La vérité sur les vaccins : que se passe-t-il vraiment quand on les néglige ?
Publié le 4 oct. 2025 • Par Somya Pokharna
Saviez-vous que l’un des outils les plus puissants de la médecine moderne n’est ni une pilule, ni une opération, ni une technologie sophistiquée, mais une simple injection ? Les vaccins ont permis de sauver des millions de vies et d’éviter à d’innombrables familles des maladies graves. Pourtant, malgré ce succès incontestable, les doutes et les idées reçues continuent de circuler.
Beaucoup pensent que les vaccins concernent uniquement les enfants. En réalité, la protection ne s’arrête pas à l’âge scolaire. Les adultes, en particulier ceux vivant avec une maladie chronique ou entrant dans la cinquantaine, la soixantaine et au-delà, ont tout autant besoin de rester vaccinés.
Alors, que se passe-t-il vraiment quand les taux de vaccination diminuent ? Pourquoi est-il risqué de manquer un rappel ? Et en quoi rester à jour protège-t-il non seulement votre santé, mais aussi celle de vos proches ?
On vous dit tout dans notre article !

Vaccins : qu’est-ce que c’est et comment fonctionnent-ils ?
Les vaccins ne sont pas des médicaments au sens classique du terme : ils ne soignent pas une maladie déjà présente. Leur rôle est préventif : ils entraînent le système immunitaire à reconnaître un virus ou une bactérie.
En exposant l’organisme à une version inoffensive de l’agent infectieux (ou à une partie de celui-ci), le vaccin permet au corps de développer une mémoire immunitaire. Ainsi, si vous rencontrez plus tard le vrai microbe, vos défenses réagissent rapidement et efficacement, ce qui empêche souvent la maladie ou en réduit considérablement la gravité.
Les principaux types de vaccins utilisés en France
- Vaccins inactivés : le germe est tué mais reste identifiable par le système immunitaire (ex. : vaccin contre la grippe).
- Vaccins vivants atténués : le virus ou la bactérie est affaibli et ne peut pas provoquer la maladie (ex. : ROR – rougeole, oreillons, rubéole).
- Vaccins à ARNm : ils apprennent à nos cellules à produire une protéine inoffensive du virus, déclenchant la réponse immunitaire (ex. : vaccins contre la COVID-19).
En France, tous les vaccins doivent passer par des essais cliniques rigoureux et une surveillance continue assurée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et l’Agence européenne du médicament (EMA).
Pourquoi les vaccins pour enfants sont-ils essentiels ?
La vaccination infantile est la première barrière contre des maladies autrefois meurtrières comme la rougeole, la poliomyélite, la diphtérie ou la coqueluche.
Elle protège non seulement chaque enfant individuellement, mais elle contribue aussi à l’immunité collective, qui empêche la circulation des maladies et protège les plus fragiles (nouveaux-nés, personnes immunodéprimées).
Quand la couverture vaccinale diminue, certaines maladies réapparaissent. Par exemple, des épidémies de rougeole sont signalées en Europe lorsque trop d’enfants ne sont pas vaccinés.
Les vaccins pour adultes : pourquoi sont-ils toujours nécessaires ?
Beaucoup ignorent que l’immunité acquise dans l’enfance s’atténue avec le temps. D’où l’importance des rappels. De plus, de nouveaux vaccins apparaissent face à de nouvelles menaces (COVID-19, grippe saisonnière, etc.).
Vaccins recommandés à l’âge adulte en France :
- Grippe saisonnière : chaque année, particulièrement pour les plus de 65 ans et les personnes fragiles.
- Rappels DTP (Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite) : un rappel DTP et coqueluche est nécessaire à 6 ans, 11-13 ans, à 25 ans, à 45 ans, à 65 ans, puis tous les 10 ans à partir de 65 ans.
- COVID-19 : rappels selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS).
- Pneumocoque : conseillé après 65 ans ou en cas de maladies chroniques.
- Zona : recommandé à partir de 65 ans.
Vaccination et maladies chroniques : est-ce sûr ?
Les personnes atteintes de diabète, maladies cardiaques, BPCO, cancer ou maladies auto-immunes craignent parfois les vaccins. Pourtant, elles font partie des populations qui en bénéficient le plus, car leurs pathologies augmentent le risque de complications graves en cas d’infection.
Par exemple, la grippe peut déclencher des complications cardiaques, et la pneumonie peut être fatale pour les malades respiratoires.
La plupart des vaccins sont sûrs pour ces patients. En cas de traitement immunosuppresseur, le médecin pourra ajuster le calendrier vaccinal.
Effets secondaires des vaccins : faut-il s’inquiéter ?
La majorité des effets secondaires sont bénins et transitoires :
- douleur ou rougeur au point d’injection,
- fièvre légère,
- fatigue passagère,
- courbatures.
Ils disparaissent généralement en 24 à 48 heures. Ces réactions sont le signe que votre système immunitaire s’active et apprend à se défendre.
Les effets indésirables graves sont très rares et font l’objet d’une surveillance étroite par l’ANSM et les centres régionaux de pharmacovigilance.
Vaccins et médicaments : y a-t-il des interactions ?
La plupart des vaccins peuvent être administrés sans problème en parallèle d’un traitement courant (hypertension, diabète, anticoagulants, etc.).
Pour les personnes sous chimiothérapie, biothérapies ou corticoïdes à fortes doses, certains vaccins vivants sont contre-indiqués. Dans ces cas, votre médecin déterminera le moment idéal pour vacciner.
Pourquoi certaines personnes refusent la vaccination ?
La défiance vaccinale n’est pas nouvelle, mais elle a été amplifiée par la pandémie de COVID-19.
Parmi les raisons les plus fréquentes :
- crainte des effets secondaires,
- informations contradictoires,
- préférence pour “l’immunité naturelle”,
- désinformation sur les réseaux sociaux.
La meilleure solution : s’informer auprès de sources fiables (Santé publique France, HAS, OMS) et discuter directement avec un professionnel de santé.
Quels sont les risques si l’on évite la vaccination ?
- Pour soi-même : risque accru d’attraper des maladies graves (grippe, COVID-19, pneumonie, etc.) avec des complications potentiellement mortelles.
- Pour les autres : propagation plus rapide des infections et mise en danger des plus vulnérables.
La recrudescence de la rougeole et l’augmentation des hospitalisations liées au COVID-19 sont des exemples concrets des conséquences d’une vaccination insuffisante.
Quand vérifier son carnet vaccinal ?
Un bon réflexe : faire le point une fois par an, par exemple lors de la visite médicale de routine ou chez le pharmacien, qui peut aussi administrer plusieurs vaccins.
Garder une copie papier ou numérique de son carnet vaccinal permet de ne pas oublier les rappels.
À retenir !
- Les vaccins ne sont pas réservés aux enfants : ils protègent tout au long de la vie.
- Ils réduisent le risque d’hospitalisation, de complications et de décès, surtout chez les personnes fragiles ou atteintes de maladies chroniques.
- Les effets secondaires sont généralement bénins et passagers.
- Ils ne surchargent pas le système immunitaire et ne provoquent pas la maladie qu’ils préviennent.
- Vérifier régulièrement son statut vaccinal et poser ses questions à un professionnel de santé reste le meilleur moyen d’être protégé.
- Se vacciner, c’est un geste simple, sûr et efficace pour protéger sa santé et celle des autres.
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Sources:
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