" Mémoires en cavale du p'tit homme "

ce soir.

J'étais assis, pétrifié par le froid, sur un banc à l'entrée de l'aéroport, lorsque j'aperçus Momo et François main dans la main, portant chacun une valise. Ils arrivèrent droit sur moi, François me salua, sa poignée de main était molle et moite. Momo me fit la bise mais j'eus le sentiment que c'était la dernière... En effet, elle me dit que la journée lui avait portée conseil et qu'elle montait quelques temps vivre, sur Paris, auprès de son cher et tendre bureaucrate. Elle m'expliqua qu'elle me laissait les clefs de l'appartement le temps que je me retourne. J´entendis un bruit derrière moi, le temps que je me retourne Momo m'avais arraché les clefs des mains et me dit en souriant:

"Ça y est c'est trop tard, vous vous êtes déjà retourné Tom!" avec ses yeux pleins de malice. C'était sa dernière petite blague.

Je les vis tous deux prendre la direction de l'embarquement. François pris les deux valises et Momo se retourna, les larmes aux yeux et m'envoya un baiser dans les airs et articula de façon muette des mots que je compris comme un "Je t'aime". J'en avais la gorge nouée, elle n'avait pas l'air mieux que moi. Puis elle disparut par la porte.

Je rentrais à l'appartement avec Tobby, le cœur lourd mais soulagé et heureux de savoir que j'allais enfin passer une soirée calme à me reposer, à ma convenance et surtout avec un toit sur la tête. Sur le chemin du retour, j'achetais une miche de pain chez le boulanger, une tourte à la viande et des haricots verts chez le traiteur du coin et un excellent fromage de chèvre. Une fois arrivé, je fis chauffer mon repas et j'allumais la télé tout en regardant les DVD rangés sous l'étagère. J'insérais le film "Into The Wild", je ne vis pas la fin parce que je m'étais endormi... Je me réveillais le lendemain, Tobby dormait côté de moi, sur le canapé, j'ouvris les volets et je vis un ciel...

pour bientôt..je ne voyais pas le bout de toutes ces questions..j'étais noyé de quand, qui, pourquoi, comment...comment  trouver la clé de tous ces mystères, seul, esseulé à présent.. momo allait me rejoindre..mais pouvais-je encore sans culpabiliser l'embarquer dans cette farandole à la poursuite de réponses qui me reconstruiraient? tout ceci ne la concernait pas directement, elle avait sa vie, son quotidien, ne devrais-je pas plutôt la préserver de tout ça? la laisser vivre la vie paisible à laquelle j'aspirais moi-même et que ce réveil amnésique me volait..

peut-être y avait-il une façon de le faire moi-même...mais cela impliquait plus de courage sûrement que de continuer ma quête. je pouvais renoncer à chercher des réponses, abandonner cette course effrénée à la vérité, me satisfaire de moi-même aujourd'hui, en ce lieu et cet instant...  repartir de zéro, laisser les souvenirs engloutis à jamais, m'ouvrir à la nouvelle vie que la situation m'offrait.. il me suffisait de tourner les talons, prendre mon toby sous le bras et m'éclipser, m'évanouir pour renaître dans le personnage que je pouvais et voudrais devenir...juste me laisser aller à cette idée folle, rebrousser chemin jusqu'à la plage,  noyer mon regard dans les vagues, méditer dans leur déferlement, prendre le temps de laisser émerger un nouveau moi tout neuf...au loin, je

oups pas vu le texte de lily

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 je n' ai pas entendu sa réponse je m' étais déjà endormi.......une sorte d' ivresse...non, les trois petits verres qui accompagnaient mes tapas n 'en étaient pas la cause...j' étais pris d'un lent et douloureux vertige.....je me retrouvais , assis dans une clairière.....j' entendis le bruit vombrissant d' une automobile, au loin, elle s' arrêta, net, à mes pieds....une jeune fille blonde, yeux lumineux en descendit, elle claqua la porte de la voiture...... je me suis perdue...monsieur, vous voulez bien m' aider...,?

Il parvenait à mes oreilles, un sourd bruit de guerre. des tirs nourris...des cascades de cris......c'est certain, nous étions en danger.....

une lune noire éclairait l' espace, et pourtant nous nous serions cru, en plein jour........quand soudain....

...une éclaire surgit de nulle part, nous transportant  dans un autre sphère de la vie. Au delà du réel, un amour pris naissance. Le soleil sur la peau, le vent dans les cheveux, nous promenant, sans but, sans objectif, seul l'amour nous guidait vers une allée fleurit et parfumée, réveillant en nous un pourvoir surnaturelle,  telle que....

... d'être invincible... J'entends des cris, des bruits comme un grondement, le cahot total, je me retrouve devant Tom, toujours en attente d'une réponse. Et là...

...un tourbillon s'empare de moi, m'emmène devant mon futur,  sans être capable d'en détourner le regard, face à moi-même, j'étais terrorisé, et d'un sursaut, voyant Tom d'un aire songeuse, assis à l'arrêt du bus je lui dit:

Tom, ça va? tommmmm, m'entends-tu? Tom ne m'entends pas, ne me vois pas, mais qu'est-ce qu'il m'arrive?  Dès que je réalise que.......