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Accident vasculaire cérébral (AVC) : pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ?

Publié le 12 déc. 2021 • Par Candice Salomé

L’homme et la femme ne sont pas égaux en matière de santé. C’est notamment le cas avec l’AVC puisque les femmes sont plus touchées que les hommes. On ne le sait que peu mais l’accident vasculaire cérébral (AVC) est la première cause de mortalité chez les femmes dans le monde ! 

Mais alors, quels sont les symptômes de l’AVC ? Quelles différences existent-ils entre les symptômes de l’AVC chez la femme et chez l’homme ? Pourquoi sont-elles plus touchées que les hommes ? 

On vous dit tout dans notre article ! 

Accident vasculaire cérébral (AVC) : pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ?

L’AVC entraîne chaque année l’hospitalisation de 55 000 à 60 000 femmes en France. Ces dernières sont encore plus touchées car elles cumulent davantage de facteur de risque. 

Qu’est-ce que l’accident vasculaire cérébral (AVC) et ses facteurs de risque chez la femme ? 

L’accident vasculaire cérébral (AVC), parfois appelé “attaque”, survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue.  

Il en existe deux types : 

  • Les AVC où l'artère se bouche (80% des cas) : c'est l'infarctus cérébral
  • Les AVC où l'artère se rompt (20% restants) : c'est l'hémorragie cérébrale

La fréquence de l’AVC augmente, de manière générale, après 50 ans. Deux pics de prévalence sont observés chez les femmes :  

  • Un gros pic de prévalence entre 70 et 75 ans
  • Un plus petit pic de prévalence, mais en augmentation, chez la femme jeune entre 30 et 35 ans. Ce pic peut s’expliquer par la problématique de l’AVC pendant la grossesse ou peut être lié à l’association tabac, pilule contraceptive et migraine.  

Les principaux facteurs de risque de l’AVC sont l’âge, le tabac, l’hypertension artérielle et le diabète. Or, l’influence des deux derniers facteurs (hypertension artérielle et diabète) est plus importante chez la femme que chez l’homme. 

Certains facteurs de risque sont spécifiques aux femmes. En effet, une hypertension pendant la grossesse peut favoriser les AVC même plusieurs années plus tard. La fibrillation auriculaire, si elle en est touchée, double aussi les risques d’AVC chez la femme par rapport à l’homme. 

De plus, en termes de mode de vie, les femmes ont largement adopté celui de leurs homologues masculins, notamment en ce qui concerne le tabac, qui est l’une des causes de l’AVC. 

L’espérance de vie supérieure des femmes n’explique pas toute la différence de mortalité par AVC entre les deux sexes (18 000 pour les femmes et 12 000 pour les hommes chaque année en France). En effet, les femmes ont des symptômes plus subtils et tardent donc à consulter.  

Or, on sait que l’AVC, qui est un arrêt brutal de la circulation sanguine privant le cerveau d’oxygène pendant de longues minutes voire des heures, représente une urgence absolue

Il est donc important de connaître les signes avant-coureurs de l’AVC et de pouvoir réagir en conséquence. 

Quels sont les symptômes de l’AVC, notamment chez la femme ? 

Certains symptômes de l’AVC sont communs aux femmes comme aux hommes.  
On retrouve : 

  • Une perte de la mobilité, de la motricité, de la force musculaire qui va toucher une partie du corps (droite ou gauche), 
  • Une perte du langage, de la capacité à comprendre et à s’exprimer
  • Une perte de la sensibilité d’un côté du corps, 
  • Une perte de la vision. Il peut s’agir d’un ou des deux yeux. 

Ces symptômes, les plus courants, doivent alerter. Il est essentiel d’appeler les secours dans les plus brefs délais. En effet, moins la prise en charge de l’AVC est rapide, plus lourdes seront les séquelles

Chez la femme, d’autres signes peuvent alerter et requièrent une vigilance particulière

  • Des maux de têtes, 
  • Des étourdissements, 
  • Des nausées ou le hoquet, 
  • Des douleurs à la poitrine, le souffle court, 
  • Des douleurs au visage, 
  • Une désorientation. 

Il ne faut pas penser à l’AVC au moindre mal de tête mais il est néanmoins important de déterminer la fréquence de ces symptômes plus “subtils” et l’association éventuelle avec les symptômes cités plus haut. 

Pourquoi existe-t-il une telle disparité de mortalité liée à l’AVC chez les hommes et chez les femmes ? 

Comme mentionné plus haut, les femmes sont les premières concernées par l’AVC, d’une part, parce qu’elles vivent plus longtemps et, d’autre part, en raison de leur physiologie qui les rend plus sensibles.  

En effet, certaines hormones absentes chez l’homme, sont connues pour influencer la coagulation du sang et la capacité de développement des vaisseaux sanguins. 

La grossesse et la ménopause sont également des événements qui marquent durablement le profil vasculaire des femmes, ainsi que la prise de contraceptions à œstrogènes, connues pour augmenter légèrement le risque d’AVC. 

Dans une étude, menée par le Professeur Charlotte Cordonnier (Inserm, CHU de Lille), publiée dans la revue Nature reviews neurology, il en ressort que les femmes restent peu informées de ces risques et restent très peu représentées, encore à ce jour, dans les essais cliniques

Les femmes connaissent bien les symptômes de l’AVC mais se considèrent moins “à risque” que leurs homologues masculins et n’appellent pas les secours aussi rapidement si des signes apparaissent. 

Le diagnostic est alors posé plus tardivement que chez les hommes et cela engendre, généralement, une moindre efficacité du traitement

Pourtant, selon le Pr Charlotte Cordonnier, lorsque l’AVC est de type ischémique, il existe un médicament qui, lorsqu’il est administré dans les 4h30 suivant l’événement, peut permettre une guérison sans séquelle.  

Ces différences physiologiques doivent être prises en compte de façon urgente par les scientifiques et les professionnels de santé. Il est également essentiel d’adapter le message d’information aux femmes et d’inciter les industries pharmaceutiques à inclure plus de femmes dans les essais cliniques. 

Toujours selon le Pr Charlotte Cordonnier, les derniers essais cliniques visant à évaluer l’effet de nouveaux anticoagulants oraux comprenaient moins de 40% de femmes

Pour rappel, en 2016, le Parlement Européen avait déjà souligné la nécessité d’une plus grande participation des femmes dans les essais cliniques. 


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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

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1 commentaire


aquarella
le 13/12/2021

eh oui ! les femmes sont les cobayes de la médecine, les hommes refusent la pilule pour les hommes car elle a les mêmes effets secondaires que pour les femmes, tiens tiens.... Pour le reste hypertension et diabète j'en ai guéri en mangeant sans gluten sans produit laitier et sans sucre

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