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Troubles bipolaires : “J’avais une hygiène de vie déplorable !”

Publié le 12 oct. 2022 • Par Candice Salomé

Warren33, membre de la communauté Carenity en France, est atteint de troubles bipolaires. Ses premiers symptômes sont apparus à ses 21 ans sur son lieu de travail. Hospitalisé, il a reçu un diagnostic et un traitement adapté très rapidement. Pour Carenity, il revient sur son parcours face à la maladie. 
 
Découvrez vite son histoire ! 

Troubles bipolaires : “J’avais une hygiène de vie déplorable !”

Bonjour Warren33, vous avez accepté de témoigner pour Carenity et nous vous en remercions.

Tout d’abord, pourriez-vous nous en dire plus sur vous ? 

Bonjour à tous !  

Je m’appelle Warren, j’ai 27 ans, je suis célibataire sans enfant et vis actuellement chez mes parents. J’ai fait 17 ans de foot en club, je jouais au poste de défenseur central et appréciais communiquer avec mes coéquipiers. J’aime beaucoup la nature, me balader dans la forêt pour respirer l’air frais.  

J’aime lire et passer du temps dans la parole de Dieu. Je suis issu d’une famille chrétienne et la foi joue un rôle central dans ma vie. J’aime passer du temps avec mes amis. Je chante parfois des karaokés, mais surtout je prends plaisir à louer le Seigneur partout où je me trouve. Pour tout vous dire j’aime Jésus et je l’ai vraiment accueilli comme mon sauveur en décembre 2019. 

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Vous êtes atteint de troubles bipolaires. A quel âge avez-vous été diagnostiqué ? Qu’est-ce qui vous a poussé à consulter pour les troubles bipolaires ? Combien de temps a-t-il fallu pour poser le diagnostic et combien de médecins avez-vous rencontré ?

En avril 2017, à l'âge de 21 ans, suite à un burn-out, quelques bouffés délirantes et une forte manie se sont déroulées sur mon lieu de travail, j’ai donc été hospitalisé en hôpital psychiatrique pendant quelques semaines. Le diagnostic du trouble bipolaire a été posé au vu de mon état à l’arrivée dans le centre hospitalier. 

J’ai rencontré trois médecins psychiatres. Le premier médecin psychiatre lors de l’hospitalisation puis, par la suite deux autres en CMP (un parti à la retraite qui a été remplacé par une médecin psychiatre). Le diagnostic “bipolaire de type 1” a été conclu très rapidement avec le premier médecin psychiatre au CHU. 

Vous êtes atteint de bipolarité de type 1. Quelles sont les manifestations de la maladie ? Pourriez-vous nous parler des différentes « phases » que vous traversez ? 

Dans mon cas, j’avais une hygiène de sommeil déplorable, je dormais très peu, je buvais de l’alcool à outrance au cours des soirées hebdomadaires avec un groupe d’amis, j’avais les idées qui traversaient mon esprit à toute vitesse…  

Je ne tenais pas en place. Je me lissais les cheveux pour me donner un style branché ce qui influençait ma personnalité qui était très axée sur la séduction, j'avais un sentiment de toute puissance, j’avais plein de projets non aboutis, je m’éparpillais dans les échanges, ma communication était accélérée. 

J’ai eu une phase maniaque, des voix oppressantes internes, une tentative de suicide par défenestration et une dépression. Ces phases ont été très rapprochées et sont venues me surprendre dans mon parcours mouvementé énoncé plus haut. 

Avez-vous déjà été hospitalisé ? Si oui, combien de fois ? Pourriez-vous nous parler des conditions de ces hospitalisations ?

J’ai été hospitalisé à deux reprises. La première fois mes frères sont venus me chercher sur mon lieu de travail, j’étais en pleine phase maniaque. D’un simple vendeur conseil, je me suis pris pour le directeur du magasin… Mes frères m’ont ramené auprès de mes parents et nous sommes allés chez notre médecin traitant qui nous a orientés vers l’hôpital psychiatrique le plus proche.

La deuxième fois, j’étais tranquillement chez moi et les voix ont commencé à reprendre de plus belle. D’une volonté de ma part, j’ai demandé une nouvelle hospitalisation. Les conditions en centre hospitalier ont été très correctes. J’ai eu un infirmier qui m’a pris en charge et qui s’avérait être un ancien coéquipier de mon club de football, en senior.

Cela m’a tout de suite donné envie de coopérer et m’a vraiment mis en confiance.

Quel a été, et est encore actuellement, l’impact de la maladie sur votre vie privée et professionnelle ? 

J’ai été licencié de mon ancien emploi, j’ai perdu de nombreux « amis » et je me suis retrouvé au chômage.

Aujourd’hui, j’ai un emploi en CDI 35 h depuis septembre 2020 et j’ai retrouvé mon équilibre famille, mes amis et mon emploi. 

Êtes-vous traité pour les troubles bipolaires ? Si oui, quel est votre traitement ? Est-ce efficace ? Vos phases s’atténuent-elles ? 

Je suis officiellement sous Abilify 10 mg que je prends à heure régulière au quotidien sous forme de comprimé sécable.  

Ce traitement est très efficace, il me stabilise l’humeur et a supprimé toutes ces voix qui m’oppressaient à la seconde. C’est un bon rapport bénéfice-risque comme m’a dit mon médecin psychiatre.  

Comment allez-vous aujourd'hui ? Et quels sont vos projets pour l'avenir ? 

Aujourd’hui, je suis bien rétabli, le Seigneur m’a guéri totalement. Je maintiens la prise du traitement journalier parce que je veux instaurer une véritable confiance avec la médecin psychiatre et surtout à titre préventif.

Enfin, que conseillerez-vous aux membres Carenity également atteints par les troubles bipolaires ?

Je conseille aux membres Carenity de vivre une vie saine, d’intégrer éventuellement un groupe d’entraide mutuel (GEM). Tournez-vous vers une activité qui vous anime et qui vous fait du bien. Pour certains ce sera la nature, la peinture (très bonne thérapie personnelle), le cinéma, la bibliothèque, la piscine municipale… Que sais-je ? 

Cela dit l’église a fait l'unanimité chez moi, j’ai mis mon espoir dans ma religion chrétienne et ma fraternité (un groupe d’une quinzaine de jeunes chrétiens de ma génération) que j’ai pu intégrer. Ils ont été une oreille attentive et bienveillante qui m’a vraiment mis sur la voie de la rémission et, par la suite, le Seigneur a fait le reste. Il continue de triompher dans ma vie en me couvrant de bénédictions. 


Un grand merci à Warren33 pour son témoignage !      
    
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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

Candice est... >> En savoir plus

4 commentaires


Zaza80460
le 03/12/2022

Ma bipolarité me pourrit la vie, surtout quand je suis en face dépressive, bien plus qu’en phase maniaque. Je prends pourtant un lourd traitement, mais je me demande si on s’habitue pas aux molécules de vie inefficace. Je ne pense pas que le seigneur peut me venir en aide je n’y crois pas. Avez-vous des conseils à me donner ?


isabelle50260
le 29/01/2023

@Zaza80460

bonjour , je suis moi aussi bipolaire depuis 30 ans , j ai 60 ans et mon psychiatre n'a jamais trouver le traitement pour me stabilisé .

je prends du dépariée depuis 30 ans , au début il semblait bien agir , et depuis quelques années , je suis en phase down .

je dors la plupart de la journée , aucune motivation . Mon psychiatre vient de me prescrire du theralite 400 Lp .

j ai un peu peur pour mes reins et la grande thyroide .

je sais pas si je dois essayer ou pas ce traitement . Mon dieu quelle maladie penible .


isabelle50260
le 29/01/2023

@Zaza80460 excuse je prendre depuis 30 ans du dépamide 300 mg .


Zaza80460
le 30/01/2023

Bonjour Isabelle, pour moi je n’ai pas mis ne m’a jamais aider a fallu changer le traitement tout de suite. C’est pour ça que je suis sous tegretol je suis en face down et ce n’est pas facile à vivre tous. Les jours surtout face a l’entourage. Mon mari a pris conscience récemment qu’il fallait m’aider ou me placer ce qui n’est pas son souhait car quand je suis en FaceTime, j’ai tendance à péter les plombs à casser à utiliser des armes, me scarifiée, j’ai décidé de me battre et de donner aux coups de talon nécessaires pour l’équilibre de ma vie et de celle de mes proches car on a pas toujours conscience du mal que l’on fait il faut s’accrocher et je ne pense pas que la foi puisse aider Tout vient de ton esprit. Seul tu t’en sortiras avec une compassion de la part de tes proches et une discussion si nécessaire. Bien à toi.

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