Vie sociale et bipolarité ?

@cathy091 vous allez à ce rendez-vous psychiatrique. Et vous pouvez aussi vous pencher sur des psychothérapies qui vous aident au comportement en parallèle pour vivre mieux votre vie, et là aussi votre psy peut vous conseiller et vous orienter.

Rien n'est assez cher pour atteindre une meilleure vie et pourquoi pas un peu de bonheur. Quitter la vie n'est pas aussi simple, et se rater est encore pire. Vous avez encore assez d'énergie pour échanger et croire en vous avec nous, alors utilisez-la pour faire cet effort où vous guide votre psy et croyez en vous. La science évolue chaque jour, et ce qu'un spécialiste ne peut aujourd'hui, un autre peut avoir la connaissance et les moyens que le premier n'a pas. A fortiori il vous recommande, c'est donc qu'il sait et fait confiance en ce que peut vous apporter son confrère, y compris avec les contraintes de distance qu'il doit savoir vous heurter. Pour autant il  vous fait lui aussi confiance de suivre ses  conseils.

Je vous en prie ne m'en veuillez d'être peut-être raide, mais votre souffrance me touche et je vous souhaite tellement mieux que votre détresse. Sollicitez votre mari pour vous apaiser, vos enfants aussi. Moi, je vous recommande une activité physique, pour éprouver votre corps et lui redonner du tonus, qui à son tour vous aidera à affronter le quotidien, et jouer avec vos petits-enfants. Vous avez su fonder une belle famille a priori, et pour l'amour de vous, je ne doute pas qu'ils sauront vous accompagner, et que vous garderez enfouies, vos rancoeurs de la maladie, car vous les connaissez et essaierez de les maîtriser en connaissance de cause.

Oui, parfois il faut se forcer ou forcer les choses, comme c'est le lot de tout le monde, et c'est difficile un jour, et plus facile un autre. Oui. Vous avez pu, et pouvez encore, soyez-en sûre. Tout un chacun a ces coups de blues qui viennent et permettent finalement de rebondir.

Si vous êtes cuisinière, essayez de varier en vous ouvrant à la cuisine du monde, et d'observer la réaction de vos convives.

Il y a presque autant de dosages de traitement qu'il y a de cas et de psy, alors ce serait dommage de vous arrêter aux premiers, la bipolarité est un fait de cas aussi nombreux qu'uniques. Il y a aussi des réactions psychosomatiques qui ne sont pas durables et il faut parfois persévérer, et ou chercher la cause d'une allergie, qui n'était peut-être qu'une corrélation malheureuse avec un autre traitement ou l'absorption d'un aliment.

Portez-vous bien, courage, je suis sûr que sur ces forums vous avez le soutien de tous, Eric.

@SCHMEUH plus rien cette maladie m effraie je n’accepte pas et je suis traumatisée 

je n’arrive plus à bouger de chez moi

@Vik1976 Je vous en prie: consultez les urgences psy. Nous sommes avec vous.

@SCHMEUH vous savez quitter la vie ne me fait pas peur. J'ai fait 9 TS dont 4 qui ont entraîne un coma. Apparemment la mort ne veut pas de moi mais c'est tout ce que je désire.

Vous ne mesurez pas je crois l'état de détresse où je suis degringolee. Ce n'est pas un "coup de blues" c'est une souffrance constante.

Je ne fais pas la cuisine, je ne fais plus le ménage, je n'ai ni l'envie ni la force de faire le moindre effort physique. C'est arrivé à un tel point que nous avons dû engager une aide ménagère car mon mari ne peut pas tout faire. Il fait tout dans la maison (elle est très grande car avec 3 enfants il fallait de la place), il s'occupe des courses, il s'occupe du jardin de 2 000 m2 et il va avoir 75 ans. La seule chose que je conserve et que j'ai toujours conservée c'est de prendre ma douche tous les matins et de m'habiller avec coquetterie car je tiens à ma dignité mais c'est tout.

Je passe mes journées dans le canapé devant la télé sans la regarder. Là cet après-midi j'ai fait fort ! J'ai passé tout mon temps à regarder les nombreux albums photos que je conserve soigneusement et cela m'a bouleversée forcément de contempler ces vestiges du bonheur, de voir ceux qui ne sont plus là mes parents, mes grands parents. Et aussi de me revoir jeune et insouciante pleine de joie de vivre avec mon mari et mes enfants...

Cela m'a tellement remuée que je sais que la nuit à venir va être courte et insupportable comme d'habitude. Mes émotions sont trop fortes pour supporter quoique ce soit.

Je vous remercie de me répondre et je vous souhaite une bonne soirée. 

@cathy091 qu’est ce que je vous comprends vivre dans cette nostalgie atroce des moments où nous n’étions pas malade .... 

@SCHMEUH Je suis d'accord avec vous. Il faut tout essayer et ne jamais baisser les bras 

@cathy091 vous devriez vous faire hospitaliser. En 2019 j'ai arrêté mon traitement et j'ai fait une grave dépression....

J'ai dû me faire hospitaliser pour aller mieux..

La reprise d'un traitement et la pratique du sport et d'activité comme l'arthérapie et la balnéothérapie m'ont beaucoup aidé

@cathy091‍, @Vik1976‍ 

Pour rebondir en complément des précédentes interventions, je peux dire pour ma part aux pires moments de ma vie dans les années 1997-2000, en plus de l’hospitalisation en santé mentale, c’est le Solian, neuroleptique atypique, qui m’a déconnecté de ma souffrance psychique invivable à cette époque. 
Le temps que toutes les mesures prises en Hospitalisation de Jour (HDJ : piscine, art-thérapie, chorale, groupe de paroles, gym collective, ...)  fassent leurs effets sur mon psychisme pour me remettre d’aplomb et le retour à une vie sociable et professionnelle quasi normale même si j’ai dû faire du ménage dans ma vie pour surmonter en parallèle cet épisode de décompensation psychique (psychotique).

Après comme on dit : « la vie n’est pas un long fleuve tranquille ». Bien entendu, j’ai fait des rechutes mais pas de nouvelle décompensation en 20 ans et j’ai gardé les stigmates de mes troubles de la personnalité bipolaire : très peu de vie sociale depuis ma retraite, cocooning dans mon appartement où je vis seul car la cohabitation avec ma compagne est impossible pour moi pour les raisons en rapport de ce que je suis. Mais bon, ça tient depuis 15 ans de cette manière car on y trouve notre compte de part et d’autre sûrement. C’est le prix de notre stabilité affective et émotionnelle.

Tout ça pour dire que rien n’est foutu et que l’on peut vivre à son rythme même différemment. Le tout est de prendre en compte une situation d’urgence pour frapper à la bonne porte du professionnel de santé adéquat pour l’appel à l’aide.

C’est ce que nous faisons sur ce site communautaire même de façon modeste mais toujours solidaire que l’on soit directement concerné par la bipolarité ou proche.

Même si une histoire de vie  peut paraître sans issue, il y a toujours l’espoir d’une étincelle pour éclairer l’avenir. Il suffit de tendre la main. Je crois en l’humanité.

Bon courage pour la suite sans rien lâcher. 

Sylvain 

Une recette parmi tant d’autres probablement : je prends en charge la chienne setter de 5 ans de ma compagne chaque après-midi pour l’emmener en balade dans la campagne environnante sur des parcours variés comme à la chasse sans chasser. Il s’est établi un véritable lien affectif entre elle et moi au point qu’elle se précipite à la porte de la maison de mon amie quand elle entend le bruit du moteur de mon auto car elle sait qu’elle va sortir juste après pendant une heure,

Avoir un animal de compagnie comme un chien par exemple peut être un plus indéniable pour surmonter nos handicaps psychiques du moins en partie. 

C’est ce que je vis avec Milkyway pour son plus grand bonheur et le mien par ricochet. 

Sylvain 

@sylefi bonjour à vous et merci pour vos messages.

J'ai 64 ans j'ai été hospitalisée maintes et maintes fois et je n'en ai jamais retiré de bon bien au contraire ! Vous comprenez ce que j'éprouve en ce moment (encore 3 h de mauvais sommeil cette nuit et là je sens monter l'angoisse et l'énervement) et je suis en même temps complètement épuisée.

J'ai un chien moi aussi (nous avons toujours eu des animaux de compagnie depuis plus de 43 ans que nous sommes mariés) mais je ne l'ai jamais promene. Je déteste bien trop l'endroit où je vis depuis ces nombreuses années. C'est en Ariège et je suis bretonne l'océan et les odeurs les paysages de ma région me manquent cruellement.. À cause de mon état de santé précaire nous n'y allons jamais et d'ailleurs c'est peut être préférable car sinon je ne sais pas si je pourrais revenir dans ces maudites montagnes que je hais littéralement. C'est statique l'océan bouge toujours et le bruit du ressac est apaisant.

Je ne connais pas le Solian autrement je pense avoir fait le tour des thymoregulateurs avec leurs maudits effet secondaires. 

Je comprends parfaitement que vous viviez chacun l'un chez l'autre avec votre compagne car je suis en train de détruire mon mari qui me supporte jour et nuit et est à bout même s'il ne se plaint jamais.

Autrement pour l'hôpital de jour ici dans mon bled il n'y a rien que dalle nada ! Un CMP minable avec des professionnels minables ! Toulouse est à une heure 30 de route voire davantage avec les embouteillages. Je ne conduis plus depuis des années donc c'est raté de ce côté là.

Et non je me répète je ne veux pas d'hospitalisation surtout dans le contexte actuel.

Voilà où j'en suis. Je vous souhaite une bonne balade avec la chienne de votre compagne. Pour ma part je vais m'abrutir devant la télé entre deux anxiolytiques et l'angoisse de la nuit à venir...