Je remets en cause le diagnostic de ma bipolarité !

Bonjour,

Je suis dans une phase délicate depuis milieu-fin 2019 suite à la naissance de ma seconde fille en février 2019. La grossesse me plongeait déjà un peu dans la tristesse dûe à la fatigue, au travail en parallèle. Puis après la naissance j'ai dû reprendre très vite le travail, chose que j'ai mal vécu. Ma fille a eu un RGO (reflux gastro œsophagien) ce qui a été très éprouvant pour nous car elle pleurait beaucoup, elle avait mal et tous les pédiatres/médecin nous disaient qu'il fallait attendre et qu'il n'y avait rien à faire. Bref.

Fin d'année 2019, j'ai eu plus de responsabilités au travail, ma fille a eu un soucis au poumon, j'ai commencé à mettre la pagaille dans mon couple inconsciemment puis tout à dérapé, je me suis mise en danger, je conduisais ivre, je déconnais complètement sur tous les plans. Ma vie ne me convenait plus. En janvier 2020, j'ai été mise en arrêt maladie pour burn out, puis ça s'est prolongé en dépression, puis je tournais en rond chez moi et en juillet 2020 j'ai fait ma réelle première tentative de suicide. Après ça, deuxième tentative de suicide en octobre 2020 puis une plus sérieuse en janvier 2021 où j'ai été hospitalisée en clinique psychiatrique avec un psychiatre spécialisé en bipolarité. Il m'a écoutée parler à peine 15 minutes, j'ai dû faire un petit résumé de mes problèmes qui finalement sont énormes (enfance en foyers et famille d'accueil, parents toxicomanes, j'ai assisté à des scènes de violences entre adultes très jeune et même des coups de couteau etc puis mes parents sont soudainement morts quand j'avais 10 ans, dans la même année, à 6 mois d'intervalle. Ma mère s'est suicidée, mon père s'est laissé mourir puis j'ai vécu avec une tante abusive et enfin avec un frère toxicomane et complètement irresponsable). En analysant mon comportement il a tout de suite dit bipolarité, puis il est revenu le lendemain et m'a fait faire un questionnaire sur lequel il a répondu à la moitié des questions à ma place. J'étais perdue et je comprenais pas ce qu'il m'arrivait, alors j'ai acquisé en pensant qu'avoir une étiquette sur ce que je traversais depuis 1 an me ferait du bien et m'aiderait à aller de l'avant.

Suite à ça, j'ai accepté toute sorte de traitements (lithium, epitomax et j'en passe) qui m'ont tous donné de méga effets secondaires. Le temps passe, en 2021 j'ai eu une meilleure période avec des achats un peu excessifs par moment, mais selon moi c'était pour combler un vide que créait la dépression. Mais très vite, fin 2021 je plonge dans les abysses les plus profondes, crises de nerfs, violence, profonde tristesse et envie profonde d'autodestruction (scarifications, automédication aux anxiolytiques pour me défoncer, alcoolisation systématique...), Je quitte mon conjoint pour m'installer seule et ça m'a desservi car j'ai encore tout empiré. Début 2022 je décide d'en finir avec la vie pour de bon, en février je passe à l'acte et je passe à 2 doigts de la mort, coma, intubation, détresse respiratoire... Après ça, ça m'a foutu une claque, pour mes filles surtout, je me suis dit que je ne pouvais pas leur faire ça. Donc aussi difficile que ça a pu l'être, je décide de tenter autre chose. Je vais en clinique pour des électrochocs et à ce moment là on me prescrit encore un autre traitement pour la bipolarité, de la lamotrigine ( ne remettant pas en cause le diagnostic à ce moment là). Les électrochocs ont eu un effet bénéfique, je retrouve un peu d'énergie et d'entrain. En mai, je me remets avec mon conjoint, je m'occupe à nouveau de mes enfants. Et là maintenant je remonte encore la pente malgré les angoisses du traumatisme de ce que j'ai traversé quand je n'étais plus que l'ombre de moi-même fin 2021 début 2022. La peur constante de replonger et vivre avec tous mes traumatismes. Mais j'ai des projets, je veux revivre, je veux un troisième enfant, je veux connaître la joie et je ne veux plus être malheureuse. Je veux me réconcilier avec moi-même.

Donc après tout ce contexte établi, ma question est selon vous, le diagnostic est-il erroné sur ma soit disant bipolarité ? Sachant que le psychiatre en question est connu pour mettre tout le monde dans le sac de la bipolarité...

Ce qui me fait douter c'est que je ne perçois pas les phases maniaques chez moi. A part ma phase d'achats excessifs et avant ça des phases d'hypersexualité qui n'étaient destinées qu'à m'autodétruire en ne me respectant plus, je ne me suis jamais sentie surpuissante, en confiance excessive etc, bien au contraire, je me déprécie tout le temps. Et c'est bien un problème.

Je pense que j'ai tout simplement traversé une méga dépression suite à la naissance de ma deuxième fille qui m'a fatiguée, qui est venue bouleverser plein de choses que je pensais "faciles" + toutes les casseroles de mon passé que je n'avais jamais vraiment réglées...

Aujourd'hui la dépression hivernale est quasi inévitable. Elle est moins accentuée car j'ai plus de force, mais je me bats encore. Je suis toujours sous lamotrigine, un régulateur d'humeur. Je suis pas sûre que ce soit adapté, mais j'ose pas l'arrêter car comme je le disais, le moindre changement me fait peur de par sa dangerosité.

Est-ce vraiment de la bipolarité ? Dois-je demander un deuxième avis médical chez un autre psychiatre ?

Merci par avance pour vos réponses...

(Désolée pour le message à rallonge...)