Le Burn Out

@lys222, je n'attends plus rien de la vie professionnelle aujourd'hui, j'ai tout donné aux autres. Je me sens usée et fatiguée. On est toujours mal quand on pense au passé. Et beaucoup de choses passées se répercutent sur le présent, la maladie nous rendant plus faible.

En ce qui concerne ce que vous avez pu lire sur un autre post, il reste sur cet autre post. De plus je ne divulguerais jamais un nom sur le site, donc celui-ci sera toujours mentionné par un autre mot. Sachez-le !

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Florinda,  et les participants de ce post,  

Il faut laisser le temps au temps. 

Et il est bien légitime que l'évocation de souffrance passée soient source d'émotions. 

Je ne peux que conseiller aux personnes en plein burn out de d'abord se faire aider et surtout ne pas prendre de décision sur un coup de tête !

Pour ceux qui vivent dans un climat professionnel difficile et qui commence à sentir leur corps leur dire qu'il y a problème,  n'attendez pas! Sachez vous interroger où cela vous mène et quels options sont possibles pour vous.

A tout à l'heure  

Bonjour titi75,

Votre jeunesse et vos soucis de santé m'ont interpellés. 

J'avoue qu'en arriver à souhaiter être en invalidité me laisse penser à quel point votre désarroi est grand.

Pourriez-vous nous en dire un peu plus? Sans forcément nous donner d'informations personnelles ?

Cali  

la première fois que j'ai entendu parler de burn out concernait les soignants, les infirmières surtout et non pas d'emblée pour hostilité  vipérine des équipes, elles le sont parfois, souvent, mais surtout par un investissement hors proportion dans les soins et dans les soins de certains patients avec création d'un attachement néfaste à la mission d'aide requise, pour aider il faut tirer, pour tirer il faut être en recul et à une certaine hauteur

ne faites pas d'amalgame avec des états dépressifs, des harcèlements qui ne sont pas toujours le fait des chefs mais de ses propres collègues, tant de raison de pathologies véritables mais à mon avis le burn out est un coulage à pic par son propre investissement qui devient pathologique et la responsabilité des cadres est grande dans ce repérage

un excellent reportage que j'ai vu hier sur ce vétérinaire brillant en zone rurale, s'est abîmé de son propre fait dans ça tâche infinie à parcourir des élevages sur le fil porter secours aux bêtes et aux hommes pour préserver cette fragile  activité, il fut récupéré au bord du suicide, par les siens

ne nous focalisons pas sur des mesures sociales qui viseraient à "punir" les patrons, soyons vigilants pour nous mêmes nos collègues

lancer l'alerte

Il est vrai que l'on ressort changé d'une telle épreuve.... Pour ma part, aprés 2 ans de thérapie, j'ai tout plaqué coté travail et j'ai fais un virage à 360 degrés. Fini les 45h par semaine, et la création (j'en avais plus l'envie de toute façon, trop écoeurée). J'ai changé de boulot, et maintenant je suis... Conseillère emploi :) et je vois souvent des gens blessés par la vie et des expériences professionnelles désastreuses. Si je peux apporter ne serais ce qu'une toute petite goutte d'eau dans cet immense océan alors j'en serais heureuse.

je rejoins les propos de Cali648, il faut savoir où tout cela nous mène Et lrndre le temps de la réflexion. Apres tout, tout le monde a le droit à ce qu'il y a de mieux pour lui.

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Pour répondre à cali648

Comme je le disais ma santé n'a pas arrêtée  de se dégrader depuis 2007 j'ai été hospitalisé pendant 6 semaines en hôpital psychiatrique avec perfusion sur perfusion j'ai perdu 30 kilos et depuis je développe pathologie sur pathologie au totale j'en suis à 7. Tous les jours je suis chez un médecin différent en + de mes séances de kinésithérapies, je ne vis plus qu'avec les médecins (endocrinologue, psychiatre, généraliste, psychiatre spécialisé pour l'insomnie, centre du sommeil pour PPC, rhumatologue pour fibromyalgie et rhumatismes, orl avec opération prochaine des sinus et de la déviation de la cloison nasale, hospitalisation pour rechute de dépression grave, cure thermale à venir, etc...) quand je dis que ma vie est un enfer c'est la réalité ! Je souhaite absolument que le burn-out soit reconnu maladie professionnelle car pour moi ma vie professionnelle et privée sont foutues. Mon employeur à su me trouver a profité de mes qualités professionnelles jusqu'à mon épuisement et une dégradation certaine de ma vie alors je me battrai pour obtenir cette reconnaissance surtout que du jour de mon absence dans l'entreprise personne n'a demandé des nouvelles de ma santé et là ça fait mal. Au niveau Mdph le dossier est en bonne voie pour une invalidité à 80%. Je lutte chaque jour mais au bout d'un moment on baisse les bras, heureusement que ma femme me vient en aide à tous les moments du quotidien et est obligée de me surveiller en permanence de peur que je passe à l'acte. Je pense que j'ai encore quelques ressources pour me battre mais il faut que la loi soit promue. Avez-vous des nouvelles ?

Je raconte mes misères mais il faut prévenir car une fois le burn-out out arrivé on ne peut pas s'en remettre. Pourquoi ne pas créer un noyau de volontaires pour faire part de notre expérience et pour prévenir des risques de cette "maladie" si cela voit le jour je suis partant.

Bonne journée à tous

Titi75  

Un moment donné il faut savoir dire STOP à tout cela, être assez égoïste envers soi-même pour se prendre en mains et s'en sortir en-dehors de l'engrenage qui vous culpabilise toujours plus avec des "il faut que..."

L'etre humain, du debut jusqu'à sa fin de vie, a besoin de limites pour savoir jusqu'oú il peut aller. La société de consommation fait croire que tout est disponible contre de l'argent, plus rien n'est respecté ! les messages subliminaux font croire à nos jeunes "y a qu'à, faut qu'on !" C'est aux parents d'éduquer, pas au système ni à la société de consommation... De tout temps l'adolescent avait du mal à trouver sa place dans la société, aujourd'hui c'est toujours pareil mais plus difficile pour un adolescent qui n'a pas eu de repères ni de limites... Arrivé à l'âge adulte il a du mal a prendre sa place parce que dans sa tête il est mal, il est rongé par le mal-être et absorbé par le système qui en fait un malade, donc une manne financière pour certains ! Alors qu'il a besoin d'être mis en confiance pour que petit à petit il s'accepte tel qu'il est et que des défauts peuvent aussi être des qualités. Il a besoin d'être valorisé et d'être aimé, pas forcément besoin du dernier objet hight teck à la mode...

Arrivée aux portes du suicide c'est difficile de ne pas la franchir si on ne comprend pas pourquoi on en est arrivé là, mais c'est d'autant plus difficile de prendre conscience qu'on y est arrivé parce que le cerveau n'est pas un ordinateur qui envoie des messages d'alertes ! On est somnambule de la vie !! Afin je disais toujours que je ne comprenais pas les gens qui se suicident maintenant je les comprend et ne me permet plus de les juger. Il m'a fallu une main tendue par un professionnel de la Ligue pour m'éloigner du bord du précipice mais le travail pour m'en sortir je l'ai fais toute seule car mes consultations chez la psychologue (qui m'ont permis d'avancer) ont a chaque fois soulevé un lièvre et moi ce que je voulais c'était vivre, profiter de la vie, resssentir de la joie, être heureuse et surtout ne plus me prendre la tête ni être intoxiquée pour toutes ces personnes qui au plus petit des soucis on un pet de travers...

J'ai mis trois ans pour m'en sortir complètement, mais ce que je n'ai pas dit plus haut c'est que j'ai commencé par accepter la dépression... Etre invalide n'est pas une maladie contagieuse c'est juste l'acceptation de ne plus être celle qu'on était avant "physiquement"...

Pour être bien dans son corps il faut être bien dans sa tête, il faut donc commencer par soigner la tête avant de soigner le corps... C'est la tête qui s'exprime à travers notre corps pour dire qu'on est pas bien : la tête parle, le corps s'exprime !

Bonsoir titi75,  

Effectivement vous avez un parcours qui fait état de votre dégradation de santé.

Je ne connais pas bien la fibromialgie, mais j'ai compris que cette maladie était très difficile à vivre.

La dépression ou épuisement amene des maladies de par Son traitement médicamenteux. 

Selon ce que vous avez à prendre.

Pour répondre à votre question de reconnaissance du burn out comme maladie professionnelle,  la question est en suspent en raison d'un article sur la dépression D'après ce que j'ai lu récemment. 

Maintenant quand vous vous penchez sur la question des maladies professionnelles,  les dites maladies rentrent dans des circonstances précises: lien de causes à effets.

Que cela ne vous empêche pas de croire en vos proches en vous et dans votre capacité à faire le bien autour de vous et pour vous.

Nous sommes dans une vie, qui pour certains amene beaucoup de souffrances  inutiles.  La vie n'est pas juste et ne le sera jamais.

Comme elle ne l'a jamais été. 

A vous de faire votre bonheur, vous vous le devez, à vous d'abord!

Courage et surtout espoir!

Sincèrement 

Cali