Et si on commençait par le début tout simplement

Angélina 

je m associe a GIGI pour le plein d émotions en tout cas je te remercie pour ta confiance pas évident mais tu verras cela va te faire du bien et je te souhaite bon courage pour tes recherches de tout coeur avec toi ma belle et prend soin de toi bises d encouragements

Merci Gigi et Mumu pour vos messages.

Merci à toutes d'ailleurs car vous écrire ainsi que vos réponses m'aident énormément à mieux comprendre toutes ces choses si difficiles.

J'y repensais hier soir en me reposant dans mon lit.
Je vais en discuter avec maman ce week-end.
Je me demande si maman n'a pas été si dure avec moi car elle avait du ressentiment envers moi, si ce n'est pas parce qu'elle m'en voulait consciemment et inconsciemment.

En effet, malheureusement, pendant ses "séjours" dans les hôpitaux, maman et moi avons vécu des choses différentes (je ne vais pas rentrer dans tous les détails car mon post n'en finirait plus !!!).
Pour maman, d'être à l'hôpital, d'être malade, sans nous et entre la vie et la mort, c'était très difficile.
Pour moi, c'était aussi très difficile sans ma mère, sans mon père le plus souvent car il travaillait.
Moi, j'étais super timide comme je vous en avais déjà parlé.

C'était très dur pour moi car je suis allée à moment donné chez une nourrice chez qui je n'étais pas bien du tout et il y avait une autre petite fille mais plus grande que moi avec qui cela n'allait pas non plus.

A un autre moment, je suis allée dans un centre ; les autres enfants étaient aussi plus grands que moi et j'y était aussi très malheureuse.

Je suis allée deux mois dans de la famille par alliance.
Les parents et leur fille aînée étaient adorables avec moi et parlaient français.
Mais leur deuxième fille, celle qui avait mon âge ne parlait pas la même langue et ne comprenait pas ma timidité ni ma peur de tout car elle était très sportive et très "casse-cou" (nous avions 6 ans 1/2).
Son frère un peu plus âgé que nous était pareil que sa petite soeur.
Tous les deux, ils me jetaient des cailloux... quand les parents et la grande soeur ne les voyaient pas...
Et le soir, je partageai la même chambre que ce garçon (j'ai fait le mauvais choix : je n'avais jamais eu de chambre pour moi toute seule et quand je suis arrivée, il n'était pas là.... j'avais la possibilité de prendre la chambre avec les deux soeurs mais j'ai choisi celle où je pourrai être seule mais, malheureusement...., je n'ai pas été seule longtemps... je le savais pourtant mais je ne me suis pas rendue compte que je faisais le mauvais choix...) et il s'amusait à me faire peur car je dormais sur un matelas par terre (cela aurait été pareil dans l'autre chambre) et il venait à ma tête pour me faire peur quand il arrivait après moi pour se coucher ; cela ne durait pas longtemps et il ne me touchait pas mais j'avais très peur.

Leur mère, qui ne savait pas tout cela (je n'en ai jamais parlé ni à leur mère, ni à leur père, ni à leur grande soeur), a écrit à maman, à l'hôpital, que je ne savais pas m'amuser... et pour cause...., que je leur disais que je n'avais pas tout ce qu'ils avaient (les adultes n'ont jamais relativiser ; c'était vrai puisque j'étais seule et qu'ils étaient 3...), que je ne savais pas faire de vélo (j'étais tellement froussarde que je n'avais fait que du vélo à 3 et 4 roues avec mes parents...), etc...
Voyez ce que maman a pu ressentir.... recevant une telle lettre à l'hôpital... Ce qu'elle a pu en penser...
Etant donné qu'on en a parlé il n'y a pas si longtemps, je sais que cela lui a fait très mal, qu'elle a eu bcp de peine et qu'elle n'a pas compris (j'ai du mal ; j'ai ma boule dans la gorge qui est énorme et les larmes aux yeux en écrivant sa réaction) ma façon d'agir envers elle (c'est-à-dire envers maman), de la mettre dans l'embarras.... ; elle m'a dit qu'elle m'en avait bcp voulu et cela jusqu'à ce que je lui explique ce qu'il s'était passé mais c'est il y a très peu de temps....

Ensuite, je suis allée 5 mois chez une nourrice chez laquelle j'étais très bien avec les parents, leurs enfants et les autres enfants qu'ils gardaient.
Le problème, pourtant je ne suis pas difficile pour manger, c'est qu'ils voulaient que tout le monde boive pareil (ce qui était normal car ils ne pouvaient pas faire pour les goûts de chacun!!!) mais je détestais le café au lait le matin et la menthe à l'eau le midi et le soir et je devais absolument me forcer à les boire (je n'en ai jamais bu depuis...).
En plus, quand la maman partait (ce qui était extrêmement rare), leur fils s'amusait à nous faire peur.
Il s'enfermait dans le cagibi et sa soeur nous y faisait rentrer 1 par 1. Il ne nous touchait pas mais s'amusait à nous faire peur et j'avais peur.... C'était idiot car je devais bien me douter que c'était lui mais à 7 ans .... et je vous rappelle que j'étais extrêment froussarde et affreusement timide.

Tout cela, je ne l'ai pas dit à mon père et je ne l'ai dit à maman que très récemment.

Maman m'a dit aussi, tjs très récemment, que lorsque j'étais allée la voir un dimanche à l'hôpital avec papa (après être rentrée de chez la famille par alliance et maman avait donc déjà reçu la lettre....), je suis repartie (j'avais 7 ans mais maman, à 7 ans, était déjà très mature pour son âge par rapport à la perte de ses parents et à ce qu'elle vivait pendant la guerre) très vite, sans lui dire au revoir, avec mon vélo à 4 roues, que je ne l'ai même pas embrassée (je n'ai aucun souvenir de mon départ mais je me souviens bien de tout ce qu'il se passait dans l'hôpital et de maman).
Maman m'a dit très récemment que cela l'avait bcp choquée, elle qui n'était déjà pas bien, cela lui a fait énormément de peine (c'est dur pour moi de l'évoquer pour vous) et qu'elle m'en avait bcp voulu (comme pour ce qu'il s'était passé dans sa famille par alliance ; cela n'a rien à voir avec la famille de papa) et cela jusqu'à ce que je lui explique ce qu'il s'était passé mais c'est il y a très peu de temps....

Voila donc pourquoi je pense qu'elle a peut-être été si dure avec moi, du fait de son vécu, et du fait de ce que, pour elle, je lui avais fait, de comment elle avait perçu mes réactions, mes faits et gestes.

J'ai hâte d'en discuter avec maman ce week-end car cela me mine....

Je vous embrasse.

Merci Angelina de ces témoignages de plus en plus émouvants !

Ces souvenirs qui remontent à la surface sont bien douloureux  !

Bon courage, tu es un ange de douceurs qui n'a pas eu la vie qu'il méritait !

Prends bien soin de toi !

Je t'embrasse très fort

Merci Gigi,
Penses-tu que je dois en discuter avec maman ?
J'ai tellement peur de lui faire de la peine ; elle a tellement souffert elle aussi et elle souffre encore tellement comme moi d'ailleurs. J'ai mal partout !!!!
Je t'embrasse très fort aussi.

Angelina,

J'aimerais bien te donner une réponse mais tout dépend de la façon dont tu le ressens !

Si tu crains de faire souffrir ta Maman, ne le fais pas ! Le principal, dans le travail que tu fais sur toi-même est que toi, tu l'aies intégré ! Personnellement, je ne pense pas que cela te permette d'avancer !

Réfléchis, et fais selon ton ressenti ! N'oublie pas que la relation, avec ton ou ta psychologue n'est pas celle que tu entretiens avec ta Maman !

Bon courage Angelina et je sais combien il t'en faut pour avancer avec toutes ces douleurs qui ne te quittent pas !

Bonne fin de journée

Bonjour Angelina,

Je ne saurais te donner un conseil, mais je crois que Gigi a tout à fait raison de dire que ce qui compte c'est la travail que tu fais sur toi-même. Parler de certaines choses avec ta maman peut être bien pour toutes les deux, mais si cela doit en faire souffrir une, alors c'est inutile. Tu trouveras un bien-être supplémentaire juste dans le fait d'analyser et d'écrire tout ce qui tu as vécu et qui mérite d'être éclairci.

Je t'embrasse.

Bonjour les filles,

Merci Gigi et Maria pour votre conseil.

Vous avez peut-être raison.
Ce n'est peut-être pas la peine que je lui en parle puisque maintenant elle le sait et que je suis presque certaine qu'elle ne m'en veut plus ?
Ce n'est peut-être pas la peine que je lui en reparle puisque l'on s'est expliqué et elle ne sait peut-être pas elle-même pourquoi elle a été si dure avec moi sauf que, pour elle, c'était sa façon de m'élever, de faire quelqu'un de bien mais... à quel prix.... mais cela elle ne pouvait pas le savoir... tous les parents font des erreurs.... ?
Sa façon de m'élever n'avait peut-être rien à voir avec sa rancune et sa rancoeur vis-à-vis de moi, de ce que, pour elle, j'avais fait ou pas fait ?
C'était peut-être parce qu'elle aussi avait changé avec sa maladie ?
Elle m'a peut-être tout "simplement" (façon de parler) élevée de la même façon qu'elle a été élevée ; sauf qu'elle, elle a en plus, été élevée sans amour maternel et paternel qui lui ont énormément manqué ?

En tous les cas, en ce moment, j'ai une super boule dans la gorge ... et j'ai mal à la gorge et dans la bouche pourtant ma hernie hiatale et mes polypes se maintiennent et je n'ai pas d'angine ni d'autres problèmes....
Je pense que cela vient du fait que c'est difficile d'écrire toutes ces choses, de les dire et même de les penser et de les analyser, de les dire ou pas à maman, de faire le tri entre ce que je peux lui dire ou non pour ne pas l'inquiéter ou lui faire de la peine.
Heureusement que je vous ai car 3 mois sans ma psy, c'est long et j'ai eu tellement de "choses" (je ne trouve pas les mots, tu vois Serenity, tu n'es pas la seule !!!) pendant ces 3 mois qu'il va me falloir je ne sais pas combien de séances pour pouvoir lui parler de tout ce qu'il s'est passé d'important (chaque séance passe tellement vite ; c'est trop court mais c'est comme cela).

Je vous embrasse.

Je ne sais d'ailleurs pas quel genre de mère j'aurai pu être ? peut-être pareil ? Bisous.

Coucou Angelina,

Tu sais, il y  a deux façons de réagir : la reproduction de la façon dont on a été élevé et tout le contraire !

Chacun(e) fait selon ses moyens, son vécu, son ressenti surtout !

Je crois que tu te tortures trop les neurones ! Il faudrait que tu réussisses à lâcher prise, juste un tout petit peu

Allez, on essaie, ensemble    

Bon courage

Angelina,

Je rejoins Gigi dans ces propos et conseils.

Parfois, il faut savoir analyser l'état actuel des choses (ce que tu as fais déjà, je le lis) pour relativiser la situation (ce que tu vas faire très prochainement ...), car piétiner dedans fini par nous faire plus de mal que la cause elle-même !

Alors puisque tu as fais cette analyse, tu as pardonné car tu as compris les circonstances et parce que tu sais que ta maman a fait ce qu'elle croyait de mieux pour toi, tu dois décider de tourner la page et te concentrer sur ta santé et tous les bonheurs qui t'entourent, cherche, ils sont plus nombreux que tu ne le crois.

Allez, comme dit Gigi, on essaie ensemble, dans un esprit positif, car tu le mérites !

Je t'embrasse et t'envoie plein de courage !