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Quels traitements peuvent causer la chute des cheveux ?

Publié le 21 oct. 2021 • Par Candice Salomé

La chute de cheveux est souvent très mal vécue, que ce soit par les hommes ou par les femmes. Ce phénomène, appelé alopécie, peut survenir après la prise d’un traitement. L’exemple le plus parlant est la chimiothérapie. En effet, la tête chauve en est sa représentation la plus probante. Mais les traitements de chimiothérapie ne sont pas les seuls à causer l’alopécie. 

Mais alors, quels traitements peuvent être à l’origine de la perte de cheveux ? Comment s’en prémunir ? Que faire si cela arrive ? 

On vous dit tout dans notre article ! 

Quels traitements peuvent causer la chute des cheveux ?

Quel est le cycle de vie du cheveu ? 

Le cuir chevelu compte, en moyenne, entre 100 000 et 150 000 cheveux. Ces derniers se renouvellent à raison de 150 nouveaux cheveux par jour. Leur pousse est sujette à de nombreux facteurs génétiques et hormonaux et évolue au cours de la vie.  

Tous les cheveux passent par 3 phases au cours de leur vie : 

  • La phase de croissance, dite anagène, qui dure entre 2 et 6 ans, 
  • La phase de repos, dite catagène, qui dure environ 3 semaines, 
  • Puis, vient la phase télogène, qui aboutit à la chute du cheveu en 2 à 3 mois. Un nouveau cheveu viendra prendre la place de celui qui vient de disparaître. 

Cette succession de phases constitue un cycle dont la durée moyenne est de 4 ans

La racine des cheveux se trouve dans les follicules pileux, qui sont des petites cavités situées dans le cuir chevelu. Le nombre de follicules pileux est fixe et reste inchangé après la naissance. Chacun de ces follicules peut assurer entre 10 et 30 cycles

Les cheveux ne sont pas synchronisés, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas dans la même phase au même moment. 

La chute de cheveux est donc un phénomène tout à fait normal. Nous en perdons entre 30 et 150 par jour avec des variations au cours de l’année.  

En effet, au début de l’automne et du printemps, la chute de cheveux est généralement plus importante. De plus, les femmes connaissent une chute de cheveux quelques mois après l’accouchement, occasionnée par les changements hormonaux intervenant à cette période. 

Néanmoins, certains traitements peuvent provoquer une chute de cheveux importante. 

Quels traitements peuvent engendrer l’alopécie ? 

Certains médicaments peuvent perturber le cycle capillaire. Ces derniers agissent de différentes manières. Ainsi, certains les “synchronisent en phase de chute” et provoquent la perte de cheveux au bout de 2 ou 3 mois. D’autres médicaments interrompent brutalement la phase de croissance et entraînent une chute importante de cheveux 1 à 4 semaines après le début de la prise de traitement. 

Il est conseillé aux médecins d’aborder le sujet de l’alopécie avec les patients avant la prise du traitement car cela peut avoir des conséquences psychologiques importantes

Mais alors, quels sont ces traitements ? 

Les traitements pour la thyroïde 

La glande thyroïde sécrète des hormones qui participent, entre autres, au renouvellement des cheveux. En sur-production comme en sous-production, ces hormones peuvent fortement perturber le rythme des cycles capillaires et, ainsi, entraîner l’alopécie. 

Lorsque les médicaments antithyroïdiens (comme Néo-mercazole®) ou les hormones thyroïdiennes de substitution (comme Lévothyrox®) ne sont pas parfaitement dosés, le risque de perte de cheveux est donc important. 

Les médicaments contre l’excès de cholestérol 

Les traitements anticholestérolémiants comme les fibrates (Befizal®, Lipanor®…) ou certaines statines (Tahor®, Pravastatine Gé®…) peuvent occasionner des effets secondaires au niveau du cuir chevelu engendrant ainsi des démangeaisons ou des chutes de cheveux

Ces médicaments, pris sur le long terme pour traiter l’hypercholestérolémie et prévenir les maladies cardiovasculaires, interféreraient avec la fabrication du cheveu (kératinisation). Ainsi, les cheveux se fragilisent avant de tomber. 

Si vous remarquez une perte de cheveux importante, il est conseillé d’en parler à votre médecin. Ce dernier pourra éventuellement modifier votre traitement. 

Les médicaments contre l'épilepsie 

L’un des effets secondaires des traitements contre l’épilepsie, composés notamment de valproate de sodium, est la perte de cheveux voire le changement de leur nature (des cheveux raides devenus bouclés).  

Les chercheurs n’ont pas encore tout à fait élucidé le mécanisme par lequel le valproate de sodium (Depakine®) peut engendrer la chute ou le changement de nature du cheveu. L’hypothèse selon laquelle il interviendrait dans la carence en oligo-éléments (zinc, magnésium, cuivre...) essentiels à la vie du cheveu est, pour l’heure, principalement explorée. 

Même si la chute des cheveux est un phénomène réversible et ce, dès l’arrêt du traitement, parlez-en à votre médecin, il pourra potentiellement modifier votre traitement. 

Certains traitements anti-dépresseurs

Certains anti-dépresseurs peuvent engendrer une perte de cheveux diffuse, notamment chez les femmes. Sous l’effet de ces médicaments, les cycles capillaires peuvent être écourtés. Ainsi, les cheveux peuvent commencer à tomber dans les 2 à 3 mois suivant le début du traitement. 

Si vous constatez un début d’alopécie, n’hésitez pas à en parler à votre médecin, il pourra modifier votre traitement. 

Certaines pilules contraceptives 

Les cheveux sont très sensibles aux variations hormonales. Selon leur composition en hormones sexuelles, les contraceptifs auront une influence positive sur le cheveu, ou, à l’inverse, risqueront d’entraîner sa chute. Ce sont les contraceptifs à effet androgénique (contenant des dérivés de la testostérone) qui pourront entraîner une perte de cheveux. 

N’hésitez pas à en parler à votre médecin, il pourra ainsi changer votre contraceptif oral. 

Les traitements de chimiothérapie 

Alors que l’alopécie est un effet indésirable relativement peu fréquent des traitements cités ci-dessus, c’est un effet secondaire commun et très redouté des patients sous chimiothérapie. Ces traitements, dont le but est d’attaquer les cellules qui se renouvellent très rapidement (donc les cellules cancéreuses), bloquent, par là même, la naissance et la multiplication du cheveu. 

Phénomène réversible, il est cependant nécessaire d’attendre la fin du traitement. Il est possible d’avoir recours à des perruques, des turbans ou des foulards pour être plus à l’aise avec sa nouvelle image.  

Retrouvez de nombreux conseils dans notre article : Les conseils beauté pour lutter contre le cancer du sein  


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Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

Candice est... >> En savoir plus

Qui a revu : Antoine Seignez, Pharmacien chef de projet data science

Antoine est titulaire d’un doctorat en pharmacie et d’un doctorat en sciences de la vie, spécialité immunologie. Il a suivi ses études à l’université de Bourgogne. Plusieurs de ses travaux ont fait l’objet de... >> En savoir plus

8 commentaires


véro6339
le 23/10/2021

bien que je ne sois pas concernée c'est un bon article


Mayn01
le 28/10/2021

Bonjour, les biothérapie ont-elles un impact sur la perte de cheveux ? Ou est-ce seulement la fatigue liée à la maladie ? Merci


Nana65
le 20/11/2021

tout les ans printemps et automne, je prends du magnésium que j’achète chez un herboriste car je perds pas mal de cheveux mais je ne suis pas encore chauve …. Et dans ma famille la chevelure n’est pas très abondante alors je sais de qui tenir  merci pour le sujet

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