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Quels sont les différents types de cancer du poumon ? Comment sont-ils diagnostiqués et traités ?

Publié le 14 oct. 2021 • Par Claudia Lima

En France, le cancer du poumon est l’un des cancers les plus fréquents, que ce soit chez l’homme et, de plus en plus, chez la femme. On distingue les cancers du poumon dits « à petites cellules » de ceux dits « non à petites cellules ». 

Comment sont-ils diagnostiqués ? Comment sont-ils traités ? 

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Quels sont les différents types de cancer du poumon ? Comment sont-ils diagnostiqués et traités ?

Le cancer du poumon appelé aussi cancer bronchopulmonaire ou cancer bronchique est une maladie des cellules des bronches. C’est une maladie grave qui touche généralement des adultes ayant été exposés à la fumée de cigarette, notamment. Il existe deux grands types de cancer du poumon, les cancers dits à petites cellules, et les cancers non à petites cellules. D’autres types de cancer du poumon existent, mais sont beaucoup plus rares. 

Rappelons que le rôle des poumons est d’assurer les échanges de gaz carbonique et d’oxygène entre l’air ambiant et le corps humain. 

Quelle est la prévalence du cancer du poumon en France ? 

Le cancer du poumon représente le 3ème cancer le plus fréquent et la première cause de décès par cancer en France. 

S’il stagne chez l’homme, il progresse fortement chez la femme, notamment à cause de l’augmentation du tabagisme chez celle-ci. Le taux de survie nette à 5 ans augmente d’année en année mais reste mauvais, à seulement 20%. 

En 2018, il y a eu plus de 46 000 nouveaux cas, environ 31 000 chez l’homme et 15 000 chez la femme. 

L’âge médian au diagnostic est de 67 ans chez l’homme et de 65 ans chez la femme. 

Quelles sont les causes du cancer du poumon ? 

La consommation de tabac est le principal facteur de risque de cancer du poumon. Elle représente 80 à 90 % des cancers du poumon. 

De nombreuses études indiquent que la durée pendant laquelle on a fumé, c’est-à-dire le nombre d’années d’exposition est plus importante que la quantité de tabac fumé par jour, ce qui signifie que fumer même très peu mais quotidiennement et pendant longtemps est plus nocif que fumer beaucoup sur une période plus courte. 

Aussi, le tabagisme passif augmenterait de 20 % le risque de développer un cancer pulmonaire

Les expositions professionnelles sont également mises en cause, bien souvent à l’amiante mais aussi à l’arsenic, le nickel, le chrome entre autres qui sont des substances reconnues par l’Agence internationale de recherche contre le cancer comme étant des agents cancérigènes pour les poumons chez l’Homme. 

La pollution environnementale est aussi impliquée mais dans une moindre mesure. 

Pour le moment, aucune prédisposition génétique n’a été identifiée pour ce cancer mais des antécédents personnels (Bronchopneumopathie chronique obstructive ou BPCO, tuberculose, etc..) ou familiaux peuvent parfois être mis en cause. 

Quels sont les symptômes et le diagnostic du cancer du poumon ? 

Les signes cliniques sont divers, ils peuvent être liés directement à la tumeur ou au développement de celle-ci, d’autres sont liés à une diffusion métastatique dans d’autres parties du corps de la tumeur. 

Les symptômes les plus courants sont :  

  • Des maux de tête, une perte de poids, de la toux, 
  • Des bronchites ou pneumonies persistantes, 
  • Des difficultés à avaler, 
  • Une douleur osseuse, une douleur thoracique, 
  • Une voix enrouée, une respiration sifflante, 
  • Un épanchement pleural ou œdème pulmonaire (accumulation de liquide dans les poumons/la plèvre), 
  • Un essoufflement, de la dyspnée, 
  • De la fatigue ou de la faiblesse, 
  • Une hémoptysie (rejet de sang à l’occasion de toux). 

Dès la survenue d’un ou de plusieurs signes cliniques, votre médecin pourra vous faire pratiquer une radiographie et/ou un scanner thoracique pour poser le diagnostic. Il déterminera le stade et ainsi mettra en œuvre des traitement rapides ayant pour but de rallonger la survie, dans la mesure du possible. 

Les différents examens permettent de confirmer la présence d’une tumeur et d’évaluer l’extension de la maladie. 

La biopsie permet de déterminer le type de cancer (à petites cellules, non à petites cellules, etc.).  L’imagerie médicale est utilisée pour identifier les lésions présentes dans l’organisme afin de définir la meilleure stratégie thérapeutique possible. 

Quels sont les types de cancers du poumon et leurs différents stades ? 

Il existe deux groupes principaux :  

  • Les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC), ils représentent plus de 80 % des cancers du poumon avec les adénocarcinomes (40%), les carcinomes épidermoïdes (de 25 à 30%), les carcinomes à grandes cellules (de 10 à 15%), 
  • Les cancers bronchiques à petites cellules (CBPC), ils représentent 10 à 15% des cancers du poumon. 

Les différents stades du cancer du poumon

La classification clinique pour la majorité des cancers est établie selon la taille de la tumeur (T), l’atteinte ganglionnaire (N) et l’atteinte métastatique (M)

Pour les CBNPC, les tumeurs sont ensuite classées selon 5 stades, de 0 à 4, plus le stade est élevé, plus le cancer est étendu. 

Pour les CBPC, la classification TNM n’est pas trop utilisée, une autre méthode est choisie qui consiste à classer le cancer selon deux stades : le stade limité, un seul côté du thorax est touché ou le stade étendu, le cancer s’est propagé en dehors du poumon atteint. 

Certaines tumeurs peuvent exprimer une mutation génétique particulière. L’analyse de ces marqueurs génétiques spécifiques, aussi appelés biomarqueurs débouchent sur des décisions thérapeutiques adaptées et ciblées. Les principales mutations génétiques dans le cancer du poumon sont situées sur les gènes KRAS, EGFR, ALK... 

Quels traitements selon le type de cancer ? 

Le cancer broncho-pulmonaire a un statut d’ALD (Affection de Longue Durée), ce qui signifie que la prise en charge englobe les traitements et l’accompagnement personnel, l’adaptation et l’anticipation des soins. C’est donc un ensemble de professionnels médicaux, soignants et sociaux qui sont sollicités afin d’améliorer l’efficacité des soins et la qualité de vie du patient. 

Le traitement du CNPC

En association à la chimiothérapie et la radiothérapie, l’ablation de la tumeur, lorsqu’elle est possible, également appelée chirurgie d’exérèse, est le seul traitement curatif. Les chirurgies d’exérèse dépendent de la taille, de la localisation de la tumeur et sont de moins en moins invasives. 

Elles sont pratiquées pour les cancers de stade I, II et parfois III. En fonction du statut des biomarqueurs, certaines thérapies ciblées, comme l'immunothérapie, sont une éventualité avant ou après l’intervention chirurgicale.  

Pour les tumeurs de stade III et IV non opérables, la chimiothérapie et/ou la radiothérapie sont prescrites. L'immunothérapie est également une possibilité.

Le traitement du CPC

De par la dissémination rapide dans l’organisme des cellules, la chirurgie est très rarement indiquée dans ce type de cancer. Dans ses formes localisées, le traitement repose sur la chimiothérapie et la radiothérapie

Le traitement, s’il est efficace peut mener à la rémission du patient : les tumeurs cancéreuses sont éliminées et le patient est en voie de guérison. La récidive reste possible surtout si les agents pathogènes qui ont généré la maladie restent présents. La surveillance du patient est alors mise en place afin de surveiller une éventuelle récidive.

Près de 40% des CNPC et 80% des CPC sont diagnostiqués alors qu'il existe déjà des métastases.

Et après ? Le suivi du malade

Une fois les traitements effectués, un suivi médical est mis en place, avec des visites de contrôle tous les 3 à 4 mois et un scanner thoracique tous les 6 mois au cours de la première année puis un suivi annuel est organisé.  

En raison des conséquences des traitements reçus un accompagnement nutritionnel est préconisé pour prévenir, dépister ou traiter une dénutrition ou à l’inverse un surpoids. 

L’aspect psychologique est également à prendre en compte. Vivre avec un cancer, depuis l’annonce jusqu'au traitement, donne lieu à un bouleversement. Un suivi chez un spécialiste en psychologie peut être nécessaire afin de bénéficier d’un soutien émotionnel. Adhérer à des groupes de parole constitués de personnes ayant vécu des situations similaires peut aussi s’avérer utile et réconfortant.  

Durant le parcours de soins, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique. Il influence positivement la tolérance aux traitements et le pronostic de la maladie. 

Pour finir, la pratique d’une activité physique adaptée contribue à améliorer la qualité de vie tout au long du parcours de soins et la réponse aux traitements. 

Les recherches se poursuivent pour améliorer la prise en charge du cancer du poumon. Les pistes d'études sont multiples et les nombreux essais cliniques en cours témoignent du dynamisme de la recherche. La médecine personnalisée est désormais l’approche privilégiée pour les cancers du poumon à un stade avancé et métastatique. 

Rappelons que le tabagisme en est le principal facteur de risque et que tout signe clinique inexpliqué doit faire évoquer un cancer du poumon et conduire à un bilan dans les meilleurs délais.

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avatar Claudia Lima

Auteur : Claudia Lima, Rédactrice Santé

Claudia est créatrice de contenus chez Carenity, elle est spécialisée dans la rédaction d’articles santé.

Claudia est titulaire d’un Executive MBA en Direction Commerciale et Marketing et continue de se... >> En savoir plus

Qui a revu : Alizé Vives, Pharmacienne, Data Scientist

Alizé est docteur en pharmacie et diplômée du mastère spécialisé en stratégie et commerce internationale de l’ESSEC Business School. Elle a plusieurs années d’expérience en travaillant auprès des patients et auprès... >> En savoir plus

1 commentaire


cotcinelle
le 18/10/2021

Lorsque vous écrivez: "Le taux de survie nette à 5 ans augmente d’année en année mais reste mauvais, à seulement 20%." il faut ajouter "tous stades confondus".

Ce cancer est le plus souvent asymptomatique, donc si il y a symptômes, il est déjà très avancé voir métastatique (stade 4), 

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