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Quels symptômes sont les plus contraignants pour les patients ?

Publié le 10 juil. 2019 • Par Louise Bollecker

Dans le but de toujours mieux comprendre les patients et mieux porter leur voix, nous vous avons posé sur le forum la question suivante : « si vous pouviez vous débarrasser d’un symptôme, lequel choisirez-vous ? » Voici vos principales réponses.

Quels symptômes sont les plus contraignants pour les patients ?

La douleur, un symptôme incontournable pour les patients

Parmi toutes les réponses données par les membres à notre question, la douleur est l’une de celles qui revient le plus souvent. En effet, de nombreux membres Carenity ont fait part de la douleur qui les freine au quotidien, voire les empêche de marcher, comme @cathy974‍ ou @kelily‍. Cette dernière explique que ses douleurs sont parfois si fortes qu’elle « ne marche plus pendant quatre jours avec des souffrances qui [la] font pleurer ». Elle doit adapter son emploi du temps en ne faisant qu’un peu chaque jour, ses proches devant s’adapter à son rythme. @flopka‍ aimerait également éliminer « les douleurs omniprésentes et tous les médocs qui les accompagnent». Elle ne souhaite plus « être dépendante pour tout, [se] sentir un poids pour les autres ».

>> Rejoignez notre forum dédié à la douleur chronique

La douleur peut être diffuse, comme @emilie758‍ et ses douleurs « dans l’ensemble du corps », ou très ciblée, comme celle de @Cactus42100‍ qui subit des douleurs « en haut des cuisses et sur le dessus des mains ». Pour @Chris68‍, la douleur « altère la qualité de vie, entrave la vie quotidien, a des répercussions tant physiques que psychologiques, et bien sûr majore la fatigue chronique ». Fatigue chronique qui est l’autre symptôme dont le plus de membres voudraient se débarrasser.  

Se sentir fatigué et faible, un poids quotidien

« J’aimerais éliminer cette immense faiblesse qui est présente presque tous les jours et qui m’empêche de vivre comme tout le monde », explique @juliap‍‍. Son avis est partagé par de nombreux membres qui se plaignent d’une fatigue chronique, permanente : « je rêve de me réveiller un matin en pleine forme » se désole @christine17‍. Pour @naturelle‍, la fatigue est une « compagne permanente » envahissante. Pour @delphine35‍, « l'épuisement permanent me pourrit la vie et personne ne le comprend, ni dans mon entourage ni parmi le corps médical qui ne prend pas cette difficulté en compte, ce qui m'amène à culpabiliser d'être malade ».

>> La fatigue chronique : le vécu et les solutions des patients

La fatigue peut même avoir des répercussions dangereuses, comme le raconte @guadeloupe‍ : « Ce serait la somnolence. La fatigue, exacerbée par les patchs antidouleur, provoque chez moi des instants d'assoupissement aussi brefs que brusques, survenant à tout moment et à mon insu ; un peu comme la narcolepsie, du coup pour moi, quoi que je fasse et où que je sois, c'est plutôt périlleux de rester seule (…) Cette somnolence m'a déjà valu plusieurs chutes, que je fusse assise ou debout. » @Lilila123‍ elle-aussi impute des conséquences négatives à la fatigue : « quand on se sent en forme, le moral est bon, on est plus combatif, on tolère mieux les autres symptômes, on encaisse mieux. Le champ des possibles est tout simplement élargi quand l’énergie est au rendez-vous. Mais quand cette fatigue frappe, tout devient plus compliqué, la vie est ralentie, on se coupe du monde (…) on voit les choses un peu plus en noir, on tolère moins bien les autres symptômes, on est faible... pas en position pour combattre ».

Affronter le regard des autres et les symptômes qui isolent

L’isolement causé par la maladie chronique est un autre point soulevé par nos membres. Parfois, un symptôme visible provoque de la gêne face au regard des autres. Des maladies mentales ou troubles du comportement provoquent ou exacerbent la timidité. Enfin, faire l’effort d’aller vers les autres quand on est fatigué ou assailli de douleurs peut être difficile.

>> 60% des patients se sentent seuls : lisez leur histoire

Pour @Tituspoulo‍, rejoint par de nombreux membres, c’est l’aspect de sa peau qui le gêne le plus. Nos deux membres préfèrent ne pas s’exposer au regard des autres, ce qui est d’autant plus contraignant en été et les prive de nombreuses activités comme la natation. @CNILULIest pour sa part victime de tremblements qui « limite les liens sociaux alors que j’adore avoir de bonnes relations… la peur du jugement et de la moquerie ».

Si @pomme123‍ déplore sa « faiblesse dans les jambes et les tremblements des membres supérieurs », c’est parce qu’elle les juge responsables de son isolement : « lorsqu’on ne peut plus aller vers les autres, les autres ne viennent plus non plus ». Constat partagé par @verveine‍ : « j’aimerais limiter mon anxiété qui se manifeste à chaque situation de stress et me laisse démunie (…) cela m’empêche d’aller vers les autres ».

D’autres réactions de nos membres

« Tous les symptômes, c'est possible ? Entre la fatigue chronique, les douleurs récurrentes, l'incontinence, le manque de concentration, les soucis de préhension, le manque de motivation, et d'autres symptômes dont le nom scientifique me file la migraine (encore un de plus), je ne sais que choisir. Cela fait 40 ans cette année que tout cela a débuté » - @vertigo421

« La fatigue, la raideur, et bien sûr l’appréhension d’avoir d’autres symptômes » - @jouffroy

« En ce moment, le symptôme que j'aimerais voir totalement disparaître c'est ce sentiment de tristesse et angoisse mélangées et injustifiées selon moi, car mes autres symptômes sont tout à fait supportables par rapport à ce que je lis sur ce site et sur d'autres » - @yingyang

 

Merci à tous les membres qui ont participé à la discussion ! Nous ne pouvions pas vous citer tous dans notre article mais nous apprécions votre implication. Pour lire l’intégralité des échanges, c’est par ici.

Êtes-vous d’accord avec ces symptômes ? En voyez-vous d’autres ?

Article écrit à partir de la discussion "Si vous pouviez vous débarrasser d'un symptôme, lequel choisiriez-vous ?", créée le 28 mars 2019. Les réponses des membres ont été prises en compte jusqu'au 8 juillet 2019. 

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avatar Louise Bollecker

Auteur : Louise Bollecker, Community Manager France & Content Manager

Community Manager de Carenity en France, Louise est également rédactrice en chef du Magazine Santé pour proposer des articles, vidéos et témoignages centrés sur le... >> En savoir plus

108 commentaires


Morad6
le 20/07/2019

Salut , pour moi ce qui me gain c'est les troubles visuels et le vertige malgré que je suis épileptique et j'ai le glaucome des yeux 


mellina
le 20/07/2019

Bonjour,

 oui c'est compliquée de vivre avec des douleurs chroniques et un traitement, ce qui me pénalise le plus c'est être dans un état d'épuisement et donc j'ai fini par me taire et de faire avec!!!!! (les autres ne comprennent pas , pour eux on exagère toujours).......


kitty.56
le 20/07/2019

bonjour moi j'urine très souvent et sans attendre!


luxian13
le 20/07/2019

Très bon article, merci

Ma conjointe a une dystonie segmentaire a prédominance cervicale, avec des douleurs de type crampe dans le cou et le dos, des contractures musculaires qui se voient trop...

Le plus dur pour elle, c'est les douleurs, ensuite viens ce qui m'énerve et est aussi dur pour elle: le regard des gens mais aussi leurs débilité a dire n'importe quoi (elle est bourrée, elle est shootée, etc...) et les rires des gens qui la dévisage.

Mais surtout, il y a la fatigue dû a ces douleurs, comme elle a du mal a s'endormir, et le fait de lutter contre celle-ci lui prends toutes ces forces.


mariebleu
le 20/07/2019

Renoncer, c'est dur..... petit à petit,  plus question de marcher plus de 20m, de prendre dans les bras un petit de 2 ans, de tenir un sécateur,  de coudre un vêtement, d'avoir un jardin potager si paisible et nourrissant,  de monter les marches, même une par une, de faire un lit seule, de faire les courses seule, d'aller chez des amis à plus de 40 km.....

Renoncer !

Tout ce que vous exprimez tous, c'est ça,  la fatigue,  pas de douleurs en ce moment,  mais plus de muscles, plus de forces et cette diarrhée incontrôlable. Je me sens misérable quand les selles liquides s'échappent le long de mes jambes,  malgré les protections,  et que je ne peux rien faire... Je ne sais pas encore affronter le regard des autres quand j'ai un malaise en public,  tachicardie intense, yeux exorbités et buste rouge comme un coquelicot. Et je me sens si seule... mari las de toutes ces années de maladie,  un peu tenté de jouer l'ange quand il y a du monde...., des enfants proches et tendres, mais sur qui j'essaye de ne pas peser, ils ont leur vie à faire avec leurs petits que j'avais peur de ne pas connaître !

J'essaye de profiter de ce que je peux encore faire (lire et écrire par exemple), je prends mes traitements comme une grande chance, j'essaie d'être un soutien à ceux que je peux aider et de maintenir la maison en lieu agréable et optimiste. C'est dur  mais j'aime tant la vie !

Tenez bon, plein de pensées amicales pour vous tous.

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