Mon conjoint est bipolaire et en crise : que faire ?

tu crois que ce n'est pas la maladie qui le rends comme ça je me sens tellement vidée et perdue et j'en est marre d'être si mal dans ma peaux je n'arrive pas à l'oublier il est constamment dans ma tète et je n'ai plus la force de me battre et d'ailleurs pour qui pour quoi de plus les fêtes de noël me font horreur je suis entouré mais toute les personnes autour de moi ne veule plus entendre parler  de lui ils se sont rendu compte qu'il à fait des ravage et je ne sais pas si je vais pouvoir m'en sortir

comment faites vous ? pour vous sortir de tout ça je n'ai plus envie de rien je suis tellement malheureuse plus rien ne m'intéresse je sais je pleure sur mon sort mais il  y a tellement de personne qui n'ont pas de toit sur la tète plus malheureuse que moi mais je n'arrive pas à m'en sortir

Ne répond plus à ses appels ni à ses mails et ses sms. Détruits les sans les écouter ni les lire pr pouvoir te reconstruire. 

Tes proches ont raison ; tu dois l oublier

Bon courage car ce n est pas facile. 

Shayana, je vais te répondre en tant que bipolaire sévère (type 1) et en tant que femme.

Il y a quelques années, en pleine crise maniaque aiguë, j'ai à plusieurs reprises trompé l'homme avec qui je vivais depuis un peu plus de 10 ans. J'ai tenté de le cacher, mais je n'ai pas tenu longtemps (moins de 24 h) et mon homme, qui s'en doutait déjà, en a donc eu la confirmation (de plus, c'était avec l'un de nos meilleurs amis, par ailleurs relation professionnelle). J'ai été odieuse, je suis même allée jusqu'à lever la main sur lui, et je lui ai notamment écrit une lettre où je remettais en cause sa virilité en disant que c'était la raison pour laquelle j'allais voir ailleurs (avec des mots très crus ; autant dire qu'il en a été traumatisé, je ne suis même pas sûre qu'il soit libéré de cette parole toxique aujourd'hui).

Mais c'est l'homme que j'aime, "l'homme de ma vie", comme on dit. Alors une fois soignée et revenue à mon état "normal" (euthymie), je me suis excusée, j'ai essayé de me faire pardonner, j'ai donné ma parole que je ne boirais plus une goutte d'alcool (oui, j'étais aussi malade alcoolique, ce qui accentuait ma PMD/bipolarité) - et j'ai tenu ma promesse (je ne bois plus du tout depuis plus de 4 ans, la bataille a été rude). Les choses ont été tendues, très difficiles pendant plus d'un an (on vivait comme des colocataires, lui ayant beaucoup de mal à me pardonner et à comprendre la maladie, moi me sentant coupable et désespérée, ne sachant pas comment "réparer" l'irréparable, c'était horrible - et, j'imagine, autant pour lui que pour moi).

Il faut croire qu'on tient à nous autant l'un que l'autre : il est resté près de moi, nous vivons ensemble depuis bientôt 17 ans. Nous nous sommes ré-apprivoisés, l'harmonie nous est revenue (avec un bémol : la vie sexuelle, ce n'est pas ça... mais ça se comprend, vu ce passif), la confiance aussi.

Tout ça pour te dire : oui, un bipolaire peut être odieux, pervers, manipulateur, voire violent, en phase maniaque ; or une phase maniaque ne peut pas durer plus de quelques semaines (sans soin et/ou hospitalisation, il y a même des risques de suicide).

D'après ce que tu écris, ça fait des mois que cette situation dure : or cet homme ne peut pas osciller en permanence entre des phases aiguës de manie, d'état mixte et de dépression - personne ne peut supporter ça des mois sans traitement (ou avec un traitement qui ne convient pas [mais je ne suis pas médecin]), c'est juste impossible de survivre.

J'en déduis donc que : 1/ en plus d'être malade bipolaire, cet homme est très certainement "naturellement" pervers et, comme dit plus haut, manipulateur ; 2/ il est donc une personne toxique dont tu dois te protéger et, pour ça, les conseils d'Angelina sont très bons.

Rompre définitivement, malgré les souvenirs des bons moments passés ensemble, c'est le mieux que tu puisses faire pour ne pas sombrer dans une histoire sans avenir et douloureuse (tu souffres déjà bien assez). Tu garderas ces souvenirs, plus tard ce sera même sans doute agréable de te les remémorer, mais, aujourd'hui, plus rien n'est possible, impossible de construire quoi que ce soit avec cet homme dérangé de bien des manières. Je pense vraiment que tes éventuels espoirs de le retrouver "tel qu'avant" sont vains.

Protège-toi, coupe les ponts une bonne fois pour toutes. C'est difficile, douloureux, mais c'est juste pour ne pas te laisser détruire. Courage ! tu seras tellement soulagée, libérée de ce poids, courage à toi.

Bonjour

merci à tous pour vos réponse c'est clair que dans ma tête c'est ce que je pensais déjà  je ne sais pas si je vais pouvoir me relever de cette histoire car je suis en dépression sévère arrêter depuis presque 1 an pas beaucoup d'amis autour de moi j'ai même pensé à partir dans un monde meilleurs j'ai 57 ans aujourd'hui et toute ma vie n'as été que échec

ce que j'aurais voulu aujourd'hui c'est enfin avoir une vie posé tranquille et heureuse mais à présent je pense qu'il est trop tard pour tout ça

je vous embrasse bien fort et vous souhaite beaucoup de courage

Shayana je te souhaite de t en sortir nous sommes là près de toi si tu as besoin de parler. Courage!

Shayana,

Et d'un : si tu es en dépression depuis un an sans que ton traitement réussisse à te soulager, c'est sans doute que ton médecin et toi n'avez pas encorde trouvé le bon ; continuez à chercher, on tâtonne, mais on finit par trouver. De plus, cette pression douloureuse que tu subis depuis longtemps à cause de ton ex bipolaire n'aide pas à ce que tu ailles mieux : une fois la rupture accomplie, tu seras soulagée de ce poids.

Et de deux : toute ta vie n'a pas été qu'échec, c'est impossible, il y a forcément eu de bons moments, des réussites, petites ou grandes (cherche bien, en étant honnête et indulgente avec toi). A 57 ans, la vie n'est pas finie, loin de là ! Certes, on a dépassé la moitié de sa vie (je viens d'avoir 50 ans, et ça fait drôle : je me parle à moi-même en même temps qu'à toi), mais qu'est-ce qu'on a appris, durant cette cinquantaine !! On a notamment appris à se protéger (même si l'on cafouille un peu parfois, surtout lorsqu'on est fragilisé-e), à se connaître mieux soi-même, donc à mieux repérer ce qui nous fait du bien et ce qui au contraire nous fait mal, on a appris à relativiser... on a tant appris : impossible de tout lister - mais essaie, toi, de dresser la liste de tout ce que tu a appris, tu seras surprise, c'est certain ; et tout cela nous permet de mieux vivre, de mieux goûter notre vie C'est vrai, quand on est en dépression, l'exercice est difficile, difficile de trouver des choses positives, aussi bien en soi qu'à l'extérieur de soi. Mais ces choses positives existent en réalité, pour de bon.

C'est pourquoi la première chose à faire est de guérir cette dépression ; ensuite tu pourras te redresser vraiment, et voir le bon côté des choses sera plus facile - ça n'empêche, essaie quand même de faire cette liste, le plus objectivement possible, de ce que tu as appris, des avantages que ça t'apporte ou t'a apporté. (Et pourquoi pas, un tableau "mes qualités-avantages/mes défauts-handicaps" : bien que tu voies tout en noir, force un peu, cherche bien, tu vas trouver des aspects positifs, c'est incontournable.)

Avant toute chose, prends soin de toi, peut-être revois ton traitement avec ton médecin.

Courage !

Shayana

J'ai lu les commentaires et j'ai appris des choses !
Ma fille est bipo depuis tj .Elle a 39ans et 3 petites filles .
Hier ,elle m'a envoyé un mail destructeur ! elle m'écrit des horreurs ! elle n'a jamais été aussi loin !

Je me demandais si les bipo étaient des pervers manipulateurs ,j'en ai maintenant  la conviction .Et je ne suis pas loin de penser qu'ils se servent de leur maladie pour diriger leur monde et même que ,qq part ,ils en jouissent .

Ma fille a 3 petites filles  dont je m'occupe bcp .Je les protège comme je peux de leur mère toxique .Chez moi ,elles trouvent le calme et des dialogues constructifs .Je prie pour qu'elles n'héritent pas le gène de leur mère .

Je ne sais pas où vous en êtes de cette relation houleuse avec votre ami ,mais il serait irraisonnable de faire des enfants avec cet homme .Un bipo l'est et le sera tj ! les enfants grandissent dans une atmosphère de violence de cris et de hurlements quotidien !
Elles ont peur de leur mère ,la méprise et surtt ne lui font plus confiance du tout !!!
Une maman doit être crédible et doit être le socle solide sur lequel on peut s'appuyer ,de même qu'un papa !

Après cet épisode violent entre nous ,j'ai pris contact avec l'UNAFAM .Ils m'ont donné un n° de tél de ma ville .J'attends leur rappel avec impatience .Je veux rencontrer des familles en souffrance ,comme je le suis maintenant .Je veux retrouver confiance en moi et essayer de renouer le dialogue avec ma fille
J'ai confiance dans cette organisation .J'ai eu une grande discussion avec un de leurs psy au tél et ça m'a fait bcp de bien .
Essayez ,vous aussi de vous faire aider  ,il en va de votre équilibre .
Je vous tiendrai au courant et j'espère que vous le ferez aussi .

bonsoir à tous je suis bipolaire type 1 je suis totalement paralysée je pleure toute la journée je vois tout en noir je ne cesse pas à dire " ya rabbi ya siddi " allah de m'aider je ne peut pas supporter ma maladie ni à la maitriser le mois dernier j'ai avalée 2 plaquettes de tranxène et je ne pas mourir 

Bonjour, Maroua,

Depuis combien de temps es-tu traitée pour ta bipolarité ? As-tu déjà été hospitalisée ? Comment es-tu suivie ? Vis-tu seule ou es-tu entourée ? Est-ce que tu travailles, es-tu en arrêt ? Peux-tu nous en dire plus à ton sujet, qu'on essaie de mieux t'aider ?

Tu sembles énormément souffrir, là, maintenant. Ton médecin le sait-il/elle ? L'as-tu appelé/e ?

Excuse-moi, Maroua, je suis ignorante : que signifie "ya rabbi ya siddi" ?

N'hésite surtout pas à revenir écrire ici, on fera tout ce qu'on peut. D'ores et déjà, je suis avec toi (je suis aussi bipo de type 1, ma mère l'est, je connais bien, hélas).

Tiens bon. A bientôt.