau et subitement tout est devenu très noir. Ma vision a complètement changé, le ciel est devenu noir, tout mes nerfs étaient tétanisés, ça remontait jusqu'à ma tête.Comme si un truc avait pété dans mon cerveau.Je sais ce qu'est une crise d'angoisse, même quand elle est intense. Celle que j'ai vécue était totalement différente. Comme si elle m'avait transformé. J'ai ressenti un froid intense qui est parti de ma tête jusqu'à mes pieds. Je ne supportais plus le soleil du tout, toutes les couleurs de mon environnement ont changé. Intolérance au moindre bruit. Dehors, la circulation des voitures, les bruits environnementaux me gênaient très fortement.Au fil du temps ça s'est détérioré, grosse dépression et incapable de rester seul. J'ai plus de repère. Je vis avec ma copine depuis 10 ans, je ne la reconnais plus, elle m'est littéralement inconnue.
Je fais de la dépersonnalisation et de la déréalisation. Quand je suis chez ma copine ou chez mes parents j'ai la sensation d'être dans une boîte, comme si j'étais dans une tombe (je parle au sens propre, c'est une sensation physique.) Quand je suis dehors pareil, sensation que le ciel est un plafond, un dôme, juste au-dessus de ma tête. Je vois tout mon décor comme une photo. J'ai l'impression que quand je marche, que ce soit dans la maison ou dehors, j'ai l'impression que je suis dans une photo. Ça me fait paniquer et augmente cette sensation. En voiture c'est ultra terrifiant. J'ai l'impression qu'il y'a comme un mur devant moi.Je n'ai pas la notion de la vitesse. De la perspective, des hauteurs, j'ai toutes sortes de phobies. Je n'ai plus aucun affect, je suis complètement désinhibé de tout. Je n'ai plus de notion de bien ou de mal. J'ai la sensation que je peux faire tout et n'importe quoi. J'ai eu des phobies d'impulsion au début (ça n'a pas duré longtemps).Je connais très bien la déréalisation et la dépersonnalisation mais là elle est à son maximum.A savoir que je n'arrive plus à parler, je suis carrément catatonique.Je n'ai plus le pouvoir de penser en image, d'avoir la moindre imagination. Je suis un automate.Aucune pensée libre, aucune évasion. Quand je m'endors. Je ferme les yeux et j'attends que le sommeil m'emporte. Le cerveau éteint. Sans pensées. Je me lève le matin et je n'ai pas la notion du temps, par exemple s'il est 8 heures, je sors dehors et j'ai l'impression que c'est le soir. Idem le soir quand le soleil tombe, je confonds le crépuscule et l'aube. Donc je panique. Aucune notion du temps, de l'heure, du matin, de l'après-midi ou du soir. A noter que j'ai conscience que le matin c'est le matin, que le soir c'est bien le soir, qu'on soit d'accord. C'est le fait d'être coupé de toutes mes sensations, qui me donnent cette impression. Je ne le ressens pas.
J'ai la sensation que ce que j'ai fait hier a été fait y'a des années. Aucune mémoire à court terme et même à long terme. Plus d'instant présent, forcément. Littéralement, je ne sens pas mon corps, que je sois allongé, assis, debout c'est la même chose, comme si il n'y avait pas de support sous mes pieds, comme si j'étais dans le vide. Plus aucune sensation du tout, je ne reconnais pas les odeurs de mon environnement. Je n'arrive pas à comprendre un sujet à la télé.Je n'arrive pas à être spontané, je suis inexpressif, une seule expression du visage (vide et triste).
Visage crispé, je me réveille le matin brutalement. Les gens normaux se lèvent, le visage tiraillé, dans le coltard, puis peu à peu, le visage se détend, moi je me lève brutalement et mon visage tel qu'il est au réveil ne change pas jusqu'au couché. Crispé fatigué très fatigué et inexpressif. Plus de goût à rien, plus soif, plus faim.Incapacité à l'effort, quel qu'il soit. Ranger les courses me demande un effort surhumain. Accouphènes et bourdonnement permanents.
Je peux ne pas manger ni boire pendant des jours que mon corps ne me réclame pas à manger. Je ne dors plus que 4 heures par nuit parfois plus mais je ne récupère pas pour autant.
Tous les jours depuis 4 ans, je me lève à 4h du matin complètent désorienté, avec terreur nocturne, mais de façon très grave ne sachant pas où je suis, ni ce que je dois faire. Je cherche de l'air, un repère je n'ai rien. Je ne communique plus avec personne parce qu'ils ne me paraissent pas réels.Je suis un fantôme, je sors dehors je sais pas où je suis, tout me paraît irréel. Si je parle à ma femme, je fais une crise d'angoisse. Si je fais la vaisselle je fais une crise d'angoisse. Je n'arrive plus à me doucher car la salle de bain m'étouffe, comme si j'étais claustro.
Donc je reste couché toute la journée mais cette sensation est atroce. Même dans le lit, je n'existe pas. Je n'ai plus aucun souvenir. Ma famille habite à 80 km de chez ma compagne. Quand je vais chez ma famille, c'est comme si ma compagne n'existait plus, je revis le moment où j'étais chez moi, et quand je suis chez ma compagne ma famille n'existe plus. C'est une sensation que je n'arrive pas à décrire mais la plus terrifiante c'est que je me lève la nuit et je ne sais pas où je suis du tout. Pour vous donner une image, c'est comme si j'étais un gosse de 3 ans que ses parents auraient oublié dans une grande surface, ce gosse en question va pleurer pour chercher ses parents, maintenant prenez en considération que cet enfant n'a pas de parents, n'a pas la notion d'avoir des parents, comme si on l'avait déposé là, sur terre, tout seul.
Bah je suis comme ça.
Comme si on m'avait déposé sur terre avec aucune notion. Aucun sens de la vie. Et ça s'empire. Parce que je n'ai pas d'échappatoire. S'ajoute à ça énormément d'autres symptômes;
Quand j'essaie de siester l'après-midi, dès que je ferme les yeux (je suis pas en phase de dormir, parce que ça se produit genre 5 minutes après avoir fermé les yeux) je pense à quelque chose et ma pensée dérive sur quelque chose qui n'a pas de sens, je ne m'en rends pas compte de suite que j'ai dérivé, c'est qu'après que je m'en rends compte et je ne me souviens pas de ma pensée initiale.
Par exemple je pense à ça : "bon ce soir je vais faire à manger" (pensée qui provient bien de moi) et d'un coup ça dérive sur un truc sans aucun sens.
> Bon ce soir je vais faire à manger .... "il faut que l'échelle soit posée sur la carotte". Je ne me rends pas compte de la transition. C'est après que je me dis "merde ça venait pas de moi". Je me remets à penser et ainsi de suite, ça recommence.
Des fois quand je ferme les yeux dans la voiture, ça me fait pareil. Donc pas certain que ce soit de l'hypnagogie. Assez rarement le matin, j'entends des bruitages, comme des sons genre "zzzzzzziiiiii" très brefs.Une fois ou deux, j'ai entendu ma sœur m'appelait par mon prénom, juste le prénom. Ça c'est vraiment quand je me réveille.
Également, après avoir fait une nuit de sommeil, je reste quand même dans mon lit, je suis bien éveillé, je ferme les yeux, j'essaie de penser à des trucs, mais ces pensées dérivent toutes seules sur des choses sans aucun sens comme je l'ai dit plus haut, avec parfois une image un bruit et une situation associée :
Exemple : je pense à un truc, ça dérive malgré moi sur une porte qui claque, avec rarement le son de la porte qui claque et plus rarement l'image de la porte. Comme si je rêvais. C'est pas quelque chose que je vois les yeux ouverts, ni que j'entends de l'extérieur. C'est comme si je rêvais. Donc je sais pas si c'est de l'ordre des hallucinations. J'ai l'impression de n'avoir jamais eu de moi, d'être dissocié depuis gamin. Par exemple j'ai plusieurs humeurs.
Je donne des exemples.
Un matin, je devais bosser, j'étais dans cet état de déréalisation très intense, mon chef m'appelle et me dit "on bosse pas aujourd'hui, il pleut". J'étais content sur le coup parce que j'appréhendais ma journée avec ces symptômes. Donc je me suis rendormi. Et à mon levé, j'étais complément lucide. Plein d'émotions, je pouvais tout faire. Je reconnaissais ma copine etc.
Autre exemple, un jour ma soeur m'appelle et me dit "ne t'en fais pas mon frère, ce n'est que de l'anxiété", ça m'a rassuré et d'un coup comme un interrupteur, je pouvais tout faire, je suis revenu à moi-même. Mais je ne suis jamais normal. C'est trop dur à décrire. Comme si j'avais plusieurs identités ou humeur, mais pas des phases comme l'on retrouve dans la bipolarité. Je crois que c'est ce manque de repère dû à l'enfance. J'ai des moments de clarté et de lucidité, mais il y a toujours un truc. Je ne sais pas ce qu'est ma normalité. Un jour je vais être posé, calme, réfléchis. Un jour je vais pas reconnaitre ma copine. Un jour je reconnais ma copine mais pas ma famille. Un jour je reconnais ma copine mais je me dis que je l'aime pas. Un jour je la reconnais, je me dis que je l'aime. Je précise que les moments où je suis bien, c'est quand j'ai envie de faire quelque chose, mais il faut que l'envie soit naturelle. C'est pas un état qui change de façon aléatoire. Disons que je suis déréalisé en permanence, et parfois si j'ai une envie naturelle de faire quelque chose, je vais me sentir bien. Sous plusieurs forme de bien être cela-dit. Genre bien avec des émotions, ou parfois juste calme, détendu. Un jour je sors, et je me sens bien. Je me sens bien ancré dans mon corps, j'ai confiance en moi, je peux parler à n'importe qui. Le lendemain, je marche tête baissée, l'impression d'être un enfant, je ne sens pas mon corps etc. Un autre jour, je peux être normal mais sans émotions particulières.
Souvent quand vraiment j'arrive à me donner une motivation de faire une action, dont il faut vraiment que l'envie soit spontanée, tous ces symptômes disparaissent. Quand je vais dans des endroits où j'allais enfant, j'ai l'impression de revivre le moment (je parle pas d'une nostalgie, d'un souvenir ou autre), je parle au sens littéral. Comme si j'étais à cette époque au niveau des sensations, des odeurs etc.
Autre point, tout ce que j'entreprends en cette période d'angoisse absolue (travailler ou autre, être confronté à des odeurs, par exemple la peinture), je suis incapable de le refaire la semaine suivante. Car ressentir cette odeur de peinture me ramène à cet état d'angoisse durant lequel j'étais à ce moment-là. Trop dur à décrire également. C'est extrêmement difficile à décrire. Je précise que je n'ai jamais eu d'hallu, ni de délires, ni de paranoïa. Mais je perds la raison petit à petit ou en tout cas c'est ce que je me dis. D'un endroit à l'autre, je me sens différent. Je pense que le cannabis m'a détruit le cerveau.
J'ai vu des psychiatres ils me disent TAG, mais je suis persuadé de sombrer dans une psychose ou d'être schizophrène.J'ai mis un mal de chien à faire ce topic.. Mon discours est décousu.
Je vois un psychiatre actuellement, mais j'ai du mal à lui décrire tous les symptomes. Il me voit un TAG.
Qu'en pensez vous ?
Merci.
Merci de m'avoir lu.