Problèmes articulaires : neuf opérations en cinq ans
Publié le 15 nov. 2017 • Par Léa Blaszczynski
Voici le témoignage de Céline, 45 ans, membre de Carenity atteinte de problèmes articulaires. A travers son histoire et ses expériences, découvrez comment la douleur a envahi tout son quotidien en cinq ans à peine.
Comment a débuté votre calvaire ?
Avec un problème au dos qui s’est avéré être une hernie discale. Vu que je n’avais plus de réflexes dans la jambe, ils n’ont pas hésité à opérer le 19 décembre 2012. La première opération d’une longue série. Trois semaines après, je ne pouvais pas m’assoir. Sur les conseils des neurochirurgiens, je restais couchée ou debout...
Trois mois après, en sortant de la voiture, douleur fulgurante à l’aine droite. Tellement forte que j’ai dû aller aux urgences. Radios, IRM et là, le verdict tombe : j’ai une lésion du bourrelet. En gros, j’ai la tête du fémur qui n’est pas correctement à sa place. On a bien essayé la physio et les infiltrations mais, hélas, sans succès. Deuxième opération le 14 mars 2014.
Ensuite, c’est mon épaule droite qui a commencé à poser problème. Je ne pouvais plus lever le bras. Radio à nouveau et là, tendinite calcifiante. Infiltration encore mais rien n’y fait. On m’opère en septembre 2014. Suite à cette opération, j’ai eu une capsulite qui m’empêchait de dormir tellement j’avais mal. Nouvelle opération en février 2015.
Après, il y eu la hanche droite, et vu que j’avais des blocages à répétitions, j’ai eu le droit à deux prothèses de hanche. Il y a eu aussi deux opérations à l’épaule gauche pour le même problème. Je fabrique du calcaire et on ne sait pas pour quelle raison.
Quel est votre état aujourd’hui ?
J’ai subi neuf opérations en cinq ans et une quinzaine d’infiltrations. Et j’ai, à nouveau, un problème à l’épaule gauche. Et au dos... Mon rhumatologue m’a proposé une infiltration de Botox. Cela permettrait d’endormir mes muscles et être un peu tranquille pendant quelques mois.
Quel est votre pathologie et votre traitement ?
J’ai la maladie des douleurs chroniques suite à toutes mes opérations. Ça a fragilisé mes tendons, mon cartilage mes muscles, etc.
La douleur m’accompagne tous les jours. Je suis bien évidemment sous anti-dépresseurs pour tenir. Au niveau des médicaments, je prends de la morphine, du Xanax, Temesta. Je crois connaître tous les médicaments et avoir tout essayé....
Comment vit-on avec la douleur ?
Une infirmière en psychiatrie vient à la maison une fois par semaine pour essayer de m’aider à sortir prendre un peu de plaisir mais j’ai beaucoup de mal à en trouver.
Quand la douleur prend le dessus sur tout, c’est quasi-invivable. Mais j’ai de la chance d’avoir un mari et des enfants qui sont présents.
Je n’ai pas l’impression de vivre ma vie mais plutôt de la subir. Et aussi d’être spectatrice et non actrice de ma vie. C’est un sentiment étrange mais c’est mon ressenti.
J’en peux plus des physio, ergo, magnétiseurs, etc. C’est pas faute d’avoir tout essayé.
Avez-vous un message à transmettre aux personnes dans la même situation que vous ?
J’avais envie de partager cela avec vous tous. La famille est là mais c’est pas toujours évident d’en parler. Ici, c’est le bon endroit, il me semble.
Prenez soin de vous. C’est tellement important.
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31 commentaires
Bonjour à toutes et tous.
Un message pour vous tenir informé de la suite de mes dénervations. Au niveau du dos cela a bien fonctionné et je n'ai plus de douleurs. Par contre c'est ma nuque qui me fait souffrir affreusement. Moralement je n'y arrive plus. Je rentre en clinique en psychosomatique le 3 janvier prochain pour 3 semaines. Et le 12 janvier la dénervation de ma nuque sera faite.
Voilà pour les nouvelles. Je vous souhaite d'ores et déjà une heureuse nouvelle année 2018.
A bientôt.
Céline
oui moi aussi je pense que vous êtes tombé sur des mecs du bistouri. tant d'opérations et de traitement. une infirmière en psychiatrie passe vous voir,vous devez donc être suivi par un CMP avez vous tenté une psychothérapie. parfois poser les mots pour effacer les maux, ça peut marcher. je sais c'est toujours plus facile de vous donner des conseils car on n"est pas à votre place, mais si ces commentaires peuvent vous aider tant mieux. je suis infirmière psy et je vis avec un époux atteint de bcpo sous oxygène 24h sur 24,je sais donc ce qu'est la souffrance et je suis sensibilisée a la votre, je vous souhaite bon courage mais essayez de voir du monde c'est très imprtant.
Bonjour à toutes et tous. Me voilà rentrée depuis hier après un mois passé à la Clinique du Noirmont en psycho.
Mes douleurs sont toujours là mais les thérapies genre Pleine Conscience, le Yoga etc.. m'ont appris un peu à détendre mon corps. J'ai fait de belles rencontres aussi ce qui est important.
Je suis allée à Berne pour une intervention au niveau de ma nuque du côté gauche une dénervation qui est bien plus douloureuse que pour le dos! Cela fera 3 semaines demain. Dans une semaine si ça va mieux je passerai du côté droit.
Pour l'instant les douleurs sont intenses mais il faut compter 4 semaines donc on verra. Le plus dur maintenant c'est de reproduire la relaxation seule à la maison.
A la clinique nous avions des horaires pour toutes les activités et les journées étaient bien chargées.
Voilà pour les nouvelles. Merci pour les messages d'encouragement que je viens de découvrir.
ça fait chaud au cœur!
A bientôt
Céline.
Merci pour ce beau témoignage celine, j'ai l. Impression de me voir et de me lire, j'ai une série aussi eu une série d'aller retour au urgence de l'hôpital j'osais même plus y aller je me disais il vont penser quoi ? En l'espace de 3 mois je me casse le pied droit 1 mois plus tard et rebellotte je fait un malaise je tombe des escalier chez moi je me casse la clavicule gauche. 2 semaine avec mon bras en écharpe et la botte au pied je fais une occlusion intestinale et me revoila à l'hôpital avec des douleurs horribles même pas la morphine me calmait. Je vous dit pas en 5 ans le nombre d'opération j'ai du subir une arthrodese vertèbres L4 L5.. Tunnel carpien au deux mains, la clavicule, le genou prothèse complète et je dois faire le deuxième j'attends de le faire car énorme douleurs après l'opération. Il arrivait pas à m'enlever la douleurs tjs à 10 je pleurais j'en pouvais plus à l'hôpital on comprenais pas le pk la douleurs ne s'arrêtait pas vraiment une mauvaise expérience et malgré tout ça mon genou est pas top mais c'est très long pour pouvoir guerir On ne choisi pas d'aller se faire opérer mais il y a des fois où on a pas le choix il n'y a plus que ça pour pouvoir revivre Courage Céline ça va s'arrêter un jour. Ces douleurs tjs la du matin au soir et tous les jours On s'habitue pas.
Bon courage que dieu soulage vos douleurs ☺je comprends ce que vous vivez..c est mon vécu?
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