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MICI : les aliments qui peuvent exacerber les symptômes !

Publié le 16 déc. 2022 • Par Rahul Roy

Les MICI sont des maladies inflammatoires qui touche les intestins. Elles provoquent des douleurs et des gênes chroniques qui peuvent affecter sérieusement la vie quotidienne des personnes concernées. Lorsqu'on vit avec une MICI, les choix alimentaires peuvent être délicats car certains aliments peuvent en exacerber les symptômes.

Qu'est-ce qu'une MICI ? Comment se manifeste-t-elle ? Quels sont ses symptômes ? Quels sont les aliments à éviter en cas de MICI ? 

Découvrez tout cela dans notre article !

MICI : les aliments qui peuvent exacerber les symptômes !

Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin ou MICI sont deux affections inflammatoires de l'intestin : la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique (RCH). Les MICI sont des maladies auto-immunes dans lesquelles une inflammation prolongée endommage le tube digestif.

La maladie de Crohn peut provoquer une inflammation des différentes couches de la paroi de l'intestin et à n'importe quel endroit du tube digestif, qui s'étend de la bouche à l'anus. Les lésions apparaissent généralement en petites plaques proches des tissus sains. 

La rectocolite hémorragique (RCH), quant à elle, provoque une inflammation de la paroi interne du côlon et se manifeste généralement dans le gros intestin et le rectum. Dans ce cas, les lésions sont plus souvent continues, partant généralement du rectum pour s'étendre vers le côlon et aboutir à des zones ulcérées. 

Dans de rares cas, les personnes peuvent présenter des symptômes à la fois de la maladie de Crohn et de la rectocolite hémorragique.

Il est difficile de déterminer la cause exacte des MICI, mais il est certain qu'elles sont liées à des dysfonctionnements du système immunitaire. Les causes probables de cette maladie comprennent une réponse incorrecte du système immunitaire à des déclencheurs environnementaux tels qu'une bactérie ou un virus envahissant, ou une prédisposition génétique due à des antécédents familiaux de MICI.

En outre, on estime que les fumeurs sont deux fois plus susceptibles de développer la maladie de Crohn que les non-fumeurs.

Bien que les MICI touchent principalement le côlon et le rectum, elles peuvent également s'attaquer à d'autres parties du corps.

Les symptômes des MICI varient aussi en nature et en intensité selon les personnes mais les symptômes les plus courants de la maladie de Crohn et de la rectocolite hémorragique sont :

  • Des douleurs abdominales,
  • Un saignement rectal,
  • Une diarrhée, parfois accompagnée de sang,
  • Une perte de poids inexpliquée,
  • De la fatigue et de l'épuisement.

Il est important de noter que, si les MICI ne peuvent être ni causées ni traitées par la consommation de certains types d'aliments, l'alimentation joue néanmoins un rôle important en rendant ces symptômes plus faciles ou plus difficiles à gérer. 

Le régime alimentaire est très important pour la croissance et le développement du corps humain et la consommation de bons aliments nutritifs est essentielle pour rester en bonne santé. En raison de la nature inflammatoire de la maladie, il peut parfois être difficile pour le corps d'absorber tous les bons nutriments et certains aliments peuvent même déclencher des poussées

Certaines personnes peuvent avoir des réactions différentes aux aliments, il faut donc comprendre son propre corps. Voici une liste d'aliments déclencheurs potentiels qui peuvent exacerber les symptômes des MICI : 

Les aliments riches en graisses ou frits

Bien que les graisses soient un élément essentiel d'une alimentation saine, elles sont généralement plus difficiles à digérer que d'autres nutriments tels que les glucides ou les protéines. Les aliments transformés riches en graisses sont des déclencheurs courants des MICI en raison de leur teneur élevée en sel et de leur faible teneur en fibres. 

Les noix et les graines 

Oui, ils contiennent une grande quantité de protéines et de nutriments, notamment des acides gras riches en oméga 3 qui sont bons pour l'organisme, mais ce type de produits alimentaires peut être difficile à digérer et à absorber. C'est notamment le cas des noix, des amandes, des noix de cajou, des noisettes et des graines comme la citrouille, le tournesol et les graines de lin, qui peuvent provoquer des gaz, des diarrhées et des ballonnements chez les personnes souffrant de MICI. 

Les produits laitiers 

Les aliments tels que le fromage, le yaourt et le lait contiennent du lactose, qui est le sucre naturellement présent dans les produits laitiers. Les personnes atteintes de MICI intolérantes au lactose peuvent avoir du mal à digérer les produits laitiers, ce qui peut provoquer une gêne abdominale et/ou déclencher des poussées de MICI. Cependant, il est important d'identifier des sources de calcium sans lactose pour couvrir ses besoins quotidiens. 

Les aliments épicés 

Les aliments chauds et épicés sont des stimulants capables d'élever la température du corps et d'accélérer la circulation sanguine dans l'organisme, mais pour les patients atteints de MICI, ils peuvent déclencher des douleurs dans le tube digestif ou entraîner des ballonnements et des diarrhées. En effet, les aliments épicés nécessitent davantage d'acide gastrique pour être digérés, ce qui peut irriter davantage les parois déjà endommagées du tube digestif, du côlon ou du rectum. 

Les aliments sucrés 

Les aliments riches en sucre peuvent être plus difficiles à digérer et favoriser l'inflammation du tube digestif s'ils sont consommés en grande quantité. Comme les aliments à forte teneur en sucre sont souvent associés à une forte teneur en graisses, certains patients atteints de MICI peuvent vouloir s'en tenir à l'écart pour éviter les poussées. Certaines personnes peuvent même mal réagir aux fruits, mais leur élimination totale du régime alimentaire augmente le risque de carence en nutriments et doit être étroitement surveillée par une équipe de soins. 

L'alcool et la caféine 

L'alcool est généralement un irritant pour le tube digestif, surtout si différents types d'alcool sont consommés dans un court laps de temps. Les effets négatifs d'une forte consommation d'alcool sur l'estomac et le foie sont bien documentés.

La caféine est un stimulant qui agit sur le système nerveux et nous aide à rester éveillés, mais qui stimule également le tube digestif et le processus de digestion. Malheureusement pour certaines personnes, même de petites quantités de caféine peuvent déclencher des urgences intestinales et compliquer les cas de diarrhée. 

Le gluten et les produits à base de blé 

Le gluten est la protéine présente dans le blé, l'orge, le seigle, etc. Il est le constituant qui rend le pain moelleux et est un ingrédient très courant dans la plupart des repas. Cependant, une intolérance au gluten (également appelée maladie cœliaque) est parfois signalée chez les patients atteints de MICI. Dans ce cas, il est essentiel d'opter pour des alternatives sans gluten et de limiter autant que possible les aliments riches en gluten pour éviter les symptômes inconfortables. 

Les fruits et légumes à haute teneur en fibres 

Il est important que les patients atteints d'une MICI fassent attention à leur consommation de fruits et de légumes, en particulier pendant une poussée. Les fruits et légumes crus peuvent provoquer une tempête dans l'estomac, ce qui les rend difficiles à digérer et à faire passer dans le tube digestif. Les légumineuses riches en fibres peuvent provoquer des ballonnements, des gaz et des crampes.

Entre les poussées inflammatoires, les fruits et légumes riches en fibres peuvent souvent être réintroduits lentement pour atteindre la recommandation alimentaire générale de 30 g de fibres par jour.

Les boissons gazeuses 

Comme l'alcool, les boissons gazeuses peuvent irriter le tube digestif en raison de la réaction de l'acide carbonique dans l'estomac. Les symptômes courants sont les gaz et les ballonnements, et dans certains cas, la diarrhée. 

Cette liste des potentiels déclencheurs alimentaires des MICI semble longue mais il faut se rappeler que chaque patient atteint d'une MICI a sa propre sensibilité et ses propres réactions à des aliments spécifiques.

Les aliments généralement à proscrire sont les légumes cuits, les céréales raffinées, les protéines maigres et les fruits mous pauvres en fibres et faciles à digérer. L'apport en liquide est également crucial et il est préférable de boire de l'eau, au moins 1,5 l/jour. 

Enfin, veuillez toujours consulter un professionnel de la santé avant de mettre en œuvre un quelconque changement de régime, afin qu'il puisse vous recommander le meilleur plan d'action en fonction de vos symptômes spécifiques de MICI.

 
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avatar Rahul Roy

Auteur : Rahul Roy, Rédacteur Santé

Rahul est créateur de contenu chez Carenity, spécialisé dans la rédaction d'articles santé. Rahul poursuit son master en management à l'EDHEC Business School. Pendant son temps libre, il aime jouer au football et... >> En savoir plus

Qui a revu : Laury Sellem, Docteure en Nutrition

Laury est titulaire d’un doctorat en Sciences de la Nutrition (Université de Reading, Royaume-Uni) et d’un master en Nutrition et Santé Humaine (AgroParisTech, France). Elle a conduit des projets de recherche... >> En savoir plus

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