Septicémie : comment la reconnaître et la prévenir ?
Publié le 15 sept. 2025 • Par Candice Salomé
Une simple infection peut parfois basculer en urgence médicale : c’est la septicémie, aussi appelée sepsis. Chaque année, elle touche des milliers de personnes en France et reste l’une des principales causes de mortalité infectieuse dans le monde. Pourtant, elle est encore mal connue du grand public.
Quels sont les signes qui doivent alerter ? Qui est le plus à risque ? Comment la prévenir et la traiter ?
On vous dit tout dans notre article !

Qu’est-ce qu’une septicémie ?
Définition
La septicémie, ou sepsis (terme plus international), survient lorsque le corps réagit de manière excessive à une infection bactérienne. Cette réaction peut provoquer une inflammation généralisée et endommager des organes vitaux, parfois très rapidement. Même une infection qui paraît banale, comme une plaie mal soignée ou une infection urinaire, peut évoluer vers une septicémie si elle n’est pas traitée à temps.
Septicémie, infection grave ou choc septique : quelle différence ?
Une infection grave reste souvent localisée à un organe, comme les poumons ou la vessie. La septicémie, elle, se propage dans le sang et déclenche une réponse immunitaire incontrôlée. Le choc septique est la forme la plus sévère : tension artérielle qui chute brutalement, défaillance des organes et risque vital élevé. Reconnaître rapidement la différence est crucial pour sauver des vies.
Quelques chiffres clés
En France, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont touchées chaque année. Dans le monde, la septicémie est en hausse, notamment à cause du vieillissement de la population et de la multiplication des interventions médicales. Même avec un traitement rapide, la mortalité reste élevée, surtout chez les personnes fragiles.
Qu’est-ce qui favorise la septicémie ?
Les infections et bactéries les plus fréquentes
Les bactéries responsables sont souvent Escherichia coli, Staphylococcus aureus ou d’autres germes courants. Les infections urinaires, pulmonaires, digestives ou cutanées sont les plus à risque. Même une petite coupure ou une plaie chirurgicale peut devenir un point d’entrée pour les bactéries si elle n’est pas correctement désinfectée.
Qui est le plus à risque ?
- Personnes âgées ou fragiles : le système immunitaire réagit moins efficacement.
- Patients immunodéprimés ou diabétiques : leur organisme contrôle moins bien les infections.
- Hospitalisations et interventions médicales : chirurgie, cathéter, sonde urinaire ou drain peuvent faciliter la pénétration des bactéries dans le sang. Plus ces dispositifs restent longtemps en place, plus le risque augmente.
Comment reconnaître une septicémie ?
Les signes à surveiller
- Chez l’adulte : fièvre, frissons, fatigue intense, difficultés respiratoires, confusion.
- Chez l’enfant ou le nourrisson : irritabilité, refus de s’alimenter, somnolence inhabituelle, pleurs inhabituels.
Attention : certaines personnes, notamment les personnes âgées ou fragiles, peuvent développer une septicémie sans fièvre, ce qui complique le diagnostic.
Comment on confirme le diagnostic ?
Le médecin s’appuie sur l’examen clinique, les analyses sanguines, la culture bactérienne et parfois l’imagerie. Le bilan septique permet d’évaluer l’ampleur de l’infection et la santé des organes vitaux. Plus le diagnostic est rapide, plus le traitement est efficace et les complications limitées.
Comment traite-t-on la septicémie ?
Antibiotiques et soutien médical
Le traitement repose sur des antibiotiques adaptés et le soin de l’infection à l’origine du problème. Dans les cas graves, les patients sont hospitalisés en soins intensifs pour surveiller et soutenir les organes touchés.
Réanimation et prise en charge des complications
En cas de septicémie sévère, la réanimation peut inclure ventilation mécanique, perfusions pour maintenir la tension artérielle et traitements pour soutenir les reins ou le foie. La rapidité de l’intervention est déterminante : chaque heure compte pour réduire le risque de séquelles ou de décès.
Pronostic et conséquences à long terme
Même après guérison, certaines personnes peuvent ressentir une fatigue persistante ou souffrir de séquelles sur les organes affectés. La rééducation et le suivi médical sont souvent nécessaires pour retrouver un état de santé optimal.
Prévenir la septicémie : gestes simples et essentiels
Hygiène et suivi médical
Se laver les mains régulièrement, stériliser le matériel et suivre les protocoles hospitaliers réduit fortement le risque. Pour les personnes vulnérables, le suivi médical à domicile et les soins primaires sont essentiels pour détecter une infection tôt et éviter qu’elle ne se propage.
Vaccination et sensibilisation
Certaines infections bactériennes pouvant causer la septicémie peuvent être évitées par la vaccination (principalement pneumocoque, méningocoque et Hib). Connaître les signes d’alerte et les situations à risque permet d’agir rapidement et de consulter un médecin sans attendre.
Cas particuliers à surveiller
- Femmes enceintes : la septicémie peut mettre en danger la mère et le bébé, une détection rapide est vitale.
- Personnes âgées : symptômes souvent atypiques, vigilance accrue indispensable.
- Post-chirurgie et maladies chroniques : suivi rigoureux pour limiter les complications et intervenir vite si nécessaire.
Conclusion
La septicémie est une urgence médicale qui peut évoluer très vite, mais une détection précoce et une prise en charge rapide font toute la différence. Prévenir les infections, rester vigilant face aux signes d’alerte et sensibiliser le public sont des leviers essentiels pour sauver des vies.
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