Troubles bipolaires et cyclothymie, des conseils ?

@Claudia.L

erratum voir ci-dessous

Bonjour @Claudia.L merci pour cette initiative

Voilà ma contribution

Bonne lecture :)

La cyclothymie fait-elle partie de vos symptômes ?

Oui.

Comment avez-vous été diagnostiqué(e) ou orienté(e) vers la cyclothymie ?

Par mon psychiatre. Mon précédent médecin avait évoqué une bipolarité.

Quelle est votre prise en charge ?

Régulateur d'humeur : Lamotrigine 200 mg depuis 2 ans (1). Je fais moins souvent face à des "crises" inexpliquées.

En cas d'événements particulièrement graves, on me prescrit un antidépresseur comme traitement de fond (voir point 2).

Comment gérez-vous au quotidien les variations d’humeur, sur le plan professionnel ou personnel ?

Au travail :

5 min de respiration ventrale et s'hydrater

Micro-sieste (même dans les toilettes si nécessaire).

Si je suis en télétravail, je fais une sieste entre midi et 14h.

Je décale tout ce qui peut l’être pour éviter la culpabilité ou l’angoisse de ne pas y arriver.

Vie personnelle :

5 min de respiration ventrale et s'hydrater (bis)

Mon entourage proche est informé : je leur ai donné un "mode d'emploi" en expliquant mon besoin d'être écouté(e) sans jugement ("Tu es trop ceci ou cela...").

Je me concentre sur les personnes qui me donnent de l’énergie, m’aident et me réconfortent.

Si j’ai la force, je rends visite à un proche.

Si un rendez-vous m’angoisse et impacte mon humeur, je n’hésite pas à le décaler ou à l’annuler.

Je m'occupe avec des activités qui me procurent du bonheur, notamment en utilisant mes mains : photographie, vidéo (boîtier et matériel), jardinage, bricolage, cuisine, etc.

Si rien ne va, je me mets devant Netflix, accompagné(e) de snacks sains (fromage blanc avec miel ou avoine, fruits secs, fruits frais...). Mais soyons honnêtes : Netflix sans grignoter, ce n'est pas Netflix ! 😄 Pour éviter les excès, je fais des provisions à l’avance pour les périodes difficiles, afin de ne pas me retrouver à commander systématiquement sur Uber Eats.

Je mets en pause tous les projets ou sujets non urgents et non importants qui ajoutent du stress inutile.

et

Gestion des périodes critiques :

Si je déprime pendant plus de 15 jours d’affilée ou plus de la moitié du mois, je tire la sonnette d’alarme. J’en parle à mon médecin ou à mes proches pour signaler que je suis réellement en danger.

Réflexion personnelle :

Il y a souvent une cause sous-jacente qui empoisonne la vie (pour moi, cela concerne mes enfants).

J’ai compris que tant que ce problème de fond n’est pas résolu, cela restera compliqué.

Le traitement est une béquille : il est indispensable d’avoir un plan pour régler ce qui ne va pas dans votre vie, car il y a forcément un point bloquant à identifier pour espérer aller mieux sur le long terme.

Notes

(1)Alcool & médicaments = grand danger

(2)J'évite de recourir à des traitements ponctuels (anxiolytiques), car le risque d'accoutumance est réel. Je préfère un traitement de fond qui n’a pas d’effet immédiat, mais qui apporte une relative stabilité tout en diminuant la fréquence et l’intensité des variations d’humeur => bonne alternative : 5 min de respiration ventrale et s'hydrater ! (ter)

Bon courage les cyclos !

Et n'oubliez pas : 5 min de respiration ventrale et s'hydrater !