Le Burn Out

@belfegor18  .....et de 3 ! (fleur)

C'est la démission dès le premier grain de sable ds les rouages. Elle est pas belle la vie ?

et si elle est belle la vie, nourrit blanchit et argent de poche.

Bonsoir, c'est l'éternel combat des paradoxes.  Il faut mais il faut pas. 

Pour moi, la vie se résume à une succession sans fin de choix. 

Je ne sais plus qui m'a dit cette phrase qui prend du sens avec l'âge et l'expérience: pour aimer bien, il faut s'aimer suffisamment 

À méditer...

Et du courage il en faut,  de fortes pulsions de vie aussi 

Bonne nuit à vous

coucou cali,

je pense comme toi cali avec des mots très simples.il faut s'aimer pour aimer .

Je connais cette expression qui rejoint celle de cali "il faut s'aimer soi-même pour aimer les autres".

Je reviens sur ce point qui me tient beaucoup à coeur. Pour beaucoup les personnes qui ont subit cet engrenage qui les a mené au burn out et qui ont pu remonter cette pente si difficile. Certaines personnes d'entre vous ou d'autres qui travaillent ou on pu travailler de nouveau dans leur entreprise ou ailleurs, je pense que vous devez maintenant savoir vous protéger et aussi être plus attentives aux autres. Nous savons maintenant les causes qui nous mènent vers cette maladie et nous sommes beaucoup plus à l'écoute des autres, et donc plus facile d'aider ces personnes en souffrances.

On peut comprendre aujourd'hui que toutes ces causes sont considérées comme du "harcèlement" et que l'on peut considérer comme de la "maltraitance".

On sait que notre travail est notre gagne-pain, que certains l'ont choisit par envie et non par obligation. Alors , en arrivé là, pour se laisser détruire, puis voir ensuite les autres se détruire ensuite, nous ne pouvons que réagir. On sait qu'il ont peur de perdre leur emploi, peur de la hiérarchie, etc...mais nous ne pouvons pas rester indifférent.

Moi, je ne peux pas. Et je me bat pour eux. Je me bat pour que les autres employés (collègues) réagissent et se soutiennent entre eux. C'est aussi cela un travail d'équipe, même si on est pas forcément pas sur le même poste.

J'ai moi-même commencé à être à l'écoute des personnes les plus fragilisées et ensuite instaurée le dialogue et le soutien. Tout cela ne se fait pas en un jour, il faut trouver la confiance et pouvoir sans servir.

Se sentir écouté, soutenu permet d'avancer et redonner la confiance pour se battre encore un peu, le temps de rassembler et d'en parler autour de soi, faire de l'information. Suite à cela tout s'enchaîne, il faut du temps, c'est beaucoup de réflexion. 

Après cela ce sont des réunions en externe qui mènent encore à des résultats: prendre conscience "du danger" qui peut toucher chacun de nous "cela n'arrive pas qu'autres..", c'est comme un cancer par exemple, etc...puis on trouve des solutions et on fait appel à des aides extérieures. 

Cependant c'est vrai, il faut rester très solidaires, il y en aura toujours qui ne le seront pas pas, mais un bon nombre le seront et là, on peut se rendre compte qu'il y a un gros problème dans l'entreprise. Et on peut faire bouger les choses et éviter le burn out et surtout d'aller jusqu'au suicide. 

Et il vaut mieux être soigné pour une dépression et pouvoir travailler par la suite, car il est très très difficile et très très long de se reconstruire après un burn out.

Par notre expérience, essayons de limiter les dégâts. Je sais que c'est très difficile car il faut prendre beaucoup sur soi, le burn out est une cicatrice que l'on gardera toujours en soi, mais devons-nous rester les yeux fermés.

Je sais que tout cela va en choquer beaucoup et aussi dire que c'est une chose impossible à faire et pourtant...

Est-ce que certaines personnes parmi vous qui ont pu se reconstruire après un burn out et repris un travail, a pu voir ensuite les choses différemment: être à l'écoute des autres, les aider, les informer, etc...

Y avez-vous pensé ? Avez-vous renoncé?

Je ne suis là pour juger personne mais seulement partager mon expérience et aussi apprendre. Je vous lis tous et je vois du positif comme du négatif surtout sur le plan personnel et hiérarchique. Je sais que tout ce que vous dites est vrai. C'est pourquoi, je vous demande ce que vous avez pu faire par la suite (qui a ou n'a mené à rien)ou ce que vous auriez eu envie de faire ou aurez envie de faire par la suite, mais surtout pour vos collègues à l'avenir qui pourraient se trouver un jour dans la même situation que vous. Sachant que beaucoup seront de votre côté pour que ça change et que d'autres seront contre (mais pas tous).

Merci de m'avoir lu.

Florinda

@florinda - N'ayant pu surmonter cette épreuve, car "seule contre tous" (seule et la hiérarchie) j'ai baissé les bras, et me suis littéralement enfuie de ce lieu que j'avais créé de toute pièce et n'y suis jamais revenue. Partie gagnée par les adversaires ! grand bien leur face, si cela leur porte bonheur ! Donc je ne peux répondre au dernier point : "est-ce que certaines personnes..." chaque cas est spécifique même si le résultat est le même : le mal est fait.

@belfegor18 , je comprend que cette épreuve est pour beaucoup insurmontable, malheureusement. Je sais que beaucoup ont dû abandonner leur travail, tant il  est difficile de se reconstruire, Comme je sais qu'on peut le haire.

Personnellement, je travaillais dans le privé où je suis tombée au fond du gouffre, jusqu'à ne plus avoir envie de vivre et de ne plus jamais exister, il a suffit d'un fil (juste une petite lumière à la dernière seconde) pour y renoncer. 

Le plus déroutant, c'est que je culpabilisais et j'ai mis beaucoup de temps, j'ai dû énormément travailler sur moi avec l'aide d'une infirmière psy pour comprendre et accepter cette situation que je ne pouvais pas maîtriser. Retourner travailler en ce même endroit a été pour moi ressenti comme une honte. Là, j'ai trouvé une ou deux collègues plus à l'écoute et regrettant de n'avoir rien fait. Mais c'était trop tard. Je leur alors dit de prendre soin des autres à l'avenir.

J'ai mis beaucoup de temps ensuite à savoir si j'étais capable de travailler de nouveau car tout remontait à la surface et je craquais, je sentais que je replongeais, j'ai pris conscience que je n'étais pas capable de surmonter cette épreuve. 

Je n'ai pu rester là où je travaillais mais j'ai demandé ma mutation ailleurs, toujours dans la même entreprise mais pas dans le même secteur. J'ai réussi à m'en sortir car mon travail était la seule chose qui comptait pour moi, je l'aimais par dessus tout et je me suis toujours donnée à fond.

Je suis restée en arrêt maladie le temps de ma mutation, car mon dossier médical m'a suivi partout. Je me suis encore soigner à ne plus savoir qui j'étais, mais il fallait que je refasse surface, j'ai eu la chance d'être bien suivie médicalement.

J'ai pu alors travailler après un an d'arrêt, en me donnant le but d'aider les autres et d'être épanouie dans mon travail. Je ne me suis plus jamais laissée de nouveau "harcelé". J'ai toujours dit haut et fort ce que voulait dire le mot "maltraitance". Ca ne plait pas mais je vis. Mais de tout cela, j'ai été plus forte, j'ai aidé comme j'ai pu les personnes qui en ont eu besoin.

Je sais que pour moi-même, peu m'importe aujourd'hui, je ne vivrais plus cet horrible passé et que je ne tiens pas à la vie plus que ça. Cela peut-être parce que la maladie m'a attrapée, de plus par le travail et que tout s'enchaîne...et les cicatrices resteront.

J'ai fait tout ce que j'ai pu pour les autres, cela m'a aidé, et surtout j'en suis fière, mais pour les autres.

C'est pourquoi ce sujet avait beaucoup d'importance pour moi. J'ai fait un métier que j'ai aimé, j'ai beaucoup donné, j'ai beaucoup appris, maintenant je n'attends plus rien.

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Depuis mon burn-out en 2007, je développe pathologie sur pathologie. Mon corps est épuisé et pourtant je suis encore jeune mais pour moi ma vie est foutue. Je ne peux plus conduire, j'ai de plus en plus de mal à me mouvoir et ce bien que j'ai des séances de kinésithérapies en piscine et normales (4 par semaine). Heureusement j'ai ma femme qui m'aide au quotidien mais ma situation se dégrade de jour en jour. Je crois que si cela continue ainsi je risque de faire une grosse bêtise. J'en ai marre de cette souffrance depuis 8 ans sans une ombre d'amélioration. Est-ce que quelqu'un a des nouvelles de la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle ? La loi a t'elle des chances d'être promue ? Je dois dire que j'attends avec impatience cette reconnaissance car il s'agit d'une vraie maladie.

Merci à tous de votre aide.

Titi75 

Dans chaque commentaire je retrouve une épine que j'ai rencontré fasse à mon employeux et sa façon de faire la sourde oreille par rapport à mon cas, car s'il devait envisager des aménagements pour moi il devra forcément en faire pour les autres qui se présenteront et cela entraîne un coût qu'il devra justifier en haut lieu et cela modifiera son TB qui le déclassera fasse aux autres sociétés du groupe... (L'éternel chien qui essaye de se mordre la queue) La vie des employés ne compte pas parce que dans le monde de l'entreprise aujourd'hui on a (eh oui ça existe !) pas embauché un être humain mais une personne pour réaliser une tâche contre rémunération... Et aucune faute n'est tolérée, même pas la faute de frappe basique...

Le témoignage de Jolepotager reprend ma philosophie et mon constat, la vie est belle et la maladie nous montre les priorités de la vie. La maladie m'a rendu plus humaine et me permet chaque jour de suivre un chemin éclairé par l'envie d'avancer et de donner à mon prochain ! "Il faut donner pour recevoir" si on sait le faire sans rien attendre en retour on a les plus belles surprises...

Le monde du travail à changé depuis la mondialisation et les 35 heures... avant on pouvait se permettre de changer de travail si cela ne répondait plus à nos attentes mais aujourd'hui on est obligé de se convaincre tous les jours que c'est alimentaire, ça paye le loyer et les études des enfants... Avant les patrons nous bichonnaient pour qu'on reste en place par manque de candidats, aujourd'hui c'est le contraire parce qu'on vous ne retient plus puisqu'on se bouscule au portillon pour prendre notre place d'après l'employeur... Et pour pouvoir tenir il faut que la tête et le corps soit binômes !!!