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Qu’est-ce qu’un médicament générique ? Et quelle est la différence avec un princeps ?

Publié le 1 oct. 2020 • Mis à jour le 5 oct. 2020 • Par Doriany Samair

Les génériques sont, depuis leur apparition, un sujet de débat et on vous l’accorde, il est parfois difficile de s’y retrouver !

Vous avez peut-être déjà vécu cette situation : en allant chercher votre médicament habituel, vous vous rendez compte qu’il est soudainement remplacé par un autre. Et ça n’a l’air de surprendre que vous même ! Après avoir interrogé le pharmacien, vous venez d’apprendre que c’est normal, que la molécule est la même, mais qu’elle est, pour une raison inconnue, exploitée par un autre laboratoire qui a décidé que la boite serait bleue et non plus rose. Par contre, on vous précise que si par malheur vous vouliez l’ancienne version, vous allez devoir payer la différence. Donc pour deux médicaments qui ont le même effet, pourquoi devrais-je en payer une plus cher que l’autre ?!

Il y a vraiment de quoi s’y perdre, vous vous posez sûrement plein de questions alors on vous explique tout !

Qu’est-ce qu’un médicament générique ? Et quelle est la différence avec un princeps ?

Qu’est ce qu’un médicament générique ? Et quelles sont les différences avec les médicaments appelés “princeps” ?

Pour comprendre le concept du générique, il faut bien intégrer la notion de ce qu’on appelle le médicament princeps. Pour commencer, il est important de saisir de quoi est composé un médicament. On a donc un principe actif, d’origine chimique ou naturelle, caractérisé par un mécanisme d’action préventif ou curatif. Et, associé à ce principe actif, un ou plusieurs excipients, qui sont les substances qui facilitent l’utilisation et l’administration du médicament, mais qui n’ont aucun pouvoir curatif ou préventif. 

Le médicament princeps est donc ce médicament de référence auquel le laboratoire a donné un nom de marque et pour lequel a été déposé un brevet. 

Maintenant pour introduire le générique, je vous propose de vous expliquer brièvement comment se déroule le cycle de vie d’un médicament.


Source : https://www.celgene.fr/

 

La vie d’un médicament commence lorsque le laboratoire dépose un brevet, il mise sur une idée thérapeutique innovante et la protège pendant 20 ans. Pendant cette période, le laboratoire interdit à toute concurrence d’orienter des recherches dans le même sens que lui. Et il faut aussi savoir que le laboratoire peut demander une extension à ce brevet (de maximum 5 ans).

Pendant les 20 ans de protection octroyées par le brevet, le laboratoire doit exploiter au maximum son projet dans le but de commercialiser un nouveau médicament, le princeps. Pour ce faire, on peut distinguer 2 phases dans le cycle de vie du médicament : la phase de  Recherche & Développement qui dure en moyenne 10 ans, et la phase d’utilisation du produit en vie réelle, période de 5 à 10 ans où le princeps est commercialisé.

Il est important de bien préciser que la première phase de R&D est cruciale, car c’est une phase d’expérimentation durant laquelle le laboratoire réalise toutes les études exigées par les autorités de santé compétentes. Effectivement, pour être mis sur le marché, un candidat médicament doit avoir le feu vert de l’ANSM (Agence nationale de sécurité des médicaments). C’est elle qui décide d’accorder une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) au candidat médicament. Dès lors, sont négociés prix et taux de remboursement, afin de commercialiser le médicament qui détient alors un véritable monopole sur le marché. Cette exclusivité laisse au laboratoire une grande marge de négociation du prix, ce qui explique le coût plus important du princeps. En effet, moins la concurrence est forte plus le prix sera conséquent.

Une fois commercialisé, c’est-à-dire une fois que le médicament est disponible en pharmacie et peut vous être prescrit par un médecin, le médicament entre dans une phase d’utilisation. Il faut savoir que cette phase permet aux autorités de santé d’alimenter les données relatives au médicament en termes de sécurité d’emploi par le patient, c’est le rôle de la pharmacovigilance. En effet, un médicament bénéficie d’une surveillance nationale en vie réelle qui lui sert de garantie tout au long de son cycle de vie. Cette surveillance consiste à recueillir les informations relatives aux effets indésirables détectés. Certains effets indésirables font l’objet d’un signalement par les professionnels de santé qui jugent de leur gravité, en vue d’établir des mesures préventives ou correctives.

Enfin, au bout d’une vingtaine d’années, vient l’expiration du brevet, qui fait tomber la molécule dans le domaine public. Dès lors, le princeps peut être exploité par d’autres laboratoires pour commercialiser un médicament générique. Il arrive que le laboratoire commercialisant le princeps se lance aussi dans la course aux génériques pour tenter de garder le monopole dans une maladie (ce qui lui permet de vendre à la fois le princeps et un générique).

Pour bien comprendre le cycle de vie du médicament, ainsi que la différence entre générique et princeps, prenons l’exemple du Crestor ®. C’est un médicament de la classe des statines qui lutte contre le taux trop élevé de cholestérol dans le sang. Il a été développé par le laboratoire AstraZeneca et a perdu son brevet en 2012. En 2013, le Crestor ® était encore parmi les rares princeps très largement prescrits en France à ne pas avoir d’équivalent générique sur le marché. Pour des raisons évidentes économiques, l’Assurance Maladie a fortement encouragé l’industrie pharmaceutique à développer l’équivalent générique du Crestor ® . Aujourd’hui, il existe plus d’une dizaine de références génériques dans le groupe du Crestor ® .

Mais alors, concrètement, quelle(s) différence(s) entre le générique et le princeps ?

Princeps vs. générique, ce qui est identique :

  • le générique doit avoir la même composition qualitative et quantitative en principes actifs que son princeps,
  • la même forme galénique, c’est à dire qu’il doit se présenter sous la même forme : gélule, comprimé, collyre, sirop...
  • la même efficacité thérapeutique doit avoir été démontrée, c’est la notion de bioéquivalence (assurant que le générique a le même comportement dans l’organisme que le princeps)
  • la même Dénomination Commune Internationale (DCI), c’est à dire la même dénomination scientifique. La DCI est donc le nom du principe actif à proprement parler, qui permet, d’une part, l’identification de la classe pharmacologique et d’autre part, d’avoir un langage commun à tous, afin d’éliminer tout risque de confusion. Pour reprendre l’exemple du Crestor ® , la DCI de ce médicament est Rosuvastatine. On peut reconnaître sa famille thérapeutique par son suffixe : -statine. Le générique du Crestor ® prendra le nom de sa DCI, il s’appellera donc Rosuvastatine. Et c’est par ce nom que les médecins sont invités à prescrire, toujours dans le but de minimiser le risque d’incompréhension de la part du patient.

Princeps vs. générique, ce qui diffère : 

  • les excipients, ce sont tous les composés du médicament autres que le ou les principe(s) actif(s), notamment responsables de l’aspect et du goût du médicament.

Parfois, cette différence par rapport au princeps peut être recherchée. En effet, un sirop, selon qu’il soit à la fraise ou à la banane, peut être plus ou moins bien accueilli en fonction des patients, c’est pourquoi un laboratoire de génériques peut choisir de séduire de nouveaux patients en élargissant la gamme de parfums.

  • l’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) d’un générique : le dossier est exempté des données précliniques (toxicologiques) et cliniques qui ont déjà été délivrées dans le dossier du médicament dit “de référence”. Par ailleurs, comme pour le princeps, toutes les données relatives à la qualité, sécurité et efficacité d’emploi figurent dans le dossier d’AMM.

Par exemple pour le Crestor, il a surtout été demandé de prouver la non-infériorité de la molécule générique au princeps.

Voilà un terme qui peut faire peur, et qu’on associe beaucoup aux génériques : “Les excipients à effets notoires”. Mais alors qu’est ce que c’est ? A-t-on raison de les associer aux génériques?

Un princeps peut donner naissance à plusieurs génériques, et laisse un large éventail de choix de médicaments au prescripteur pour une même indication. Ceci lui permet de personnaliser au maximum son ordonnance selon le profil de sensibilité du patient. Effectivement, selon la composition de certains médicaments, le prescripteur peut favoriser un médicament à un autre. Parmi les critères de sélection d’un médicament par rapport à un autre, on a les excipients à effets notoires. Il s’agit en fait d’excipients, ces substances inactives donc, mais dont la présence pour certaines catégories de patients, rend nécessaire certaines précautions d’emploi.
Par exemple, chez les diabétiques, un excipient comme le saccharose peut être à éviter. Il conviendra au prescripteur de choisir le candidat idéal, répondant au même besoin thérapeutique mais sans saccharose.

Il est intéressant d’évoquer le cas des personnes âgées pour qui il conviendra de choisir un médicament qu’elles soient en mesure d’avaler. Ainsi, selon les excipients, la taille ou la forme du médicament peut varier et constituer un argument pour le prescripteur.

Les princeps, au même titre que les médicaments génériques, sont susceptibles de contenir ces excipients à effets notoires. Pour aller plus loin, voici la liste des excipients à effets notoires : Annexe : liste des excipients à effets notoires.

Pour en savoir plus sur les génériques, voici le répertoire des médicaments génériques inscrits à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM, autorité en charge de délivrer les AMM) : Listes et répertoires - Répertoire des médicaments génériques.

Et enfin, pour toute information complémentaire à propos d’un médicament princeps ou générique, vous pouvez consulter la base de données publique des médicaments, qui répertorie tous les médicaments autorisés à être commercialisés en France.

Pourquoi les pharmaciens sont-ils obligés de délivrer des médicaments génériques ?

Vous avez probablement vécu la situation évoquée précédemment, où le pharmacien censé vous délivrer votre traitement habituel, vous délivre à la place un médicament que vous n’avez jamais vu.

Tout d’abord, éclaircissons ce qu’on appelle la substitution pharmaceutique. Il faut savoir que les génériques sont répartis en groupes. Un groupe contient le médicament de référence qui est le princeps, et ses génériques. Pour le Crestor ® par exemple, on sait qu’il a donné naissance à plusieurs médicaments génériques, tous connus sous le nom de “rosuvastatine” mais commercialisés par des laboratoire différents.

Au sein d’un groupe, tous les médicaments sont dits “bioéquivalents”. Donc tous les médicaments du groupe Crestor ® ont la même efficacité. 

Biogaran et Teva, par exemple, ont développé leur rosuvastatine, qui seront bioéquivalentes entre elles et bioéquivalentes au Crestor ® .

C’est pourquoi le pharmacien est autorisé à dispenser une spécialité par rapport à une autre si elles appartiennent à un même groupe. A la place du Crestor ®  d'AstraZeneca, il peut vous dispenser la rosuvastatine de chez Biogaran, par exemple.

En France, ce n’est que depuis 1999 que les pharmaciens sont encouragés à substituer les princeps par un générique selon une législation bien précise.

Vous l’avez bien compris, le Crestor ® a coûté très cher à l’Assurance Maladie. Le développement de génériques était idéal pour faire quelques économies.

En effet, développer une nouvelle molécule pour un laboratoire est un pari risqué, long et incertain, tout ceci peut justifier le prix parfois élevé du princeps. Lors de la tombée du brevet dans le domaine public, les laboratoires génériques n’ont plus qu’à démontrer la bioéquivalence et s’allègent d’un bon nombre d’études expérimentales. Cette procédure leur coûte alors moins cher, ce qui leur permet de proposer des prix moindres.

C’est donc conformément au projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) et en vue de diminuer les dépenses de santé, que les pharmaciens ont désormais l’obligation de substituer les médicaments princeps par des médicaments génériques.

Puis-je refuser que le pharmacien me délivre un générique ?

Globalement, libre au patient de choisir son traitement, mais il faut cependant respecter quelques règles. C’est le prescripteur qui décide si il est pertinent et médicalement justifié de s’opposer à la substitution imposée au pharmacien. Il lui revient, lorsqu’il rédige une ordonnance, de relier le médicament à la mention “non substituable”, accompagnée d’une justification médicale.

Depuis le 1er janvier 2020, la mention “non substituable” seule n’est plus suffisante : un code à trois lettres doit être apposé à côté de la mention “non substituable”, qui permet d’identifier la situation dans laquelle s’inscrit l’opposition à la substitution. Voici ces codes :

  • EFG : seul le traitement de référence est adapté à un enfant de moins de 6 ans
  • CIF : Contre Indication Formelle, dans le cas ou un excipient à effet notoire est absent du princeps mais présent dans le générique
  • MTE : les médicaments à marge thérapeutique étroite, pour lesquels la substitution est jugée délicate.

Il existe des situations où le pharmacien peut déroger à la substitution sans l’intervention du prescripteur, notamment pour les médicaments à marge thérapeutique étroite, en indiquant, de la même manière que le médecin, la mention “Non substituable MTE-PH” manuscrite et en informant le prescripteur.

Pour la population âgée de plus de 75 ans, pour laquelle le changement de conditionnement ou de forme galénique peut entraîner une confusion et en cas de rupture de stock, le pharmacien est également autorisé à délivrer le princeps.

Par exemple, le médecin avait l’habitude de prescrire à votre papa de 80 ans du Crestor ®, et vous ne souhaitez absolument pas changer de médicament, de peur qu’il soit perdu avec tous ses autres cachets. Depuis que les génériques sont arrivés sur le marché, le pharmacien se doit de dispenser le générique. Plusieurs scénarios sont à envisager : soit le médecin, au courant, n’a pas oublié la fameuse mention “non substituable” sur l’ordonnance. Au vu du profil de votre papa, le pharmacien a alors le droit de vous délivrer le Crestor ®.

Si vous refusez la substitution par un générique, et qu’aucune des situations ci-dessus ne vous correspond, vous devrez vous acquitter auprès de l’officine du prix du médicament. Par ailleurs, et ultérieurement, vous pourrez vous faire rembourser par l’Assurance Maladie en envoyant une feuille de soin (fournie par le pharmacien) ainsi qu’une copie de votre ordonnance. Il faut toutefois noter que le remboursement est calculé sur la base du prix du générique le plus cher. C’est-à-dire qu’on vous remboursera comme si vous aviez choisi le générique le plus cher du groupe.

Longtemps sujets de désaccord et de méfiance de la part des patients, les génériques gardent cette impopularité notamment auprès des patients qui prennent le même traitement depuis très longtemps.

Il faut savoir que ce sont des médicaments qui ont suivi la même batterie de tests que les princeps avant d’être commercialisés, et qu’ils ont, à ce titre, autant leur place dans toute stratégie thérapeutique.

En France, le système de santé prend en charge la majeure partie des soins et c’est globalement dans la perspective de pouvoir continuer à le faire que l’Assurance Maladie veut faire des économies.

Les génériques, finalement, participent à rendre accessibles des thérapies très coûteuses à tous et pour le biens de tous !


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8 commentaires


beffay
le 03/10/2020

Alexandre, Bonsoir...Grgr...mon commentaire s'est envolé...je recommence!!!

Oui, votre article est parfait, il suit la science, la médecine, il est clair, il est dans la suite des souhaits  de la Haute Autorité de la Santé et permet d'être dans les clous et de ne pas avoir à grogner contre la sécurité sociale.

Mais Alexandre, vous êtes jeune et vous l'avez sûrement fait en toute bonne foi. Peut être même que si vous deviez avoir un traitement (je vous souhaite d'en avoir besoin le plus tard possible! Tout est prévu pour qu'un jeune corps sain fonctionne sans médicaments!)  tout se passerait sans problème avec un générique.

Mais ce n'est pas valable pour tous. Là, je suis sûre que ça n'a même rien à voir avec l'âge, mais avec des réactions différentes des individus. Pourquoi ? Vous le savez peut être ? Pas moi. Mais je le constate sur moi, mais aussi sur d'autres. Les uns sont soignés par un médicament, les autres font des réactions qui les rendent même plus malades.

Donc je vais vous faire part de mon expérience avec des médicaments cardiaques. Déjà, je n'ai rien contre les génériques intellectuellement, s'ils soignent aussi bien et coûtent moins cher, tant mieux.

Donc je commence par un bêta-bloquant. OK pour le générique. Mais les graves troubles du rythme que je n'avais pas avec le princeps,  je les ai avec le générique, donc je reviens au princeps et je ne les ai plus. Puis un hypotenseur, là, d'une part ma tension en quelques jours monte terriblement, ne veut plus diminuer même en augmentant la dose et j'ai des douleurs musculaires et articulaires. Je reviens au princeps et en quelques jours, tout rentre dans l'ordre du passé. Puis un anti agrégant plaquettaire. Là, il n'est plus possible de dire que ce sont les excipients, j'ai des petits hématomes spontanés d'1 cm de diamètre qui se font sur les membres. Ca ne m'est jamais arrivé avec le princeps que je prends depuis des années. Re changement et en 2 semaines, c'est revenu dans l'ordre.

Ce sont des traitements qui sont surtout donnés à des personnes âgées, qui ne savent pas toujours se surveiller, qui ne mettent pas toujours assez d'énergie pour réclamer ou font confiance et sont dans l'ignorance et ne pensent même pas que les nouveaux symptômes sont liés à leur traitement modifié en générique.

De plus, je connais plusieurs personnes qui ne connaissent pas leurs traitements, ne se donnent pas la peine de regarder les notices  et se trompent, les médicaments n'ont plus la même forme, la même couleur, le même nom et le mois suivant c'est encore un autre laboratoire et encore changements. Et là, je trouve très grave, c'est sûr que la Haute autorité de Santé ne risque pas de penser à ces "petites gens" là. Et c'est honteux. C'est de l'irrespect. Ce ne sont pas que des gens âgés, mais, tout de même très souvent. C'est d'autant plus honteux!

Donc dans un passé avant le premier janvier, le médecin notait "non substituable" et hop, tout fonctionne. Là, ça devient compliqué, comment peut-il prouver. Vous croyez que les médecins cherchent à prouver ? Les médecins aussi en ont assez d'avoir la sécurité sociale sur le dos avec leurs prescriptions. Donc il faut prendre les devants, commander d'avance à la pharmacie (et encore quand il n'y a pas les ruptures d'approvisionnement qui font faire le tour du département et même les recherches ailleurs, par les amis!  Puis il faut payer et attendre que la sécurité sociale veuille bien rembourser (des traitements pris en charge à 100% selon liste prévue). Là aussi personne ne pense que certaines personnes vivent de pas grand chose, n'ont pas les moyens d'avancer cet argent là et d'attendre que la sécurité sociale se décide. Alors, ils s'en passent, ils s'en passent quelques jours ou définitivement. N'est ce pas honteux ? Si ça l'est. Une administration décide. Avez vous remarque que ce ne sont pas les plus démunis qui savent aller réclamer vers les services sociaux ? Non, ils ont honte de le faire, ils ne le font. Qui a honte de leur donner cette difficulté ?

Personnellement, j'attends d'avoir moins de risques à prendre concernant la Covid, pour un RV avec un médecin-conseil à la sécurité sociale pour lui parler de ces problèmes là. Puis tout de même défendre mon petit bout de gras. Puisque je ne supporte pas les génériques de mon traitement cardiaque, mon médecin espère, du médecin-conseil une autorisation de prescrire les princeps. Je veux faire cette démarche...je ne vous cache pas que c'est sans grande illusion! 

Bon, j'ai déjà fait nombreuses réactions indésirables à des médicaments qui n'étaient pas des génériques, dont le Glucophage (Metformine)...petit sondage, je suis loin d'être la seule. Alors pour des patients dont le corps réagit ainsi, il serait tellement facile de leur laisser le traitement qui fait qu'ils vont bien, qui n'est même pas plus cher, souvent. Mais quand une administration (donc personne!!!) a un petit pouvoir, comme n'importe quel dictateur, le bras de fer se met en place. 

Le jour où j'aurai fait ma démarche, je vous en donnerai le résultat. Cordialement.


Hookette • Membre Ambassadeur
le 03/10/2020

 Bonsoir Alexandre 

Article clair et bien détaillé -

Comme vous l'avez signalé le plus dur est aux personnes d'un certain âge où personnes qui ne savent pas lire la couleur de la boîte est très importante 


avatar
Utilisateur désinscrit
le 05/10/2020

Bonjour @beffay‍, 


Je me présente, Doriany, comme Alexandre, je fais partie de l’équipe des animateurs de la plateforme.


Tout d’abord, je tenais à vous remercier pour votre retour sur l’article, c’est très important pour nous d’avoir des réactions. 


J’entends votre mécontentement et je ne peux que vous soutenir. Il est vrai que notre système de soins est organisé de manière à rendre les patients très autonomes, et ce n’est pas toujours facile. 

Nous faisons ce genre d’articles pour tenter d’éclairer certains points avec notre communauté. En effet, vous n’êtes pas le seul à ne pas supporter certains médicaments et il existe des situations où l’on peut déroger à la règle de substitution. Je vois que vous en avez bénéficié, et je vous l’accorde le processus est très intransigeant.


Je serai ravie d’entendre votre témoignage sur cette démarche et ses résultats.


A vous lire, 


Bonne journée, 


Doriany, de l’équipe Carenity.


beffay
le 05/10/2020

Bienvenue Dorlany,

Non, le système de soins n'est pas fait pour rendre les patients très autonome; il est fait pour ceux qui sont autonomes et combattifs, mais au fil des années et aussi quand les maladies empirent, ils perdent de leur pouvoir de réponse, de résistance et on tente de les endormir et il faut dire Amen...et moi, j'appelle ça la science qui avance, grâce aux chercheurs (y compris ceux de Carenity) et la médecine et l'humanisme qui régressent.

Je déroge à la règle de substitution parce que je sais, parce que je refuse, parce que je paie et parce que j'attends le remboursement et me contente de ce qu'on m'en donne.

Donc, non, ce n'est pas normal, pas normal car pas adaptable à tous.

Oui, je vous tiendrai au courant quand le virus se sera éloigné et que je ne me sentirais pas en danger à aller passer d'un bureau à l'autre à la sécu pour échanger avec un médecin conseil. Mais soyez sans illusion. Moi, je n'en n'ai aucune!

J'ai même, dans les années passées, au moment où se mettait en place le tour de vis précédent, dû changer de médecin généraliste (or plus compétente on ne trouve pas!) parce qu'elle notait "non substituable" et qu'elle a eu peur en ayant la Sécu sur le dos!  En France dans les années 2020...c'est simplement une honte!

Bonne journée à vous et vous êtes ici à très bonne école de la vie! Sourires.


elocinycarf
le 05/10/2020

Tout comme Alexandre j' ai refusé certains médicaments génériques. Une constatation certains génériques mettent plus de temps à agir que les "princeps" d' autres ont un excipient qui me donne la diarrhée, d' autres me donne des troubles cardiaques (tachycardie et arythmie) d' autres me posent encore des problèmes pour avaler (il ressemble à des bols pour les animaux) et j' en oubli !!! De plus comme il y a plusieurs labo qui font les génériques le pharmacien changeant de labo certainement au plus offrant les formules sont différentes, les couleurs sont différentes, la forme parfois n' est pas la même  Comment voulez vous que les pauvres péquins que nous sommes âgés, avec plusieurs pathologie puissent s' y retrouver et ne pas se tromper ou mélanger. 

Une petite remarque quant au paiement d'une partie de l' ordonnance du fait que je prends les princeps pour le diabète, le coeur, les reins et la thyroïde... j' accepte certains génériques qui ne me posent pas de problème donc le pharmacien fait une double facturation et sur les deux facturations il ajoute les frais de dispensation divers et variés et qui lorsqu'on est âgés avec des ordonnances de plusieurs médicaments leur montant est de 6.07 euros multiplié par deux puisque deux facturations... Où est l' économie ? les anciens auraient dit : "économie de bouts de chandelles" et je ne parle pas des 1.02 pour chaque boite délivrée qui revient en tant qu' honoraire au pharmacien... 

Je décortique mes ordonnances car il faut que je vous le dise j' ai travaillé 44 ans en clinique privé en tant que préparatrice en pharmacie donc le médicament je suis sensée connaître et j' ai étudié pour ça 5 ans !!!

Je n' irais pas à la sécurité sociale voir un médecin conseil se serait en pur perte et en plus nous perdrions tous les deux notre temps chacun voulant défendre "son bout de gras" d'un côté la machine administrative inhumaine, de l' autre l' utilisateur qui s' est bien connu n' y connait rien... le pot de fer contre le pot de terre. C' est bien entendu le pauvre utilisateur qui se fera fracasser.

Et si je sais encore compter et bien si j' additionne mes deux montants et que je ramène tout au prix des génériques le remboursement des deux facturation est supérieur de quelques centimes dans mon cas à toute l' ordonnance en tiers payant au prix des génériques additionnés bien entendu qu' une fois des 6. 07 d' honoraire de dispensation. J' en déduit pas d' économie mais un surcoût de quelques centimes !!! et la cours des comptes n' a rien vu !!! mais l' utilisateur aura été bien embêté (pour ne pas dire un mot ordurié !!!)

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