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Médicaments et sport : ce que vous devez savoir pour éviter les mauvaises surprises !

Publié le 31 mai 2025 • Par Candice Salomé

Vous êtes sportif amateur ou compétiteur ? Savez-vous que certains médicaments courants peuvent nuire à vos performances, voire vous faire risquer une disqualification ? Antalgiques, traitements contre l’asthme, antidépresseurs… des substances pourtant prescrites légalement peuvent impacter vos capacités physiques ou être interdites par les autorités antidopage.  

Dans cet article, nous vous aidons à y voir plus clair pour pratiquer en toute sécurité, sans compromettre votre santé ni vos objectifs sportifs. 

Médicaments et sport : ce que vous devez savoir pour éviter les mauvaises surprises !

Pourquoi certains médicaments sont-ils interdits dans le sport ? 

Définition du dopage et cadre réglementaire 

Le dopage correspond à l'utilisation de substances ou de procédés permettant d'améliorer artificiellement les performances physiques ou mentales. Cette pratique est encadrée par un règlement strict établi par l'Agence Mondiale Antidopage (AMA), qui publie chaque année une liste actualisée des substances interdites

Le rôle de l'AMA (Agence Mondiale Antidopage) 

L'AMA veille à assurer l'équité et la santé des sportifs. Elle élabore une liste de substances et de méthodes interdites, applicables aux compétitions internationales, mais aussi aux compétitions nationales lorsque les fédérations l'adoptent. Cette liste distingue les produits interdits en compétition uniquement, et ceux interdits à tout moment

Différence entre dopage volontaire et dopage involontaire 

Il arrive que des sportifs soient contrôlés positifs sans intention de triche. Le dopage involontaire peut survenir lors de la prise de médicaments prescrits ou en automédication, sans vérification préalable. Cela souligne l'importance de connaître les substances à risque. 

Médicaments courants pouvant affecter les performances sportives 

Anti-inflammatoires : effets bénéfiques et limites 

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l'ibuprofène ou le diclofénac sont souvent utilisés pour soulager les douleurs musculaires. Bien qu'ils ne soient pas interdits, leur usage abusif peut masquer des blessures et aggraver l'état de santé du sportif. Ils peuvent aussi entraîner des effets secondaires digestifs ou cardiovasculaires

Médicaments contre le rhume ou la toux : attention au dopage involontaire 

Certains décongestionnants nasaux contenant de la pseudoéphédrine (comme Actifed Rhume®) sont interdits à forte dose en compétition. Ils peuvent améliorer la vigilance ou l'endurance, ce qui les classe parmi les stimulants

Antidépresseurs, anxiolytiques et somnifères : quel impact sur l’endurance ? 

Les traitements psychotropes comme les benzodiazépines (Valium®, Lexomil®) ou certains antidépresseurs peuvent altérer la coordination, la concentration ou la réactivité. Même s'ils ne sont pas interdits, ils peuvent nuire à la performance physique

Corticoïdes : utilisés mais encadrés 

Les corticoïdes sont autorisés par certaines voies d'administration (locale, cutanée, nasale), mais interdits par voie orale ou injectable sauf autorisation préalable. Leur effet anti-inflammatoire et euphorisant peut justifier leur usage thérapeutique, mais à condition d'encadrement strict. 

Médicaments pour l’asthme : ce qui est autorisé ou interdit 

Des traitements comme le salbutamol (Ventoline®) sont tolérés dans certaines limites. Au-delà d'une dose journalière maximale, ils deviennent interdits et peuvent entraîner un contrôle positif. Il est donc essentiel de respecter les dosages autorisés

Liste des principales substances interdites par l’AMA 

Stimulants 

La famille des stimulants inclut des substances comme l'amphétamine, le méthylphénidate ou la pseudoéphédrine. Ces produits augmentent la vigilance, la concentration et retardent la fatigue. 

Anabolisants 

Les stéroïdes anabolisants sont utilisés pour augmenter la masse musculaire et la force. Ils sont strictement interdits et considérés comme dopants majeurs. 

Hormones de croissance et EPO 

L'hormone de croissance et l'EPO (érythropoïétine) favorisent respectivement la croissance musculaire et l'endurance en augmentant la production de globules rouges. Leur usage est formellement prohibé. 

Bêtabloquants  

Certains sports comme le tir interdisent les bêtabloquants, qui réduisent le rythme cardiaque et le stress.  

Narcotiques et cannabinoïdes 

La morphine, le fentanyl et le cannabis sont interdits en compétition. Ces substances peuvent altérer la concentration, la motricité et fausser l'esprit de compétition. 

Diurétiques 

Les diurétiques sont souvent utilisés pour masquer la présence d'autres substances et sont donc interdits également. 

Peut-on être contrôlé positif avec un traitement médical ? 

Exemples de médicaments sur ordonnance déclenchant un contrôle positif 

Certains traitements comme le Ritaline® (méthylphénidate), utilisé dans le TDAH, ou des sirops contre la toux contenant de la codéine, peuvent entraîner un test antidopage positif. Il ne s'agit pas de dopage intentionnel, mais les conséquences peuvent être graves. 

Qu’est-ce qu’une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) ? 

L'autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) permet à un sportif de suivre un traitement nécessaire médicalement tout en respectant les règles antidopage. La demande doit être déposée auprès de l'agence antidopage de son pays, accompagnée d'un dossier médical. 

Bonnes pratiques pour les sportifs sous traitement 

Tout sportif, qu'il soit professionnel ou amateur, doit consulter un médecin du sport avant de prendre un traitement, même banal. Il est important de vérifier les substances actives et leur statut sur la liste de l'AMA. 

Comment vérifier si un médicament est autorisé en compétition ? 

Outils de recherche et bases de données disponibles 

Des bases comme le site Global DRO ou la base VIDAL permettent de vérifier rapidement si un médicament est interdit en compétition ou hors compétition. En France, l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) fournit aussi des ressources utiles. 

Le rôle du médecin du sport et du pharmacien 

Les professionnels de santé jouent un rôle clé. Ils doivent être informés de la pratique sportive du patient pour ajuster les prescriptions et éviter les substances à risque

Que risque un sportif en cas de contrôle positif ? 

Sanctions possibles (suspension, amendes, disqualification) 

Les conséquences d'un contrôle positif sont sévères : suspension temporaire ou définitive, annulation des résultats, amendes. Ces sanctions peuvent toucher même les sportifs amateurs. 

Recours et contestations 

Le sportif peut contester le résultat ou demander une contre-expertise. Si une AUT avait été demandée, elle pourra être prise en compte lors de la procédure. 

Conclusion  

La prise de médicaments ne doit jamais être banalisée chez le sportif. Certains traitements peuvent altérer les performances, d'autres entraîner des sanctions. Il est essentiel de s'informer, de consulter un professionnel de santé et de vérifier la conformité d'un médicament avant toute compétition. La prévention est la meilleure alliée de la performance et de la santé. 

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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

Candice est... >> En savoir plus

1 commentaire


Annabelle18
le 31/05/2025

Bonsoir, merci pour cet article très bien expliqué et documenté. Sujet très important et impactant pour nous tous.

J'ai pratique durant 8 ans le tennis de table en compétition. J'étais adolescente et donc avant le déclenchement de mes céphalées de tension. Je pense que j'aurai été hors jeu d'office suite à un contrôle avant ou après une compétition a cause de mes traitements médicamenteux actuels, c'est plus qu'evident.

.Je pratique 2h d'APA dans une clinique qui est sous la supervision d'un médecin du sport. Je ne côtoie que des personnes en cancer. Nous sommes par session de 4 personnes durant la séance, C'est très enrichissant, j'y vais le même jour et a la même heure chaque semaine donc, nous nous sommes liées et nous nous soutenons et encourageons chacun dans nos combats respectifs face a nos maladies. Je fais une digression mais cela peut peut être aider des personnes du forum qui ne connaissent pas l'activité physique adaptée. Avec une ald, les séances sont prises en charge par la CPAM.

Pour revenir au sujet principal, nous subissons là aussi une forme d'injustice, une mise de côté. Le sport est un moyen de libération, de nous aider à transcender nos pathologies. De botter les fesses à celles ci en leur disant : tu m'empêchera pas de vivre pleinement ma passion sportive.

De performer et de nous sentir comme toute personne landa. De ne plus être une personne malade mais une personne qui peut a travers tout sport qu'elle aimerait pratiquer, ne plus être perçu comme a part. Une liberté peut être bridée mais pas l'esprit. Et, j'aurai toujours l'esprit compétitif.

Bon courage à tous.

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