Mourir avec les troubles bipolaires

Thème extrêmement douloureux s'il en est, le plus dur ds ce genre de mort, c'est pour ceux qui restent, surtout les parents, je crois que c'est le plus dur à vivre, survivre à ses enfants... donc toutes mes pensées les plus chaleureuses pour toi Spéciale, tu as l'air d'une médecin et maman admirables, c'est une expérience horrible à vivre j'imagine et ce site est là entre autre pour t'accompagner ds la souffrance et pour continuer à avancer avec ça. Je me demande souvent si mon père et nous (ma soeur et moi, son entourage proche) ne serions pas mieux parfois s'il se suicidait, quand il est au plus bas ou au plus haut, quand il me dit qu'il va le faire, que ça a gâché déjà presque toute sa vie et qu'il est fatigué de se trainer ça, je comprends tout à fait et je me demande comment je ferais moi pour supporter cette maladie, même si je soupçonne d'en avoir hérité quelques symptômes...

mais la vie est belle aussi et la vie continue, et celles et ceux qui ont décidé de partir, c'est qu'ils en ressentaient vraiment un énorme besoin et je respecte ça. C'est juste très très très dur de passer cette étape et accepter leur choix, ne pas culpabiliser en se disant tout ce qu'on aurait dû-pu faire ou éviter... 

L'idée de détachement et d'acceptation spirituels ds ces cas doit être bien utile, je ne sais pas si tu es croyante (dieu, ou autre...) mais la méditation et la spiritualité indienne m'aident bcp quand les émotions me surpassent et que j'ai du mal à vivre avec certaines choses. 

Ta fille est encore là en toi et nous pensons ici toutes et tous à elle bien fort. Courage. 

Speciale un souhait que la journée se passe le mieux possible et plein de courage.

Bonsoir vous dont je reçois le soutien avec bonheur!

Aujourd'hui mes parents m'ont donné un album de photos d'Emma depuis bébé jusqu'à la dernière photo. Ils sont formidables avec leurs 172 ans à tous les 2. Ma mère est une bipolaire discrète diagnostiquée à 70 ans, après avoir reçu des tas de médicaments inappropriés, et avoir fait sa vie contre vents et marées. Mon père est de caractère directif et je crois qu'il vient juste d'admettre que cette maladie existe.

Quant à moi j'ai fait une seule tentative de suicide à 52 ans et je crois que, m'étant ratée, je suis immédiatement sortie du délire genre "le monde ira mieux sans moi", et j'ai eu le bénéfice secondaire dans le fait qu'enfin mon mari voulait bien croire que j'étais courageuse et non timorée, et qu'il était plus approprié de me traiter avec ménagements. Inconvénient: on a tendance à te réduire à ta maladie, c'est insupportable!

 Il me prend l'envie de devenir militante des maladies psy, je trouve que la culture psychologique de nos sociétés est plus que balbutiante, qui a des idées?

Nous vivons dans une société qui bien souvent auto- détruit ce qui ne cadre pas avec un profil type .

La stigmatisation fait parfois des ravages.

Pour vivre heureux... Vivons cachés avec nos joies et nos peines.

Nos frères et nos sœurs de cœur sont bien souvent ailleurs que dans la famille. 

Seul l'amour sauve de tout et fait taire les incrédules.

Qu'elle repose en paix. J'ai fait une TS y'a 8 ans de cela parce qu'avec cette maladie, je me sens dépendante, incapable de vivre ma propre vie en étant indépendante. Je n'ai aucun soutien familial, j'ai beau avoir 36 ans cela me fait profondément défaut. J'ai eu des relations amoureuses mais je n'étais pas pleinement heureuse, je suis revenue chez ma mère qui a des problèmes, au début ça allait mais ça fait presque 2ans maintenant et les choses ne vont pas en s'arrangeant. Je me sens incapable de vivre sans un repère, j'en viens à me dire que je ne peux qu'avoir une vie de personne dépendante, il est sûrement mieux que j'en finisse. Je n'ai pas d'enfants et pour les autres la vie continuera. Celle qui se sent impuissante c'est moi et chacun mène sa vie sans se soucier le moins du monde alors à quoi continuer cette lutte. Dans mes périodes d'hypomanie j'arrive à rencontrer des gens, une fois que c'est fini, c'est le vide complet. Ce n'est pas très joyeux désolée mais je me sens dans un profond désespoir où je ne vois aucune porte de sortie.

Je suis de tout cœur avec vous, c est si terrible de perdre un enfant.

J ai vécu des dépressions bipolaires, une horreur, envie de mourir. Je ne suis pas passée à l acte car l idée de faire souffrir mes enfants m a freinée.

Je vous souhaite plein de courage

c'est vrai que là ça devient un peu farfelouche j'ai failli faire çache la semaine derriereche (failli suicidiche) mais bon faut esssayer de vivre aveche ça fait partie de notre cerveauleche