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Entre stress, maternité et diagnostic : comment Olivia a apprivoisé le diabète de type 1

Publié le 2 juil. 2025 • Par Candice Salomé

Peut-on vraiment apprivoiser une maladie chronique comme le diabète de type 1 lorsqu’elle survient à l’âge adulte, en plein bouleversement familial ? Olivia Doppelt-Azeroual, Présidente du laboratoire ChanvReine, experte du chanvre et patiente engagée, revient avec sincérité sur son diagnostic à 31 ans, alors qu’elle venait d’avoir des jumeaux. Elle nous raconte les premiers signes, l’annonce, les défis du quotidien, mais aussi les victoires et les outils qui l’aident à garder le cap.

Un témoignage plein de réalisme et d’espoir, à découvrir vite !

Entre stress, maternité et diagnostic : comment Olivia a apprivoisé le diabète de type 1

Bonjour Olivia, vous avez accepté de témoigner pour Carenity et nous vous en remercions.

Le début de l’histoire : le diagnostic 

J’ai été diagnostiquée diabétique de type 1 à 31 ans. Les premiers signes, c’était une grosse fatigue, de la soif, des vertiges légers, et surtout une perte de poids inexpliquée

Et surtout, l’un de mes bébés venait de subir une opération. Le stress intense, la peur autour de cette période ont, je pense, joué un rôle important dans le déclenchement de la maladie.  

C’est un appel du laboratoire, suite une prise de sang et à une glycémie supérieure à 2, qui m’a alertée. En en discutant avec mon père — lui-même diabétique — il m’a immédiatement dit que j’étais sans doute diabétique moi aussi. Ce fut une vraie douche froide, surtout dans le contexte : j’avais des jumeaux d’un an, beaucoup de stress, peu de sommeil… 

Ma famille m’a soutenue, mais mon père a beaucoup culpabilisé. Ma mère aussi, même si, objectivement, ce n’était la faute de personne. C’est juste la vie. Mon mari m’a aussi soutenue, même s’il ne savait pas vraiment comment réagir au début. 

Les débuts du traitement 

Le traitement a commencé tout de suite aux urgences : insuline rapide à chaque repas et insuline lente tous les soirs

J’ai dû rapidement apprendre à gérer mes doses, mon alimentation, et mes glycémies. Moi qui étais une grande grignoteuse, ça m’a demandé un vrai changement d’habitudes. Heureusement, j’avais déjà des bases grâce à mon père. 

Le plus dur au départ, c’était les contrôles de glycémie en se piquant le doigt plusieurs fois par jour. J’ai été hospitalisée quelques jours à Saint-Antoine, à Paris. Là-bas, j’ai eu des séances avec une diététicienne et une infirmière en éducation thérapeutique, ce qui m’a beaucoup aidée. 

Mon quotidien avec le diabète 

Les débuts ont été franchement lourds : quatre injections par jour, plus les contrôles glycémiques constants. 

Puis en 2014, j’ai découvert le capteur Freestyle : une révolution. Il n’était pas encore remboursé, mais il est vite devenu un indispensable. 

En 2017, je suis passée à la pompe à insuline sans fil, combinée au capteur : un vrai gain de confort. Et depuis 2025, je suis en boucle fermée. Ce n’est pas parfait, mais ça change tout. La technologie fonctionne très bien… surtout les nuits et quand on ne mange pas ! 😅 

Dans ma vie perso, je fais surtout attention aux hypoglycémies. Mais globalement, je ne laisse pas le diabète prendre le dessus. J’ai gardé mes habitudes, tout en étant plus vigilante sur ce que je mange. 

Côté pro, il n’y a eu presque aucun impact. Je gère. 

Le mental, les émotions 

Le diabète est une maladie un peu sournoise. Il n’y a pas de mode d’emploi : certains jours tout roule sans effort, et d’autres jours, c’est un enchaînement d’hypos et d’hypers, même en faisant tout bien. Dans ces moments-là, garder son calme est difficile. 

Oui, il y a eu des moments de découragement, bien sûr. Mais ça finit toujours par passer

Je m’inspire beaucoup de mon père et de ma tante, tous les deux diabétiques. Ils ont toujours géré, même à une époque où la technologie n’existait pas. J’essaie de suivre leur exemple. 

Épreuves, réussites et apprentissages 

À part l’hospitalisation du début, je n’ai pas connu de grosses complications. J’ai aussi été hospitalisée pour la mise en place de la pompe, puis de la boucle fermée, mais rien d’urgent. 

L’une des plus grandes épreuves a été ma grossesse. Même si ma fille n’est pas diabétique, le fait que je le sois a eu des conséquences : elle avait tendance à synthétiser le sucre présent dans mon sang. Résultat : à huit mois de grossesse, elle pesait déjà 4 kg. J’ai dû accoucher par césarienne, ce qui n’était pas prévu au départ. Cette expérience m’a beaucoup marquée, car elle m’a rappelé que, même bien géré, le diabète peut avoir des effets invisibles mais concrets sur les moments les plus intimes et importants de la vie

C’est difficile de dire quelle a été ma plus grande difficulté… Peut-être tout simplement continuer à vivre une vie normale, malgré le poids invisible du diabète. Et ça, je l’ai fait. 

Aujourd’hui, j’ai une vie normale, active. Cette maladie m’a même poussée à faire plus de sport, à mieux manger. Ce n’est pas toujours facile, mais on peut en faire une force. 

Mon message aux autres 

À une personne qui vient d’être diagnostiquée, je dirais : “Ça se gère. Ce n’est pas si grave.” 

Ce n’est pas une fatalité, ni une condamnation. Et surtout, non : ce n’est pas parce que j’ai mangé trop de sucre que je suis devenue diabétique. Il faut vraiment arrêter avec ce mythe… 

Mon plus grand souhait pour l’avenir ? Une vraie guérison, grâce aux cellules souches, ou une boucle fermée qui fonctionne comme un pancréas, tout le temps, pas seulement quand on ne mange pas. 

Et si mon diabète avait une voix aujourd’hui, peut-être qu’il dirait : “Je suis là, je fais partie de toi… mais tu m’as bien dompté.” 

Un grand merci à Olivia pour son témoignage !

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Prenez soin de vous !

avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

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