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Comment se faire dépister du coronavirus (COVID-19) ?

Publié le 2 sept. 2020 • Mis à jour le 23 oct. 2020 • Par Candice Salomé

Face à la recrudescence des cas avérés de coronavirus (COVID-19), de plus en plus de laboratoires privés et de centres de dépistage proposent de se faire tester. A l’heure actuelle, c’est plus de 700 000 tests qui sont réalisés chaque semaine, selon le ministre de la santé Olivier Véran. L’objectif du gouvernement est d’atteindre le million rapidement.
Quels sont les différents types de tests proposés ? Quelles sont leurs différences ? Qui peut se faire tester ? Comment se déroule le test ?

On vous dit tout dans notre article !

Comment se faire dépister du coronavirus (COVID-19) ?

Qui peut se faire tester pour la COVID-19 ?

Depuis le 25 juillet 2020, tout le monde peut se faire dépister en se rendant dans un laboratoire d’analyses médicales sans rendez-vous préalable, sans ordonnance et sans avoir à avancer les frais (remboursé par l’Assurance Maladie). 

Afin de limiter les longues files d’attente devant les laboratoires d’analyses médicales, il est conseillé aux personnes souhaitant se faire dépister de remplir ce formulaire (mis en place par le gouvernement) en amont de leur visite.

Le dépistage est essentiel notamment pour les personnes suivantes :

  • les personnes présentant des symptômes avérés de la Covid-19 ou ayant un doute,
  • les personnes ayant été en contact avec une personne contaminée (cas contact),
  • les résidents de structures d’hébergement collectif (comme les Ehpad, les établissements pénitentiaires…) et le personnel exerçant en leur sein en cas de cas confirmés dans la structure.

Test PCR, test sérologique, TROD, test salivaire… Quels sont les différents types de tests du coronavirus (COVID-19) ? Et comment fonctionnent-ils ?

Les tests de dépistage au coronavirus permettent de prendre en charge les personnes contaminées, de casser la chaîne de transmission en isolant les malades, mais aussi de maîtriser l’évolution de l’épidémie.

Il en existe deux types :

  • Le test virologique (RT-PCR) : il permet de déterminer si une personne est porteuse du coronavirus au moment du test. Il s’effectue par un prélèvement nasal.
  • Le test sérologique : il permet de déterminer si une personne a développé une réaction immunitaire après avoir été en contact avec le virus. Ce test détecte la présence d’anticorps grâce à une prise de sang.

Le test RT-PCR :

Pour effectuer ce test, un écouvillon est introduit assez loin dans le nez des personnes testées et ce pour atteindre la zone appelée “naso-pharynx” afin d’y prélever des sécrétions.
Une manipulation en laboratoire permet ensuite d’identifier dans le prélèvement la présence du Sars-CoV-2. Il ne peut être confondu avec un autre coronavirus.

Le test RT-PCR est obligatoirement effectué par un médecin ou une infirmière. Les résultats sont disponibles 3 à 4 heures plus tard.
Ce test coûte 54€ et est complètement remboursé par l’Assurance Maladie (sans avance de frais). Il peut se faire sans ordonnance et sans suspicion de symptômes.

La mauvaise nouvelle est qu’il peut y avoir des faux résultats négatifs si le prélèvement n’a pas été effectué au bon moment. En effet, le Sars-CoV-2 n’est présent que de manière transitoire dans la zone “naso-pharynx”. Cela varie en fonction des signes cliniques et de l’évolution de la maladie.
Comme le détaille Blaise Kamendje, médecin de santé publique, détaché auprès de la cellule dédiée au sein de l’ARS Centre-Val de Loire : “Si on cherche trop tôt, on ne le trouve pas et si on cherche trop tard, on risque de ne pas le trouver. Il y a une fenêtre de tir qui est optimisée aux 7e et 8e jours après l’apparition des symptômes.

Les tests sérologiques :

Le test sérologique, quant à lui, vise à rechercher des traces du virus dans l’organisme. Le corps, lorsqu’il est attaqué par un agent pathogène (ici le Sars-CoV-2), produit des immunoglobulines (anticorps) pour se défendre. Ces anticorps permettent d’éliminer le virus, de guérir et, généralement, de développer une immunité.
Ces tests permettent de savoir si une personne a été en contact avec la maladie.

Le test sérologique consiste en une prise de sang en laboratoire. Le sang sera ensuite centrifugé et le biologiste analysera son sérum (là où les anticorps sont présents). Les résultats sont souvent communiqués le jour même.

Il existe plusieurs formes de tests sérologiques : 

  • Le test automatisable “Elisa” (acronyme anglais pour enzyme-linked immunosorbent assay) réalisé en laboratoire d’analyses médicales,
  • Les tests rapides TROD ou TDR réalisés par un médecin, une infirmière ou un pharmacien.

Le test Elisa :

Ce test permet de dire si le patient a été en contact avec le virus et aurait donc développé des anticorps. À ce jour, la science ne peut pas encore se positionner sur une possible immunité contre une recontamination. Les cas officiels de recontamination sont, pour l’instant, rares.

Selon le Pr Arnaud Fontanet de l’Institut Pasteur, le problème que posent ces tests est qu’ils ont encore un taux important de faux-positifs, de l’ordre de 5%.
Ces tests sont réalisés en laboratoire d’analyses médicales et les résultats sont souvent communiqués entre 24 et 48h.
Le test sérologique Elisa coûte 12,15€ et est remboursé par l’Assurance Maladie (uniquement sur ordonnance).

Les tests rapides TROD et TDR :

Les tests TROD (Test Rapide d'Orientation Diagnostique) et TDR (Test de Diagnostic Rapide) visent à déposer une goutte de sang prélevée au bout du doigt sur une bandelette qui change de couleur selon le résultat du test.
Ces tests ne permettent pas de statuer si la personne est contagieuse ou non mais seulement de mettre à jour la présence d’anticorps spécifiques au virus.
Ces tests sont réalisés par un médecin, une infirmière et, depuis peu, par un pharmacien.
Les médecins et pharmaciens d'officine pourront réaliser ce test jusqu’au 30 octobre prochain (selon l’arrêté du 10 juillet 2020 publié au Journal officiel du 11 juillet 2020).

Les résultats sont disponibles après 3 ou 4 heures.
Les tests rapides coûtent 9,45€ et sont remboursés par l’Assurance Maladie (uniquement sur ordonnance).

Les tests salivaires :

La Haute Autorité de santé (HAS) a rendu, le 18 septembre, un avis favorable à l'inscription de cette méthode pour détecter le Covid-19 en France. Ces tests salivaires pourront être utilisés, mais uniquement chez les personnes présentant des symptômes, précise la HAS. En effet, il "apparait à ce jour que la sensibilité de la détection du génome viral sur prélèvement salivaire est inférieure à celle de la détection sur prélèvement nasopharyngé", note l'avis.

Pour réaliser le test, il faut tousser dans un tube - les autotests seront disponibles en laboratoire ou pharmacie - et le ramener ensuite à un laboratoire dédié dans les 48 heures.

Où se faire dépister ?

Les patients hospitalisés ou présentant des signes de gravité sont testés à l’hôpital.
Pour tous les autres, les tests sont pratiqués dans des laboratoires, des drives, à domicile (si nécessaire) ou dans des sites de prélèvements des ARS (Agence Régionale de la Santé).
De plus, et ce depuis un décret du 11 juillet 2020, les laborantins d’analyses médicales, les médecins et les pharmaciens peuvent réaliser des tests sérologiques.

Pour retrouver tous les centres de dépistages près de chez vous, consultez le site Santé.fr

A Paris, zone particulièrement touchée, une nouvelle politique a été mise en place à compter du 31 août. De nouveaux centres de dépistages ont vu le jour : 3 barnums fixes sont installés sur le parvis de l'hôtel de ville (4e), au complexe sportif Emile Anthoine (15e) et sur le parvis de la mairie du 19e arrondissement. Ils sont ouverts tous les jours de 10h à 17h. De plus, deux barnums mobiles se déplacent entre les autres arrondissements toutes les demi-journées.
Retrouvez les horaires et les endroits précis sur Paris.fr

Une grande campagne de dépistage a également été lancée à Lyon depuis lundi 31 août. Il est désormais possible de se faire dépister à la sortie du métro, du tram ou encore de la gare.
Retrouvez les créneaux et les endroits précis sur Lyonmag.com

Que faire après avoir été testé à la COVID-19 ?

Si le test est positif :

En cas de résultat positif au test de la Covid-19, les personnes sont invitées à contribuer à la recherche des « personnes contacts », à respecter les mesures d’isolement, à surveiller leur état de santé et à prendre toute une série de précautions (ne voir personne et respecter scrupuleusement les gestes barrières) qui permettront d’enrayer la transmission du virus.

Le malade devra rester en isolement jusqu’à sa guérison (au minimum 8 jours après l’apparition des premiers symptômes; ou 10 jours pour les personnes à risque élevé de présenter une forme grave de la Covid-19).
C’est le médecin qui précisera la fin de l’isolement.

De plus, les services de l’Assurance Maladie contactent la personne malade afin de confirmer ou de compléter la liste des personnes “contacts” qui aurait déjà été constituée avec le médecin.

Il est nécessaire de retracer l’historique des contacts rapprochés que le malade aurait eu dans les 48h avant l’apparition des symptômes ou dans les 7 jours avant en l’absence de symptômes.
Ces personnes dites “contacts” seront alors appelées par les enquêteurs sanitaires de l’Assurance Maladie afin d’organiser leur prise en charge rapide et l’accès à un test de dépistage.

Si le test est négatif :

Il existe deux cas de figure :

  • Les personnes présentant des symptômes de la Covid-19,
  • Les personnes ayant été en contact avec une personne malade.

Les personnes présentant des symptômes doivent continuer d’appliquer rigoureusement les gestes barrières et respecter une période d’isolement jusqu’à guérison en raison du risque de “faux négatif” avec le test.

Pour les personnes “contacts” d’un malade avéré de la Covid-19, la conduite diffère selon qu’elles vivent sous le même toit ou non :

  • Si les deux personnes vivent sous le même toit : la personne contact doit rester en isolement jusqu’à guérison de la personne malade et renouveler son test 7 jours après sa guérison. Même si son test est à nouveau négatif et qu'elle ne présente aucun signe de la maladie (malade asymptomatique), elle doit encore rester isolée 7 jours en allégeant les mesures d'isolement*
  • Si les deux personnes ne vivent pas sous le même toit : les mesures d’isolement sont allégées* mais doivent être poursuivies jusqu’au 14ème jour après son dernier contact avec la personne malade, par sécurité.

*Les mesures d’isolement allégées :
- Limiter ses sorties et s’équiper toujours d’un masque,
- Ne pas reprendre le travail hors télétravail et ne pas prendre les transports en commun,
- Ne pas avoir de contact avec des personnes fragiles,
- Continuer d’appliquer scrupuleusement les gestes barrières.

 

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12 commentaires


boussafsafb
le 06/09/2020

Les tests ne sont pas sûrs. Salut!


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Utilisateur désinscrit
le 11/09/2020

C'est vrai qu'il y a un certain nombre de faux positifs et aussi de faux négatifs avec les PCR.


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Utilisateur désinscrit
le 14/09/2020

Cet article reprend malheureusement les sources de la gouvernance et présente cela comme un article scientifique, sensé boys apporter des éléments d’information santé ! Rassurez-moi Candice, vous n’êtes pas journaliste ou ne vous y destinez pas ? Je pensais que ce site Carenity était un site d’info sérieux, honnête, permettant de nous présenter des pistes thérapeutiques, échanger entre nous, patients atteints de diverses maladies chroniques, et il semblait que des articles nous informaient sur des questions scientifiques de façon sérieuse. 
Lorsque je lis cet article, je lis en fait une simple retransmission de dépêches de notre gouvernance qui tient plus de la propagande que de la réalité scientifique et c’est bien dommage. 
Nous avons connu la propagande au sujet des masques qui n’étaient pas nécessaires quand nous en manquions et qui sont devenus notre seule planche de salut quand ils ont été fournis, alors même que leur raison d’être est simplement niée sur chacune des boîtes ! 
Mais cet article colporte aujourd’hui la propagande des tests covid ! Aussi joyeuse que pour les masques ! Masques salivaires moins fiables que le PCR ? D’où ça vient, je veux dire en vrai, pas en parlant de la simple affirmation du gouvernement ! Parce que d’autres pays (Angleterre, Italie par exemple) qui eux en ont suffisamment, les pratiquent sans s’émouvoir de cela. 30 à 40% de faux positifs (et c’est aussi  dommageable que de faux négatifs !!), c’est tout de même bien moins intéressant comme résultat que plus de 95% pour les tests salivaires, étude effectuée sérieusement en France (CNR). Pourquoi nous dit-on le contraire ? Pourquoi ces questions qui reviennent partout sur « on ne sait pas pour ces tests salivaires » ? Mais si on sait, il faut arrêter ! Un test par écouvillon est souvent mal fait car douloureux, anxiogène, tant pour le patient que pour le praticien ! Et un test mal fait est un test non fiable. Et oui il est extrêmement douloureux. Malgré ça, la période des rhumes et autres affectations virales d’automne et d’hiver arrive et ce ne sont que les écouvillons qui sont proposés pour les enfants, sous peine simplement d’être déscolarisé à la moindre goutte au nez en cas de refus de cette barbarie ! Seulement comme d’habitude, on n’a pas encore le stock suffisant pour ces tests, alors on nous ment. Après tout, c’est bien passé pour les masques, on peut bien recommencer pour les tests ! Et puis bientôt le tour des vaccins !! Ah oui, n’oublions pas les traitements ! Mais ça va durer encore longtemps ? Et des articles comme celui-ci qui reprennent avec une assurance digne de la vérité absolue des propos ineptes , soit disant pour nous tenir informés !!!

Dans son paragraphe sur la conduite à tenir en cas de test positif, cet article n’envisage qu’une hypothèse, seule et unique à pouvoir exister : « le malade doit attendre x jours après sa guérison... ». A aucun moment cet article dit que la grande majorité des tests positifs ne sont que des cas contact, même parfois pas du tout « juste pour se rassurer (comme quoi la peur peut faire supporter beaucoup de choses), et asymptomatiques !!!!! Soit qu’il y a alors énormément de faux positifs (ce serait donc vrai ??!!!), ou bien  que le virus a perdu de sa superbe et que sa charge virale ne permet plus de rendre malade comme avant ? Mesdames et messieurs les médecins, faites votre choix ! Mais ôtez-moi d’un doute, si ce virus n’a plus sa charge virale redoutable, n’est-ce pas là l’opportunité de favoriser la constitution de cette fameuse immunité collective ? Un vaccin « naturel », à porter de tous et gratuit ! Il est plus que temps de nous mélanger et de nous échanger nos miasmes ! Au fond, c’est bien le principe d’un vaccin que de constituer au contact du virus rendu inoffensif (on dit inactivé, ça fait pro!) une réaction immunitaire minimale ? Ah, il arrive quand même qu’il y ait des effets secondaires à l’administration des vaccins. Combien de témoignages d’avoir été « terrassés » par le vaccin de la grippe par exemple ! 
oui je vais loin, oui je provoque, je le fais l’avocat du diable ! Mais cet article provoque justement aussi ce type de réactions, et pas seulement des remerciements pour les informations ! Les esclaves des plantations qui bénéficiaient de traitement « plus dignes », de logements décents et de nourriture correcte, n’en étaient pas moins esclaves. 
Cet article pourrait au moins avoir la décence d’utiliser le conditionnel, l’intelligence de croiser et vérifier les soient-disant informations ou bien de titrer en clair qu’il s’agit d’une retransmission des informations gouvernementales françaises ! 
extrêmement déçue de Carenity 


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Utilisateur désinscrit
le 14/09/2020

Candice, auteure de cet article, diplômée en communication. J’ai ma réponse. Elle ne m’étonne pas du tout. Enfin, les journalistes ne sont pas mal non plus dans cette histoire, ils ne sont pas pléthore à faire leur boulot en toute déontologie et dans les règles de l’art. Les autres, la majorité, peuvent, sans avoir à craindre d’accusation de mensonge, afficher dans leur CV leurs études de communication ou marketing !
Et parmi les métiers « récents » d’une partie de la population active, on trouve les professionnels ayant des conflits d’intérêts (on dit poliment qu’ils sont subventionnés!) , dans la finance on parle de délit d’initié, et puisque la publicité directe n’est plus aussi percutante, on passe aussi dans la population de masse par des « influenceurs », qui bénéficient également des largesses de leurs commanditaires !!!


boussafsafb
le 15/09/2020

Le test PCR permet de diagnostiquer le covid-19. Dans la plus part des cas. L'article est correct. Salut!

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