Faut-il déclarer sa maladie à son employeur et/ou ses collègues ?

C'est un sujet très difficile à parler mais on voit bien les limites...

L'actualité récente nous interpelle tous .

Je pense aux victimes du pilote suicidaire mais aussi aux proches des défunts.

L'actualité nous a éclairé sur ces maladies mais on voit bien que la majorité de la population ignore certainement par peur les drames qui peuvent en découler .

Je pense aussi aux proches du copilote qui en+ d'avoir perdu leur fils doivent affronter la stigmatisation et le jugement des médias.

C'est un cas de conscience qui interpelle tout le monde...

c'est vrai et j'ai une pensé pour les parents du copilote. ce n'est pas facile à vivre...

entièrement d'accord.avec gégé.

si vous avez des postes à responsabilité les gens ont droit de savoir.

je n'es pas cette pathologie je vous comprends vous devez être honnête avec vous même et les autres.

c'est un cas de conscience.loin de moi l'idée de faire la morale à qui que se soit.lorsque nous voyons tous ces drames qui font froidsdans le dos.

amicalement.

Bonjour, nouvelle sur le site, j'ai à mon actif une bipolarité ancrée et unefybromialgie.

J'ai parlé à mon employeur de cette derniere puisque j'ai une reconnaissance TH mais pas de la bipolarité. Sa première réaction a été plutôt saine, en me posant des questions sur la maladie. Mais après, il a consulté son cercle d'amis médecins et a fini par me dire que c'était dans ma tête! Il me donne même des pseudo conseils de vie!

Donc, à moins de ne plus pouvoir travailler, il est hors de question que je parle de ma bipolarité ! Je reste l'extravagante comptable au caractère bien trempé !

Bon courage à nous tous

ce n'est pas facile de parler de la bipolarité. pour avoir essayer dans la vie familiale il y a des réactions assez bien mais parfois il y a des réactions de rejet et autres plus fortes... alors dans le milieu professionnel  je ne crois pas que se soit une bonne chose. il faut se préserver de mauvaises attitudes de gens qui ne connaisse pas la maladie. et du coup raconte n'importe quoi.

Question difficile. Je suis assez franche et j'ai 2 opinions assez opposées sur la question. Ma 1ère réaction avait été de dire "Oui, je suis bipolaire. Si je refuse de le dire parce que j'ai peur que les autres considèrent ça comme une tare, c'est comme si j'acceptais moi-même que c'est une tare." 

Mais les réactions des gens sont très stupides. J'ai une soeur qui m'a interdit d'approcher son bébé parce que je sortais de psy... "Au secours, la folle furieuse nous rend visite". Alors, en fait, je suis assez fofolle mais absolument pas dingue ... 

Je me dis parfois que je dois le dire parce que ça doit être évident pour les autres. Mais non ... Ca me semble évident parce que je me suis mise à tout analyser et tout rapporter à ma maladie."Ha oui, je ne suis pas d'accord avec ce changement de directive dans nos postes, mais si je m'insurge, on va tout de suite penser que je fais une crise. Bon tu fais quoi, Pris'? Ben, tu la boucles comme toujours ..." J'ai fait un rejet de ma maladie au début et une crise identitaire. Du coup, j’interprétais tout comme un signe de crise imminente et je me refrénais constamment. Donc, finalement, dans mon boulot, j'ai toujours passé pour quelqu'un d'assez discret et accommodant. J'en ai parlé puisque j'étais à la recherche de repéres, d'une acceptation que je n'arrivais pas à me donner. Ca a vite fait le tour du service, et d'un coup, ça devenait évident pour tout le monde dans chacun de mes gestes. Et les remarques stupides : "Vous ne trouvez pas que la petite a l'air d'avoir des pbs ... genre psychiatriques? Mais tu es en reclassement professionnel alors? et tu ne bosses qu'à 50%? on t'a aménagé ton poste? ...Et tu as bonne mine aujourd'hui, la semaine dernière, c'était pas ça, on se demandait si ...". Euh, non. J'ai eu quelques arrêts (1mois le plus long et une fois!!), des petites hospis, j'ai des coups de mou, des périodes où j'ai la patate, des jours où j'applique mieux mon blush que les autres, et je fais tout ce que je peux pour avoir une vie professionnelle "normale" !! COMME TOUT LE MONDE !!

Je rêve du jour où je pourrais le crier et expliquer comment moi, j'ai fini par aimer mon côté fofolle. Que ma bipolarité ne me définit pas, mais que c'est moi qui redéfinit ma bipolarité tous les jours, plus en luttant contre elle, mais en l'acceptant. 

Sans vouloir faire secte ;), on va changer la perception qu'ont les gens de cette maladie !! (personne ne reproche à quiconque d'avoir un cancer ..., mais la bipolarité semble toujours être de la faute du patient)

Actuellement, j'avoue avoir des doutes sur la question.

Mon idée la plus instinctive serait de dire: "OUi je vais le dire que j'ai un handicape; pourquoi avoir honte d'une fragilité qui m'est pardonnée de droit? Pourquoi m'empêcher de bénéficier d'une compensation de ce handicape par un employeur qui va m'embaucher à la rentrée prochaine? J'ai besoin d'un aménagement d'emploi du temps; j'ai besoin qu'on prenne mes quelques absences au travail pour des absences justifiées par ma maladie; j'ai besoin d'être reconnu pour qui je suis avec mes qualités et mes fragilités.

Mais ce qui freine, soyons clair , c'est la peur de la réaction des gens. Réaction que l'on anticipe de façon négative. Cette maladie Bi-polaire serait-elle encore trop tabou?

Oui, c'est bien cela qui me freine.

-Que va dire mon employeur si je le dis? va-t-il me licencier? ou être au contraire très compréhensif?
dois-je renoncer à bénéficier à mes droits de peur d'être discriminer ? Je ne crois pas . La loi est avec moi et je me battrais s'il le faut contre les gros cons égocentriques!^^ 

-Et Que vont dire mes amis si je le dit? Vont-il toujours me considérer comme le même? Vont-ils faire preuve de pitié de rejet ou d'ignorance? D'un côté je veux rester le même à leur yeux; mais d'un autre côté cette révélation ne pourrait-elle pas m'apporter quelque chose dont je ne bénéficie pas encore? C'est peut être ça ma grande question; pour le moment je sèche encore là dessus^^

la bipolarité est très méconnu. et je ne suis pas pour de déclarer sa maladie surtout dans le monde du travail. ce n'est une histoire d'avoir honte mais c'est plus pour se protéger. les gens ne comprennent pas toujours. il  y a quelque mois mon compagnon a dis à sa tante qu'il était bipolaire . elle a compris mais ce n'est pas toujours le cas. mes parent ne comprennent pas sa maladie et du coup nous en parlons pas avec eux.   bon courage à toi @BiPolaroid .

Pour ton aménagement d'emploi du temps et tes absences, est-ce que ça ne peut pas être vu uniquement avec la médecine du travail? De toute façon, je crois qu'il faut passer par eux pour qu'ils t'accordent ce droit. Ton patron a peut-être juste à savoir que tu as besoin d'un aménagement mais que tu es apte?

J'en ai discuté avec mes proches ces derniers temps qui pensent comme vous. Mieux vaut ne pas trop en dire , surtout aux simples connaissances. Du coup oui , pour mon aménagement d'emplois du temps je suis passé par mon médecin généraliste qui m'a fait un certificat très neutre disant que je suis "en soins thérapeutique les matins et dc besoin amenagement " Comme ça ils ne sauront pas vraiment de quoi il sagit, ça peut être une simple piqûre, un pansement, etc... Mais ne jamais dire le terme de "maladie psychique" car ça fait peur à ceux qui ne connaissent pas. Donc on se préserve c mieux :) :) on peut esperer qu'un jour on sera destigmatisé grace aux médias documentaires, mais pour le moment il faut encore attendre!^^