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Cancer du sein : la mammographie de contrôle est essentielle

Publié le 27 sept. 2017 • Par Léa Blaszczynski

Voici le témoignage de Mireille, 53 ans, membre de Carenity, s'est vu retirer une tumeur. A travers son histoire et ses expériences, découvrez comment elle a su traverser cette épreuve avec le soutien de ses proches et de son équipe médicale. 

Cancer du sein : la mammographie de contrôle est essentielle

Bonjour, pouvez-vous présenter en quelques mots ?

Je m'appelle Mireille, j'ai 53 ans, je suis mariée et j'ai trois enfants. 

mammographie

Quand et comment avez-vous été diagnostiquée ?

Fin fevrier 2016, je me décide enfin à realiser cette mammographie de contrôle, la dernière datant de cinq ans. J'ai reçu une dexuxième invitation pour le dépistage du cancer du sein et je prends cela pour un signe. Ma meilleure amie m'accompagne, nous avons decidé de passer la journée ensemble après cet examen de routine. Les clichés terminés, on me demande de patienter encore deux minutes car il faut refaire un cliché du sein gauche. Première inquiétude.

Le médecin confirme mon inquiétude : il y a une lésion dans mon sein gauche, il n'aime pas son aspect mais me dit de ne pas m'inquiéter car il y neuf chances sur dix pour que ce soit bénin. Deuxième inquietude. Il prend immédiatement un rendez-vous pour une IRM car "il faut retirer".

2 mars, mon mari m'accompagne à l'IRM. On ne veut pas croire au pire mais on s'y prépare. L'IRM réalisée, le médecin me rencontre et tient les mêmes propos que le précédent : il y a bien une lésion, "il faut retirer", après une biopsie bien sûr. Il se veut rassurant mais en vain, j'ai compris. Le mot cancer n'a encore jamais été prononcé. Je rejoins mon mari qui tente de me rassurer à son tour, mais il est tout autant dépité que moi.

Le rendez-vous est pris chez ma gynécologue où je me rends avec mon mari et j'entends encore : "il faut retirer". La biopsie est programmée le lendemain, mon mari est présent. J'aurai les résultats huit jours plus tard car le médecin prend ses congés et elle tient à m'annoncer elle-même le verdict car "il faut retirer".

Le jour J, nous allons entendre ce que nous ne voulions pas entendre. Le mot cancer est lâché. Le monde s'écroule pour la deuxième fois car deux mois auparavant on m'a diagnostiqué une sclérose en plaques. Mon corps s'effondre, je n'y suis plus.  

Que se passe-t-il après le diagnostic ? 

Le médecin me rassure : tout va bien se passer, je dois être forte, j'aurai la meilleure des prises en charge et du monde autour de moi pour m'épauler. D'ailleurs, elle a déjà organisé la suite de mon parcours et le chirurgien, qui a déjà pris connaissance de mon dossier médical, m'attend pour le 29 mars. Tout va très vite. Il faut l'annoncer aux enfants et aux proches. Je recois beaucoup de soutien. Dans l'attente de la rencontre avec le chirurgien, je ne suis que l'ombre de moi-même, je n'y suis pour personne.

Ce 29 mars, toujours avec mon mari, j'ai rencontré Dieu, ce chirurgien formidable qui a réussi à nous rassurer, nous redonner confiance, nous faire rire et positiver. Tout était clair et net sur la procédure. Nous choisissons ensemble la date de l'opération qui sera une tumorectomie en ambulatoire pour le 14 avril, car il y a une batterie d'examens pré-opératoires qui se sont tous révélés rassurants. 

L'opération se passe bien, le premier ganglion retiré est sain, on n'en retire pas d'autres. Le corps médical à été formidable, j'en garde un "bon souvenir". Ont suivi les soins à domicile par des infirmières tout aussi formidables. Puis le premier contrôle avec les résultats de l'analyse de la tumeur, tout est parfait, je n'aurais pas de chimio mais trente-trois séances de radiothérapie suivies d'une hormonothérapie

De quelle façon le cancer du sein a-t-il changé votre vie ?

Ma vie a changé, certes, mais l'important c'est que je m'en suis bien sortie grâce à des personnes formidables qui m'ont suivie dans mon parcours et un entourage hyper présent à mes côtés. Je vois la vie différemment car je sais que je suis passée à côté du pire et je pense à toutes ces femmes qui se battent plus fort que moi.

 

Quel est votre suivi aujourd'hui ? 

Aujourd'hui, je vais bien. Je suis suivie par ma gynécologue tous les six mois et par le radiothérapeute une fois par an, mais il me reçoit sans problème à chaque inquiétude. 
La première mammographie de contrôle un an apres l'opération a été réalisée dans une grande angoisse - comme celles qui suivront - mais tout est parfait, le crabe n'est pas revenu. La maladie est derrière moi.

Avez-vous un message qui tient à coeur à transmettre ?

A toute les femmes : ne négligez pas cet examen de routine qu'est la mammographie, cela peut limiter considérablement les dégâts.

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avatar Léa Blaszczynski

Auteur : Léa Blaszczynski, Rédactrice santé, experte en communication

Chez Carenity depuis 2013, la rédaction d’articles santé n’a plus de secrets pour Léa. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, de la nutrition et de l’activité physique.

Léa est... >> En savoir plus

4 commentaires


maraboutromario
le 08/10/2017

[Message modéré par l'administrateur]


fatima
le 09/10/2017

bonjour


MIKAMAMORI
le 22/11/2017

Témoignage d'une personne trés émouvante.

L'auto palpation associée me semble trés importante pour découvrir au plus tot une tumeur .Sachons nommer les faits.

Il existe plusieurs types de traitement en fonction des types de cancer rencontres c'est pourquoi un témoignage individuel peut induire en erreur fausse espérance ou au contraire chance non prise en compte.


avatar
Utilisateur désinscrit
le 29/11/2022

Je ne suis pas convaincu de faire confiance à 100% au résultat d'une mammographie. J'étais soignée depuis quasi 2 ans pour une tumeur de 8 cm, 8cm au départ. On me prescrit donc à quasi + 2 ans une Mammo et une écho. Je fais la mammo, puis le médecin qui me reçoit pour le résultat me dit "je vous rassure, vous n'avez pas de tumeur". Ce a quoi je lui réponds "impossible, j'ai tel traitement pour une tumeur au sein droit et des métastases. Ce a quoi elle me réponds, ça arrive de pas les voir, on appelle cela des tumeurs radio transparentes. je vous rassure on doit aussi faire une échographie s'il y en a une on la verra forcément. ET ELLE L'A ENFIN VU 😉conclusion, à mes yeux la palpation est le mieux. Comment se fait-il que moi, dans mon parcours, je n'ai eu que des comportements froids, des phrases froides et dures, des oublis, des non-dit alors que tout le monde semble satisfaits des annonces qu'on leur fait ??????

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