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La décompensation psychotique, qu’est-ce que c’est ?

Publié le 22 nov. 2021 • Par Claudia Lima

La décompensation psychotique, c’est quand un individu ne différencie plus ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. Apparaissent alors des hallucinations, des délires et parfois des symptômes de violence. 
Qui est concerné ? Quels sont les causes de la manifestation de ces troubles ? Y'a-t-il des signes d’alerte ? 

Vous souhaitez des réponses, lisez notre article ! 

La décompensation psychotique, qu’est-ce que c’est ?

La décompensation psychotique, qu’est-ce que c’est ? 

Le terme décompensation signifie que la structure psychique, jusque-là en équilibre (compensée), se déséquilibre (décompense) et que des symptômes caractéristiques apparaissent alors. Ce terme sous-entend une fragilité structurelle, un déséquilibre potentiel, qui auparavant était compensé, puis brusquement ne l'est plus, suite à des circonstances déstabilisantes. 

Au niveau médical, il existe plusieurs types de décompensation, leurs champs d’application peuvent être au niveau cardiaque, métabolique, respiratoire et aussi psychique. Il s’agit à chaque fois de la rupture ou de la dégradation brutale d’un organe, d’un organisme ou d’une structure psychique.  

La décompensation psychotique ou rupture psychotique est ainsi une rupture de l’équilibre psychique chez une personne suite à une crise émotionnelle, un contexte dangereux, une épreuve traumatisante… Elle implique une rupture avec la réalité et survient le plus souvent après-coup, une fois le “danger” écarté.  

La décompensation psychotique est l’une des caractéristiques des maladies psychotiques telles que la schizophrénieles troubles bipolaires, ou la psychose hallucinatoire chronique et peut toucher aussi les personnes souffrant de névrose et/ou de dépression. Cependant, elle peut également apparaître isolément chez des personnes ne souffrant d’aucun trouble psychotique. 

Le patient psychotique n’est pas conscient de ses troubles mentaux. 

Les symptômes et les causes de la décompensation psychotique ? Comment est-elle diagnostiquée ? 

La décompensation psychotique est marquée par des symptômes graves et très handicapants. Elle peut se manifester par plusieurs signes : physiques et psychiques. Ceux-ci peuvent disparaître ou persister selon la manière dont le nouvel équilibre se forme. 

Physiquement, on observe des symptômes de sudation, des douleurs thoraciques, des arythmies cardiaques et des insomnies.  

Au niveau psychique, ce violent déséquilibre produit des symptômes bruyants et inhabituels comme :  

  • Des bouffées délirantes aiguës, leurs débuts sont soudains et guérissent spontanément en quelques jours ou quelques semaines. La personne parle de persécution (complot, possession), de grandeur (puissance, découvertes), de thèmes mystiques. L’humeur est variable,
  • Des illusions ou hallucinations mentales (pensés) ou sensorielles (auditives, visuelles, olfactives et/ou sensitives), 
  • Et aussi : de la confusion, des phobies, des addictions, des crises d’angoisse, des TOC et une dépression

Souvent, les premières décompensations psychotiques se déclarent chez des personnes déjà psychotiques ou dites “borderline”.  

Les causes de la décompensation psychotique sont encore mal connues. Les troubles mentaux seraient dus à une association de facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. Elle peut, par conséquent, être provoquée par un facteur externe, la consommation de drogues et/ou d’alcool, le surmenage, le manque de sommeil, etc... Le confinement et l’enfermement peuvent aussi favoriser ces manifestations. 

L’adolescence peut-être un facteur déclencheur, ceci expliquerait pourquoi souvent les premiers épisodes psychotiques se déclenchent entre 15 et 25 ans.  

Les critères diagnostiques de la décompensation psychotique sont répertoriés dans les deux principaux systèmes de classification utilisés dans le cadre des soins psychiques qui sont la Classification Internationale des Maladies (CIM) et le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (DSM)

Comment traite-t-on une décompensation psychotique ?  

Face à un épisode de décompensation psychotique, le premier réflexe à avoir est d’accompagner la personne aux urgences. Souvent, une hospitalisation en unité psychiatrique est nécessaire, ce qui permet, pour la personne concernée, de retrouver un équilibre psychique. 

Dans un premier temps, un traitement médicamenteux est prescrit par les thérapeutes. Il peut s’agir d’anxiolytiques, d’antidépresseurs et/ou d’antipsychotiques (neuroleptiques). Ces derniers ont pour objectif de diminuer l’excès de dopamine de l’organisme en cause pendant un épisode délirant. Un équilibre dans les dosages est important pour maintenir la vie affective et sociale du patient. 

Les antipsychotiques provoquent de la dyskinésie, c’est à dire la survenue de mouvements musculaires anormaux ou la gêne dans les mouvements volontaires, qui doit être corrigée. 

Ensuite vient l’approche psychologique, essentielle dans la prise en charge d’un patient psychotique. Il est important dans cette situation d’instaurer un dialogue et une écoute active avec celui-ci, ainsi qu’avec les proches et les professionnels. L’entourage et la famille jouent un rôle primordial dans l’accompagnement d’une personne affectée par une décompensation psychotique.  

Il est conseillé de traiter l’épisode psychotique le plus rapidement possible, pour éviter de mettre en danger la vie de la personne ou de son entourage. 

Il existe d’autres formes de soins visant à aider la personne malade à retrouver son équilibre psychique. Cela peut-être : la pratique d’un sport, la méditation, la sophrologie, la cohérence cardiaque et aussi la musique, l’art, le théâtre. 

Il faut plusieurs années pour retrouver un équilibre durable mais celui-ci est atteignable. Le suivi psychothérapeutique, s’il est régulier, permet de travailler sur soi, de retrouver confiance, de réapprivoiser son environnement. L’instauration de rituels, la mentalisation et l’anticipation des tâches et des activités sont des méthodes qui aident à mener une vie quasi normale.

Comment prévenir une décompensation psychotique ?  

La prévention de ces troubles est un enjeu de santé publique. Pour réduire les risques psychiatriques, il faut informer et accompagner les personnes à risques. 

La pandémie en cours a démontré qu’un chamboulement stressant pouvait amener un grand nombre de personnes à décompenser. Le confinement a représenté un facteur déclencheur, qui a bousculé les repères et les habitudes. Un nouvel équilibre à trouver était nécessaire. Ensuite, le déconfinement a été un nouveau choc, il faut de nouveau restaurer son équilibre.  

Pour prévenir une éventuelle décompensation psychotique, il faut maintenir ses repères, éviter l’ennui, continuer d’avoir une vie sociale, être au courant de l’actualité sans se focaliser sur les événements négatifs et pouvoir échanger avec les autres.  

Aussi, pour les personnes ayant déjà vécu une ou des décompensations psychotiques, un travail sur les facteurs précipitants est également entrepris afin de mieux les éviter ou les maîtriser. 

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6 commentaires


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Utilisateur désinscrit
le 24/03/2023

L'EFFET D'UNE MINIJUPE SUR MOI : UN TROUBLE SCHIZO-AFFECTIF ?

Les faits en 2000 ont réellement été alors les suivants :

Mme le Pr … m’a reçu et examiné en minijupe au ras des fesses, la blouse largement ouverte de haut en bas dans son service de cardiologie à l’hôpital … N’était-ce pas autrefois et n’est-ce pas toujours actuellement formellement interdit par le règlement de celui-ci pour le personnel féminin ? Il ne doit pas y travailler autrement qu’en pantalon. Bien sûr je la remercie pour la vision que j’ai eue qui était très belle, agréable et érotique. Elle pouvait montrer ses jambes et ses cuisses je vous assure qu’elles étaient vraiment alors très mignonnes et très sexy. Elle m’a quand même suffisamment excité pour qu’il en résulte un dérèglement de mon cerveau. Si bien qu’en octobre 2000 mon hospitalisation fut nécessaire pour un mois à la Clinique psy (pour gens riches) du Bonheur*. Je ne l’accuse pas d’être responsable de mes troubles psy à la suite de la vision de ses cuisses car elle ne pouvait évidemment pas en concevoir les conséquences. Ne savait-elle pas que plus les hommes se rapprochent de l’intersection des cuisses féminines, même si ce n’est rien que par la vue, plus ça les excite ? Elle n’est tombée ni de la dernière pluie ni de la dernière couvée. Et à son âge (quarante-deux ans alors) elle avait quand même de l’expérience et elle savait s’y prendre et ce qu’il faut faire pour séduire les hommes. Son idée, évidemment, c’était de faire un effet sur ceux-ci, sans doute sur ses confrères. Il était soigné et recherché. Le problème c’est que les femmes qui s’amusent avec la libido des hommes ne choisissent pas forcément à qui elles ont affaire. La minijupe ça s’adresse à eux tous y compris les pervers et les violeurs. Et elle le sait très bien. En tant que professeure, elle doit en plus avoir bien des connaissances sur la sexualité masculine. Quoi qu’il en soit cette histoire a été bien prise en compte et elle figure bien depuis lors dans les notes de cette doctoresse à la Clinique psy (pour gens riches) du Bonheur*. Dans son compte-rendu d’hospitalisation à la fin de mon séjour d’un mois dans celle-ci elle a indiqué en conclusion de celui-ci réellement alors ceci : “Épisode dipsomaniaque chez un patient présentant des troubles dysthymiques”. J’ai eu des hallucinations visuelles : ma cardiologue avait 30 ans et a rajeuni pour n’avoir plus que 20 ans. Celles-ci qui avaient commencé dès que je l’ai aperçue n’ont en réalité cessé que lorsque je l’ai eu ensuite quittée. Rentré chez moi j’ai raconté aussitôt cette histoire à ma femme (secrétaire médicale dans un autre hôpital mais lui privé) et elle m’a alors aussitôt répondu : « Je ne fais certainement pas cet effet moi sur toi et dans tous les hôpitaux le règlement  interdit cette tenue vestimentaire à tout le personnel féminin sans aucune exception ! » Il me vient que quand j’ai eu terminé de raconter mon aventure avec Mme le Pr … à cette doctoresse de cette Clinique psy (pour gens riches) du Bonheur* celle-ci  m’ait alors répondu ceci : “Ne vous inquiétez pas M. … ici il n’y a pas d’infirmières à la blouse désagrafée !”

Je me permets de demander : peut-on considérer que dans mon cas ci-dessus à votre avis même si vous n’êtes pas psy il s’agissait effectivement alors de ce qu’on appelle en psychiatrie et pour la schizophrénie : un « trouble schizo-affectif » ?

SCHIZO GUÉRI

*pseudonyme

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