Les urgences
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Aller au dernier commentaireUtilisateur désinscrit
"pas s'attacher" ça m'a toujours fais rire, quand on voit une personne pendant quelques semaines c'est peut être possible, mais moi qui suis mes patients au minimum 1h 3 fois par semaine et ce depuis maintenant déjà 2 ans, il est difficile de ne pas s'attacher, derrière un soignant y'a un humain quand même et on ne s'habitue ni à la misère, ni à la souffrance, ni à la mort
Après c'est comme dans tous travails, il y a ceux qui le font parce qu'il faut le faire et il y a ceux qui le font et qui aime ce qu'ils font
Bon aprem Sandrine
Utilisateur désinscrit
moi je n’étais pas capable de ne pas m'attacher
le bisou du soir pour certains(es) une histoire pour d'autre
je faisais toutes les chambres enfin pas toutes certes .;certains(es) ne voulaient pas donc respect de l'intimité
une fois dans les chambres ..
un soir que nous venions de perdre une gentille mamie j'ai pleuré tout le long de la toilette ..et cette collegue
n'a pas arrêté de m'engueuler .ahh tu vois ce que c'est de s'attacher !!!!!!
ok si tu veux pas t'attacher ne le fait pas mais est au moins un peu d'humanité traite les bien !!!
une nuit atroce entre côtoyer la mort pour la première fois ..une personne que j'aimais beaucoup
et une cruella en guise d'aide bref...peu mieux faire ..
heureusement que ce n'est pas une généralité
bon aprem a toi aussi mocouk
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Utilisateur désinscrit
Je suis comme Mocouk. .je n'essaye pas de me protéger moralement dans mon métier. Je connais mes patients, leur famille, leurs problèmes. .ils se confient à moi ..Certains me touchent plus que d'autres, des affinités se créent et je ne me dis jamais "non..protéges toi, tu sais très bien que ça va mal finir".Au contraire, je me dis :"donnes encore et encore, essayés de lui apporter un peu de joie et de bonheur avant que..."
Et quand l'histoire se termine mal, j'assume .Je m'en prends certes, plein la G. ..mais je n'ai aucun regret car j'aurais fait mon maximum.
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Je ne me verrai pas faire autre chose, ou en tous cas ne plus avoir ce contact humain..
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Maria12
Bon conseiller
Lorsqu'on aime un métier, on s'investit à fond. Il faut juste distinguer ce qui relève du professionnel et du personnel. On peut s'attacher profondément aux personnes que l'on côtoie (ici les malades), les aimer, pleurer lorsqu'ils décèdent, et rester dans le domaine du professionnel. Être un bon professionnel ne veut pas dire être froid et indifférent. Je pense même que c'est le contraire. Par contre un bon professionnel qui s'investit et s'attache, fait en sorte que cela n'atteigne pas sa vie personnelle. C'est un peu difficile à expliquer... Je pense qu'une des façons de ne pas mélanger les deux mondes consiste à ce que le professionnel, dans l'exercice de son métier, ne raconte pas sa vie personnelle à ses patients par exemple. Je pense aussi que l'acte de soin, qui est un acte professionnel, est ce qui permet de maintenir la distance nécessaire.
Je crois aussi que c'est un exercice difficile de ne pas mélanger le professionnel et le personnel.
Je ne sais pas si vous avez compris mon idée, aidez-moi à la nuancer ou la corriger, car je ne suis pas dans le domaine de la santé.
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Maria12.
Utilisateur désinscrit
Je pense que j'ai bien compris , il faut avoir des tripes , car vous voyez , savez et entendez tous , tout en restant toujours le plus positif possible sans dévoilé vos propre sentiments , ça ne doit pas étre facile tous les jours , apporté de la joie a quelqu'un que vous savez qu'il va très mal, il faut le faire , comme les militaire , j'ose croire que parfois , vous avez un débrifing, vous ètes formidable
Utilisateur désinscrit
C'est un peu ça Maria. Pour ma part, je raconte le positif dans ma vie personnel, une naissance, un mariage.. ça rebooste le moral. Car il n'est pas non plus facile pour un patient de se livrer (en tous cas les miens, une intervention peut durer 4h, ce n'est pas du passage) sans que le soignant ne raconte un peu de sa vie, par contre il faut pas leur raconter les "merdes" de notre propre vie. Enfin un peu compliqué à expliquer... mais pour qu'il y ait un bon échange il faut aussi que le patient comprenne que la vie n'est rose pour personne, tout en restant quand même dans le "pas trop sombre". Enfin bref...
Et sinon, ne pas rentrer chez soi avec la souffrance des patients dans la tête, pour ça il n'y a pas de recettes miracles, ça s'acquiert avec le temps, et quand c'est trop dur il y a ma responsable-psy, les collègues, les transmissions et les copines qui sont dans le même domaine !
Je pense que la bonne distance on ne l'a jamais vraiment, parce que pour un patient s'il n'y a pas d'échange (dans le sens dont je parle ci dessus) il n'y a pas de confessions profondes, et pour un soignant s'il y a trop de rapprochement ce n'est pas toujours bon pour lui. Il faut le faire au feeling, au cas par cas. Après pour moi je pense que c'est différent, je n'agis pas de la même manière dans mon rôle d'aide soignant, que dans mon rôle d'accompagnatrice à la vie sociale. Je dirai même que le rôle d'accompagnatrice est le plus difficile, car nous ne sommes plus soignant puisque nous les accompagnons dans leurs loisirs, leur défouloir.. et c'est à ce moment là qu'ils sont le plus détendus, se livre le plus.. c'est dans ce rôle qu'il me faut le plus de psychologie.
Hobit, apporter de la joie à quelqu'un qui à un très lourd handicap et voir des étoiles dans ses yeux parce qu'on l'emmène à la mer ou autre, quelqu'un qui cherche à prendre ta main alors qu'il a du mal à bouger son corps, c'est un gros cadeau. A ce moment là c'est une joie mêlée à du broyage d'estomac, je ne sais comment dire, mais c'est beau, tu te sens utile et te rappelle qu'il y a des petits riens dans la vie qu'on ne considère même plus car ils sont habitudes pour des gens valides, mais qui sont un cadeau du ciel pour des personnes lourdement handicapées. Et je peux te dire que quand mes patients ne peuvent pas parler même s'ils remercient d'une autre manière, les parents ou les enfants ce ces patients eux, te disent 1 000 fois merci, de leur avoir offert ce bonheur.
Donc il faut des tripes pour moi oui et non, ils savent nous faire oublier la tristesse
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Utilisateur désinscrit
A la télé , on nous montrent souvent des urgences superbes , avec des super hèros que sont les médecins , mais dans la vrai vie , nos visites aux urgences ne sont pas vraiment aussi beau , les boxes , les attentes , le pipi et le caca , il y a temps de choses a raconter sur ces lieux , eh! Bien , racontons les ici