A haute dose, le paracétamol est mauvais pour le coeur
Publié le 4 mars 2015
Le médicament anti-douleur le plus vendu dans le monde est à utiliser avec modération. Une étude publiée ce mardi met en garde contre les risques liés à la prise de paracétamol à long terme et à haute dose, notamment sur le plan cardio-vasculaire et rénal, qui sont sous-estimés.
Des chercheurs britanniques se sont penchés sur les conséquences d'une prise régulière et à long terme du médicament dans une étude publiée par la revue britannique Annals of The Rheumatic Diseases qui dépend du groupe British Medical Journal (BMJ).
Taux de mortalité accru
En se fondant sur huit études existantes, ils ont montré un taux de mortalité accru pouvant atteindre jusqu'à 63% chez les patients consommant de manière répétée des doses importantes de paracétamol (3 g par jour). La prise régulière de paracétamol augmenterait également le risque de maladies cardiovasculaires pouvant aller jusqu'à 68% en cas de consommation de plus de 15 comprimés par semaine.
Le risque de développer des problèmes gastro-intestinaux et rénaux est également augmenté en cas de consommation régulière. Pour les problèmes rénaux, le risque serait ainsi multiplié par deux en cas de prise cumulée de plus de 500g de paracétamol au cours de la vie. Le paracétamol est en général vendu sous la forme de comprimés dosés à 500 mg ou 1000 mg.
Les risques sous-estimés
Les chercheurs dirigés par le Pr Philip Conaghan, de l'hôpital britannique de Leeds, reconnaissent que les risques évoqués restent faibles dans l'absolu mais estiment que leur étude montre "que le véritable risque du paracétamol est supérieur à ce que pense actuellement la communauté médicale".
"Compte tenu de son usage important et du fait qu'il est disponible sans ordonnance, il parait justifié de faire une revue systématique de son efficacité et de sa tolérance dans des pathologies particulières", concluent-ils. La toxicité de l'abus de paracétamol était déjà connue pour le foie.
Cette molécule active du Doliprane, mais aussi de nombreux médicaments, vendu la plupart du temps sans ordonnance, est recommandé dans de nombreuses pathologies douloureuses aigües ou chroniques. Il est considéré comme globalement moins dangereux que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou les opiacés, également prescrits pour soulager la douleur.
Facebook
Twitter40 commentaires
Coucou Kikoulo,
en ce qui concerne les statines, je pense que nos médecins, dans leur décision, tiennent compte de la mesure du rapport bénéfices/risques !
Pour le Paracétamol, il est bien question de fortes doses (3g/jr) J'ai vu ma Généraliste ce matin et elle m'a rassurée !
Maintenant, que prendre pour les douleurs intenses ? Il y aura toujours des effets secondaires sur le foie et les reins
Courage à toi et courage à tous, également
je prend 3 gr par jour de doliprane depuis longtemps c'est le centre anti douleurs qui me la prescrit, je prend plus anti inflammatoire
pour l'instant car j'ai un probleme a l'estomac je doit passer une fibrtoscopie pour ce qu'il y a, vous penser que le doliprane peut proveque a longue echeance des probleme a l'estomac
Bonjour Fleurs,
Le paracétamol est surtout toxique pour le foie mais comme tu as pris des AINS, peut-être sont-ils responsables de tes problèmes à l'estomac ! Courage, la fibroscopie renseignera sur l'origine de tes maux. Rien ne vaut un avis médical !
A bientôt pour des nouvelles
Hello, avec le doliprane à 3 mg/j, il m'est arrivé d'avoir des maux d'estomac (je suis pourtant sous Pariet depuis plusieurs années !!), idem avec le paracétamol générique, ce que je n'avais pas avec le Dalfagan !! Certainement, histoire d'adjuvant !! Pour moi, évidemment ! Chacun est unique !! Maintenant pour les douleurs intenses, je prends 1 ou 2 dalfagan mais plus en longue durée !!
Pour ma part, peu importe la marque du paracétamol, à forte dose, sur plusieurs jours, je suis certaine d'être confrontée à des selles très abondantes pour ne pas dire des diarrhées... Au niveau de l'activité cardiaque je n'ai jamais rien remarqué...
Vous aimerez aussi
Ménopause : quel est son impact sur la vie intime et sexuelle des femmes ?
15 janv. 2024 • 19 commentaires
