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Ça fait du bien de vider son sac surtout avec des bipolaires comme nous qui connaissons bien la maladie et qui ne sommes pas là pour juger mais pour aider.

Pas question avec nous de rabaisser quelqu' un, on sait trop comme ça nous fait mal, on ne cherche qu' à positiver et à ne voir que ce qui est bien dans notre vie.

Ça permet d' attendre le retour de tous ces médecins partis en vacances sans parler de ceux qui ne prennent pas de nouveaux patients même en urgence, lamentable ? 

Tu as raison vider son sac ça fait énormément de bien  mais il faut que je prenne l'habitude  de le faire et c'est surtout pas mon genre d'ailleurs ma psychiatre me le reproche  gentiment elle m'a dit qu'elle des patients intarissables mais les plus difficiles  pour elles ce sont les personnes comme moi car je dis le strict minimum  je parle de mon traitement de mon ressenti envers les médicaments  je parle de tout sauf de moi .

Positiver c'est bien mais  il faut être bien dans sa tête  c'est vrai qu'ici je ne savais pas comment faire  mais j'ai pris mon courage a deux mains car je sentais que j'allais très mal et je ne le regrette pas quand j'ai vu toutes les réactions positives que j'ai reçues  je me suis aperçue  que je me  suis sentie mieux , bien mieux que chez un psychologue 

Quand aux psychiatres  la mienne est très bien  mais j' en eu d'autres  c'est sans commentaires  . ?

Même par internet on peut trouver du réconfort et tu sais que sur Carenity il y a des gens prêts à t' aider, à te donner des conseils, à parler avec toi en toute amitié, avec le désir que celui qui va mal s' en sorte et le tout sans arrière-pensées.

Tu n' as aucunes raisons de te dévaloriser, il te manque seulement une subtance chimique pour sortir de ta dépression et tu as pu remarquer que de t' être confiée t'a apporté beaucoup de réconfort: il te faut donc les 2, le bon médicament et le dialogue avec des gens positifs qui voient en toi une personne bien.

Merci Matique  si ça continue je vais avoir des séancesde psychothérapie  gratuites  sur carenity ? A vrai dire je me sens plus à l'aise  ici qu'avec un psychologue  à  qui il faut raconter sa vie simplement  pour lutter contre le manque de confiance en soi  mes phobies ce n'est pas ça que je veux c'est aller au vif du sujet pour régler ce problème le plus rapidement possible  je ne suis plus une enfant et à mon âge  c'est urgent 

Pour mon mari et mes enfants je croisqu'ils me considère comme une personne bien ceertains amis aussi mais d'autres profitent de moi car je ne sais pas dire non et d'autres qui m'ignorent car je ne peux rien comprendre  étant  bipolaire.  Sans commentaires 

Le problème c' est que des gens dits normaux n' essaient pas de comprendre les bipolaires quand ils sont sortis de crise car ça leur fait peur. Ils préfèrent prendre leurs distances en disant qu' on ne les comprend pas.

Alors qu' on ne demande qu' a être écoutés et considérés comme des gens normaux quand on est stabilisés. C' est pour ça qu' il vaut mieux cacher notre maladie surtout au travail ce que j' ai fait quand j' étais enseignant pour ne pas avoir de problèmes avec les parents, les élèves, les collègues et l' administration.

De 1972 à 2016, je n' ai donc pas rechuté car j' avais une vie professionnelle et familiale stable et les bons médicaments.

Pour toi c'était  primordial de cacher ta bipolarité  vu ton métier et à vrai dire je suis étonnée  que tu as été reconnu bipolaire en 1972 tu as eu un excellent psychiatre dès le début c'est bien . Tant de bipolaires dont je fais partie ont erre de psychiatre en psychiatre nous bourrant de neuroleptiques  de tranquillisants  et autres que nous devenons de vrais zombis . Pourquoi attendre si longtemps le bon diagnostic  et le bon traitement  ? 

Ma psychiatre actuelle m'a dit que les psychiatres pendant longtemps n'ont pas voulu reconnaître  cette maladie mentale et dans mon cas comme celui de bien d'autres elle a du mal à stabiliser ce n'est pas facile car nous avons eu trop de traitements chimiques  qui nous ont bousillés le cerveau  . J'ai appris  que c'etait important d'avoir une vie équilibrée  avec des repères.  

Je me suis aperçue queje suis proche avec des personnes  bipolaires comme moi ou dépressives  même chez moi c'est avec mon fils bipolaire que je suis le plus proche je le defends aussi car je connais les reactions des bipolaires parfois un peu saugrenues comme les miennes mais lui a été pris à temps comme toi.

J'ai des amis  je leur ai dit que j'étais bipolaire  en leur expliquant mes réactions parfois et puis celui que ça ne plait pas c'est la même chose  ma  famille a coupe les ponts j'ai eu de la peine puis maintenant tant pis pour eux je ne peux pas  vivre pour les autres qui ne comprennent pas  ou ne veulent pas comprendre. Désolée j'ai été longue et on sait que les femmes sont bavardes ☺

Mon psychiatre du début c' était un as de la psychiatrie. En fait ils étaient 2, Torrubia et Gentis, et par chance ils étaient dans l' hôpital psychiatrique où j' avais été interné. Ils prônaient l' antipsychiatrie pour casser les murs des asiles et Roger Gentis dans son livre " Guérir la vie " de 1972 explique que c' est la société qui est malade et qui crée des malades. Ils veulent libérer les patients de leurs camisoles physiques et chimiques.

Je leur ai demandé de ne pas me donner de médicaments notamment des neuroleptiques ce qu' ils ont accepté à condition que j' accepte d' être en hôpital de jour et que je suive les séances de psychothérapie de groupe. Il a fallu que je gère mes hauts et mes bas avec ma seule volonté.

 Voilà comment je m' en suis sorti après 3 ans de galère mais après je n' ai plu rechuté jusqu' en 2016.

Matique tu as eu un as de la psychiatrie sincèrement je suis contente pour toi mais si d'autres te lisent et moi la première on ne peut que t'envier car malheureusement pour nous ça n'a pas été le cas  je suis devenue un véritable zombi et mes enfants me le font payer maintenant.  Je les comprends dans un sens même si je n'etais pas responsable de ma maladie et des traitements qu'on m'infligeait . J'ai haï  les psychiatres  je ne voulais plus en entendre parler jusqu'au jour j'ai été diagnostiquée bipolaire à Marseille et là  j'ai repris confiance  mais c'est un peu tard je ne vis plus je survis simplement  au jour le jour c'est comme ça 

Avant de passer par ma dernière hospitalisation à Orléans qui m' a révélé ma bipolarité en 1972 j' étais passé par 2 hospitalisations qui ont toutes les 2 conduit à des rechutes: à Tours comme à Ste Anne à Paris on m' administrait de fortes doses de neuroleptiques pour me calmer et j' étais complètement abruti. C' est à partir de là que j' ai pris conscience qu' il fallait arrêter ce genre de traitements et j' ai eu la chance de tomber sur cette nouvelle génération de psy impliqués dans les évènements de 1968 et qui voulaient changer la psychiatrie. Apparemment tu n' as pas pu rencontrer ces nouveaux psy assez tôt sinon ton problème serait résolu depuis longtemps sans t' être bourrée de médicaments.

Non malheureusement je n'ai pas rencontré  ces nouveaux psys avant 2007 c'est à dire 10 ans avant je n'ai connu que des abrutis qui m'abrutissaient de médicaments  et d'electrochocs contre mon avis et celui de mon mari mais que valaient nos paroles c'etaient  eux les spécialistes  et nous on n'avait le droit que se taire et après la dernière clinique  mon mari m'a fait la promesse que plus jamais je n'y retournerais  mais le mal etait fait auprès de mes enfants et quand j'y repense j'ai   toujours  de la haine  envers ces psys etaient ils  humains je me le demande j'ai eu l'impression  d'être  une patiente du film " Vol au dessus d'un nid de coucou"en plus c'est dans une de ces cliniques que j'ai vu ce film pour la 1ère fois  on nous a obligé  complètement  sadique