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Été et troubles du sommeil : causes, conseils et solutions pour mieux dormir malgré la chaleur

Publié le 19 juil. 2025 • Par Claudia Lima

L’été évoque le soleil, les vacances, les journées allongées... mais aussi les nuits trop chaudes, souvent synonymes de difficultés pour s’endormir ou de réveils fréquents. Ce phénomène peut sembler anodin, mais il a de réelles conséquences sur notre organisme, surtout chez les personnes vulnérables, telles que les malades chroniques. 

Pourquoi dort-on moins bien en été ? Comment la chaleur perturbe-t-elle la qualité du repos ? Et surtout, quelles sont les solutions simples et efficaces pour mieux dormir malgré des températures élevées ?  

Découvrez dans cet article des conseils concrets pour retrouver un sommeil plus serein, même en pleine canicule. 

Été et troubles du sommeil : causes, conseils et solutions pour mieux dormir malgré la chaleur

Pourquoi dort-on si mal en été ? 

L’été, le sommeil devient souvent plus difficile, et cette fragilité est accentuée chez les personnes souffrant de maladies chroniques. Plusieurs facteurs environnementaux, biologiques et comportementaux se conjuguent pour perturber les nuits. 

La chaleur, principal ennemi du sommeil 

Lorsque la température de la chambre dépasse 24 °C, le corps a du mal à se refroidir. Or, cette baisse thermique interne est essentielle pour initier l’endormissement et entrer en sommeil profond. Sans ce refroidissement, le sommeil devient plus léger, les réveils nocturnes se multiplient, et l’endormissement est souvent retardé.  

La lumière prolongée dérègle l’horloge biologique 

En été, les jours sont plus longs et la lumière du soir retarde la production naturelle de mélatonine, l’hormone qui signale au cerveau qu’il est temps de dormir. L’exposition aux écrans accentue ce phénomène, en particulier chez les personnes sensibles à la lumière bleue. Résultat : un décalage du rythme circadien et un sommeil qui tarde à venir. 

Des habitudes estivales qui perturbent le rythme 

Repas tardifs, soirées prolongées, consommation d’alcool, horaires irréguliers… Les vacances et les activités sociales d’été modifient profondément les routines. Ce "jetlag social" dérègle encore davantage l’horloge interne et fragilise la qualité du sommeil, même si l’on dort longtemps. 

Une vulnérabilité accrue chez les personnes atteintes de maladies chroniques 

Les personnes souffrant de pathologies chroniques sont particulièrement sensibles aux effets de la chaleur sur le sommeil. Problèmes de thermorégulation, traitements sensibles à la température, douleurs ou troubles respiratoires aggravés par l’air chaud sont autant de freins à un repos réparateur. Ces patients cumulent plusieurs facteurs de risque qui dégradent la qualité de leurs nuits. 

Les troubles du sommeil les plus fréquents en été 

Les conséquences de ces perturbations se manifestent de manière concrète : 

  • Difficultés d’endormissement, malgré la fatigue : le corps reste trop chaud, la mélatonine tarde à agir, et l’agitation s’installe, 
  • Sommeil fragmenté : réveils multiples causés par la chaleur, l’inconfort, les bruits extérieurs ou la soif, 
  • Sommeil superficiel et non réparateur : les phases de sommeil profond et paradoxal sont réduites, nuisant à la récupération physique et mentale, 
  • Aggravation de troubles existants : insomnie, apnées du sommeil, reflux gastro-œsophagien (RGO), douleurs articulaires ou musculaires sont souvent exacerbés par la chaleur et les décalages de routine. 

En résumé, l’été agit à tous les niveaux du sommeil : sur l’endormissement, la stabilité des cycles et la profondeur du repos. Si tout le monde peut en souffrir, les personnes atteintes de maladies chroniques sont encore plus exposées. 

Comment mieux dormir malgré la chaleur estivale ? 

Adapter son environnement et ses habitudes peut significativement améliorer la qualité du sommeil par temps chaud

Voici quelques conseils :  

Adapter l’environnement de sommeil 

  • Avoir une température de la pièce comprise entre 16 et 20 °C,  
  • Aérer tôt le matin et en soirée, fermer les volets le jour,  
  • Utiliser un ventilateur, une climatisation douce ou un linge humide aux fenêtres,  
  • Utiliser une literie et un pyjama en coton ou en lin, éviter les tissus synthétiques. 

Suivre une routine du soir 

  • Garder des horaires réguliers (même en vacances),   
  • Éviter les écrans et la lumière forte en soirée,   
  • Prendre une douche tiède avant le coucher  
  • Avoir des activités calmes : lecture, respiration, relaxation.  

Adapter son alimentation, son hydratation et ses activités 

  • Prendre des dîners légers, sans graisses ni sucres lourds,   
  • Boire de l’eau régulièrement, mais modérément le soir,  
  • Éviter le café, le thé et l’alcool en soirée,   
  • Pratiquer une activité physique le matin ou aux heures les plus fraîches. 

En cas de maladie chronique 

  • Revoir les traitements sensibles à la chaleur avec un médecin,   
  • Utiliser des aides adaptées (masques respiratoires, surmatelas frais…),   
  • Mettre en place des rituels de détente adaptés à sa pathologie. 

Quand faut-il s’inquiéter et consulter un professionnel ? 

Dans certains cas, l’impact de la chaleur sur le sommeil dépasse l’inconfort et nécessite une prise en charge médicale. 

1/ Les signes d’alerte à ne pas ignorer 

  • L’insomnie dure depuis plus de trois semaines,  
  • Vous êtes épuisé en journée malgré vos nuits,   
  • Vous avez du mal à vous concentrer ou à rester éveillé,   
  • Vous faites des micro-siestes sans le vouloir,   
  • Vous avez des maux de tête au réveil,   
  • Vous ressentez une angoisse ou un mal-être la nuit,   
  • Vous avez l’impression de ne jamais récupérer. 

 2/ Quand faut-il consulter ? 

  • Quand le sommeil impacte fortement votre qualité de vie,   
  • Si vous souffrez d’une maladie chronique mal stabilisée,   
  • Si des symptômes d’apnée apparaissent ou s’aggravent : ronflements, pauses respiratoires, étouffements.  

Le premier interlocuteur sera le médecin traitant, qui peut orienter vers un centre du sommeil, un spécialiste de la relaxation (psychologue, sophrologue), ou une structure pluridisciplinaire combinant approche médicale, nutritionnelle et comportementale. 

 

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