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Cancer et alimentation : les conseils d’une diététicienne (2/2)

Publié le 15 juil. 2019 • Par Louise Bollecker

Poursuivons l’interview d’Elisa Cloteau, diététicienne et nutritionniste à l'Espace Mieux Manger à Pornichet, en France. Elle nous parle de l’impact de ce que l’on mange sur notre santé, et notamment sur le fait de développer un cancer.

Cancer et alimentation : les conseils d’une diététicienne (2/2)

Bonjour Elisa. Vous nous aviez parlé de la viande rouge comme possiblement cancérigène dans la première partie de votre interview. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Selon l'Organisation mondiale de la santé, il existe un lien entre le cancer colorectal et la consommation de viande. De même, plusieurs études suggèrent qu'un tel lien pourrait exister entre le développement du cancer de la prostate et celui du pancréas. Néanmoins, les gens qui mangent beaucoup de viande mangent souvent très peu de légumes, ce qui a un impact sur les résultats de cette recherche.

>> Lisez la première partie de l’interview d’Elisa en cliquant ici

La viande contient du fer et du fer oxydé, ce qui pourrait expliquer le lien entre l'apparition du cancer et la consommation de viande, mais il faut tenir compte de la quantité consommée, ainsi que la quantité d’antioxydants consommée. Si les repas comportent beaucoup de légumes, de fruits et d'épices, il n'y a pratiquement pas d'oxydation et le risque de cancer est ainsi réduit.

Faut-il privilégier certaines viandes plutôt que d’autres ?

Évitez les viandes issues de l'agriculture intensive, les viandes transformées et les viandes rouges (porc, bœuf, veau, agneau, mouton, cheval, chèvre). Il est également important de se concentrer sur la qualité de la viande et de préférer la volaille (poulet, canard, dinde, pintade) et la viande de lapin.

En termes de quantités recommandées, tout dépend de votre âge, de votre santé et de votre mode de vie. Les œufs, les produits laitiers et les produits végétaux contiennent également des protéines. La quantité de viande que vous devriez manger doit donc également déprendre de la quantité de ces protéines que vous consommez.

Les produits laitiers peuvent-ils favoriser l’apparition d’un cancer ?

Il y a beaucoup d'études contradictoires à ce sujet, d'autant plus que l'industrie laitière est un lobby très influent. Je ne peux donc pas affirmer que le lait favorise le cancer. Il ne faut pas oublier que la qualité du lait dépend de ce que les animaux mangent, avec quoi ils sont traités et comment le lait est conservé. L’aspect de la flore intestinale de chacun compte également dans le développement ou non d’un cancer.

Quel rôle jouent le sucre et ses dérivés comme le Stévia dans le développement d’un cancer ?

En petites quantités, le sucre n'est pas nocif dans une alimentation équilibrée et riche en fibres. Un peu de sucre de canne, un peu de sirop d'érable ou d'agave est parfait dans un dessert ou avec un café. Il est par ailleurs impossible de dire aux gens d’arrêter complètement le sucre, qui a un impact sur le psychisme et le moral : cela ne ferait qu’engendrer frustration, voire troubles alimentaires.

>> Témoignage : le régime sans sucres, sans gluten et sans lactose contre la maladie

Cependant, une trop grande quantité de sucre, en particulier de sirop de glucose-fructose, présent dans les sucreries, les produits de boulangerie prêts à l'emploi et les biscuits du commerce, est nocive. Il en va de même pour certaines sauces et céréales. Les « faux-sucres » sont souvent consommés en grande quantité, c’est également dangereux.

En ce qui concerne précisément le cancer, les cellules cancéreuses sont assez "gourmandes" en glucose. Le métabolisme de ces cellules ne fonctionne pas comme il le devrait ; les cellules cancéreuses ne peuvent pas brûler le sucre et se divisent donc rapidement, ce qui permet au cancer de grandir. Les cellules cancéreuses qui ne reçoivent pas de glucose cessent de se diviser. Pour les patients cancéreux, il est donc important de limiter drastiquement l'apport en glucose et de faire attention aux "sucres cachés".

Une consommation excessive d'alcool peut-elle entraîner le cancer ?

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) classe la consommation régulière d'alcool comme cancérigène. On est à peu près sûr du lien entre l’alcool et le développement du cancer du sein, de la bouche, de l'œsophage, de la gorge et des cancers colorectaux. En France, l’alcool est même le second facteur de risque pour développer un cancer ! Boire avec modération n’est donc pas qu’une parole en l’air, c’est essentiel pour notre santé.

>> Tabac, alcool, malbouffe, obésité : 40% des cancers seraient évitables

 

Merci à Elisa Cloteau pour ses explications ! Pour lire la première partie de son interview, cliquez ici. Et vous, avez-vous changé votre alimentation face à la maladie ? Quels efforts faites-vous au quotidien ?

avatar Louise Bollecker

Auteur : Louise Bollecker, Community Manager France & Content Manager

Community Manager de Carenity en France, Louise est également rédactrice en chef du Magazine Santé pour proposer des articles, vidéos et témoignages centrés sur le... >> En savoir plus

10 commentaires


BOCCACCINI
le 19/08/2019

Bonjour

L'oxydation (stress oxydatif) et les antioxydants dont vous parlez sont pertinents dans la phase de l'initiation du cancer mais une fois que vous avez des cellules cancéreuses ce qui va faire qu'elles se multiplient c'est l'hormone de croissance IGF1. Deux systèmes pour faire augmenter le niveau d'IGF1 dans le sang, un système endogène, toutes les protéines animales augmentent nos niveaux sanguins. L'exogène, l'IGF1 contenue dans les produits laitiers, puisque le lait de vache est un liquide hormonal. Donc lorsqu'on est adulte nous devons avoir des niveaux d'hormones de croissances le plus bas possible. Qui a le niveau le plus faible entre un omnivore, un végétarien et un végétalien? Le végétalien, donc si vous avez déjà un cancer arrêtez les produits d'origine animale. Le problème des diététiciens et des nutritionnistes c'est qu'ils savent ce qu'il y a dans les aliments mais qu'ils ne savent pas ce qui se passent quand ils sont absorbés. La faute au système qui cachent la vérité. Le cholestérol est impliqué dans le cancer également, dans le cas du cancer du sein il est oestrogénique. Les produits nitrosés des charcuteries dans le cancer colorectal, le fer héminique des viandes même les volailles. Avez vous cherché pourquoi on exclut les volailles des maladies? Par quel miracle elles seraient exclues. Elle contiennent des graisses saturées, du cholestérol et du fer héminique, des protéines animales (IGF1). Il y a aussi la cuisson des produits d'origine animale dans l'ensemble de nos maladies par la formation d'amines hétérocycliques qui sont des glycotoxines. Les endotoxines contenues dans les produits animaux qui survivent à la cuisson et à notre bain gastrique entrainant une inflammation de notre système vasculaire. La formation de TMAO toxiques pour les artères et les reins à partir de nos bactéries intestinales qui transforme la carnitine des viandes rouges et la choline des autres produits animaux. Tout cela est développé dans mon prochain livre qui sortira en novembre," Cholestérol, ce que votre médecin devrait savoir", en attend le 01/09 sort "Guérir du diabète et vite!". 


Occitalane
le 22/08/2019

Ceci est un avis très personnel. Pour moi ce n'est pas la viande, ou le lait ou les céréales qui sont a remettre en cause, c'est plutôt la manière que nous avons de les produires. Tous ces animaux élevés de manière barbare piqués a coup d'hormones pour que ça grandisse plus vite, tous ces perticides, tous les produits chimiques injectés dans la terre et qui polluent tous nos cours d'eau. Toutes ces saletés que nous respirons, c'est cela qui nous tue a petit feu! Nous aurons beau faire attention nous serons contaminés quand même. Mon compagnon fait le potager et les légumes que nous ne cultivons pas nous les achetons au marché, nous privilégions les filières courtes et le local, ça ne m'a pas empêché d'avoir un cancer du rein, 1 récidive dans la vessie et cancer du sein le tout dans la même année. Tant que les pouvoirs publics privilégierons l'aspect financier zn lieu et place de l'aspect humain et santé publique, nous serons empoisonnés a petit feu.


claire10
le 26/08/2019

Je vous rejoins Marithé, j'ai été opérée d'une mammectomie totale en Janvier ,suivi de 25 séances de radiothérapie ,ensuite le Letrozole pendant 1 mois et demi et on a dut arrêter  ,très essoufflée , ne plus pouvoir bouger ,une extrême fatigue   et pourtant je suis une femme très forte a ce qu'il parait ,j'ai décidé de ne plus rien prendre laisser la vie faire son chemin (il est vrai que j'ai 84 ans) !!!! alors plus d'attente de quoi que ce soit , j'ai un petit fils, son épouse merveilleuse,  qui m'ont fait une petite fille qui a 20 mois là est la plus grande joie et le besoin de vivre encore pour la voir grandir  ,essayez de toujours avoir quelque chose a qui vous tenez et laissez la vie faire je suis Diabétique depuis l'age de 29 ans je me fais 4 injection par jour depuis 41 ans peut-etre plus je ne m'en souviens plus !!!! je prends plaisir a aller au restaurant en ne mangeant jamais de desserts ni fromage mais je me permets un verre de Bordeaux ,alors continuons de vivre et le restant on verra bien ,bon courage a tous 


BOCCACCINI
le 25/12/2019

 Bonjour, je suis l'auteur de "Guérir du diabète et vite!" ainsi que "Cholestérol, ce que votre médecin devrait savoir", tous les produits d'origine animale sont impliqués dans les cancers et les maladies chroniques, cela de plusieurs façon. Ils sont pro inflammatoires et pro oxydants, il augmente le taux d'IGF1 sanguin sous formes endogènes et le lait sous formes exogènes. Les laits d'animaux contiennent des hormones de croissance et le lait de vache a exactement les mêmes hormones que les humains ce qui quand on est adulte peut favoriser la croissance tumorale et les métastases. Son rôle est d'accélérer la production cellulaire, quand on est enfant ca passe mais après c'est danger, le fer héminique est pro oxydant est impliqué aussi contrairement au fer végétal, le cholestérol aussi, les graisses saturées, le TMAO, etc... Les végétaux sont antioxydants et anti inflammatoires donc encore plus quand vous avez un cancer il faut diminuer la prolifération cellulaire mais les oncologues n'y connaissent rien en nutrition et ils vous disent de manger équilibré. J'explique en profondeur cela dans mes livres.


avatar
Utilisateur désinscrit
le 04/01/2020

@BOCCACCINI‍ 

Bonjour 

C'est  possible d avoir les références de vos livres svp 

Merci

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