Fatigue chronique : paresse ou véritable fardeau ?

Oui j'ai souvent l'impression que ma fatigue est mal comprise moins par ma famille proche même si ça arrive , en effet il est difficile de comprendre qu'on ne peut pas prévoir notre fatigue,du coup les sortie le soir sont rares !

Le plus difficile c'est au travail , le temps partiel thérapeutique est de plus en plus difficile à comprendre par certaines collègues.

Celles qui me connaissent depuis longtemps, savent que j'étais quelqu'un de très dynamique voir hyperactive ,elles essaient de comprendre mais on ne peut pas leur en vouloir d'où notre culpabilité !!!

Un véritable combat contre nous même.

Oui.on passe pour paresseux. J ai dormi un peu plus de 3 h cet après-midi. Moindre effort c est le ko.c est dingue. Es ce du au diabete ou apnée du sommeil ?

Je suis fatiguée depuis ma dépression Sever et TLS et anxiété et stress et crise d'angoisse et panique et douleur chronique et intense pas compris par les médecins je bous du rouleau anesthésie infirmière anesthésie me comprendre pas. Comment chirurgie je suis actuellement fatiguée chronique asthenie

Douleur 9/10 et 10/10 je suis incapable de reprendre un travail comme ça famille difficile acpeter la maladie

Ce sujet me touche profondément car, pendant des années, j'ai vécu avec une fatigue écrasante qui semblait incompréhensible par les médecins et mon entourage.
Quand on me disait "mais tout le monde est fatigué", j'avais envie de hurler ! Cette fatigue chronique n'avait rien à voir avec la simple fatigue après une journée bien remplie. C'était comme si quelqu'un avait débranché ma batterie interne, comme si je devais traverser chaque journée en marchant dans du sable mouvant.
Je me souviens d'une période particulièrement difficile où j'avais l'impression de vivre avec un brouillard constant dans ma tête. Je pouvais être assis à mon bureau, fixant mon écran, incapable de formuler une pensée cohérente. Mon corps était là, mais mon énergie était comme... évaporée.
Ce qui a été un tournant pour moi, c'est quand j'ai compris que cette fatigue n'était pas juste "dans ma tête" mais qu'elle était un véritable signal d'alarme émis par mon cerveau. Tout comme la douleur chronique peut être neuroplastique (le cerveau qui surinterprète des signaux inoffensifs), la fatigue chronique peut fonctionner de la même manière.
J'ai commencé à tenir un journal de bord pour mieux comprendre le fonctionnement et l'état réel de mon niveau de fatigue : fréquence; intensité, type (physique, mentale).

Et surtout, j'essayais d'identifier à quelle catégorie elle appartenait
Car , j'ai aussi découvert qu'il existe différentes catégories de fatigue :
- La fatigue secondaire (liée aux médicaments, à l'absence de mouvement physique...)
- La fatigue physiologique (manque de sommeil, surmenage...)
- La fatigue chronique (persistante, sans cause évidente)

Ce qui m'a le plus aidé au quotidien, c'est d'adopter la "théorie des cuillères" de Christine Miserandino. J'imagine que je commence ma journée avec un nombre limité de cuillères d'énergie. Chaque activité en consomme : se doucher (1 cuillère), préparer un repas (2 cuillères), une réunion de travail (3 cuillères)... Cela m'a permis de visualiser concrètement mes limites et de mieux planifier mes journées. Et de l'expliquer à mon entourage, qui vit avec un nombre quasi illimité de cuillères, alors que les miennes sont épuisées dès le milieu de matinée !

J'ai aussi découvert que certaines de mes chutes d'énergie après une activité n'étaient pas dues à une limite physique réelle, mais à mon cerveau qui percevait cette activité comme une menace. En travaillant sur cette perception avec des exercices guidés (écrits et audios), j'ai pu progressivement repousser certaines limites. Comprendre que notre cerveau peut parfois nous surprotéger peut être une étape vers un mieux-être.
Ce que j'aimerais que mon entourage comprenne, c'est que cette fatigue n'est pas un choix ou un manque de volonté. Elle est réelle, invalidante, et demande une gestion quotidienne minutieuse. Quand je dois annuler un projet à la dernière minute, ce n'est pas par caprice mais parce que mon "compte en banque énergétique" est à découvert. La reconnaissance de notre expérience est cruciale mais on en manque bien trop souvent, de mon expérience.

Je voudrais aussi rappeler l'importance déterminante de faire des bilans médicaux réguliers, même si "à chaque fois on n'a jamais rien trouvé. En effet, dans mon travail, j'accompagne parfois des souffrants de fatigue chronique, et à force de progresser dans différentes approches alternatives - ce qui est très honorable et souvent bénéfiques - certains ne remarquent pas que leur corps a désormais un problème (manque de fer, mononucléose, Lyme....).

Courage et compassion à toutes et tous.