Arthrose : “J’apprends à écouter mon corps et à faire ce que je peux.”

Bonjour @samege, vous avez accepté de témoigner pour Carenity et nous vous en remercions. 

Pour commencer, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ? 

Bonjour, je suis une femme célibataire de 49 ans. 

J’aime cuisiner, inviter des personnes chez moi, jardiner, faire du vélo, de la natation et de la marche. D’ailleurs, j’ai pratiqué la marche nordique lorsque je m’en sentais encore capable.  

Avant le diagnostic de votre arthrose, aviez-vous déjà ressenti des douleurs, des raideurs ou d’autres gênes particulières ? Pouvez-vous nous raconter votre parcours avant que la maladie soit identifiée ? 

Avant d’avoir de l’arthrose, j’avais des douleurs aux genoux que je refusais d’entendre, car j’ai du mal à admettre mes difficultés. 

En 2019, je me suis fissuré un ménisque et, lors de l’opération, le chirurgien s’est rendu compte que j’avais de la chondropathie, une dégénérescence du cartilage de la rotule. 

Comment le diagnostic a-t-il été posé ? Y a-t-il eu des examens particuliers ou un événement déclencheur ? 

Le diagnostic a été posé à la suite de cette opération du ménisque, lorsque le chirurgien a observé la chondropathie. 

Quels traitements ou solutions vous ont été proposés pour soulager vos douleurs ? Qu’avez-vous essayé et avec quels résultats ? 

Le chirurgien m’a proposé une injection d’acide hyaluronique, qui m’a soulagée pendant environ deux mois. Il m’en a refait une seconde un an après, sans résultat cette fois. Comme la douleur restait assez forte et que je ne supporte pas les opiacés, j’ai consulté un centre antidouleur où j’ai testé un TENS (neurostimulation électrique transcutanée) à domicile pendant deux mois, mais cela n’a pas été efficace. J’ai aussi essayé l’auto-hypnose, mais cela s’est révélé peu utile. 

Lorsque le médecin du centre est parti, j’ai arrêté les consultations. 

J’ai également fait de la kinésithérapie, mais selon les kinés, les médecins prescrivent souvent cela inutilement. Pour moi, qui bouge beaucoup, ils estimaient que la kiné était contre-productive. Ils m’ont dit que, même pour les personnes peu actives, deux ou trois séances par semaine n’ont pas un réel intérêt. Ils m’ont simplement conseillé d’éviter les escaliers et de tenir un journal quotidien pour noter mes activités et mes périodes de repos, afin de visualiser mes journées. 

J’ai aussi fait des injections de PRP (Plasma riche en Plaquettes), mais sans résultat, ainsi que trois autres injections d’acide hyaluronique, également sans succès. 

Comme ma chondropathie a évolué en arthrose, en mars un chirurgien m’a parlé d’une arthrodèse. Mais lorsque j’ai voulu fixer la date de l’opération, il m’a dit qu’il ne voulait finalement plus la faire, sans aucune explication, malgré mes demandes. 

Au quotidien, quelles sont les adaptations ou habitudes qui vous aident à continuer vos activités malgré l’arthrose ? 

Je fais ce que je peux, en écoutant mon corps. J’essaie de bouger autant que possible tout en respectant mes limites. J’évite notamment les escaliers et j’alterne les périodes d’activité et de repos.  

Parmi vos symptômes, lesquels sont les plus difficiles à supporter ? Comment cela impacte-t-il votre vie personnelle et sociale ? 

Ce sont surtout les douleurs et la perte de mobilité qui sont difficiles à supporter. Je n’arrive plus à faire de randonnées ni de vélo à cause de la douleur. 

Je devais évoluer professionnellement, mais comme mon genou me limite dans mes déplacements, je ne peux pas le faire. 

Comment gérez-vous vos poussées douloureuses ou vos périodes plus compliquées ? Avez-vous trouvé des stratégies personnelles qui vous aident vraiment ? 

Je n’ai pas de méthode miracle. J’essaie de m’écouter, de me reposer quand il le faut, et d’éviter les mouvements ou activités qui aggravent la douleur. 

Comment votre entourage vous soutient-il ? 

Mon entourage commence seulement à me comprendre, car j’essaie toujours de bouger le plus possible et je refuse souvent l’aide. 

Ils avaient donc du mal à croire à mes douleurs auparavant, mais les choses changent peu à peu. 

Quel message souhaiteriez-vous transmettre à une personne qui vient d’apprendre qu’elle est atteinte d’arthrose ? 

Je dirais qu’il faut faire ce que l’on peut, tout en écoutant son corps. Il ne faut pas se surmener ni se décourager.  

Souhaitez-vous partager un dernier mot, un espoir ou une pensée pour les membres de la communauté Carenity ? 

Je souhaite à chacun de trouver des solutions qui lui conviennent et de garder espoir, même si les traitements ne sont pas toujours efficaces. 

Un grand merci @samege pour son témoignage !
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Prenez soin de vous !