sevrage de la morphine

Bonjour,

Je sais que ça fait un petit moment cette discutions mais je rencontre les mêmes soucis, je sais et j’essaie de faire comprendre que ce n’est pas un problème de dépendances car je l’ai stoppé début octobre mais j’ai dû le recommencer il y a 3 mois...

Je suis à ma 27 ème opération sur 1 an et demi et 53 ème depuis le 11 août 2016 je peux vous dire que je suis au bout mais malgré tout j’aimerai vraiment pouvoir de nouveau l’arrêter car j’ai bien l’impresion Que ça ne fait plus effet ou pas comme ça devrait le faire, et je ne veux plus d’une escalade ou je ne sais quoi... j’ai vu beaucoup de médecins, il y en a qui comprennent et d’autres qui me comprennent pas pourtant tout est écrit noir sur blanc et surtout toute mes cicatrices, les méchages, les complications comme pour la dernière du mardi 30 octobre depuis ça ne va toujours pas... J’avais un porte à cath que l’on m’a ôté à cause d’une grosse infection donc grâce à ça, ça diminuait les poussées de donc diminuait les opérations mais depuis début octobre c’est le cauchemar...

Si l’on peu en discuter ensemble en privé aussi ça me ferait beaucoup de bien... j’attends impatiemment l’une de vos réponses, vos vécus pour pouvoir m’orienter un peu car je suis complètement perdue...

Bonne fin de journée et merci d’avance

Morphine ? Tramadol  ?

Les centres anti douleurs détestent les médicaments. Pourquoi ? Prenez en charge votre douleur, m'a-t-on dit un jour. Sevrage proposé, mais aucun remplacement.

Bien sûr  docteur. Et je fais comment pour vivre ?

Avant le tramadol, ensuite la morphine, j'ai fait plusieurs tentatives de suicide. La souffrance était trop grande pour moi. 

Aujourd'hui, j'ai fait mon choix, je préfère être addicte que me suicider. C'est simple.

Alors j'ai dit à ce médecin du CAD, soignez votre bêtise profonde, moi je m'occupe de ma douleur.

Je ne dis pas qu'il faut faire comme moi, je vous fais juste part de mon expérience.

@Utopie54  parfois le choix est cornélien ! alors entre 2 maux il faut choisir le moindre ! bon courage !  

@maya78 

Bonsoir Maya,je suis sous morphine depuis 5 ans,suite à votre commentaire,je suis en accord avec vous concernant les centres anti-douleurs.Pour partager mon expérience,si cela vous intéresse, j'ai recours au silice d'ortie pour la douleur que j'achète à biocoop,je prend du curcuma en gélules qui est un excellent anti-inflamatoire,j'ai changé toute mon alimentation,je privilégie les légumes,fruits,graines,viandes blanches mais que très rarement,et je consomme beaucoup de jus de légumes crus et je me suis mise à la méditation ,je me suis inscrite depuis 1 an.Toutes ces actions m'ont permis de retrouver une certaine sérénité,je dors mieux la nuit,et au fil du temps,les plantes que je consomme agissent sur mes douleurs.Il faut que vous sachiez que je ne suis pas baptisée,que je ne croyais qu'en ce que je voyais.Une fois dans le trou et l'enfer,j'étais à l'écoute de tout pour retrouver un corps non douloureux,la puissance de la pensée est un miracle que je ne saurai décrire et expliquer mais cela fonctionne,j'ai persévéré,je vois une naturopathe pour ne pas faire de bêtise par rapport au traitement morphinique ,notamment le silice d'ortie à utiliser avec prudence,il faut l'avis d'un expert,un médecin naturopathe est l'idéal.Le soulagement s'est ressenti après quelques mois de prise quotidiennes,ensuite,j'ai tout stoppé pour voir si réellement  mes douleurs revenaient aussi intensément,et bien oui,du coup j'ai repris et depuis je ne lâche plus mon curcuma,l'ortie,et tout le  changement alimentaire que j'ai adopté.Même le petit déjeuner,je ne prend plus de produits laitiers sauf de brebis et de chèvre?le lait de vache est un véritable poison pour nos os et articulation.Voilà,si ce message peut vous aider j'en serai extrêmement heureuse,je vous envoie mes plus douces pensées.

@flutes  tant mieux si vous avez trouver votre équilibre .....

je rebondissais seulement au commentaire de @Utopie54‍ 

Avez trouvé ....

Bonjour,

Merci de vos réactions.

Bien sûr je suis comme Maya, je fais attention à mon alimentation, j'ai également une démarche psychologique. Je privilégie des occupations physiques et intellectuelles qui ferment la porte au ressenti de la douleur. Je ne veux pas que mes multiples pathologies remplacent mon moi profond.

Pour le moment, j'y parviens de façon satisfaisante. Bien sûr il y a des jours où je pleure. Ça lave les yeux ! Mais après les larmes, je reprends mon bâton de pèlerin.

Pour Maya.

Merci pour votre intérêt quant à mon avis.

Comment allez-vous  ?

@Utopie54  bonjour 

je ne suis pas concernée par les douleurs chroniques moi même même si j'ai parfois de la morphine pour ma propre maladie qui peut être très douloureuse par intermittence . 

je parlais pour mes filles l'une atteinte de spa et l'autre de fibromyalgie . Comment vivre comme tout le monde avec un travail et des enfants et ce genre de maladie ? il n'y a pas beaucoup de choix ! Alors je pense que tous ceux qui critiquent la morphine ou autre anti douleurs n'ont jamais été confrontés à des douleurs insupportables .

elles font du sport ; elles mangent équilibré elle font du yoga ou de la méditation  mais malgré toute leur bonne volonté elles n'échappent aux crises .

l'une prend des anti tnf et est un peu plus tranquille (mais jamais complètement) mais pour la fibro il n"y a rien .

 bon courage ! 

@maya78‍ 

Comment vivre normalement ?

Toute ma vie, j'ai souffert de choses et d'autres. Et très tôt la fibromyalgie est venue. Je ne savais pas à cette époque que c'était cela, mais la souffrance était là. 

J'ai toujours fait tout comme tout le monde, travailler, avoir 3 enfants dont 1 qui handicapé cognitif. J'ai eu à coeur de tenter de faire encore plus que les autres. Une réponse à la maladie. Un déni. On ne vit pas normalement, on s'en donne l'illusion. On refuse d'écouter son corps, son esprit, son coeur. On ne fait qu'aider la maladie à nous détruire. Mais, on donne sans compter. Moi c'est ce que j'ai fait et que je fais encore. J'ai fermé mes oreilles aux gens bien intentionnés. Je n'ai pratiquement jamais parlé de mes souffrances aux autres. C'est mieux. De toute façon, les autres savent mieux que nous. J'ai préféré ignorer leurs remarques et leurs conseils. Ils ne comprennent pas. Alors à quoi bon leur expliquer.

J'ai vécu pour mes enfants, j'ai trouvé la force pour eux. Aujourd'hui encore j'essaie de la trouver quand ils viennent à la maison.

Votre fille trouvera cette même force pour ses enfants, j'en suis certaine. Même si c'est dur, même si ça lui paraît impossible. Elle y parviendra. Elle trouvera tous les moyens pour y parvenir.

Qu'elle garde l'espoir. Mais surtout qu'elle n'écoute qu'elle. Elle seule sait.

À  bientôt Maya