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" Mémoires en cavale du p'tit homme "
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Utilisateur désinscrit
heures entières à admirer ces paysages splendides en vous écoutant me raconter leur histoire!
- Eh bien garde bien toutes ces images en mémoire surtout, car quand tu seras immobilisé dans ton lit de clinique, je viendrai te révéler d'autres anecdotes de la région et tu pourras mentalement revoir ce que je viens de te montrer.
Je lui souriais de tout mon être pour sa générosité.
La cloche de la porte d'entrée retentit soudain, c'était Anatoly qui venait me chercher pour m'accompagner à la clinique. Déjà? pensais-je dans un frisson. Depuis que Milan m'avait annoncé cette intervention, je n'avais pas encore pensé aux conséquences et aux risques encourus, et la peur ne m'avait jamais effleuré. Et alors que l'heure s'approchait, une angoisse sourde m'oppressait. J'avais beau me sermonner en pensant que Milan était quelqu'un de confiance et avait tout préparé consciencieusement point par point, mon corps entier se crispait.
Gabrielle, (intuition féminine sûrement?), s'aperçut tout de suite de mon malaise. D'un regard souriant elle me montra la vue qui m'avait ébloui tout à l'heure, et me dit :
- Tom, respire un bon coup face à l'océan. Emplis tes poumons de notre bon air marin et garde bien à l'esprit l'image de cet instant. Emporte le avec toi là-bas, tout ira bien, je te le promets! Comme tu es à jeun, je ne peux pas te donner de boisson mais prends au moins 2 gouttes de Rescue, cela t'apaisera, tu verras.
Sagement, je l'écoutais. Grâce à sa bienveillance presque maternelle envers moi, et à ce petit remède sans doute, je me sentis mieux au bout de quelques minutes. Anatoly me dit qu'il était temps d'y aller!
Une chance, la clinique ne se trouvait pas très loin dans le centre ville, ainsi les amis seraient à proximité et me rendraient visite plus facilement.
Je m'apercevais que j'avais déjà besoin de leur présence. Alors que j'étais resté pendant des mois dans un triste monologue avec moi-même, je ne pouvais plus imaginer d'être seul à nouveau!
Comme s'il avait entendu mes pensées, Anatoly me pressa amicalement le bras en annonçant : "Voici la clinique, mon cher Tom, quand tu en ressortiras tu seras "libéré" d'un énorme poids, mais tu ne seras plus jamais seul, ne l'oublie pas : nous sommes tous là pour nous entraider jusqu'au bout!
Il rajouta quelques mots en russe sur l'amitié et le partage, puis quelques blagues qu'il adorait sortir en toute occasion, et surtout quand il s'agissait de remonter le moral à ses compagnons...je n'en compris que le principal, mais c'était si joli et généreux, que je me promettais de me remettre au russe, dès que les choses iraient mieux dans ma vie.
Avant de pénétrer dans le hall, il téléphona à Milan, comme convenu pendant notre réunion, afin qu'il vienne à notre rencontre. Mon opération n'était pas des plus communes, il fallait un minimum de discrétion. Ainsi, j'étais dispensé des démarches à l'entrée et de tout le circuit habituel avec le personnel médical. Milan avait tout prévu
Filbett336
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Filbett336
Dernière activité le 09/11/2022 à 13:14
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... ainsi pas d'autres soucis en tête à part que ces implants. A mon réveil...
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Un vent du fleuve vaguant au delà des océans
le pote d'Héliott
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le pote d'Héliott
Dernière activité le 19/03/2025 à 20:38
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«Il y a deux jours dans une année où l’on ne peut rien faire. Ils s’appellent hier et demain. Pour le moment, aujourd’hui est le jour idéal pour aimer, croire, faire et principalement vivre»

Utilisateur désinscrit
faire les prélèvements sanguins pour les analyses. Je vais chercher ce qu'il faut, à tout de suite!
- Entendu Aurore, ensuite Tom pourra prendre son petit déjeuner avant d'aller faire un électrocardiogramme. J'ai tous les éléments concernant le bilan de l'EEG. Après la visite de l'anesthésiste, tout sera prêt pour demain.
Milan se dirigea vers la sortie puis se retourna pour me dire : "Ah...Une chose encore,Tom! dans ce service, tu es à l'abri tout comme à la Villa. Personne ne peut interférer sur tes pensées. Je te demande donc de ne pas t'aventurer au delà du couloir jusqu'à ton opération. Pour le personnel proche, il est déjà tenu au secret médical, et en outre pour ce genre d'intervention, il a reçu une habilitation spéciale.
-??.....il y a eu d'autres cas avant moi?
- Oui, pas tout à fait identiques, car tu restes le "cobaye Number One" pour le groupe. Vu tes capacités extraordinaires, ils n'ont pas lésiné sur le matériel d'implant. Mais rassure toi, le type d'intervention reste à peu près le même! Je dois partir à présent pour d'autres opérations...plus "classiques"...si j'ose dire! A tout à l'heure, Tom.
- A tout à l'heure Milan, et merci pour tout!
Aurore, l'infirmière revint dans la chambre avec des tubes et tout le matériel de prélèvement.

Utilisateur désinscrit
Comme un enfant, je fermais très fort les yeux, pendant qu'Aurore s'affairait avec dextérité et méthode, autour de mon bras offert.
- Et voilà, jeune homme! me dit-elle en riant. Vous pouvez regarder!
- C'est terminé? demandais-je un peu honteux. Mais je n'ai rien senti?
- Normal j'ai remué le bout de mon nez et tout s'est fait comme par magie! ajouta-t-elle comme si elle parlait à un petit garçon. Je suis une SOR-CIERE!!
- Ah oui? mais alors une sorcière bien agréable, ou plutôt une Fée!
- Bon, la fée doit vite se rendre au labo. Je vous fais apporter votre petit-déjeuner tout de suite. A tout à l'heure, Tom, détendez-vous à présent.
Je restais pensif dans mon fauteuil, le regard perdu au dehors. Des gens se hâtaient vers l'entrée de la Clinique, d'autres en sortaient et s'engouffraient dans leur auto sur le parking. C'était un va et vient incessant de visiteurs, de patients venus consulter, de personnel en blouse blanche. Je me perdais à les imaginer chacun dans leur vie : ce vieil homme fatigué, tenant un vieux cabas d'une main et dans l'autre un petit bouquet de fleurs mal emballé, devait venir voir sa douce compagne de toute une vie en espérant fébrilement qu'elle rentrerait vite à la maison, même si les médecins ne se montraient pas rassurants.... cette femme d'âge moyen qui sortait en s'essuyant les yeux avait certainement appris une terrible nouvelle...cet homme élégant qui arrivait avec roses rouges et paquet cadeau était sûrement un père tout neuf...
- Voici votre petit déjeuner, Monsieur. Une jeune femme déposa le plateau et ressortit aussi rapidement. Elle semblait être surbookée!
Je délaissais le flot des passants et leur histoire et m'installait à table. "Déjeuner type d'un milieu hospitalier, me dis-je, en regardant mon bol de faux café, deux minuscules pots de confiture, deux beurres pas plus gros, et deux tartines de pains, Milan n'a pas dû avoir un regard là-dessus certainement. Mais ne soyons pas difficile, c'est mieux que rien".
Puis le temps commença à s'étirer en longueur, comme j'imagine, cela doit arriver à tous les gens hospitalisés. De la chambre trop calme on entend dans le couloir les va et vient du personnel et des chariots, chacun occupé à des tâches précises : les agents d'entretiens et leurs divers matériels, les aides soignant-e-s , les infirmier-e-s avec leur chariot aux roulettes toujours bruyantes (allez savoir pourquoi?).
Le temps est long. Il paraît même figé dans les recoins de la chambre d'hôpital. Je me demande ce que pensent en ce moment toutes ces personnes allongées dans tous ces lits? Se posent elles des questions sur les aiguilles grippées du temps lorsqu'on est malades? Se disent-elles en regardant par la fenêtre : tiens! dehors tout semble aller beaucoup plus vite?
Je me levais pour arrêter mes pensées envahissantes. Je voulais ne pas penser à l'opération, mais je cogitais quand même sans cesse. En fait, je savais bien que j'essayais de ruser pour ne pas me laisser engloutir par la peur de ce rêve que j'avais fait il y a quelques jours seulement : celui où je me réveillais après un coma suite à l'intervention.
Toc, toc! Un homme en blouse verte et masque tombé autour du cou entra en souriant : "Bonjour je suis l'anesthésiste, F. Nassé....on m'appelle aussi le "Conteur d'histoires à dormir debout!"..Vous allez bien?
L'entretien et l'auscultation se déroulèrent rapidement, mais dans une ambiance très détendue. Cet anesthésiste me plaisait bien. Dommage qu'au cours de l'opération, je n'aurais guère l'occasion de taper un brin de causette avec lui. Le bilan était très bon. Il n'y avait aucune contre indication pour la suite des "festivités"!
Puis il repartit très vite voir d'autres patients me laissant à nouveau seul. Il était à peine midi!
Le téléphone retentit, rompant le silence brusquement.
- Allo? Bonjour Tom, c'est Natacha. Ca va? tu es bien installé? Je vais passer te voir en début d'après midi, as-tu besoin de quelque chose?
Il ne me manquait rien pour le moment, mais j'étais très heureux d'avoir sa visite et l'en remerciait. "A toute à l'heure, Tom, me dit Natacha en raccrochant.
le pote d'Héliott
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le pote d'Héliott
Dernière activité le 19/03/2025 à 20:38
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«Il y a deux jours dans une année où l’on ne peut rien faire. Ils s’appellent hier et demain. Pour le moment, aujourd’hui est le jour idéal pour aimer, croire, faire et principalement vivre»

Utilisateur désinscrit
voir si détendu. Tu étais tellement inquiet ces derniers jours...
- Bonjour Natacha, je suis surtout très heureux de te revoir. Merci de prendre sur ton temps..
- Ne t'inquiète pas, j'ai du temps pour les amis, et c'est la moindre des choses que de te rendre visite en ce moment. Je sais de quoi je parle.
Tout en discutant, Natacha défit le bouquet, sortit d'un grand sac un très joli vase (elle pensait à tout!) qu'elle posa sur la table, en agençant le tout de manière très élégante. La composition florale apporta tout de suite une gaieté flamboyante à la pièce froide et neutre.
Puis nous partîmes sur une discussion à bâtons rompus : la vie de Natacha et de Boris qui commençait à s'améliorer après plusieurs mois de sombres frayeurs, de moments clandestins à se cacher des ennemis si multiples, qu'ils ne savaient plus en qui faire confiance. Et dire que je me croyais seul à vivre ainsi! Elle me raconta que chacun des amis avait connu ce triste désarroi et cette peur de mourir collée aux tripes. C'était un exploit pour beaucoup d'être encore en vie aujourd'hui!
J'appris qu'elle avait subi également une intervention pour ôter un implant expérimental posé il y a 2 ans par Ness. Elle avait souffert de maux terribles à cause de cet abominable appareillage, et avait même cru devenir folle par moment. Milan, Anatoly et d'autres collègues...Alekseï, Youri, Natalya, Olga, Blanche, Pierre, Marc...la liste était incroyable!... avaient subi le même type d'intervention.
"Mais tu restes l'implanté le plus sophistiqué, si j'ose dire. C'est pour cela que ton intervention a été préparée plus scrupuleusement."
J'écoutais Natacha avec attention, tout en regardant ses yeux magnifiques, ce regard...et soudain je me souvins de la dernière discussion "étrange" que nous avions eu à la Villa.
Avec empressement, je l'implorais de m'expliquer ce qu'elle voulait me dire ce jour là quand elle parlait de "résilience".
- Eh bien...euh Tom...c'est assez délicat et difficile à expliquer en fait. Je voulais te guider sur la voie ce jour là...d'ailleurs si je me souviens bien de ton visage, à la suite de notre échange, je me demande si tu n'avais pas compris quelque chose, intuitivement ou inconsciemment?
- S'il te plait, Natacha, soit claire et directe : je peux tout entendre, tu sais, au point où j'en suis!
Elle hésita un moment puis se leva, arpenta les quelques mètres de la salle, de long en large, ce qui eut pour effet de titiller encore plus ma nervosité à fleur de peau. Mais je gardais autant que possible mon calme et décidait d'attendre qu'elle se décide à parler, les mains crispées sur les accoudoirs de mon siège.
- Voilà, commença-t-elle, il s'agit de Cristina!
Bouche bée, je la fixais. Cristina...Mon épouse? Les mots affluaient au bout de ma langue mais rien ne sortait.
"...Oui, Cristina est encore vivante!"
La surprise me fit chanceler..j'allais sûrement m'évanouir subitement! Natacha, par réflexe se planta devant moi comme pour me retenir. Elle me tendit un verre d'eau que j'avalais illico.
Revenu à un état plus calme, je lui demandais de continuer.
- Cristina...mais où est-elle si elle n'est pas décédée?
- C'est assez compliqué. En fait, elle a failli perdre la vie à plusieurs reprises lors des expériences. Elle a aussi été l'objet de pressions diverses par le Groupe pour obtenir des renseignements sur ta localisation. Dans sa malchance, elle a pu rencontrer un acolyte de Ness plus humain que les autres, si l'on peut dire...car le jour où il devait mettre un terme à son existence...il décida de la laisser s'échapper, dans un brusque élan de..euh.."compassion"... mais ...après avoir profité de...enfin, tu vois ce que je veux dire...c'est trop dur...
Une nausée montait en moi, de plus en plus irrépressible. Mais je ne bougeais pas. Livide, complètement groggy, j'écoutais Natacha.
...Ainsi, pour le Groupe, elle était morte. Mais de toute manière, sa vie ne leur importait pas plus que ça. Elle réussit à survivre grâce à quelques connaissances qui l'hébergèrent successivement jusqu'au jour où ils perdirent sa trace. Aux dernières nouvelles, elle se serait réfugiée en Russie pour ne pas nuire aux amis de France également menacés. Mais nous avons perdu sa trace... Une des dernières familles qui l'a reçue nous l'a décrite comme une femme fatiguée, déboussolée, semblant par moment avoir perdu le sens de la réalité. Milan craint que sa raison n'ait été ébranlée par tout ce qu'elle a subi...je suis vraiment désolée...Tom...
Je restais figé, le regard collé sur le lino gris du sol.
- Tom! répéta Natacha. Dis moi quelque chose, je t'en prie! Il fallait que tu saches, ne crois-tu pas? Elle est encore vivante et s'il y a un Dieu au dessus de tout ça, nous la retrouverons et nous pourrons la soigner..
Je la regardais tristement. "Oui, Natacha, espérons que ce Dieu existe!!"
Puis devant son air désemparé, je prie tout le courage qu'il me restait pour ajouter : "Je te remercie Natacha pour cette révélation. C'est dur à entendre mais il fallait que je sois au courant. La sachant vivante, à présent, je sais encore plus pourquoi je dois me battre...pour elle et pour notre fille!
Je l'étreignis affectueusement et posait un doux bisou sur sa joue. "Merci mon amie, tu as bien fait!"
Réconfortée, Natacha, pour détendre l'atmosphère sans doute, me proposa d'aller jusqu'au distributeur de boissons. Elle sortit un petit paquet de son sac qu'elle ouvrit sur la table.
- Hmmmm!!! ça sent bon! lui dis-je, en essayant de prendre un air enjoué! Elle avait préparé un gâteau marbré qui embaumait la chambre. En vérité, je n'avais nullement d'appétit après ce que je venais d'entendre, mais je ne voulais pas l'offenser. Elle se donnait tellement de peine pour moi.
- Ok, allons voir ce que nous propose ce distributeur!!
le pote d'Héliott
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le pote d'Héliott
Dernière activité le 19/03/2025 à 20:38
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passe sans mauvaise surprise...
- Mais Tom, où est donc votre optimisme? bougonna Aurore. Natacha lui fit un clin d'oeil complice et toutes les deux firent mine de caricaturer mon attitude penaude d'hypocondriaque.
- Allez à demain matin, Tom. Je ne te promets pas déjà les croissants frais, mais ça viendra très vite, ne t'en fais pas! Bonne soirée Aurore, je vous laisse "soigner" notre petit malade.
- Merci et Bonsoir à vous aussi, Madame. Le petit malade va se débrouiller seul ce soir. il aura le temps d'être dorloté après l'intervention. Et pour ma part, j'ai fini ma journée, ouf!
Après le départ de Natacha, Aurore m'expliqua encore quelques détails sur les festivités du lendemain. Puis elle me quitta à son tour, au moment où l'on m'apportait mon petit repas du soir, version très "light" en vue de l'intervention. Heureusement que je m'étais empiffré du délicieux gâteau de mon amie!
Ce dîner frugal terminé, je jetais un oeil au réveil sur la table de nuit : 18h40. Dieu, que la soirée et la nuit allaient être longs! Je décidais d'aller arpenter les couloirs qui m' étaient autorisés. Le tour fut rapide. A l'office et dans le bureau des personnels, les bruits de vaisselle et de voix des employés toujours plus bavards au moment de la relève, mais pas âme qui vive aux alentours. Dans les chambres, on entendait encore les discussions des visiteurs et de leur malade, celle d'une infirmière s'affairant autour d'un patient, ou le son élevé d'une télévision et de son animateur de jeu criard.
Je rentrais dans ma chambre, me remis quelques instants à regarder au dehors la vie des gens qui défilait. J'essayais de chasser l'image obsédante d'une Cristina au visage perdu en pleine démence. Mais plus je m'obstinais et plus la triste image me meurtrissais.
Je pris un magazine pour consulter le programme TV du soir. J'étais déterminé ensuite à demander à l'infirmier(e) de nuit un somnifère...moi qui n'en n'avais jamais pris me semblait-il!
Le programme proposé ne l'inspira pas du tout : des Thrillers, des séries médiocres, des divertissements pas si divertissants...franchement rien de bien réjouissant pour se changer les idées.
Je mis une chaine musicale en fond sonore et me plongeait dans un livre de jeux "remue-méninges" que m'avait laissé Natacha.
Absorbé par mes recherches épineuses, je ne sentis ainsi pas le début de soirée passer. C'est l'équipe de nuit qui m'interrompit à 21h30.
Nouvelles recommandations...prescriptions avant l'intervention...Bétadine (berk, cette odeur qui me rappelait un évènement désagréable du passé, mais lequel?)...blouse standard à enfiler après douche...préparation du crâne à l'aurore...de quoi ne pas fermer l'oeil de la nuit! Cela me fit penser à demander un comprimé pour dormir très vite.
Après la toilette au produit jaune qui me donnait la nausée, j'avalais mon somnifère en buvant une tisane et m'allongeais avec un magazine....
" Monsieur Akiléine! Monsieur Akiléine! Réveillez-vous!" ...une voix semblant tombée du plafond...deux mains sur mon corps gelé, dont une me donnant des petites tapes sur la joue...mes yeux qui tentent désespérément de s'ouvrir...un brouillard qui les englue...ma langue qui voudrait demander où je suis mais qui reste clouée et pesante sur mon palais sec..."L'opération est terminée, et tout s'est bien déroulé, Monsieur, vous êtes en salle de réveil..m'entendez-vous?" En guise de réponse, je tente dans un effort énorme de cligner des yeux. La personne en blanc, "collée au plafond?", semble m'avoir compris. On me pousse dans un coin de la salle, je sens encore quelques manipulations autour de moi..et torpeur à nouveau....
Lorsque j'ouvre à demi les yeux à nouveau, je suis alité dans la chambre, entouré de machines et de fils raccordés à moi... " Tout va bien, Tom!" me dit une voix réconfortante que je reconnais, même si je le discerne difficilement...c'est Milan!
Alors, ça y est c'est fait?! Je suis réveillé, et tout s'est bien passé? Mais, ma voix n'est pas encore revenue...je ne peux qu'émettre des sons inintelligibles, à mon grand désarroi.
- Ne t'inquiète pas, tu es encore groggy et c'est tout à fait normal! Il te faut être "patient"! Voici la sonnette, je la pose près de ton bras libre. Le personnel est là si besoin. Et bientôt les amis te rendront visite à tour de rôle. Je reviens tout à l'heure. A présent, repose toi tranquillement.
le pote d'Héliott
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le pote d'Héliott
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le pote d'Héliott
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le pote d'Héliott
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Bonjour,
Je m'adresse à vous tous, membres de toutes les communautés, car nous sommes ici, dans des buts et pour des raisons à peu près similaires.
Il est vrai que la vie, ne nous a pas forcément épargnés, mais à priori nos combats nous ont rendus plus forts très certainement, je l'espère tout au moins !
J'ai donc pensé que nos différents vécus, pourraient nous permettre d'être créatifs, en gardant bien évidemment nos anonymats. Pourquoi alors, ne pas essayer d'écrire l'histoire d'un petit homme qui évoluerait au fil des jours, au travers de nos différentes plumes, en fonction de nos envies, de nos états d'âme ...
Il suffirait que la personne qui désire continuer l'histoire de ce personnage, s'inspire de ce que le membre a écrit auparavant et continue à le faire avancer, au fil des jours et des aléas de la vie ...
Afin de ne pas trop dérouter notre p'tit héros, ce serait sympa d'écrire un minimum de 4 à 5 lignes et si par malchance, un autre membre avait posté une suite pendant notre réflexion, nous aurons toujours la possibilité de modifier notre propre récit.
Au fil du temps et de nos écrits, " Mémoires en cavale du p'tit Tom " pourrait voir le jour.
Au plaisir de se lire,
Le pote d'Héliott.