Trouble bipolaire type 2 : doutes sur le diagnostic et besoin de repères

Bonjour @L_Thib,

Les doutes sur un diagnostic de trouble bipolaire, surtout lorsqu’il est récent, sont fréquents. Se poser des questions sur soi, sur la réalité des symptômes ou la justesse du regard médical fait aussi partie du parcours.

J’invite des membres à vous répondre : @Pamemmy21 @Katariane @Barjounette @Cathy9397 @Sandrac @Damedrey @MartinRoss @Cocooww @Carine134 @Recto-verso @Sarah33 @Diaryofabipolar @Matno66 @HarryCas @Timei3009 @Immalie @Axelle96 @Soso225 @Kcamilla @Bibounette1969 @Bbbbbbbbb @Crista @Emmibelzi @bipo56 @doucesreveries @qd02081988 @MLaurence @Anhela86 @Bigirl @zofias @Paola1967 @L_Thib

Avez-vous vous aussi remis en question le diagnostic de trouble bipolaire au début ? Comment avez-vous appris à faire la différence entre votre personnalité, vos phases, et un éventuel "effet étudiant" ? Avez-vous trouvé des signes concrets ou des repères personnels qui vous ont permis d’accepter ou mieux comprendre ce diagnostic ?

Merci pour vos partages,
Claudia de l’équipe Carenity

Bonjour

J'ai l'impression aussi d être bipolaire de type 2 par rapport au livre de Demorand sur sa bipolarité. Mais je n'ai jamais eu de phases maniaques où alors hypomanie

Tous les psychiatres que j'ai vu ne sont pas d accord pour mon diagnostic

J'ai un régulateur d humeur. Alors tout ça n est pas très clair pour moi non plus. Je vais voir un nouveau psychiatre à la fin du mois. J en saurais peut-être un peu plus

Au moment du diagnostic, j’ai ressenti un immense soulagement. Ce que je redoutais le plus, c’était qu’on me dise que je n’avais rien… alors que la souffrance, elle, était bien réelle.

J’ai traversé un épisode dépressif long, profond, et comme la première fois, sans raison apparente. C’est aussi ce qui le rendait si dur à vivre.

Quand j’ai commencé le traitement, j’étais complètement déroutée. Je sentais poindre un début d’épisode « up », et soudain, tout est devenu calme, comme lissé de l’intérieur.Ce silence mental m’a effrayée. J’ai eu peur de changer, de perdre ce qui faisait ma magie, ma fantaisie…Peur de devenir banale, comme si on m’avait coupé les ailes.

J’ai flippé. Peur de changer, de devenir fade, normalisé. Comme si on me retirait ce qui faisait ma différence.
Mais petit à petit, avec l’aide de mon suivi psy, j’ai compris que le traitement n’effaçait pas qui j’étais.Il fait comme un sculpteur : il enlève ce qui n’est pas la statue, pour mieux révéler ce qu’elle a toujours été.

Bon, je donne des conseils à @Crista mais je suis paumé aussi ahah !

Je reviens sur les questions de @Claudia.L :

Oui, je me suis toujours questionné, même au début du diagnostic. Ce diagnostic m'a soulagé, il est tombé dans ma plus grosse phase dépressive qui est apparue sans raison apparente, ce qui était source de culpabilité.

J'arrive très bien à faire la part des choses entre ma "normalité", mon euthymie et les phases dépressives et les symptômes qui m'accompagnent : tristesse, culpabilité, hypersomnie, hyporexie, anhédonie, pleurs fréquents, dévalorisation.

Pour l'hypomanie, de part sa nature, c'est plus flou. Oui, on me dit que je suis plus exubérant, je parle plus, plus vite, plus fort, je suis plus irritable, j'ai une hypersensibilité aux bruits, je suis plus désinhibé, je dors moins... Mais, au final ce n'est pas possible que je sois tout simplement en meilleure forme une journée (comme peut l'être tout un chacun après s'être levé du bon pied) et que je prenne ça pour un prémisse d'une phase up et amplifie, entretien, exagère cette "bonne humeur" ? C'est ça ma réelle question. D'ailleurs je réitère celle sur les cernes, ça me semble être un signe intéressant, quelqu'un a déjà noté leur apparition après 1 ou plusieurs nuits d'insomnie durant une phase d'exaltation ?