Voyager avec une spondylarthrite ankylosante : partez l’esprit léger grâce à nos conseils pratiques !
Publié le 18 juil. 2025 • Par Candice Salomé
Les vacances sont l’occasion de se ressourcer, de changer d’air et de rompre avec le quotidien. Mais lorsqu’on vit avec une maladie chronique comme la spondylarthrite ankylosante, voyager peut vite devenir une source d’inquiétude.
Comment gérer les douleurs pendant les transports ? Peut-on continuer son traitement à l’étranger ? Que faut-il emporter pour éviter les mauvaises surprises ?
Dans cet article, découvrez des conseils pratiques et une checklist pour voyager sereinement avec une spondylarthrite ankylosante.

Qu’est-ce que la spondylarthrite ankylosante ?
Une maladie inflammatoire chronique
La spondylarthrite ankylosante, ou SPA, est une maladie inflammatoire chronique qui touche principalement la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques. Elle se manifeste par des douleurs lombaires persistantes, souvent plus intenses la nuit ou au réveil, accompagnées de raideurs matinales. Avec le temps, l’inflammation peut entraîner une perte de souplesse, voire une fusion des vertèbres, ce qui limite les mouvements et affecte la qualité de vie.
En plus des douleurs dorsales, la SPA peut provoquer une fatigue importante, des douleurs articulaires périphériques (hanches, genoux, talons) et, dans certains cas, des atteintes extra-articulaires comme des inflammations des yeux ou de l’intestin. La maladie évolue par poussées, entrecoupées de phases d’accalmie.
Voyager avec une spondylarthrite ankylosante : un vrai défi à relever
Pour les personnes atteintes de SPA, organiser un voyage demande une certaine anticipation. Les longs trajets peuvent accentuer les douleurs et les raideurs. L’adaptation du traitement, la gestion de la fatigue, ou encore le besoin d’un environnement confortable deviennent des paramètres essentiels à prendre en compte. Voyager reste tout à fait possible, à condition de bien se préparer en amont.
Voyager en toute sérénité avec une spondylarthrite ankylosante : les conseils essentiels
Avant le départ : bien se préparer
La première étape avant de partir consiste à consulter son médecin. Celui-ci pourra adapter le traitement si besoin, rédiger un certificat médical, et fournir une ordonnance en cas de voyage à l’étranger. Il est également utile de demander une lettre explicative du médecin décrivant la pathologie et les traitements en cours, notamment si des dispositifs particuliers ou des médicaments injectables sont utilisés.
Le transport des médicaments doit être soigneusement organisé. Certains traitements nécessitent une conservation au frais, d'autres peuvent être soumis à des restrictions dans les aéroports. Il est recommandé de garder les traitements dans leur emballage d'origine et de les transporter en bagage cabine avec l’ordonnance correspondante.
Il est aussi important de souscrire à une assurance voyage adaptée, et de choisir une destination avec un climat favorable, des infrastructures accessibles et, si possible, des services de santé à proximité. Enfin, prévoir des temps de repos dans le programme du séjour permet d’éviter de trop solliciter le corps.
Que mettre dans sa valise lorsqu’on est atteint de spondylarthrite ankylosante ?
Préparer sa valise avec soin permet de partir l’esprit plus tranquille. En plus des médicaments, il est conseillé d’emporter une deuxième ordonnance au cas où. Des accessoires comme un coussin lombaire, une ceinture de maintien ou un coussin cervical peuvent améliorer le confort lors des trajets. Une trousse de secours contenant antalgiques, pommade anti-inflammatoire et autres indispensables est toujours utile.
Pensez également à glisser dans vos affaires une copie de votre dossier médical, les coordonnées de votre médecin traitant et, bien sûr, des vêtements confortables, amples et adaptés au climat de votre destination.
Le voyage en lui-même : comment limiter les douleurs et la fatigue ?
Voyager en voiture, train ou avion : adapter sa posture
Quelle que soit la durée du trajet, rester assis trop longtemps peut accentuer les douleurs liées à la SPA. En voiture, il est recommandé de faire des pauses fréquentes pour s’étirer et marcher quelques minutes. L’utilisation d’un coussin lombaire ou d’un support dorsal peut aussi soulager la colonne vertébrale.
Dans le train, il est possible de se lever régulièrement pour marcher dans les allées, ce qui aide à prévenir les raideurs. En avion, il est préférable de réserver une place avec un bon espace pour les jambes, si possible près du couloir, pour faciliter les déplacements. Le port de bas de contention, une bonne hydratation et des exercices simples des jambes et des pieds sont aussi recommandés pour réduire le risque de troubles circulatoires.
Bouger pour ne pas se bloquer
Même pendant un voyage, il est important de rester actif dans la mesure du possible. Des mouvements simples, comme des rotations douces du cou, des étirements discrets ou des contractions musculaires, peuvent prévenir les blocages et diminuer les douleurs. Une fois sur place, pratiquer une activité physique douce – comme la marche, la natation ou le yoga adapté – permet de conserver la mobilité et de limiter les raideurs.
Sur place : comment bien vivre ses vacances avec une spondylarthrite ?
S’écouter et respecter son rythme
Les vacances doivent rester un moment de plaisir, pas une course contre la montre. Il est donc essentiel d’écouter son corps et d’accepter de ralentir si nécessaire. Mieux vaut privilégier des activités douces, réparties sur la journée, que de tout concentrer en une seule sortie. Alterner les moments d’activité et de repos permet de mieux gérer l’énergie disponible. Garder une certaine régularité dans les horaires de sommeil et d’alimentation contribue également au bien-être général.
Gérer les imprévus en cas de crise
Même bien préparé, un imprévu peut survenir. Avant de partir, il peut être utile de localiser les structures médicales proches de votre lieu de séjour. Garder une copie de son dossier médical à portée de main facilite les soins en cas d'urgence. En cas de poussée inflammatoire ou de douleur aiguë, reprendre les mesures habituelles : traitement de secours, repos, chaleur ou froid local, selon ce qui vous soulage le mieux.
En résumé : voyager sereinement avec une spondylarthrite ankylosante, c’est possible !
La spondylarthrite ankylosante n’empêche pas de voyager, mais nécessite un minimum d’anticipation. Préparation médicale, choix du transport, gestion du confort et respect de son rythme sont les clés pour profiter pleinement de son séjour. En vous écoutant et en adaptant votre voyage à vos besoins, vous pouvez partir l’esprit plus léger et revenir avec de beaux souvenirs.
Sources :
Voyager avec la polyarthrite ou la spondylarthrite ankylosante, Uwe Diegel
Partir en voyage avec un rhumatisme inflammatoire chronique : nos conseils en vidéo, AFPric
Partir à l’étranger avec une spondylarthrite… ou pas !, Elle & Moi
Voyager avec des rhumatismes - 7 conseils pour des vacances relaxantes, MSD
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