AVC : reconnaître les symptômes avant qu’il ne soit trop tard
Publié le 29 oct. 2025 • Par Candice Salomé
L’accident vasculaire cérébral (AVC) frappe souvent sans prévenir et constitue une urgence médicale où chaque minute compte. Connaître les signes avant-coureurs et symptômes principaux peut faire la différence entre une récupération rapide et des séquelles durables. Savez-vous reconnaître la faiblesse soudaine d’un bras ou la difficulté à parler comme un signal d’alerte ? Avez-vous déjà observé une vision trouble ou des vertiges soudains chez quelqu’un et vous êtes-vous demandé si c’était grave ? Connaître ces signes et savoir comment réagir immédiatement est essentiel pour sauver des vies.
Cet article vous guide pour repérer un AVC, comprendre ses symptômes et agir vite.
 
                                Qu’est-ce qu’un AVC ?
Un AVC se produit lorsque l’apport sanguin à une partie du cerveau est interrompu.
On distingue principalement deux types d’AVC :
- L’AVC ischémique est causé par un caillot bloquant un vaisseau cérébral,
- L’AVC hémorragique résulte de la rupture d’un vaisseau sanguin, entraînant un saignement dans le cerveau.
En France, environ 150 000 personnes sont touchées chaque année, ce qui en fait l’une des premières causes de handicap acquis à l’âge adulte. Face à ce constat, il est essentiel de connaître les signes avant-coureurs et de comprendre que la rapidité d’intervention détermine largement les chances de récupération.
Les signes et symptômes à ne pas négliger
Reconnaître un AVC dès ses premiers instants peut sauver des vies. Les symptômes apparaissent souvent de manière soudaine et varient selon la zone du cerveau affectée.
Paralysie ou faiblesse soudaine
La faiblesse ou la paralysie soudaine d’un côté du corps constitue l’un des signes les plus fréquents. Le visage peut être affaissé, un bras ou une jambe peut devenir difficile à bouger, et le patient éprouve des difficultés à maintenir son équilibre ou à sourire normalement.
Troubles de la parole et de la compréhension
L’AVC peut provoquer des difficultés à parler ou à comprendre les autres. Les phrases peuvent devenir incohérentes, les mots bégayés ou incomplets, et la communication se complique brutalement. Ces troubles de la parole nécessitent une vigilance immédiate.
Troubles de la vision et vertiges
Un AVC peut affecter la vision, entraînant une perte soudaine ou une vision double. Les vertiges et le déséquilibre soudain sont également des signes fréquents et doivent alerter l’entourage sur la survenue possible d’un AVC.
Mal de tête intense et soudain
Une céphalée brutale et inhabituelle, souvent décrite comme la pire de sa vie, peut indiquer un AVC hémorragique. Ce mal de tête intense apparaît généralement de façon soudaine et sans cause apparente.
Signes avant-coureurs : l’alerte des mini-AVC (AIT)
Avant un AVC complet, certaines personnes peuvent présenter des accidents ischémiques transitoires (AIT), également appelés mini-AVC. Ces épisodes sont temporaires, souvent de quelques minutes à quelques heures, mais ils constituent un signal d’alerte très sérieux. Les symptômes peuvent inclure une faiblesse ou un engourdissement temporaire d’un bras, d’une jambe ou du visage, des difficultés passagères à parler ou à comprendre, des troubles temporaires de la vision, ou encore des vertiges et une perte d’équilibre momentanée. Même si ces symptômes disparaissent rapidement, ils ne doivent jamais être ignorés. Un AIT indique un risque accru d’AVC dans les heures, jours ou semaines qui suivent, et nécessite une consultation médicale rapide pour évaluer le risque et mettre en place une prévention adaptée.
Que faire en cas de suspicion d’AVC ?
Dès l’apparition d’un ou plusieurs symptômes, il est crucial d’agir immédiatement. Il faut appeler le SAMU en composant le 15 en France. Chaque minute compte, et toute hésitation peut aggraver les lésions cérébrales. Il est essentiel de rester aux côtés de la personne, de ne pas la laisser seule et de ne pas lui donner à boire ou à manger. Préparer les informations médicales disponibles, comme les antécédents, les traitements en cours et l’heure exacte de début des symptômes, permet d’accélérer la prise en charge par les équipes médicales.
La prise en charge médicale
Une intervention rapide est essentielle pour limiter les séquelles d’un AVC. Le diagnostic repose sur des examens d’imagerie cérébrale, tels que le scanner ou l’IRM, afin de déterminer le type d’AVC et d’orienter le traitement. Dans le cas d’un AVC ischémique, une thrombolyse peut être réalisée pour dissoudre le caillot et rétablir la circulation sanguine. Pour un AVC hémorragique, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour contrôler le saignement. Après le traitement initial, la rééducation physique et cognitive est déterminante pour la récupération, et les patients sont souvent suivis dans des centres spécialisés AVC.
Prévention et facteurs de risque
Certaines conditions médicales et habitudes de vie augmentent le risque d’AVC. L’hypertension, le diabète et le cholestérol élevé sont des facteurs majeurs. Le tabac, la consommation excessive d’alcool, une alimentation déséquilibrée, la sédentarité ainsi que le stress et le manque de sommeil contribuent également à la survenue d’un AVC. La prévention repose sur un suivi médical régulier, une alimentation saine, la pratique d’une activité physique et la gestion du stress. Ces mesures permettent de réduire le risque et de limiter la gravité en cas de survenue.
À retenir !
- Un AVC est une urgence médicale : chaque minute compte pour limiter les lésions cérébrales.
- Les signes principaux incluent la paralysie ou faiblesse soudaine d’un côté du corps, les troubles de la parole, les problèmes de vision, les vertiges et les maux de tête intenses.
- Les signes avant-coureurs ou mini-AVC (AIT) peuvent apparaître quelques minutes ou heures avant un AVC complet et doivent toujours être pris au sérieux.
- Agir rapidement : appeler le SAMU (15 en France) et rester aux côtés de la personne sont des gestes essentiels.
- La prévention passe par le suivi médical, une alimentation équilibrée, l’activité physique, la gestion du stress et l’arrêt du tabac.
Cet article vous a plu ?
Cliquez sur J’aime ou partagez votre ressenti et vos interrogations avec la communauté en commentaire ci-dessous !
Prenez soin de vous !
Sources : 
AVC : que faire ?, Ameli 
Signes et symptômes de l’accident vasculaire cérébral (AVC), Gouvernement du Canada 
Les signes de l’AVC, Santé.Gouv 
Quels sont les symptômes de l'AVC ?, Institut du Cerveau 
AVC et AIT : symptômes, diagnostic et évolution, Ameli 
Présentation de l’accident vasculaire cérébral, Le Manuel MSD 
 
     
             
         
        