Un livre à conseiller?

Le Don : Le dernier souffle Tome 1 de Fiona MCINTOSH est le premier livre qu’écoute en Audilble. Et bien pour moi, c’était un échec ! Je ne sais pas si c’est le fait d’écouter et non de le lire, car j’étais moins dans l’histoire. Peut être à cause du narrateur malgré que je trouve qu’il se défends bien surtout la différence de voix dans les personnages. Bon, je vais voir avec un notre livre pour retenter l’expérience.

Sinon Livre pour moi, très laborieux.

Wyl n'est qu'une pale copie de Fitz (Voir l’assassin royal). Il y aussi le meilleur ami, le mentor fidèle, la sœur coquette, l'héritier sadique, la princesse en détresse, le chien magique, l'enfant débrouillard...Aucune surprises. Les personnages sont tellement stéréotypés, peu travaillés... Coté magie ça reste très flou. Beaucoup de passages mièvres, d'autres très violents. Il y a peu de descriptions géographiques : on reste dans le flou concernant Morgravia et à part la description de la caverne et de Stoneheart rien ne m'a permis de rêver.

Le gros bon point c'est le don de Wyl original et pleins de conséquences qui permet d'enchainer quelques trop rares rebondissements. Et pourtant, malgré ce don, ou plutôt au bout de sa deuxième utilisation, on s'y perd un peu, et on ne voit pas vraiment de dénouement possible. Le livre se finit en queue de poisson, et on sent que le tome suivant est nécessaire à la compréhension....Ne reste qu'à avoir le courage de se lancer dans la suite de la trilogie, ce que je n'ai pas encore l'envie de faire.

Conclusion : le tout est un récit Fantasy que je juge assez conventionnel.

Ça se lit (s’écoute) mais pas de complot tortueux pas de personnages charismatiques, pas de personnalités qui se démarquent.

Le chant du grand nord tome 1 le chasseur de rêve Nicolas Vanier

À l'extrême nord des Amériques, sur les côtes de l'océan Pacifique, les Indiens Nahannis vivent selon des traditions millénaires. Pour avoir refusé de les respecter, Ohio, un jeune chasseur de quinze ans, est banni de sa tribu et contraint de partir à l'aventure avec ses huskys pour seuls compagnons. Commence alors un éprouvant parcours initiatique qui le mènera d'une rive à l'autre du continent.
Au cœur d'une nature sauvage, il partira à la recherche de son père, mystérieux aventurier européen, dont la route a jadis...

Le chant du grand nord tome 2 la tempête blanche Nicolas Vanier

Après avoir traversé les étendues gelées des montagnes Rocheuses, Ohio poursuit sa route vers l'est. Son amour pour Mayoké, sa compagne d'infortune, le porte. Au silence du désert de glace succèdent les cris, les pleurs et le sang : exaltant les rivalités entre tribus indiennes, Français et Anglais rêvent d'asseoir leur domination sur tout le continent.
Pour retrouver son père, Ohio devra surmonter les dangers d'un pays livré à une guerre fratricide, des contrées sauvages de l'Ouest aux territoires de l'Est. Déjà, à Québec et à Montréal, les Européens et leur civilisation ont signé l'arrêt de mort de toute la culture indienne...

" non retour " est vraiment bien!!! Je ne sais pas s'il a déjà été cité

La route de CORMAC Mc CARTHY est un roman post-apocalyptique. C’est l’histoire d’un père et son fils contraint d'errer sur la route afin de survivre à...à quoi, on ne sait pas vraiment, mais l'on suppose à un cataclysme nucléaire qui a engendré un désastre humain. L'auteur en dit peu sur le passé de ces deux personnages mais le lecteur comprend l'essentiel : la vie de cet enfant est la survie du père. C'est une longue route qui nous emmène au plus profond de nous-mêmes. Elle est douloureuse.

On garde espoir, car l'amour du père pour son fils ne vacille jamais. Il porte son fils et son fils le porte. Ensemble ils gardent espoir. Les dialogues sont courts mais intenses. Il faut peu de mots, car il reste peu de vie, peu de choses à transmettre. Il ne reste que le feu que le petit garçon porte en lui, l'essentiel, ce qui représente l'humanité.

L'univers de ce roman est dépouillé à l'extrême. Il n'y a rien ou presque ; simplement la route, un enfant et son père, un caddie, de la cendre et toujours cette route vers le sud entourée de corps en décomposition. Pourtant avec si peu, cela donne un roman à la fois terrifiant et poignant.

C'est un "format" d'écriture comme je n'en ai jamais vu. Les phrases sont construites avec peu de virgules et beaucoup de conjonctions "et" (parfois jusqu'à 4 ou 5 !) au sein d'une même phrase. Les dialogues, peu nombreux d'ailleurs, sont construits parfois comme une phrase ordinaire dans un paragraphe (le même que celui sans dialogues), incluant les deux interlocuteurs, ou comme des vers de poèmes, le tout sans tiret. Il n'y a pas non plus de chapitres. Seulement une succession de petits ou gros paragraphes, que nous avons l'impression qu'ils ne font jamais de pause. Qu'ils n'ont pas le choix de continuer à avancer, coûte que coûte. Les jours succèdent aux nuits, les nuits succèdent aux jours, ne leur laissant aucun répit entre chaque tranche de la journée. Les actions sont lentes mais je pense que cet enchaînement continuel de paragraphes contribue à faire passer l'histoire plus vite. En tous cas, on ressent peu la lenteur. Pourtant, la misère, elle, frappe de plein fouet et on sent qu'elle est toujours là. La tension, aussi !

Un roman fort, violent mais absolument saisissant ! Et un film que je me ferais une joie de regarder en espérant qu'il ait gardé l'esprit du livre.

Je viens de voir le film, c'est exactement mot pour mot du livre! Émouvant !!!!

Livre des Vacances:

Les marches de l’Amérique de Lance Weller nous fait plonger dans l'histoire fondatrice des Etats-Unis, première moitié du XIXème siècle, bien avant la guerre de Sécession, au moment où se construit cette nation dans une violence indélébile.

Direction les Marches, ces zones frontières particulièrement exposées à la fureur des hommes, âprement disputées entre le Mexique et les Etats-Unis qui viennent d'annexer le Texas et visent désormais le Nouveau-Mexique et la Haute-Californie. Ces marches de l'Amérique sont aussi symboliques, c'est toute la frontière entre le Bien et le Mal, le choc entre la civilisation et la barbarie, la confrontation du Blanc à l'Autre qu'il soit esclave ou Indien.

C'est dans ce chaos de violence que l'auteur projette son trio, deux hommes, une femme, tous absolument saisissants de romanesque. A commencer par Flora, esclave sexuelle émancipée, une Mexicaine dorée par le soleil, ou une Indienne, dont la force de caractère résonne encore tout au long de l’histoire. Elle est belle mais d'une beauté qui fait peur : « d'une beauté si parfaite et si terrifiante, car rien qu'en la voyant, on s’imagine que l'histoire de cette femme était monstrueuse, que son avenir ne pouvait être qu'un funeste fardeau».

Tom, enfant silencieux, si silencieux que tout bébé il en devenait effrayant ; sa mère n'hésitera pas à lui tordre le bras de temps à autre afin qu'il puisse  émettre ne serait-ce qu'un son. Son enfance sera triste. Tom sera ensuite un homme silencieux puis un tueur d'hommes. Enfin, il y a le timide et laid Pigsmeat, au bon coeur, qui voue une amitié indéfectible à Tom.

Tous trois ne savent pas vraiment qui ils sont, s'ils sont bons ou mauvais, cette errance aux lisières du pays est la quête de leurs propres frontières.

Voilà un livre dans lequel l'image stéréotypée du beau cow-boy aux yeux bleus et ténébreux, au chapeau en cuir légèrement incliné, pose virile sur son cheval, clope au bec, est loin, très loin. le cow boy ici n'est pas vraiment un héros à la Clint Eastwood : il est crade, sent mauvais, est souvent ivre, a une haleine de chacal et n'hésite pas à tuer.

J'ai tout aimé : la construction, les personnages, l'écriture, les paysages, le côté historique. C'est à la fois violent et magnifique, et "ça secoue quand même son bonhomme !". Un très grand livre, il mérite de passer entre toutes les mains !!

Un livre magnifique et passionnant. N'hésitez pas, lancez vous et ne vous fiez pas à la quatrième de couverture qui est réductrice. Elle s'avérer déconcertant, puisqu'elle associe les personnages qui mettent les trois quarts du livre avant de se rencontrer.

Les marches de l’Amérique de Lance Weller est une histoire déroutante, crue, bouleversante. La fin est inattendue. Une lecture hautement recommandée.

Pour mon premier livre de western, je n’ai pas été déçu et me donne l’envie d’en relire.

Mortimer de Terry PRATCHETT est le quatrième tome des « Annales du Disque Monde ». Je n'ai jamais été aussi heureux de trouver la Mort comme héroïne d'un livre !

Bon OK, c'est pas drôle de se retrouver face à elle, avec sa voix intimidante, sa faux, sa cape noire et ses orbites vides. Mais quand elle décide de prendre des vacances et de s'offrir du bon temps, alors, là, c'est la fête ! Imaginez la Mort qui danse, qui boit à en être ivre, qui fait de l'humour. Et quand il prend un apprenti, Mortimer, pour le remplacer, et que celui-ci décide de laisser la vie sauve à une princesse, tout part en vrille.

L'intrigue est accrocheuse et menée tambour battant. Jamais l'auteur ne se contente de son idée de départ, il propose des péripéties et des développements tous plus réussis les uns que les autres. Les personnages sont tous très chouettes. Même ceux qu'on ne voit que très peu ont un petit quelque chose qui fait qu'on se souvient d'eux. On se marre beaucoup et souvent. L’auteur nous fait encore preuve d'un humour désopilant que ce soit dans les situations ou les jeux de mots. le récit fourmille d'idées et de trouvailles, qu'elles soient comiques ou non.

Bref, c'est un régal, j'ai passé un moment génial, un livre qui fait du bien au moral, bourré de jeux de mots, de style loufoques et cocasses, de personnages déjantés.

Si vous avez un coup de mou, du vague-à-l'âme, et que vous aimez la fantasy, bien sûr, lisez du Prachett et notamment « Mortimer », ça requinquerait un mort !

Hem... C'est nul ok je sors...

« Servir Froid » de Joe Abercrombie, après la découverte l'an dernier de "la première loi", 3 tomes que j'avais dévoré passionnément, je retrouve avec entrain son univers et son humour noir.

Vous avez envie de passer un bon moment de lecture avec une belle bande de salopards ? Plongez dans les 800 pages de ce livre.

Servir froid comme la vengeance. Celle d'une mercenaire trahie par le roi qu'elle servait. Alors que tout le monde la croit morte, elle va engager des tueurs pour rendre coups sur coups.

Les personnages sont exceptionnels. Un barbare venu dans le pays pour devenir un homme meilleur, un empoisonneur raffiné, un ancien bagnard passionné par les dés... Voici une belle brochette de caractères atypiques et inoubliables. Dans ce long pavé, les coups de théâtre sont nombreux. Pas trop le temps de s'ennuyer, d'autant que le livre est divisé en sept parties et on devine aisément la fin de chacune. La plume de l'auteur se révèle vive, efficace et pleine d'ironie. Voilà un roman de Dark Fantasy qui tord vraiment le cou aux codes de la fantasy et qui ne plaira sûrement pas à tout le monde, tant il n'y a aucun héroïsme ou autre, mais juste des hommes égoïstes qui cherchent à faire aboutir leurs ambitions personnelles, et pourtant moi j'ai adoré et trouvé cela rafraichissant.

Mais malheureusement, du moins pour moi, le soufflé est retombé dans la deuxième partie. Au final, les actions se répètent trop, je ne me suis attachée à aucun des personnages et encore moins à l'héroïne, dont la froideur m'a rapidement lassée. Je n'ai rien contre les héros atypiques, mais là, franchement, elle concurrence le misanthrope le plus acharné. Et une fois le groupe éclaté, le rythme et la tension baissent un peu d'un cran. Le traitement des personnages devient alors inégal et c'est fort dommage ! Castor Mooveer et Cordial avaient encore quantité de choses à nous raconter…

L'histoire de Shenkt et la relation entre Caz et Shylo manquent de clarté : il manque des trucs pour tout comprendre correctement. J’avoue avoir lu la fin en diagonale parce que les différents retournements de situation et rebondissements m'ont lassée et que la vengeance se trainait en longueur…

En bref, j’ai adoré sa première trilogie, mais je suis resté un peu frustré sur « Servir Froid », Pas un coup de coeur mais beaucoup de plaisir, j’attends le prochain.

L’ile de Yule est un roman de Johana Gustawsson.

C'est un roman qui m'a plu, qui se lit bien. On fait connaissance d'Emma, qui doit procéder à l'inventaire des biens du manoir de la famille Gussman ; mais elle est là aussi pour enquêter sur la mort d'une fille retrouvée pendue dans un arbre du jardin des Gussman . Un meurtre non élucidé depuis neuf ans.

Une histoire à trois narrateurs, Emma, la protagoniste, mais aussi Karl Rósen, un villageois qui représente les forces de l'ordre et qui a été très affecté par le premier meurtre, et finalement, ma partie préférée du récit, celle de Viktoria, dont l'histoire est fascinante. Les trois récits se mêlent et donne lieu à une histoire intrigante et difficile à lâcher, où les traditions nordiques, spécialement celles des vikings, sont très présentes.

C'est terrifiant ! C'est machiavélique ! On se sent trompé, dupé, manipulé par les différents personnages qui nous bouleversent, nous alarment, nous confrontent à l'horreur.

C'est très bien écrit et, dans ce cocktail détonnant, la lecture devient vite addictive.

Un polar captivant et haletant qu'on a pas envie de lâcher avant d'en connaître l'issue impossible à deviner. Je ne m'y attendais pas du tout. A certains moments, il m'a retourné le cerveau.

Une excellente lecture donc, et un roman que je vous recommande sans hésiter !

Western Star de Craig Johnson est une enquête de son héro fétiche Walt Longmire.

Dans ce livre, on fait un petit saut dans le passé. 1972, Longmire, récemment rentré de la guerre du Vietnam, est le tout jeune adjoint du shérif Lucian Connally. Ensemble, ils vont participer à un voyage organisé par l'association des shérifs de différents comtés du Wyoming à bord du Western Star, train à vapeur de la conquête de l'Ouest. Et le présent, où on retrouve les habituels acolytes de Walt, en plus de Lucian : son meilleur ami Henry Standing Bear, Vic, ainsi que la fille du Walt, Cady et sa petite fille.

Cette enquête est menée avec brio. Aussi, le suspense est croissant et palpitant à l'approche du dénouement. Et le final est inattendu...

C'est un très bon bouquin dans le genre polar/ western, pas de temps morts et de belles réflexions sur la peine de mort, la perpétuité, le pardon et tous les thèmes qui s'y rattachent.

Ce polar à bord d'un train à vapeur peut être considéré comme un clin d'œil et hommage au "Crime de l'Orient Express" d'Agatha Christie. Mais il faut dire que Craig Johnson a su avec beaucoup de talent se démarquer de la reine du crime.

Je ne connaissais pas cet auteur. Ce livre est la suite d'une série entamée il y a 5 ans. Il peut se lire sans avoir découvert les premiers. Toutefois, je pense qu'il m'aurait été plus facile de faire corps avec les personnages si j'avais eu le recul nécessaire. Cette première lecture m'a donné envie de découvrir la série complète et notamment ses origines.